Washington, DC, 1997.
Preceding element provides place and date of transcription only.
For more information about this text and this American Memory collection, refer to accompanying matter.
The National Digital Library Program at the Library of Congress makes digitized historical materials available for education and scholarship.
This transcription is intended to have an accuracy rate of 99.95 percent or greater and is not intended to reproduce the appearance of the original work. The accompanying images provide a facsimile of this work and represent the appearance of the original.
par Edmond Bourgeois
GARNIER Frères, Éditeurs
TRAITÉ
PRATIQUE ET THÉORIQUE
DE
LA DANSE
PAR
EDMOND BOURGEOIS
PARIS
GARNIER FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS
6, RUE DES SAINTS-PÈRES, 6
A mon excellent ami
V. COURTÈS
Hommage affectueux
EDMOND BOURGEOIS
Si la Danse n'a rien perdu de sa grâce et de sa jeunesse, c'est que sans doute, comme Calypso, elle est immortelle; mais, probablement aussi, et encore pareille en cela à l'amie d'Ulysse, ne s'en console-t-elle pas, qu'elle faillit à plusieurs reprises disparaître de cette pauvre humanité — par pitié de nous, évidemment — périr enfin comme si elle n'avait été créée tout simplement que de chair et d'os. Quoi qu'il en soit, la charmeresse est vieille comme le monde et elle ferait un joli couple, bras dessus, bras dessous, avec le temps et sa faux. Les hommes, en effet, ont dansé de tout temps, parce que la Danse, même en sa forme la plus primitive, constitue un des besoins de l'homme, qu'elle lui vient d'une inspiration naturelle, d'un impérieux sentiment tout physiologique, comme le boire et le manger, ou besoin impératif, instinctif, animal, d'épuiser par des mouvements agités le surcroît d'excitation nerveuse que nous procure toute émotion vive. L'enfant qui saute de
1pavanent
devant leurs femelles?
Mais, d'impulsive, inconsciente et désordonnée qu'elle était, la Danse ne tarda pas à s'élever au rang de pantomime, au fur et à mesure que les hommes devenaient de vrais hommes en quittant l'état de nature, et elle devint rapidement un moyen commun de provoquer chez autrui les sensations et les sentiments dont elle ne fut d'abord qu'une expression très vague, très indéfinie, très indécise. Elle a pris partout, suivant la marche ascendante du progrès, une importance sociale considérable sur les mœurs et l'éducation des peuples. Elle est la marque indélébile de la civilisation.
La Danse, aujourd'hui, vue sous son aspect général, se présente sous quatre genres principaux: comme exercice d'entraînement pour la guerre et la chasse, comme pantomime amoureuse et comme cérémonie sacrée. Chez beaucoup de peuples, même de race blanche, même au cœur de l'Europe, elle est la cérémonie, essentielle sinon unique, qui sert à rehausser toutes les phases joyeuses de notre existence, à donner plus d'éclat encore à tous les événements heureux que nous voulons célébrer. D'autre part, les danses guerrières des Peaux-Rouges sont bien connues par les sentiments d'atrocité et de barbarie qu'elles nous rappellent. Les Néo-Zéandais dansaient aussi des danses guerrières qui, par l'agitation des armesTimodorée
, à laquelle les rilles sont dressées dès leur enfance, et que l'on cite comme la plus caractérisée sous ce rapport. Il v a, en Nouvelle-Calédonie, une danse qui, dit-on, fait le régal des anciens forçats rendus une liberté relative et qui n'est qu'un grossier assemblage de mouvements plus obscènes les uns autres. La plupart des danses des nègres pas moins d'une lubricité répugnante.
Et que blâmons-nous chez les autres? Qu'estChahut,
l'ancien
Cancan
que notre génération a trouvé moyen de ravaler jusqu'aux derniers bas-fonds, de léger, mais non indécent, qu'il était. Alfred Delveau avait raison: Ce
Cancan
ou le
Chahut
, est à la Danse proprement dite ce que l'argot est à la langue française; c'est la langue verte de la choreégraphie. Il ne faut pas croire, cependant, que le
Cancan
ait toujours eu le caractèe immonde et dégradé que nous lui voyons aujourd'hui sous le nom de
Chahut
. Le Cancan, de 1830 à 1850 environ, loin d'être une danse grossière et licencieuse, était au contraire plein d'originalité et d'esprit. Il n'était dansé au Prado, à Mabille, à la Grande Chaumière, chez le fameux Lahire, que par la jeunesse honnête et studieuse, et non pas, comme à présent, par la voyoucratie de nos boulevards extérieurs. Peu de nos magistrats, de nos hauts fonctionnaires, de nos hommes politiques les plus en vue, de nos docteurs réputés d'aujourd'hui, n'ont pas connu les quadrilles échevelés de la
Tulipe orageuse
ou de
Polichinelle aux enfers
, n'ont pas admiré le fameux Chicard, n'ont pas applaudi aux entrechats risqués, mais encore décents de la leste Mogador, devenue comtesse de Chabrillan, de la reine Pomaré, de Rigolboche et de tant d'autres danseuses pour lesquelles le
summum
du talent ne consistait pas uniquement alors à montrer leur derrière à un public de crétins, de jeunes ratés, d'artistes de, tabagies et de lupanars et de souteneurs du plus bas étage, ébahis d'un si beauDanse du ventre
qui peut être à volonté un tour de force singulier ou risible, que tout le monde peut voir, ou un spectacle aussi obscène que la danse des Néo-Calédoniennes?
Ne voyons-nous pas tousles jours — toutes les nuits, plutôt — des “déshabillés” ne gardant que des voiles qui en disent plus que le nu?
L'art de la Danse, chez les Grecs et chez les Romains, comprenait tout ce que nous entendons par les mots
chorégraphie
et
pantomime
, c'est-à-dire, d'une part, l'application du rythme musical aux mouvements du corps, et, de l'autre, la représentation dramatique réduite à la gesticulation, à la mimique. Mille et mille fables ont été forgées par d'innombrables écrivains, plus fantaisistes les uns que les autres, à propos de l'origine de la Danse. Lucien en a fait justice en ces quelques mots: “Ceux qui ont parlé avec vérité de son origine affirment qu'elle prit naissance au temps même de la création de toutes choses et qu'elle est aussi ancienne que l'Amour, le plus ancien des dieux.” Certains peuples eurent une sorte de renommée chorégraphique parmi lesquels il convient de citer particulièrement les Crétois, les Phrygiens et les Arcadiens. D'autre part, chaque pays avait sa danse privilégiée. Chez les Athéniens, c'étaient les chœurs et les tondes dyonisiaques; à Syracuse, les chœurs iambistes; à Lacédémone, les danses guerrièes exécutées au son de la flûte.
Le nom de la septième Muse, Terpsichore, qui préside à la Danse, vient de deux mots grecs qui signifient l'un “charmer” et le second “danse”. En laissant de côté ce qui appartient à la légende, il faut bien reconnaître que la Danse paraît avoir été créée pour les climats placés sous l'influence d'un ciel clément, aux habitants favorisés des bienfaits du rayonnant soleil. En effet, dans ces lieux bénis, c'est plaisir partout, une passion qu'entretient sans cesse, qu'anime continuellement
Certainement, dans les temps primitifs, la Danse n'était encore qu'un composé irrégulier, barbare, de courses, de sauts, de postures, qui exprimaient
On marqua d'abord cette cadence ou par le son de la voix ou parla percussion de quelque corps, et cette espèce de cadence n'est pas encore ignorée aujourd'hui de peuples restés presque à l'état sauvage. Cette origine de la Danse nous paraît être la seule vraisemblable, et, à notre sens, on peut fort bien s'en tenir à ces conjectures, sans avoir recours aux explications, cette fois un peu trop naïnous paraît avoir tort malgré tout son réel taient, c'est-à-dire au “mouvement cadencé des astres, aux diverses conjonctions des planètes et des étoiles fixes et à l'harmonie de ces corps célestes”.
Ce fut par des danses que les Israélites, les premiers hommes de notre ère, rendaient grâce à Dieu après le passage de la mer Rouge. A cette occasion, on vit la prophétesse Maria, sœur d'Aaron, prendre un tambourin et toutes les femmes sortir après elle, au milieu des danses les les plus variées. Ce fut, bientôt après, le tour d'Aaron lui-même; mais la danse du frère n'eut
Au reste, la plus fameuse danse dont parle l'Écriture est celle de David devant l'arche; elle était accompagnée par toutes les espèces d'instruments en bois de sapin, et aussi avec des harpes, des psaltérions, des tambourins, des cornets et des cymbales. Le roi David dansait lui-même, et de toutes ses forces, devant le Seigneur, simplement vêtu d'une chemise de lin. Un jour que la fille de Saül le vit dans cette attitude, elle ne lui en cacha pas son mépris, et, quand elle fut avec lui seul, elle lui cria: “N'est-il pas bien glorieux, pour un roi d'Israël, de se découvrir devant les servantes de ses servantes, avec la même impudence qu'aurait pu le faire un misérable?” David répondit qu'il voulair danser devant le Seigneur et que si les servantes y trouvaient à redire, il se faisait gloire de sa honte.
Les Juifs avaient une véritable passion pour la Danse sacrée. Les événements politiques étaient aussi célébrés par ces danses. Il y en avait une fameuse, institute par les Macchabées pour célébrer la restauration du temple. Quand la belle Judith eut coupé le cou à Holopherne, général de
1.
Antérieurement à la sortie d'Égypte, la Danse se trouve mentionnée implicitement dans la Genèse lorsque Laban reproche à Jacob de l'avoir quitté furtivement. Nous voyons la fille de Jephté accourir au-devant de son père victorieux en dansant avec ses compagnes, belles et joyeuses comme elle. Hélas! jamais elle ne pressera dans ses bras un amant chéri; jamais elle ne recevra les doux noms d'épouse et de mère. Un père fanatique et barbare lui permettra seulement de pleurer pendant deux mois la honte de sa virginité, puis elle livrera au couteau sa tête immaculée, innocente victime que Dieu ne désirait pas et qu'aucune loi ne recommandait de sacrifler.
Plus tard, lorsque les Israélites se furent imposés un roi, les femmes célébrèrent le triomphe des guerriers en dansant et en battant des cymbales. Des danses eurent lieu aussi lors de la dédicace du second temple; elles faisaient aussi partie de la fête annuelle instituée par Judas Macchabée et qui dura jusqu'à la destruction de Jérusalem. Cette fête, ainsi que la plupart de celles des Israélites, était à la fois civile et religieuse et la Danse y était l'expression de l'allégresse publique.
Il se pourtait, d'ailleurs, que ces danses auxquelles participaient secondairement les lévites
Les danses particulières étaient assez communes chez les Israélites des temps anciens, puisque l'on formait des chœurs chantants et dansants devant les portes des maisons, et même des assemblées plus nombreuses aux entrées des rilles, de même que, dans toute la France et ailleurs, on se réunit encore aujourd'hui, pour ces sortes de divertissements, sur laplace, aux barrières ou en d'autres lieux.
Lorsque le goût du luxe se répandit, il y eut, en Palestine et en Égypte, des
almehs
et même des
gawhasy
, danseuses de profession que nous retrouverons un peu plus loin et qui furent communes à Jérusalem, sous le règne de Salomon.
Les Juifs étaient alors — et le sont encore — fort sensibles aux charmes des danseuses. Un fait singullet le prouve, rigoureusement historique, affirme l'auteur des
Antiquités judaïques
. Le voici:
Longtemps après le retour de la captivité, lorsque la Judée était tributaire du roi d'Égypte, Joseph,
L'usage d'augmenter l'agrément des grands repas au moyen des danses existait à Jérusalem comme en Égypte. Tout le monde connaît à ce propos l'aventure du roi Hérode Antipas, ills de l'Ascalonite, tellement subjugué par la manière dont sa nièce et belle-fille avait dansé en sa présence qu'il promit par serment ce qu'elle demanderait, fût-ce même la moitié de son royaume, ou,
Les serments faits aux courtisans étant toujours ceux que les souverains accomplissent avec le plus d'exactitude, Hérode, se croyant lié par le sien, aima mieux commettre un meurtre qu'un pariure et il aiouta la mort de Jean à ses autres crimes.
D'autre part, la belle-fille d'Hérode a dansé à un festin donné par le tétrarque de Galilée le jour de sa naissance aux grands de sa cour, aux chiliarques ou tribuns et aux principaux du pays. Elle dansa donc, non dans une simple réunion de famille, mais au milieu de tout ce monde, d'où l'on peut conclure: 1° Qu'à l'égard de la Danse, les idées des Juifs différaient beaucoup de celles des Égyptiens, aucun mépris ne s'attachant chez les premiers à la culture de cet art; 2° Que jusqu'aux derniers temps de la nation, les jeunes filles s'adonnèrent à l'exercice de la Danse par forme d'amusement, de même qu'elles le pratiquaient dans les beaux temps du royaume d'Israël; 3° Que les filles de familles faisaient une certaine étude de cet art, dans lequel la fille d'Héodiade, placée par sa naissance sur les degrés du trône, se faisait gloire d'exceller; 4° Enfin, l'on pourrait
On ne saurait trop dire d'où les Grecs ont renu les premières leçons de Danse. Athénée prétend qu'un certain joueur de flûte, natif de Catane, en Sicile, et nommé Audron, se soit avisé d'accompagner les sons de sa flûte des divers mouvements de son corps qui marquaient une espèce de cadence, et que c'est pour cette raison que les Grecs estimaient que la Danse leur yenair de Sicile.
Homère, lui, parle de la Danse chez les anciens Grecs dans deux endroits très remarquables: d'abord, à la fin de la longue description du Bouclier d'Achille où il dit que Vulcain, non content d'avoir orné ce bouclier de quantités d'autres figures “y représente aussi une Danse semblable à celle qu'autrefois Dédale avait inventée dans la ville de Cuosse pour la belle Ariane. On y voyait des jeunes garçons et des jeunes filles qui dansaient en se tenant par la main. Les filles portaient des robes fort minces, avec des couronnes sur la tête, et les garçons étaient vêtus de tuniques d'une étoffe lustrée, ayant à leur côté des épées d'or soutenues par des baudriers d'argent. Tantôt, d'un pied savant et léger, ils dansaient en fond et se donnaient le même mouvement que donne un potier à sa roue iorsqu'étant assis il essaye de la main si elle tourne aisément. Tantôt, ils se partageaient en plusieurs files qui se mêlaient les unes avec les autres. Ces danseurs étaient environnés
L'autre passage de l'œuvre d'Homère que nous tenons à citer aussi est celui où il parle des danses dont les Phéaciens — nom que donne le grand poète, dans son
Odyssée
, aux habitants de l'île de Corcyre — régalaient Ulysse nouvellement arrivé à la cour d'Antinoüs. Après avoir détaillé le luxe du gala, Homère dit: “Ensuite, un héraut, ayant apporté une lyre harmonieuse à Demodoque, celui-ci se plaça au milieu d'une troupe de jeunes hommes,
excellents danseurs
, qui se mirent à danser avec tant de légèbreté qu'Ulysse ne pouvait regarder sans étonnement la mobilité brillante et éblouissante de leurs pieds”.
Quel était le caractère de ces Danses primitives? Avaient-elles même un caractère proprement dit? Evidemment non. Ces danseurs, ces
sauteurs
plutôt, obéissaient à l'instinct musical que leur avait donné la nature et rendaient simplement, par leur expression mimique, par leurs sauts, leurs gambades, les sentiments de joie qu'ils ressentaient. Pour ce, d'ailleurs, les animaux n'ont pas d'autre façon de se manifester. Un vieil écrivain du xv
Mais, si nous ne pouvons exactement définir
Voilà donc la preuve incontestable que ces sauteurs ou ces danseurs avaient encore et surtout une qualité maîtresse, absolument disparue aujourd'hui, même chez nos plus grands artistes, avec les Debureau, les Paul Legrand et les Alexandre Guyon, la qualité primordiale, indispensable au vrai danseur: celle de la mimique.
Nous voici donc bien près des Pylade et des Bathylle, les deux plus fameux pantomimes de l'Antiquité grecque et romaine, les deux célèbres ancêtres de tout ce qui a touché ou touche à la Danse.
Depuis le siècle de Platon jusqu'à celui de Socrate, l'art de la Danse se perfectionna beaucoup. Il n'était plus regardé, alors, comme un simple amusement, mais comme faisant une partie considerable des cérémonies de la religion et des exercices militaires, et, pour cette raison, intéressant en quelque sorte le gouvernement. Aussi,Livre des Lois
, à côté des règlements sur la Poésie, en fait-il aussi sur la Danse.
Il donne ensuite pour exemples des Danses d'imitation, entre autres celle des Curètes, où l'on dansair tout armé. Il divise ces danses d'imitation en deux classes principales: les danses de la première classe, qui se font en l'honneur des dieux et des héros; celles de la seconde, qui sont consacrées aux Danses guerrières.
Outre ces deux genres de Danse, que Platon juge d'une très grande utilité dans la République, il y en a une troisième, qu'il appelle
danse douteuse
ou
suspecte
, c'est celle des Bacchantes et de leur cortège de nymphes, de Silènes et de Satyres, qui, tous ensemble, imitaient les ivrognes, sous prétexte d'accomplir certaines expiations ou purifications religieuses.
Aristote ne considérait la Danse que comme une simple imitation. Il s'agirait cependant de savoir au juste en quoiconsistait cette sorte d'imitation, et comment les danseurs pouvaient, par leurs gestes et les autres mouvements de leur corps, représenter naturellement tant de passions et d'actions différentes que comporte la vie.
Si le lecteur veut bien nous suivre attentivement dans cet instructif récit, que nous rendrons peu à peu plus anecdotique, plus épisodique, plus “amusant” pour les “superficiels” — sauf votre respect, vous êtes légion, messieurs — aussi pour los dames, pour les jeunes filles, pourutile dulci;
mais ce que nous tenons à faire remarquer tout de suite et ce que le lecteur verra aisément, s'il veut bien nous écouter comme nous venons de le lui demander, c'est que, dés les temps les plus reculés, depuis l'antiquité la plus vieille, l'art
naturel
, si nous pouvons employer ce qualificatif, fut la mimique. L'homme ne parlait pas, à sa création; il ne prononçait que des sons gutturaux, tout comme les anitaaux, nous le répétons h dessein. Il ne manifestait donc, forcément, ses sentiments, ses impressions, ses sensations, que par des gestes ou des signes: d'où mimique; conséquence: la Danse.
Pour combler la lacune dans l'opinion d'Aristote que nous avons interrompue par notre courte digression, Plutarque, à notre avis, va nous fournir quelque éclaircissement par un détail qu'il nous donne des diverses parties de la Danse à son époque. Il dit qu'elle est cornposée de trois parties: 1° celle des pas ou de la marche; 2° celle de la figure; 3° celle de la démonstration.
Il ptétend que la Danse n'est autre chose qu'un assemblage, ou un enchaînement de divers mouvements et diverses pauses.
La
marche
n'est, selon lui, qu'un mouvement capable de représenter quelque action ou quelque passion.
La
figure
est la disposition du corps qui terminedémonstration
n'est pas proprement une imitation, mais c'est bien une véritable désignation des choses mêmes: le ciel, la terre, les assistants, etc., désignation qui s'exécute par divers mouvements réglés et cadencés.
Allez donc demander ces tours de force de l'Art poussé jusque dans sa plus sublime expression à nos corps de ballet d'aujourd'hui!
Du commun accord de toutes ces explications des plus grands écrivains de l'Antiquité, il résulte incontestablement que la Danse, selon Platon, Aristote et même Plutarque n'était qu'une véritable imitation accomplie par les seuls mouvements du corps, et que les danseurs n'y avaient pour objectif — non pas comme beaucoup le font de nos jours — de montrer de jolies jambes ou des torses irréprochables, mais l'intention, le but plus noble de représenter les actions et les passions humaines, soit en les imitant par des marches et des figures, soit en les indiquant par des signes, beaucoup plus grands, beaucoup plus beaux par leur art, que le vulgaire langage parlé, le tout en s'assujettissant à une cadence réglée, mélodique, gracieuse, enchanteresse, poétique enfin, qui n'était autre chose que la DANSE.
Et cela est si vrai, les Grecs avaient tellement perfectionné cet ideal exercice, par rapport à
Malheureusement, les hommes seront toujours — et ont toujours été — de grands enfants, corrompant les plus belles choses, brisant comme des jouets les ors les plus précieux, ne serait-ce que pour voir “ce qu'il y a dedans.”
Si les Grecs avaient eu soin de n'appliquer la Danse qu'à des sujets propres à inspirer les passions les plus louables et à régler les mœurs,
Mais la licence, le libertinage, l'obscénité même de la scène grecque, à l'époque où la Danse triomphait et où elle était prostituée aux baladins et aux gens les plus méprisables; cette décadence, disons-nous, ne tarda guère à avilir un exercice si utile, un art aussi beau, dont on aurait pu et dû recueillir de si grands avantages, aussi bien pour le corps que pour l'esprit, pour le physique comme pour le moral.
Mais le Théâtre devint une école de tous les vices, d'autant plus qu'en perfectionnant l'Art on s'était mis en état d'y peindre ces mêmes vices des couleurs les plus rives et les plus capables de porter la contagion dans les âmes et dans les cerveaux.
Les Danses de théâtre s'emparèment tellement du goût public qu'elles firent dans la suite l'occupation de presque tout le monde.
Des Danses anciennes, les unes étaient graves, sérieuses et modestes; les autres gales, quelque peu folâtres, même déshonnêtes. Il y en avait de communes aux deux sexes et de particulières tant aux hommes qu'aux femmes. Telle Danse ne foulair que sur un seul acteur, telle autre en demandait plusieurs. Dans les unes, les danseurs agissaient plus des pieds que des mains; dans les autres, au contraire, le mouvement des bras et des mains y avaient la meilleure part.
Quant à la pantomime, la reine des Danses, elle
Ces deux grands comédiens formèrent, de l'union des trois Danses qui, jusqu'alors, avaient été en possession du Théâtre, c'est-à-dire des Danses tragique, comique et satirique, une Danse toute nouvelle, imagée, vivante, vibrante, issue tout entièe deleur colossale imagination scénique. Mais il nous faudrait un livre special, unique, consacré exclusivement à ce couple de pantomimes illustres pour dire le progrès que leur doivent tous leurs descendants, la marche gigantesque en avant qu'ils firent faire au Théâtre. Le cadre du livre que nous écrivons aujourd'hui ne nous le permet pas.
Cette Danse nouvelle, dont nous venons de parler, fut baptisée par Pylade et Bathylle du qualificatif du nom de leur pays:
Danse Italique
. Ces fameux danseurs eurent des disciples qui leur succédèrent, mais qui ne les remplacèrent jamais, quoique quelques-uns se soient aussi signalés
Ah! c'est qu'il n'était pas aisé de réussir dans cette Danse! Pour y exceller, il fallait, outre d'heureux talents naturels, posséder quantité de connaissances dont l'acquisition presentair de nombreuses et longues difficultés, dont lapremière et la moindre était le temps. Pas un de nos meilleurs artistes d'aujourd'hui ne peut se faire une idle de ce qu'était cette
Danse Italique
d'où sont venues toutes nos Danses, françaises et étrangères, celles du Moyen Age, de la Renaissance, de Louis XV, de Louis XVI, du Directoire, de l'Empire, de la Révolution, de la République. Les rondes, les sarabandes, la pavane, la gavotte, le menuet, le cotillon, le quadrille, la polka, la valse, le chahut, toute la
Danse
est dans la
Danse Italique
.
Et savez-vous ce qu'il fallait à un danseur de cette espèce? Écoutez:
“…Qu'il sat parfaitement la poésie et la musique; qu'il eût quelque teinture de la géométrie et même de la philosophie; qu'il empruntât de la rhétorique le secret d'exprimer les passions et les divers mouvements de l'âme, et qu'il prît de la
Qui est-ce qui parle ainsi? Lucien, le célèbre rhéteur et philosophe grec. Et, pour justifier la haute estime et les éloges qu'il donne à la pantomime, à la Danse, il nous raconte ce qui arriva du temps de Néron à un philosophe incrédule et cynique nommé Demetrius, qui condamnait cet art. Un excellent pantomime, qui, au contraire, y excellait et l'aimait, pria un jour ce philosophemains parlantes
.”
Et, enfin, Lucien ajoute encore cet épisode auquel il faut bien accorder quelque créance, quelque sceptique que l'on puisse être, quand on le trouve sous la plume de l'écrivain auquel nous devons
De la manière d'écrire l'Histoire
, exposé lumineux des qualités requises d'un historien digne de ce nom, le fameux traité
Des littérateurs à la solde des grands:
Un prince de Pont étant venu à la cour de Néron pour quelques affaires et ayant vu ce fameux pantomime danser avec tant d'art qu'il comprenait toute la signification de son jeu avec la plus grande facilité, quoiqu'il n'entendêt rien de la musique, pria l'Empereur, en partant, de vouloir bien lui faire présent de cet extraordinaire danseur. Néron lui ayant demandé à quel usage il le destinait, le prince étranger lui répondit: “J'ai pour voisins des Barbares dont personne n'entend la langue, et cet homme, par ses gestes, me servira de truchement.”
2
La plupart de ces danses pantomimes portaient le nom de la divinité ou du héros dont elles représentaient les aventures. Quant aux Danses destinées aux réjouissances, telles que les noces, les festins, la moisson, les vendanges, etc., elles avaient toutes leurs différents caractères. Parmi celles qui convenaient aux vendanges, il y en avait une dont Longus, dans ses
Pastorales
, nous fait une agréable description. Longus, on le sait, est l'auteur du délicieux roman de
Daphnis et Chloé
. On ne peut donc pas s'étonner de trouver sous sa plume ce tout petit, mais si coquettableau de vendanges à propos de la Danse: “Dryas s'étant levé et ayant commandé qu'on lui jouât un air bachique, se mit à danser la
Danse du pressoir
, imitant successivement les vendangeurs, ceux qui portent la hotte, ceux qui foulent les raisins, ceux qui emplissent les tonneaux et ceux qui boivent le vin doux.
En dansant, il exprima si naturellement toutes ces choses, qu'il semblait que l'on vît effectivement des vignes, un pressoir, des tonneaux et que Dry as bût véritablement.
”
Nous avons à dessein souligné ces dernières lignes de Longus pour les incrédules qui se demanderaient comment un danseur mime peut avoir le talent de figurer des “vendanges, ceux qui portent la hotte, ceux qui foulent les raisins”, etc., etc. D'autre part, Philostrate, dans ses
Tableaux
, décrivant celui qui représentait Pyrrhus et les Mysiens, parle d'une autre Danse de vendangeurs, et Tacite, racontant les débauches
Le latin dans ses mots brave l'honnêteté,
Mais le lecteur français veut être respecté.
Dans la Grèce de l'Antiquité les danses étaient aussi bien en usage dans les noces proprement dites que dans les festins donnés à propos de n'importe quelle cérémonie publique ou privée. On louait pour cela des danseurs et des joueurs d'instruments qui réjouissaient tous ensemble la compagnie et parmi lesquels il arrivait parfois aux convives de se mêler lorsque les vapeurs du vin commençaient à leur échauffer l'imagination.
Xénophon, que nous avons déjà cité à propos de son
Expédition de Cyrus
, nous donne encore, dans son
Festin
, le tableau d'une de ces Danses, moitié pyrrhiques, moitié pantomimes, qui portent le cachet indélébile du temps et qu'il est utile de mettre sous les yeux du lecteur, afin qu'il puisse se former une idée juste — contrairement à ce qu'ont fait beaucoup d'écrivains jusqu'ici — de ce qui concernait ces sortes de divertissements. L'auteur s'exprime en ces termes. commençant à peu près, on le remarquera, comme dans son
Expédition de Cyrus:
“Après qu'on eut desservi, qu'on eut fait les libations et chanté l'hymne, on vit entrer un Syracusain
“Après cela, le petit garçon se mit à, danser, et, par ses gestes et ses mouvements, parut encore plus aimable à toute la compagnie. Cela inspira l'envie de danser à, une espèce de bouffon — peutêtre un parasite — qui était du banquet, et qui, s'étant levé de sa place, fit quelques tours à travers la salle, imitant la danse du petit garçon et celle de la jeune fille. D'abord, il s'y prit de telle manière qu'en tous ses mouvements il paraissait extraordinairement ridicule. Et, comme la jeune fille s'était renversée, touchant les talons de sa tête pour faire la roue, le bouffon, qui voulut essayer la même chose, se plia en devant en essayant de faire aussi la roue, mais dans cette
Ce bouffon, qui vit un demi-siècle avant Jésus-Christ, n'est-il pas le précurseur, l'illustre ancêtre — quoique inconnu — des Tabarin et des Mondot, les pîtres fameux qui divertissaient nos pères du haut de leurs tréteaux du Pont-Neuf; des Gaulthier-Garguille, Gros-Guillaume et Turlupin, comédiens hilarants, qui faisaient la joie du grave et taciturne cardinal de Richelieu, au Louvre, et celle de la foule à l'
Hôtel de Bourgogne;
des Bobèche et des Galimafré, paillasses homériques, qui, à leurs parades, faisaient pleurer de fire en entrant et fire d'avoir pleuré en sortant?…
Mais revenons à Xénophon et à notre
Festin:
“Enfin, on apporta un fauteuil au milieu de la salle, et le Syracusain ayant paru, il dit: "Messieurs, voici Ariane qui va entrer dans sa chambre "nuptiale, et Bacchus, qui a fait un peu la "débauche avec les dieux,la viendra trouver incessamment; "après quoi ils se divertiront tous deux "le plus agréablement du monde.” Alors, Ariane, parée de tous les ornements qu'ont d'ordinaire les nouvelles mariées, entra dans la salle et se tait dans le fauteuil. Un moment après parut Bacchus, et, en même temps, on joua sur la flûte un des
2
Ce Syracusain, qui fait le “boniment” à l'lentrée du spectacle et annonce au public l'artiste en vedette, ne vous semble-t-il pas le maître, le prototype de nos fameux “queues-rouges” du siècle qui vient de s'écouler? Quand je vous affirme que nos comédiens, que nos danseurs les plus en vue n'ont absolument rien inventé — pas plus que nos auteurs dramatiques, d'ailleurs — pouvez-vous m'en croire à présent, et ne pensezvous pas qu'un simple Bathylle ou qu'un humble Xénophon n'étaient pas à eux deux beaucoup plus forts qu'eux tous à la fois? Si le
je
est toujours haïssable, comme l'a dit Jules Janin, qu'on veuille bien cependant me le pardonner pour cette fois en faveur des immortels artistes défunts que je viens de citer.
Mais, entre les deux danseurs-mimes si fameux qui avaient porté à un si haut degré de perfection l'art de la Danse à Athènes et à Rome, Batylle et Pylade, l'accord ne devait pas durer toujours, hélas! Leurs compatriotes, leurs spectateurs, hierdemi-caractère
. Dans le rôle de Léda, la foule se jetait au milieu du théâtre pour le couvrir de fleurs et de couronnes. Le grave et austère Juvénal constate ce fait avec tristesse.
Pylade, resté seul, tier, arrogant — disaient maintenant les imbéciles qui l'avaient abreuvé de platitudes, de bravos et de faveurs — Pylade resta tout simplement tragique après la mort de son ami, qu'il n'avait jamais cessé d'aimer malgré leurs désaccords, et il se consacra tout entier à l'étude de son art, qu'il déclarait lui-même — ce colossal génie! — ne pas connaître encore. Il développa sa théorie sur la Danse dans différents écrits dont on retrouve des traces et laissa surtout des renseignements précieux sur la
Pyrrhique
, de laquelle, nous le savons, il était un des deux créateurs.
Fort de la conscience de son talent, méprisant profondément la foule lâche et bête qui crache au visage aujourd'hui à qui elle embrassait bier, il dédaignait également les faveurs, les prodigalités du prince ou les suffrages comme les affronts du peuple. Deux fois banni de Rome, Pylade y fut toujours rappelé. Ceux qui le jalousaient ou le craignaient essayèrent un jour de lui opposer un danseur nommé Hylas. Cet Hylas devait tout à Pylade; non seulement le talent qu'il avait, mais encore sa situation, puisque son maître l'avait sorti de la misère pour lui donner une partie de lui-même, essayet de lui apprendre un peu de son art. Il faut remarquer que c'est presque toujours ainsi que se prouve la reconnaissance–s… — il est vrai que sans cela l'ingratitude n'existerait pas.
Un jour, il fut conrenu que les deux danseurs —décurion
que l'on n'accordait qu'aux sénateurs. Hylas, au contraire, que sa défaite avait rendu encore plus arrogant, fut, par ordre de l'Empereur, fouetté dans tous les lieux publics de Rome.
La Danse, hommage rendu par les hommes, crédules de leur nature, à une divinité quelconque, avait passé des Israélites, qui la tenaient des païens — lesquels l'avaient reçue des Indous, qui, eux-mêmes l'avaient prise aux barbares et aux sauvages auxquels l'avaient donnée…la nature ellemême —
A cette époque reculée, on dansait partout, même et surtout dans les églises; on ne voyait que des danseurs dans le paradis, on faisait danser jusqu'aux Saints Innocents. Les martyrs dansent, les anges dansent, les vierges dansent. On massacre les premiers chrétiens, ils se rassemblent tout de même — au moins les survivants, bien entendu — pour danser devant les portes des églises
A dater de l'a et pendant longtemps le pouvoir séculier fut contre la Danse d'une rigoureuse sévérité. On châtiait sans pitié tous les délinquants surpris en train de se livrer à une manifestation de joie qui pouvait les pousser à des gestes de bras ou de jambes. Les papes et les conciles se montrèrent encore plus féroces que leurs subalternes, et les princes, soit de la religion de Jésus, soit de celle de Luther, augmenètrent encore les rigueurs. Les lois les plus répressives, ordonnances sur décrets, décrets sur anathèmes et malédictions tombaient comme la grêle sur ces pauvres danseurs qui étaient tout simplement pendus haut et court pour quelques pirouettes.
Il faut bien avouer que l'abus de cet art si gracieux qu'est la Danse alors qu'elle est interprétée décemment, avait pris des proportionsdanses baladoires
, lesquelles, nées du paganisme, avait gagné l'Europe avec la rapidité et l'empoisonnement de la peste. On faisait des feux avec des torches de paille tortillée, d'où le nom de “brandons” — nous leur consacrons quelques lignes spéciales plus loin — et femmes et hommes, dans un accouplement de bêtes, se livraient pendant la nuit, à la lueur blafarde des flammes et au milieu de la fumée, à tout ce que les sexes mélangés peuvent imaginer de plus dégradant, tout ce que la licence poussée jusqu'à la lubricité la plus éhontée, sous le couvert de la religion, peut trouver de plus ordurier, de plus grossier. Eh bien, croirait-on que l'extrême rigueur de ceux qui combattirent les odieux abus de cette danse avec un courroux légitime et une persistance acharnée resta absolument nulle et sans effet aucun pendant plusieurs siècles consécutifs.
En voici un exemple frappant: Un prêtre qui possédait des biens importants sur les bords de la Baltique, les passa à une troupe de danseurs qui étaient venus s'égarer dans ces parages; il leur donna autant de terrain qu'ils pourraient en entourer en se tenant par la main et en dansant en fond. C'est sur l'emplacement où eut lieu cette épreuve si bizarre que fut bâti la ville qu'aujourd'huiDantzig
. Ce nom ne vient-il pas de
danser?
Le Saint-Siège avait depuis longtemps interdit les danses dites sacrées quand ce fut un prêtre même, le cardinal Ximenès, qui les rétablit en Espagne, où de là elles gagnèrent la France. Nous les retrouvetons bientôt, à nouveau profanées, dans la Fête des Fous, celle des Anes ou de la Mère Sotte. Mais enfin, malgré le cardinal Ximenès, la reine Elisabeth et les Jésuites, l'ordre, le bien public, la décence et la marche en avant de l'Art proprement dit, ces danses—s…de lupanars plutôt que d'églises, furent reléguées avec les vieilles lunes rousses, sans que cependant celase fit sans peine. En effet, n'avait-on pas vu, peu avant les nouvelles lois de proscription de la Danse, que les habitants d'une ville grecque, sortant de voir une représentation de la pièce d'Euripide:
Andromède
, étaient tout à coup devenus fous, fous de tragédie, mais fous à lier, absolument fous. Une fièvre intense s'était emparée d'eux; ils traversaient les rues en courant au hasard, décharnés, pâles, dépourvus de tout vêtement, et, criant à voix déployée, avec des contorsions diaboliques et des répétitions hébétées de l'œuvre qu'ils avaient entendue.
Il parait que le froid glacial qu'il faisait alors, aidé d'une abortdante hémorragie par le nez, eut raison de ces hallucinés. On ne pourrait croire, vraiment, à de pareilles calembredaines si elles n'étaient écrites et assurées de la façon la plus
3Manière d'écrire l'Histoire
.
Et d'ailleurs, bien depuis Lucien, Mézeray, l'historien, le traducteur de l'
Histoire des Turcs
après Chalcondyle, ne rapporte-t-il pas que, sous le règnede Charles V, en I373, la même chose arriva aux Parisiens auxquels la Danse fit absolument perdre la tête. D'ailleurs, lisez: “Le peuple, dit Mézeray, fut attaqué d'une passion maniaque ou frénésie inconnue jusqu'aux siècles précédents…” Nous avons vu qu'ici Mé zeray se trompait; mais continuons: “Ceux qui en étaient atteints se dépouillaient tout nus, se mettaient une couronne de fleurs sur la tête, et, se tenant par les mains, ils allaient par bandes, dansant dans les rues et les églises, chantant et tournoyant avec tant de roideur qu'ils en tombaient par terre, hors d'haleine. Ils s'enflaient si fort par cette agitation qu'ils eussent crevé sur place si on n'eùt pris le soin de leur setter le ventre avec de bonnes bandes. Ce qui était surprenant, c'est que ceux qui les regardaient avec attention étaient bien souvent pris de la même frénésie que le vulgaire nomma la
Danse de Saint-Jean
.”
Le peuple crut aussi qu'il y avait là quelque opération démoniaque, quelque mauvais tour du nomreé Satan, parce que ces malades prétendaient que les exorcismes les soulageaient. La vérité était que la plupart de ces gens-là n'étaient que l'écume, ou la lie de la population, femmes et
Il y eut des danseurs mimes, à Rome, fils de familles patriciennes, et cela n'avait rien de surprenant si l'on veut comprendre quelle passion les Romains avaient pour un genre de talent que les Empereurs ne dédaignaient pas de cultiver eux-mêmes, voire en public. Un jour, Plancus, un des chefs les plus importants de Marc-Antoine et qui, lui aussi, se livrait souvent aux plaisirs de la Danse, dans un festin qu'avait donné l'amant de Cléopâtre se montra devant cette haute société le front ceint de roseaux, le corps entièrement nu, traînant avec art une longue queue de poisson. Et là, aux applaudissements enthousiastes de l'assemblée, il représenta en des danses gracieuses, avec un déploiement de saltation dénonçant la science qu'il avait de son art, la fable de Glaucus, se glissant sur les genoux pour imiter la démarche du dieu marin. Appius Claudius, qui avait mérité les honneurs du triomphe, se faisait une gloire de ses talents de danseur. Gabinius, un des ennemis acharnés de Cicéron, Cœlius, pour qui le grand orateur plaida, et Licinius Crassus étaient, entre beaucoup d'autres grands personnages romains, très habiles danseurs, saltateurs, mimes.
Si nous en croyons une chronique du temps, les comédiens n'avaient pas alors à se plaindre de la fortune. L'histrion Esope laissa, paraît-il, en mourant, à son fils Clodius, une succession s'élevantSi non e vero
…En tout cas, le menteur n'est pas celui qui écrit ces lignes; celui-là se nommait tout simplement Pline, et il a été assez connu. D'autre part, le danseur Roscius, l'ami de Cicéron, avait par an 125,000 livres, et cette somme fut considérablement augmentée, puisqu'au dire d'un autre chroniqueur un peu plus tard vertu, Roscius touchait par j our de représentation 1,000 livres des deniers publics, ce qui lui faisait bon an mal an 365,000 livres.
Lorsqu'un danseur jouait plusieurs rôles, ce qui arrivait souvent, il changeait d'habits pour chacun d'eux. La toge fut constamment interdite aux danseurs, en Grèce comme à Rome. Ils se servaient de la
tunique
et de la
palla
. Ce dernier vêtement, dont les femmes aussi faisaient usage, était unstole
, la
talaris
, la
syrma
, longue draperie particulière aux courtisanes; le
coquus
, gros habit double; la
mythre
, la
tiare
, le
redimiculum
, ornement de tête des femmes, et quelques autres. La plupart des théâtres de l'Antiquiteé étaient à découvert et l'usage voulait que les spectateurs y assistassent nu-tête. Quant aux spectatrices, elles avaient l'intelligence et la coquetterie d'avoir toujours les cheveux sans gêne: une fleur ou un bijou, et c'était tout, la beauté de la nature valant mieux que tous les panaches, que toutes les coiffures. L'habit d'habitude pour le spectacle était une robe blanche, de l'espèce de celle que l'on nommait
lacerne
.
Les Romains, pas plus que les Grecs, ne négligèrent la Danse. Romulus inventa la première danse guerrière et Numa ronda le collage des prêtres saliens, dont la mission était de former des danses armées autour de l'autel de Mars. Vers l'an 360, des histrions nommés
ludions
exécutèent une Danse qui devait conjurer la peste qui ravageait Rome. Les citoyens romains n'exécutaient que des danses sacrées, toutes les autres étaient considérées comme avilissantes. Mais il vint un temps où le peuple romain se départit de cette sévérité et où les danseurs furent adorés à l'égal des souverains, ainsi qu'ils l'étaient en Grèce, comme nous l'avons vu pour Pylade et Bathylle.
Cependant, le Christianisme se répandait etballaient
dévotement. Souvent les évêques menaient eux-mêmes le branle, et, comme nous l'avons vu, la licence s'étant glissée dans ces moeurs chorégraphiques, ayant corrompu les moeurs, l'Église les interdit. La Danse languit ainsi jusqu'au XVI
Mentionnons au passage les grands ballets allégoriques donnés sous Louis XIII par le cardinal de Richelieu, et nous voici à Louis XIV, ce roi des danseurs. C'est à lui que l'on doit l'Académie de Danse, fondée en 1661 et composée des treize plus habiles danseurs du royaume. Ce fut Lulli qui fit paraître pour la première fois des danseuses surTriomphe de l'Amour
. On n'en avait pu trouver que quatre. Jusqu'en 1772, les danseurs avaient paru masqués sur la scène; on enleva les masques, d'abord provisoirement, puis définitivementl, l'année suivante.
Vers la fin du XVIII
danses basses, danses terre à terre, danses nobles
et
danses par en haut
. Les
danses basses
s'appelaient ainsi parce qu'elles étaient exécutées d'une manière calme, posée; les danses terre à terre parce que les pieds, pour ainsi dire, ne quittaient pas le sol; les danses nobles parce qu'elles demandaient des allures qui, dans le ton comme dans les gestes, distinguent les gens de bonne compagnie. Les
danses par en haut
étaient accompagnées de sauts, de rebondissements, de cabrioles. On les désignait aussi sous le nom de
baladinage
. Le ballet d'acteur reçut une impulsion plus grande encore et arriva à la perfection par les Petipa, les Vestris, les Saint-Léon, les Cerrito, les Taglioni, les Elssler, les Ferraris, les Livry, etc., etc.
La Danse est le plus vif des divertissements honnêtes, a dit un écrivain. Il aurait pu ajouter qu'elle est aussi l'un des plus utiles exercices gymnastiques. Tout en donnant du plaisir elle fortifie la santé, elle entretient dans les membres la force et la souplesse, elle répand sur tous les mouvements du corps un agrément qui ne se perd plus quand on l'a acquis, elle prête de la grâce au
Pour finir ce rapide
Aperçu de la Danse en général
que nous avons cru devoir placer en tête de notre livre, n'ajoutons plus que quelques mots.
Au milieu de ses triomphes entremêlés de loinChanson
et de la
Poésie populaire
, et les danses populaires n'ont cessé d'y fleurir à côté des danses plus savantes ou artistiques des théâtres et des classes supérieures. Mais ce qui donne à la Danse française une importance exceptionnelle, c'est que c'est elle qui élabora les principales danses de société, en fixa les règles et les transmit aux autres pays. Oui, la Danse est un art, un art bien français, et, pour le prouver, point n'est besoin, en ce qui le concerne particulièrement, de remonter au delà du XVI
La Danse, vraiment, purement artistique, c'est-à-dire la Danse de théâtre, a évidemment besoin, pour ceux qui embrassent cette carrière, de beaucoup de dispositions particulières, d'application, de travail, de soin et de persévérance. Il faut, en un mot, que ceux ou celles qui se consacrent, qui se vouent à la profession de danseur ou de danseuse se sentent le feu sacré de cet art.
Mais ce ne sont pas de tels adeptes que nous prétendons faire. Notre but est beaucoup plus modeste. Il se borne tout simplement à donner à nos lecteurs le spectacle — les leçons, si l'on veut — de la Danse, dans son organisme le plus ordinaire; à montrer son application, son exécution théorique, pratique, mécanique pour ainsi dire. C'est pourquoi nous avons tenu à commencer notre laborieux
Cela dit, il est bien évident que la Danse de société ou de bal public n'exige de celui qui s'y livre ni une bien grande habileté, ni une application bien persistante, bien fatigante, pour arriver une tenue passable, à une attitude en dansant qui ne fasse pas sourire ceux qui vous regardent, sans vouloir atteindre — même prétendre — à la perfection. Cependant il est indispensable de posséder certaines qualitas physiques et quelque aptitude naturelle, instinctive. Sans cela, on serait toujours gauche, embarrassé, et il vaut mieux rester, dans un bal ou dans un salon spectateur
Parlons d'abord des positions. A la première les jambes sont très étendues, les deux talons rapprochés l'un contre l'autre, les pieds complètement en dehors et sur la mème ligne. A la deuxiéme position les jambes sont plus écartées, mais seulement de la longueur du pied. A la troisième position les pieds sont à demi-croisés, le pied droit recouvrant le pied gauche jusqu'à la cheville. A la quatrième position les pieds sont placés comme en troisième position, avec cette seule différence qu'ils se croisent sans se toucher. A la cinquième
L'art de s'arrêter avec grâce, de saluer, de se présenter et de se tenir en compagnie sont des choses essentielles et qu'il faut rendre aussi naturelies que possible. Pour saluer convenablement, il faut observer les règles suivantes: quand on marche, s'arrêter de manière que le poids du corps puisse rester sur la jambe qui est en avant; faire alors mouvoir la jambe restée en arrière, de manière à prendre la quatrième position en avant, la troisième, puis la seconde. Etant à cette dernière position, porter le poids du corps sur la jambe qui vient de la former et ramener l'autre jambe à la première position, les talons l'un contre l'autre et les pointes tournées en dehors; après avoir plié convenablement les genoux, incliner naturellement le corps. Que les bras tombent aisément et que la tête s'incline sans affectation, car tout mouvement doit se faire d'un air aisé. Après avoir salué, redresser lentement le corps jusqu'à son aplomb perpendiculaire, reprendre son maintien ordinaire, dégager la jambe qui a été placée à la première position en arrière, en la changeant en quatrième position en avant et porter le poids du corps sur cette jambe. Soit que l'on veuille recommencer à saluer ou à marcher, finir toujours sur
Les dames, pour exécuter gracieusement la révéfence, s'inclinent après que le pied a pris la première position, afin de s'arrêter à la quatrième position en arrière quand les genoux se plient et que la tête s'incline avec le corps pour achever le salut.
Nous allons en venir aux
Révérences
tout à l'heure.
Il faut avoir un soin continuel de ne pas oublier la ligne de démarcation qui existe entre la Danse de théâtre et la Danse de société. On verra, dans la longue nomenclature de nos Danses, toutes définies avec le plus grand soin, dont les explications théoriques et pratiques sont à chacune bien expliquées, combien il serait inconvenant, dans un bal de société, d'exécuter des pas savants et des entrechats excessifs que tout le monde ne connaîtrait pas, où beaucoup de danseurs ne se trouveraient pas à leur place et où l'effet serait fort ridicule.
Il faut également apprendre avec beaucoup d'attention ce qu'on appelle les pas de la Danse. Les principaux sont: les
grands
et
petits battements
, les
battements sur le cou-de-pied
, l
'assemblé
, le
jeté
, l
'échappé
, la
glissade
, le
coupé-dessus
et le
coupé-dessous
.
La Danse de société exige des pas terre à terre et les attitudes les plus simples et les plus naturelles possibles. Les dames doivent danser avec une tenue aimable et gracieuse. Les cavaliers doivent s'occuper constamment de leurs danseuses et tous doivent se mouvoir dans l'ensemble le plus parfait de pas et d'attitude. Il faut prêter également la plus grande attention à la musique et montrer que l'on en comprend toute l'expression, toute l'harmonie. On doit tenir les bras légèrement arqués et les laisser tomber naturellement le long du corps. Quant à la position des jointures et aux inflexions du corps, il sera nécessaire que l'on se soumette aux mêmes exercices que le danseur de théâtre, afin de donner à sa danse propre un effet agréable.
Au moment de commencer la Danse, soit à la fin des pas ou des enchaînements, le danseur doit toujours être à la cinquième et non pas à la troisième position. Plus les pieds sont croisés, plus le départ est vif et la Danse mesurée. C'eSt une conséquence naturelle que l'on ne peut plus obtenir quand on s'est habitué à se croiser en troisième position. En outre, cette méthode, posée en principe, aide le danseur à pirouetter et lui donne le moyen d'acquérir cette excellente qualité qui consiste à tourner avec aisance; or, celui qui n'a pas les pieds tournés en dehors perd toute la beauté de ses pas. Quant aux mouvements du corps, ils
Il n'est pas nécessaire que les aras et le buste soient en mouvement; ils doivent plutôt, au contraire, demeurer dans un repos gracieux. Maintenir la tête droite, le menton un peu élevé, incliner la tête gracieusement, suivant le mouvement du corps et des bras. Que la contenance exprime l'enjouement et la gaîté, qu'un sourire agréable erre souvent sur les lèvres. Tenir les épaules effacées, la poitrine en avant, la ceinture rentrée et les reins fermes, bien soutenus; que le haut du corps soit un peu penché en avant: cela donne de la grâce aux attitudes; que les épaules se meuvent avec élégance et naturel; que les coudes s'arrondissent sans jamais se placer à angles droits; que les doigts se groupent de manière à répondre au contour des bras. Ceux-ci servent d'ornement au corps et doivent en suivre les mouvements avec une élégance aisée. Que le corps se penche, pour ainsi dire, sur les hanches et que ces dernières se
C'est chez un des maîtres de la Danse, le fameux Blasis, que nous avons puisé la plupart des preécieuses indications que l'on vient de lire. C'était la meilleure école que nous puissions indiquer à nos lecteurs qui désirent s'instruire de la Danse. C'était le meilleur cours de théorique et de pratique qu'il nous fût possible de leur faire. Voici maintenant quelques conseils dus à la plume autorisée de M. Giraudet et se rapportant à la Danse dans le monde, aux usages à observer, aux attitudes à prendre, toutes choses utiles à savoir pour ceux qui veulent danser.
Un cavalier ne doit pas inviter plus de trois fois la même danseuse dans une soirée, à moins
Voici les cinq positions chorégraphiques des pieds pour les danses des salons.—
1
position:
Les deux pieds étant en ligne, les deux talons se touchent.—
2
position:
Les deux pieds étant en ligne les deux talons sont éloignés l'un de l'autre par une glissé du pied droit ou du pied gauche sur le côté.—
3
position:
Les deux pieds sont rapprochés l'un devant l'autre, en glissant le talon gauche ou droit en arrière.—
4
position:
Les deux pieds sont l'un devant l'autre, mais éloignés, en glissant le pied droit en avant.—
5
position:
Voici maintenant les cinq pas chorégraphiques des danses de salons, toujours dus à M. Giraudet.
1
pas. Glissé:
Les pieds étant placés entroisiàme position, le pied gauche soulevé derrière le droit, la pointe basse, glisser le pied gauche sur le côté gauche en seconde position. Ou bien, les pieds étant placés en troisième position, le pied droit soulevé derrière le gauche la pointe basse, glisser le pied droit sur le côté droit en seconde position.—
2
pas. Chassé:
Les pieds étant en seconde position, rapprocher le pied droit du pied gauche et glisser aussitôt le pied gauche en seconde position. Ou bien, les pieds étant en seconde position, rapprocher le pied gauche du pied droit et glisser aussitôt le pied droit en seconde position.—
3
pas. Assemblé:
Les pieds étant en seconde position, fléchir les deux jambes, s'enlever sur les deux pieds et retomber en troisième position. Le pied gauche ou droit devant. —
4
pas. Jeté:
Les pieds étant en troisème position, le pied gauche derrière, fléchir sur la jambe droite, s'enlever sur le pied droit et retomber sur le pied gauche, le pied droit soulevé derrière, la pointe basse. Ou bien, les pieds étant en troisième position, le pied droit derrière le gauche,5
pas. Coupé dessous:
Les pieds étant placés en deuxième position, rapprocher le pied droit devant le pied gauche en soulevant aussitôt le pied gauche, la pointe basse. Ou bien, les pieds étant places en deuxlème position, rapprocher le pied gauche devant le pied droit en soulevant aussitôt le pied droit, la pointe basse.”
Dans les danses tournantes, la valse, par example, le cavalier doit enlacer sa danseuse de son bras droit un peu au-dessus de la taille et soutenir de sa main gauche la main droite de la dame, le pouce en dessus et les bras peu arrondis. La dame place sa main gauche sur l'épaule droite du cavalier. La dame et le cavalier se regardent mutuellement l'épaule droite, ou dans la direction de cette épaule; les épaules du danseur et de la danseuse ne doivent en aucune façon être effacées l'une par l'autre, c'est-à-dire que la distance qui sépare l'épaule gauche du cavalier de l'épaule droite de sa dame doit être égale à la distance qui sépare l'épaule droite du cavalier de l'épaule gauche de sa dame, sans pour cela être en face l'un de l'autre; le cavalier et la dame doivent, au contraire, appuyer légèrement à gauche. Sous n'importe quel prétexte, le cavalier ne doit être en face de sa danseuse. La dame ayant un éventail pour
Donnons à présent quelques explications rapides sur les diverses poses, attitudes et arabesques.—
Les grands battements:
Les pieds étant en cinquième position, détacher une jambe de l'autre en l'élevant horizontalement au sol et laisser retomber la jambe en cinquième position. Les grands battements se font en avant, en arrière et sur le côté. —
Petits battements:
Les pieds étant en seconde position, le pied gauche reposant complètement à terre et la pointe du pied droit ne faisant qu'effteurer le sol, rapprocher ce pied devant ou derrière le pied gauche, le talon soulevé et la pointe basse. —
Ronds de jambes en dehors:
Les pieds étant en seconde position, la pointe du pied droit doit, en effteurant la terre, décrire un demi-cercle en arrière, de manière à revenir en première position; puis décrire un demi-cercle en avant afin de revenir en seconde position comme avant de commencer. Pendant l'exacution de ce rond de jambe, le pied gauche n'a pas dû bouger de place. —
Ronds de jambes en dedans:
Le cercle se décrit en sens inverse de celui des ronds de jambes en dehors. —
Ronds de jambes en l'air:
Its s'exécutent comme les précédents, en
L'entrechat est un des plus beaux pas de la Danse, lorsqu'on y apporte toute l'agilité qu'il faut avoir pour l'exécuter. Il consiste en ce que les jambes du danseur se croisent rapidement une ou plusieurs fois et retombent en cinquième position ou dans une autre attitude. L'entrechat
se fait sur place, par un assemblé, un coupé ou un jeté. Les plus beaux sont ceux à six et à six ouvert et ceux qui se font en ouvrant le troisième temps. On a vu faire des entrechats jusqu'à quatorze; mais, au-dessus de six, ils sont d'un effet disgracieux et ne sont étonnants que par la force musculaire qu'il y faut déployer.
La pirouette demande un long travail et beaucoup d'exercices. Elle consiste à tournet sur place, en équilibre et sur la pointe d'un pied. Il faut être bien d'aplomb et bien placé avant de commencer
Le salut paraît à tout le monde d'une très grande simplicité, mais il n'en est pas ainsi, car la plupart des hommes saluent real, surtout parmi les danseurs. Pour saluer, le cavalier doit incliner lentement et un peu ta tête devant la personne qu'il salue. Puis il se relève lentement et glisse légèrement en même temps le pied gauche en arrière; lentement encore il rapproche le pied droit du pied gauche. Il est indispensable de glisser le pied gauche et non le droit en arrière, car, si la dame vous offre la main, votre main droite, en s'avançant, doit être sur la ligne perpendiculaire du pied droit resté; devant. Aprês s'être relevé, le cavalier fait deux ou trois pas marchés en arrière, restant
4
Le soin des jambes doit être, évidemment, pour qui veut danser, le premier des soucis; si l'on désire bien les gouverner, il faut faire tous ses efforts pour acquérir de la facilité à les tourner. Pour atteindre ce résultat il faut beaucoup d'aisance à partir des hanches, que les cuisses se meuvent librement et que les genoux soient bien tournés en dehors. Avec de l'exercice et de l'attention, sans prétendre cependant devenirun danseur réputé ou de profession, on en vient à bout, sans de trop grands efforts, et suffisamment pour faire assez bonne figure dans un bal. On ne peut estimer un danseur dont les hanches sont trop contractées, dont les jambes ne peuvent se tourner entièrement en dehors, car ces défauts privent forcément sa danse de son plus grand charme. Au contraire, l'homme dont les mouvements sont libres et souples, dont le cou-de-pied bien détaché permet à la pointe vigoureuse et élastique de se maintenir basse, a vraiment bonne allure.
Ceux qui veulent se livrer aux plaisirs de la
Il est donc nécessaire, avant de prendre des leçons de danse comme un simple amateur, ou plus encore, évidemment, si l'on se voue à cet art, d'examiner avec la plus sévère attention les formes et les moyens de son corps, avant de commencer une entreprise où l'on ne peut réussir sans plusieurs dons de la nature, même s'il ne s'agit que de danser une simple valse correctement. Il faut s'exercer souvent aux mouvements et aux positions du cou-de-pied; qu'ils soient constants dans leur force et dans leur élasticité; que jamais l'une des chevilles ne soit plus haute que l'autre. Rendez le cou-de-pied aussi haut et
Le mouvement du genou est inséparable de celui du cou-de-pied; il n'en diffère quire qu'en étant parfaitement tendu et la pointe du pied basse. Le mouvement de la hanche est le point de direction du genou et du cou-de-pied; il serait impossible à ces derniers de se mouvoir si la hanche ne leur en fournissait les moyens, et, dans quelques pas, les hanches sont encore plus indispensables, puisque, seules, elles sont en mouvement, dans les entrechats et les battements tendus par exemple. Les danseurs qui ont peu de ressort naturel, ou dont les mollets sont pauvres de muscles, sont bien forcés d'avoir recours à leurs cous-de-pieds, qui peuvent à peu près suppléer à la faiblesse des autres parties des jambes, mais non sans beaucoup d'efforts, de fatigue et de travail. Il faut que les pliés soient aisés et précis pour être élégants; quand on plie trop bas, on est obligé de se donner
Si l'on a le buste un peu long, il faut s'efforcer d'élever les jambes plus que ne le demandent les formules ordinaires; si, au contraire, il est trop court, maintenez-les plus bas que la hauteur habituelle; par ce moyen on pourra cacher l'un et l'autre de ces deux défauts de conformation. Dans les temps et les pas de vigueur, il faut être aussi fort qu'énergique, mais il faut aussi bien faire attention que ces qualités ne se changent pas en défauts par de la raideur et une tension exagérée des nerfs qui, d'ailleurs, serait pénible. Il y a des personnes qui ont les jambes très rapprochées l'une de l'autre; chez le plus grand hombre d'hommes, au contraire, les jambes sont arquées
4.
Un homme a les jambes “closes” quand les hanches et les cuisses sont fortement contractées, les genoux épais et paraissant se joindre; lorsque la partie inférieure des jambes, depuis le derrière du mollet jusqu'à la cheville, forment un triangle dont le sol est la base, le dedans du cou-de-pied très fort, le cou-de-pied lui-même haut et le tendon d'Achille mince, long et bien détaché. Les jambes “arquées” ont le défaut opposé: les cuisses étant trop écartées, les genoux trop éloignés l'un de l'autre, les mollets ne se touchent pas, l'espace qu'on ne devrait voir qu'entre certaines parties existant entre toute la longueur des deux membres, ces jambes sont disgracieuses et il est bien difficile de les redresser jamais; elles ont l'aspect de deux arcs de cercle dont les extrémités sont tournées l'une vers l'autre, la courbure en dedans. C'est ce que le populaire appelle des “jambes en tonneau” ou en “manches de reste”. Les personnes ainsi faites de cette partie du corps ont généralement le pied long et plat, le dehors du cou-de-pied ressortant et le tendon d'Achille épais, trop près des jointures. On comprend aisément que ces deux vices naturels de conformation, si opposés l'un à
Donc, le danseur qui a les jambes closes doit apporter tous ses efforts à en séparer les muscles qui ne sont pas assez éloignés les uns des autres. Il pourra y arriver en s'exerçant avec persévérance à tourner les cuisses en dehors et à marcher beaucoup dans cette position; cela donnera certainement plus de liberté, en même temps que plus de force et plus de “galbe” à la jambe, le fémur ayant plus d'aise dans la cavité cotyloïde de l'os de la hanche. Les genoux, favorisés aussi par ce mouvement, par cet exercice répété à leur avantage, suivront une direction semblable et, peu à peu, viendront se mettre à leur place. Les rotules, qui gênaient les genoux pour se courber en arrière, s'assoupliront davantage et tomberont perpendiculairement dans la ligne des pointes des pieds; les cuisses et les jambes en arriveront à devenir régulièrement droites et soutiendront vigoureusement
Le danseur à jambes arquées doit faire tout son possible pour diminuer le degré de l'arc que forment ses jambes en les maintenant le plus longtemps et le plus fortement rapprochées que possible. Il lui faut, comme celui dont les jambes sont closes, pousser vigoureusement et avec persistance le mouvement des cuisses en dehors; il faut aussi ne pas négliger de maintenir constamment les genoux dans une extension forcée, afin qu'ils acquièrent les qualités du liant et du moelleux qui leur sont indispensables pour se mettre à l'abri de ce vice de la raideur dont nous parlions tout à l'heure. Cependant, il sera toujours difficile à un danseur de profession ainsi conformé d'avoir du succès dans la Danse dite “sérieuse” ou “héroïque”. Il devra plutôt s'appliquer au “demi-caractère”, ou à la Danse pastorale et aux pas caractéristiques dits “de genre”. Le danseur
Le corps doit être, en général, droit, d'aplomb sur les jambes, sauf, cependant, dans quelques attitudes et particulièrement dans les
arabesques
, où le danseur doit s'incliner en avant et en arrière, suivant la position choisie. Il faut toujours avoir bien soin qu'il pèse également sur les cuisses, que la poitrine soit saillante et la ceinture rentrée autant que possible. Ii faut également garder dans la pratique une légère courbure et beaucoup de fermeté dans les reins; laisser tombet les épaules sans embarras et sans ostentation, porter la tête haute sans fierté, avoir lacontenance de l'ensemble aisée, expressive, animée même, mais sans affectation. Le danseur qui veut plaire à ceux qui le regardent doit évidemment s'appliquer à faire preuve de toute l'élégance que toutes les ressources
Il faut porter le buste naturellement, bien cambré sur les hanches, ce qui laisse imprimer à ses mouvements opposés un abandon plein de charme, et ne jamais rien laisser perdre, en aucune occasion ou manièe, la grâce de la pose ou la pureté de son caractère de conformation, de la finesse du dessin de ses lignes. La tête, les épaules et le buste doivent être maintenus et encadrés par les bras, qui en
“La position, l'opposition et le port des bras sont peut-être les trois plus grandes difficultés de la Danse,” a dit le maître Blasis.
Noverre, un autre savant émérite, en parlant de l'opposition, dit que “de tous les mouvements exécutes en dansant, l'opposition, ou le contraste des bras avec les pieds, est le plus naturel et cependant le moins observé. “Regardez., par exemple, ajoutet-il, plusieurs personnes se promener; vous verrez qu'en plaçant le pied droit en avant, le bras gauche tombe aussi naturellement en avant et forme ainsi opposition. Cela me paraît une règle générale, et
Cette obscurité qui règne sur un des points les plus importants de la Danse, celui de l'opposition, a été un sujet de controverse continuelle entre les danseurs de profession. Qui l'éclaircira? L'opposition d'une partie d'un solide qui se meut à une autre partie est une loi d'équilibre à l'aide de laquelle les forces de gravitation sont divisées. C'est précisément ce que Noverre désire montrer dans cet exemple de la marche d'un homme; et, lorsqu'il dit plus loin que l'opposition a lieu chaque fois que l'homme ou le danseur porte une jambe en avant, il pense indiquer que si le pied placé en avant est le pied droit, le bras gauche doit naturellement se porter en avant au même instant, tandis que les membres opposés restent en arrière; le tout formant un contrepoids à la déviation du corps de sa ligne de gravité. Cette opposition donne au danseur un aspect trés agréable parce qu'elle rompt, dans cette personne favorisée de Terpsichore, l'uniformité de ses lignes.
Il y a deux manières de remuer les poignets: en haut et en bas. Lorsque le mouvement doit être fait en bas, le poignet doit être tourné en dedans, la main se mouvant en demi-cercle et
5
Un danseur qui porte bien ses bras et qui les meut d'une manière gracieuse, suivant les vraies règles de l'art, prouve qu'il a étudié à une bonne école et que son exécution est invariablement correcte. Peu d'artistes se distinguent par un beau style d'exécution des bras, et ce défaut provient généralement, soit de la médiocrité des principes qu'ils reçoivent dans une mauvaise direction, soit même de leur propre négligence, S'imaginant que s'ils possèdent une exécution brillante des jambes, ils n'ont pas besoin d'y ajouter une belle position des bras, s'exemptant ainsi du travail qui demande une étude si importante. Quand les bras accompagnent exactement chaque mouvement du corps, on peut les comparer au cadre qui donne du relief à la peinture. Si le cadre ne s'accorde pas avec la peinture, quelque bien qu'elle soit, elle perd énormément de son effet. Il en est de même pour un danseur; quelque grâce qu'il déploie dans l'exécution de ses pas, si les bras ne sont pas souples et en parfaite harmonie avec les jambes, jamais sa danse n'aura ni grâce ni agrément, et il fera toujours l'effet d'un tableau sans cadre ou mal ajusté dans la bordure. Ceux que la nature n'a pas favorisés de bras arrondis ne sauraient y faire trop d'attention afin de suppléer par l'art â ce que la nature leur a refusé; c'est une des perfections
Il faut toujours maintenir le corps droit et la tête haute, même dans les positions les moins difficiles; sans quoi la danse manquera toujours d'expression et la position deviendra insipide ainsi que l'attitude
Celui qui porte un fardeau en dehors de l'axe du corps doit nécessairement ajouter, de son propre poids, une quantité suffisante pour former un contrepoids de l'autre côté et déterminer ainsi un équilibre parfait autour du centre de gravité; mais, dans certaines attitudes que le danseur forme en s'élevant de terre et dans les arabesques inclinées, le centre de gravité ne doit pas être placé de la même manière. Un danseur qui va contre le vent, quelle que soit sa direction, doit maintenir avec soin le centre de gravité sur la ligne qui le supporte. Cette position particulière, que l'on nomme
attitude
, est la plus élégante, mais en même temps la plus difficile que la Danse comprenne. Un danseur qui étudie cette attitude et qui l'exécute bien, ne peut manquer d'être remarqué comme un homme qui a acquis les meilleures notions de son art. Rien de plus agréable à l'œeil que ces charmantes positions que nous nommons
académiques
et qui dérivent de quelques basreliefs antiques, de plusieurs fragments de peinture grecque et des peintures à fresque du Vatican exécutées d'après les beaux cartons de Michel Ange et de Raphaël.
Les professeurs de Danse ont introduit le terme d'
arabesques
dans leur art, comme il existait en peinture et en architecture, pour exprimer des groupes pittoresques formés de danseurs et de danseuses entrelacés de mille manières différentesattitudes
enchanteresses et ainsi diversifiées rappellent ces bacchanales délicieuses que t'on voit sur d'antiques bas-reliefs, et, par leur légèreté aérienne, leur variété, leurs agréments et les nombreux contrastes qu'elles présentent successivement, elles ont en quelque sorte le nom
arabesque
naturel et propre à l'art de la Danse. Les danseurs doivent apprendre dans ces peintures et ces sculptures pudiques la vraie manière de se déployer avec goüt et gracieusement. C'est une source de beautés où devraient pulser tous ceux qui désirent se distinguer par la pureté et la correction du dessin de leur danse. Les attitudes, les poses et les arabesques peuvent varier à l'infini; le moindre changement dans la pose du corps, dans les oppositions des bras ou les mouvements des jambes peuvent, en se combinant heureusement, produire une immense diversité. C'est au bon goût du danseur à décider de la meilleure manière de les combiner ou de les changer, en les appropriant au style et au caractère de sa danse.
Il faut que les grands temps soient hardis, libres et dégagés, les exécuter avec la plus minutieuse précision, et, en les commen&çant, être droit et ferme sur ses jambes. Dans tous les pas terre à terre, on ne saurait être trop actif du cou-de-pied,
Dans les
enchaînements
, il faut que la variété et la nouveauté soient le but constant du danseur, qu'il en étudie soigneusement la composition, qu'il fasse tout ce que son goût lui incliquera pour être agréable ou à celles avec lesquelles il dansera ou à ceux qui les regarderont, à moins que ce ne soit à tous en même temps. A ces enchaînements ne mêlez jamais de pas élevés ou difficiles, qui exigent de la force pour les exécuter. Gardez-vous également d'y mettre de la froideur par des poses trop larges; l'une ou l'autre de ces fautes rendrait nul tout l'effet favorable produit par l'ensemble d'un enchaînement harmonieusement rendu cependant par une musique vive, gaie et entraînante.
L'entrechat est un des plusjolis pas de la Danse; il est brillant, alerte et piein de grâce. En voici la
5
A vouloir trop forcer…a dit le doux philosophe:
Nous ne ferions rien avec grâce.
Les entrechats les plus élégants sont à six, l'entrechat à six ourert fait par une ouverture au troisième coupé et l'entrechat à huit. Les entrechats suivants: entrechat à cinq dessus, entrechat à cinq dessous, en arrière et en avant, entrechat à cinq de côté et en arrière, sissonne batrue en avant et sissonne batrue derrière, entrechat à gauche sur une jambe, entrechat à sept et en arrière, la cabriole à un et à deux temps, la cabriole italienne en avant et en arrière, les deux fonds de jambes en dehors et en dedans, etc., peuvent être faits en tournant, exceptés: l'entrechat à cinq de côté et en arrière, l'entrechat à sept en avant et la cabriole. L'entrechat à six se fait en tournant.
Chez les danseurs “clos” la contraction des muscles occasionnée par les efforts de l'élan raidit chaque articulation et force chaque partie à revenir à sa place naturelle; les genoux, ramenés alors en dedans, reprennent leur force primitive qui s'oppose tout à fait aux battements de l'entrechat. Plus les jambes se réunissent à l'extrémité supérieure et se séparent à l'extrémité inférieure, plus elles sont incapables de battre ou de croiser. Elles restent donc sans mouvement pendant l'action des genoux, qui paraissent en conséquence se frotter étrangement l'un contre l'autre, et l'entrechat, alors, n'étant ni jeté, ni battu, ni croisé aux pieds, ne peut avoir ni la rapidité ni le brillant qui en font le principal mérite. Quant aux danseurs “arqués”, ils sont nerveux, rapides et très beaux dans tous les pas qui exigent plus de force que d'agilité: nerveux et légers par rapport à la direction de leurs faisceaux musculaires et à l'épaisseur ainsi qu'à la résistance de leurs ligaments articulaires; rapides, parce qu'ils croisent plus du bas que du haut, leurs jambes n'ayant que très peu de distance pour le battement, et très beaux, enfin, très brillants, à raison du jour que l'on aperçoit à travers les jambes, croisées ou non. Ce jour est justement ce que l'on peut appeler le
clair-obscur
de la Danse, car, si le temps de t'entrechat n'est ni croisé ni battu, mais, au contraire, caché ou frotté l'un contre l'autre, il n'y a
En première position, les jambes sont très étendues, les deux talons rapprochés l'un contre l'autre, les pieds complètement en dehors, en ligne droite. En seconde position, les jambes sont plus écartées, mais seulement de la longueur du pied. En troisième position, les pieds sont demi-croisés et rapprochés l'un de l'autre. En quatrième position, les pieds sont placés comme en troisième, avec cette seule différence qu'ils se croisent sans se toucher. En cinquième position, les pieds se croisent entièrement l'un l'autre, de la pointe au talon. Dans toutes ces positions les genoux doivent être tendus, sans élever les talons de terre; mais, pour
Le
battement
consiste dans le mouvement de la jambe qui est en l'air pendant que l'autre jambe supporte le corps. Il y a trois espèces de battements, savoir: les
grands battements
, les
petits battements
, les
battements sur le cou-de-pied
. Les premiers se font en détachant une jambe de l'autre et en l'élevant à la hauteur de la hanche dans toute son étendue. Après l'exécution du battement, les jambes se placent de nouveau en cinquième position. On les croise derrière ou devant. Les
grands battements
forcent le danseur à tourner complètement ses jambes en dehors et lui donnent beaucoup de facilité sur les mouvements des cuisses, pour les hauts développements et l'exécution des grands temps. Les
grands battements
se font en avant et en arrière. Les
petits battements
se font de la même manière; mais, au lieu d'élever la jambe en l'air on la détache seulement un peu de l'autre jambe sans que les pointes quittent la terre. Les
petits battements sur le cou-de-pied
sont des mouvements préparés par la hanche et le genou. La hanche guide la cuisse dans son ouverture, et le genou, par sa flexion, achève le battement en forçant la partie la plus basse de la jambe de croiser soit en avant, soit en arrière de la jambe qui reste à terre. Supposons que vous posiez sur le pied
Les
ronds de jambes
sont aussi un des plus captivants attraits de la Danse. Pour les commencer en dehors, il faut prendre la position que nous venons d'indiquer pour les petits battements. Supposons que ce soit la jambe gauche qui pose à terre pendant que la droite, en seconde position, est préparée pour le mouvement, et faites-lui décrire un demi-cercle en arrière, ce qui porte les jambes à la première position, et continuez alors sur ce mouvement jusqu'à ce que le cercle soit complet, finissant à la place d'où le pied est parti: c'est ce que l'on appelle techniquement un
rond de jambe
. Les
ronds de jambes
en dedans se commencent à la même position; mais la jambe droite, au lieu de commencer le cercle en arrière, le commence en avant. Quand on commenceronds de jambes
sur terre, il faut s'exercer à les faire en l'air, en élevant la jambe de support sur la pointe du pied. Dans les premiers exercices, le débutant doit poser ses mains sur un appui, de manière à se tenir droit et à employer alternativement l'une et l'autre jambe. Quand on a acquis un peu de facilité, point n'est plus besoin de la main pour se soutenir et l'on doit s'exercer alors à acquérir de l'aplomb et de l'équilibre, qualités essentielles à un bon danseur. C'est par ce moyen que l'on acquiert la force et la facilité d'exécuter toute espèce de pas. Il faut journellement répéter cet exercice pour s'y fortifier, y acquérir de l'expérience et du savoir, car le plus grand talent lui-même, pour conserver sa perfection, a besoin d'une application continue, d'une étude constante.
Le
temps
est un mouvement de jambe, la partie d'un pas; il est simple ou composé, selon qu'il comporte des mouvements.
Les
pas
sont les divers arrangements des jambes qui se meuvent ou qui sautent en ligne ou en cercle. On appelle généalement
pas
une combinaison de ces mouvements. Anciennement, la théorie du
pas
était toute différente de celle d'aujourd'hui; elle impliquait l'idée d'un seul mouvement de pied, et, par conséquent, elle se confondait avec le mot
temps
, qui doit être employé cependant,temps
. Voici la théorie des cinq pas pris dans son ancienne acception: 1° Le pas droit qui se fait en ligne droite; 2° le pas grave ou ouvert, qui est fait en écartant, pendant que l'on marche, un pied de l'autre et en décrivant un demi-cercle; 3° le pas battu, ainsi appelé lorsqu'on passe une des jambes par-dessus ou par-dessous l'autre; 4° le pas tourné, quand, par un tour des jambes, on décrit un cercle entier avec le pied en avant ou en arrière. Il s'appelle aussi tour de jambes; 5° le pas tortillé, lorsqu'on fait mouvoir un pied sur une ligne parallèle à celui qui est posé à terre et qu'en le posant à terre on le remet à angle droit. Le pas, en un mot, est
tortillé
quand, en partant, on tourne la pointe du pied en dedans et qu'en le posant on le retourne en dehors. La hanche prend alors part au mouvement et en facilite l'exécution par le dehors qu'elle possède.
Au moyen âge, la Danse comprenait plusieurs autres pas, usités dans ce qu'on appelait alors des contredanses, lesquelles n'avaient aucun rapport avec les nôtres d'aujourd'hui, ainsi que nous l'avons vu dans un autre passage de notre livre. Nos aïeux avaient le pas neuf ou pas relevé, qui se faisait en se relevant après avoir plié au milieu d'un pas; le pas balancé, ou balancement, lorsqu'on se jetait à droite ou à gauche sur la pointe du pied pour faire ensuite un coupé; le pas coupé,chassé
, quand on pliait avant de mouvoir les pieds, pour en chasser un en avant ou en arrière; le pas tombé, lorsqu'on ne tombait qu'après avoir posé le pied qui s'était mis en mouvement; enfin, les pas
mignardés
, qui étaient ainsi appelés quand le mouvement des pieds suivait les dimensions portées sur les notes de la musique.
La
Révérence
, qui était jadis d'un cérémonial très apprécié de nos aïeux et que l'on plaçait au commencement de tous les ballets et de la plupart des danses, se composait de deux parties de quatre mesures chacune: la révérence proprement dite et la contenance. La révéfence grave avait quatre temps; le premier temps était la position d'attente. On se tenait droit, tourné vers la dame, le pied gauche dépassant de moitié le pied droit distant de
quatre pouces environ. Au second temps, on retirait le pied en arrière, les deux pointes en ligne, les pieds posés à plat sur le sol. On inclinait égèrement la tête et le corps en tendant les jarrets. Au troisième temps, on séparait les pieds et on fléchissait les genoux gracieusement. Au quatrième temps, on se redressait, ramenantlescascardes
ou de demimesure.
Dans celle-ci on laissait passer les deux premières mesures en restant les pieds réunis. A la troisième on avançait un peu le pied gauche, puis on le ramenait; enfin on sautait légèrement des deux pieds et on retombait au quatrième temps. Ce mouvement de saut devait être accompli en une demi-mesure de musique. On pouvait encore combiner cette révérence avec la première. La révérence achevée, le mouvement se continuait par la contenance correspondante. La contenance grave occupait quatre mesures. On y glissait le pied gauche à quatre pouces vers la gauche et on plaçait parallèlement le pied droit, ou bien encore on plaçait le talon droit à la hauteur du milieu du pied gauche. Simultanément on
Voici aussi la théorie de l'ancienne
Révérence
, décrite par Rameau, le célèbre maître en l'art de l'enseigner, ainsi que le menuet: “Pour ta révérence en avant, le corps droit, glissez le pied devant vous, soit le droit, soit le gauche, pour le porter à la quatrième position; le corps ne doit incliner ou plier qu'après que vous avez commencé de passer le pied, parce que le corps suit la jambe et qu'elle doit se faire de suite. Le genou est alors obligé de se plier par le poids du corps. L'inclination
du corps se fait selon la personne que l'on salue. En pliant la ceinture n'étendez pas le
De nos jours ces courbettes d'abaissement, indignes d'hommes fiers de ce titre, n'existent plus…heureusement. Le corps entier doit rester droit et noblement porté; seuls les genoux plient un peu.
La révérence est à présent pour la dame ce que le salut est devenu pour le cavalier; mais il faut reconnaître que, si elte s'est dépouillée de son caractère de servitude de jadis, elle a perdu aussi, depuis quelques années, la plus grande partie de sa gràce et de son élégance autrefois si recherchées,shake-hand
, la si coquette, la si séduisante révérence de nos aïeules, comme ce sont encore les laiderons d'outre-Manche qui, parce qu'elles ont les jambes comme leurs fourreaux de parapluie ou nos
tuyaux de poêle
, ont imposé le bas noir à nos jolies femmes — telles des séminaristes de l'autre sexe — nous privant, à jamais peut-être, de la douce poésie du bas blanc qui a tant fait rêver nos pères, qui allait si bien à une jambe bien faite, à un pied bien chaussé, et particulièrement à nos danseuses. Quand donc les si belles filles du pays des lys et du ciel bleu ne singeront-elles plus — au moins par leurs jambes et par leurs horribles pieds surtout — ces si laides ladys nées du brouillard et de la suie des cheminées?…
Grâce à la façon dont sont faites nos révérences actuelles, c'est-àdire sans que le haut du corps ni la tête penchenten avant — ainsi que nous venons de l'indiquer — la dame, en cette position, reste placée avec toute la dignité, toute la noblesse, toute la fierté que comportent son sexe et ses qualités. La révérence, dans nos bals de société et dans les grandes cérémonies, s'exécute en trois temps. 1
L'usage de se serrer la main est entré depuis longtemps dans nos mœurs et le baise-main n'existe plus guère. Aujourd'hui, soit dansle salut, soit dans la révérence, on s'offre réciproquement la main droite; toutefois, un monsieur saluant une dame doit attendre qu'elle en prenne elle-même l'initiative en élevant la main. La saluer sans cette précaution, et alors même qu'elle regarderait le cavalier, serait de la part de celui-ci une grosse maladresse qui risquerait de gêner la dame et de la mettre dans l'embarras. Cette mode de se setter la main force la dame, dans sa révérence, à tirer toujours son pied gauche en arrière, afin que le haut du corps reste droit devant la personne saluée et que le pied droit ne se trouve pas en arrière, en opposition avecla main droite avancée et offerte.
Si Rameau nous a fixés sur les Révérences et leur théorieau temps de la vieille aristocratie française, Cornpan va nous rapprocher un peu de celles
Or, de son temps on distingue trois sortes de révérences: la
Révérence en avant
, la
Révérence en passant
et la
Révérence en arrière
, qui est celle qui marque plus de respect en ce qu'elle est arrêtée et pliée plus profondément.
Pour la révérence en avant, le corps droit, il faut passer le pied doucement devant vous, en laissant le corps posé sur le pied de derrière dont le genou est obligé de se plier par le poids du corps, au lieu que la jambe gauche qui est devant doit être fort étendue; l'inclination du corps se fait de suite, plus ou moins profonde, selon la qualité des personnes que vous saluez; la tête même s'incline, ce qui est encore une des parties essentielles de la révérence.
En pliant la ceinture, n'étendez pas le genou de la jambe qui reste derrière, parce que cela ferait paraître la hanche et le corps de travers, au lieu qu'étant comme nous l'indiquons toutes les parties se soutiennent par leur opposé. Mais, lorsque vous vous redressez, que ce soit avec la même douceur que vous vous êtes plié, et, en vous redressant, laissez poser le corps sur le pied de devant, ce qui donne la liberté à celui de derrière d'agir, soit pour aller en avant ou se porter à côté pour faire une seconde révérence qui s'exécute ordinairement en arrière.
Quant à la
Révérence en passant
, elle se fait comme celle en avant, excepté qu'il faut eftacer le corps en passant devant les personnes que vous saluez. Effacer signifie que vous vous tournez à demi du côté qu'elles sont, mais en glissant devant soi le pied qui se trouve de leur côté, soit à droite, soit à gauche, en se pliant de la ceinture et en inclinant la tête en même temps. Cette révérence se pratique différemment selon les différents lieux où l'on se trouve; par exemple lorsque vous passez dans la rue il ne le faut faire que très légèrement: c'est, à proprement parler, une révérence en marchant. Mais celles qui se font dans les promenades où se trouve assemblé ce qu'on appelle le beau monde, il ne faut pas les faire avec la même légèreté; elles doivent être exécutées plus modérément, elles ont aussi beaucoup plus de grâce.
Il faut observer, lorsque vous pliez le corps, de ne pas incliner si fort la tête que l'on ne puisse point vous envisager, faute qui serait d'autant plus grossière que vous jetteriez la personne dans le doute de savoir si c'est elle que vous saluez. De même, avant de commencer votre révérence, il faut regarder modestement la personne; c'est ce qu'on appelle adresser la révérence.
Les
Révérences en arrière
se font différemment de celles en avant, aussi sont-elles plus respectueuses. Le corps posé sur le pied droit et le gauche prêt à partir, vous le tirez doucement
6
Les demoiselles n'ont pas les mêmes embarras que les messieurs pour faire leurs révérences. Il suffit qu'elles se présentent bien, qu'elles portent les pieds en dehors, les glissent à propos, plient les genoux également et qu'elles tiennent la tête droite, le corps ferme et les bras bien placés.
La
Révérence en avant
, pour les demoiselles, consiste à glisser doucement le pied devant jusqu'à la quatrième position et laisser poser le corps sur les deux jambes, puis plier doucement les genoux, sans plier de la ceinture; au contraire, le corps doit être droit, sans chanceler, ce qui arrive très souvent lorsque les pieds sont real placés; mais lorsque vous êtes pliée assez, vous vous relevez avec la même douceur, ce qui termine cette révérence.
Enfin, la
Révérence en arrière
, pour les demoiselles
Disons maintenantquelques mots des révérences en entrant dans une compagnie, dans une assemblée, dans un salon du monde élégant.
Il faut avancer dans la place de deux ou trois pas tout de suite, pour vous donner le temps d'adresser vos révérences; ensuite faire la première en avant, et, en vous relevant, poser le corps sur le pied qui a passé devant et porter celui de derrière à côté sur une même ligne, à la deuxième position, pour faire votre rèvérence en arrière. Ces deux révérence
On a beaucoup discuté pour savoir quelle était la véritable étymologie du mot “Pavane”. Les uns ont préendu que
pavana
était l'abréviation de
padavana
, padouane, danse de Padoue. Brantôme la nomme
pavana
d'Espagne et un auteur qui écrivait en 1783 s'exprime en ces termes: “Les chevaliers menoient la Pavane sans quitter le harnois ni la cotte d'armes; les hommes à pied, approchant des femmes. tendoient les bras et les mantes en
faisant la roue comme les coqs d'Inde ou les paons.” Selon d'autres, la Pavane aurait été inventée par Fernand Cortez, au Mexique. C'était surtout une danse de cour, s'il faut en croire l'auteur de l'
Art poétique
, Vauquelin:
6.
Car depuis que Ronsard eut amené les modes
Du tour et du retour et du repos des odes,
Imitant la pavane ou du roi le grand bal,
Le François n'eut depuis en Europe d'égal.
Il est vrai que la Pavane pottait aussi quelquefois le nom de
grand bal
, et voici l'avis que Compan en donne dans son
Dictionnaire:
“C'est une danse grave, venue d'Espagne, où les danseurs font la roue l'un devant l'autre, comme les paons font avec leur queue, d'où lui est renu le nom. Les gentilshommes la dansaient avec la cape et l'épée, les gens de justice avec leurs longues robes, les princes avec leurs grands manteaux, et les dames avec les queues de leurs robes abaissées et traînantes. On l'appelait le grand bal parce que c'était une danse majestueuse et modeste.”
Il nous semble que toutes ces controverses sont mises d'accord par Thoinot-Arbeau, qui, dans son précieux livre sur l'
Orcédsographie
, explique la confusion de tous les écrivains qui, jusqu'à lui, ont disserté sur la Pavane par ce seul fait qu'il y aurait eu deux Danses de ce nom: la Pavane ordinaire et la Pavane d'Espagne. Ii dit à propos de celle-ci qu'elle “se danse par mesure binaire, médiocre, soubz l'air et avec les mouvements, dont s'ensuyt la tabulature, et, quand on l'a dansée en marchant, en avant pour le premier passage, il la fault rétrograder en desmarchant; puis, continuant le même air, on fait avec aultres nouveaulz
Catherine de Médicis, paraît-il, dansait à merveille la Pavane et y apporta beaucoup de perfections, la rendit plus vive et plus gracieuse. Sous le règne de Henri III, elle était particulièrement du goût des gentilshommes de la cour et les successeurs de ce mortarque la prisèrent également beaucoup. La Pavane arriva ainsi jusqu'à nos jours et elle avait encore une place brillante au premier rang de nos danses desalon il n'y aencore que trois ou quatre ans.
D'après Thoinot-Arbeau, elle se dansalt avant la basse danse, et il ajoute:
Nos joueurs d'instruments la sonnent quand on meyne espouser en face de la Sainte Eglise une fille de bonne maison…et les dites pavanes jouées par haut bois et sacquebutes qui les appellent le
grand bal
et les font durer jusques à ce que ceux qui dancent aient circuit deux ou trois tours dans la salle, si mieulx ils n'aiment la dancer par marches et desmarches. Le gentilhomme la peut dancer ayant la cappe et l'espée et vous aultres, vestus de vos longues robes, marchant honnestement avec une grayité posée, et les damoiselles avec une contenance humble, les yeulx baissés, regardant quelquefois les assistants avec une pudeur virginale.
Elle servait aux rois, princes, seigneurs gravesse pavaner
en quelque jour de festin solennel, avec leurs robes et leurs manteaux de parade; les reines, les princesses, les dames de la cour les accompagnaient, les longues queues de leurs robes portées par des demoiselles. On pouvait jouer l'air des pavanes avec des épinettes, des hautbois ou d'autres instruments, mais le tambourin se prêtait plus particulièrement à cette danse. La Pavane subissait parfois quelques modifications, desquelles elle ne souffrait pas si le danseur avait du talent; quelques-uns découpaient le double qui était entre les deux simples, en le remplaçant par des pas et des sauts, lesquels retombaient sur la même cadence et étaient de la même durée de temps. De tels découpements et mouvements de pieds légèrement faits modéraient la gravité de la Pavane. Les danseurs agiles et élégants y pouvaient faire autant de découpements ou de hachures qu'il leur plaisait pourvu qu'ils retombassent à leur cadence, le pied prêt à la marche.
La Pavane était dansée au cours des cortèges et des processions galantes se rendant au bal, mais les grands seigneurs et les dames dites “matrones de bon et pudique jugement”, à l'encontre des danses plus que voluptueuses que l'on avait introduites à la cour, regrettèrent bientôt, et vivement, la Pavane sage et digne d'attitude. La Pavane d'Espagne vint essayet de donner un autre cours aux idées, mais sans grand succès. Elle comportait
Voici comment on danse aujourd'hui la Pavane, ainsi que l'a transcrite M. Desrat:
Sur une mesure
lente
, en deux temps, avec le pas suivant fait tantôt en avant, en arrière, de côté et en tournant. Pas: pied droit: 1
Pavane
. —
1
re
reprise:
Deux couplesseplacent vis-à-vis l'un de l'autre, le cavalier à gauche de sa dame; ils décrivent un grand demi-cercle sur leur droite pour changer de places. Le pas de Pavane se fait à droite. Les cavaliers soutiennent très élevées les mains de leurs dames, et, après les changements de places, les couples se saluent; ils repètent le même mouvement pour revenir à leurs places primitives.
2
e
reprise:
Les deux couples font quatre pas de pavane en avançant sur leur droite et s'arrêtent en face l'un de l'autre au milieu du salon. Ils se saluent, ils s'avancent ensuite l'un vers l'autre par deux pas de Pavane et font une pirouette sur la pointe, chaque cavalier exécutant ce tour avec la
dame de son vis-à-vis. Les cavaliers se retournent pour faire face à leurs dames, et par quatre pas de pavane reprennent leurs premières places. Dans ce retour, les cavaliers conduisent leurs dames par la main droite de chacune, mais soutenue, élevée dans leur main gauche. Cavaliers et dames se saluent lentement en faisant un temps sur les pointes préalablement.
3
e
reprise:
Un cavalier seul décrit un grand demi-cercle à gauche par quatre pas de Pavane, et,
Coda:
Les deux couples s'avancent, sans se donner les mains, par quatre pas de Pavane ouverts à droite et à gauche; ils se saluent, les cavaliers tournent vis-à-vis de leurs dames, les saluent et les reconduisent à la place où ils les ont invitées. Souvent on termine par une promenade et saluts, comme on l'a fait en commençant la danse.
Donnons encore, pour la meilleure éducation de nos lecteurs, la
d
escription d'une Pavane due l'art consommé d'un professeur de haute distinction, M. de Soria, qui l'avait intitulée
Pavane Médicis
et qui eut en son temps un énorme succès. Elle donne à peu près l'idée des pas et des mouvements, sinon des gestes et des attitudes de l'ancienne pavane de Thoinot-Arbeau:
Elle devait être exécutée par deux couples en pas marchés sur une mesure à quatre temps très lente. Elle demandait beaucoup de tenue, de grâce, de majesté. Le pas qui était fait pendant toute la danse s'appelait
pas marché
et s'exécutait ainsi: On marchait en glissanf sur la pointe du pied, un pas par temps de musique; si c'était du pied droit que l'on commençait: pied droit, pied gauche, pied droit, pied gauche. Pour exécuter la deuxiexème mesure, on recommençait du pied gauche. Le quatrième
Les cavaliers se pleçaient en face de leurs dames, faisaient un salut en exécutant un quart de cercle à droite et les dames une révérence en faisant un quart de cercle à gauche; puis ils se donnaient la main, le cavalier soutenant la main gauche de sa dame dans sa main droite, les bras allongés de part et d'autre, légèrement arrondis, et ils s'avançaient en face de leurs vis-à-vis. Le cavalier conduisait ensuite sa dame au centre en changeant de place; il terminait ce trajet en frappant légèrement le sol de ta pointe du pied droit quatre fois (une mesure), faisait un pas à gauche et frappait également quatre fois du pied gauche; puis il exécutait un pas coupé à droite, un autre à gauche. Les dames changeaient de place avec leurs danseurs en faisant le pas marché. Puis il y avait un nouveau pas coupé et ensuite un balancé par changement de main et de place en exécutant une pirouette. A leur tour les dames s'avançaient l'une vers l'autre, faisaient quatre pas à droite, révérences à gauche et à droite et changeaient de cavalier à l'aller et au retour.
Enfin, les cavaliers et les dames, après deux saluts et révérences, formaient un moulinet et chaque cavalier allongeait le pied gauche en avant, la jambe tendue, la pointe du pied à terre, et, avec sa main droite prenait la main gauche de sa dame, en l'élevant un peu au-dessus des épaules et en arrière; la dame allongcait le pied droit en ayant la jambe tendue dans cette position; puis on faisait un balancé en reprenant sa place primitive: les cavaliers tournaient à gauche et les dames à
Pendant qu'en France la Pavane se dansait par couples, elle était le ballet préféré en Espagne, et, cependant, en ces temps d'Inquisition, le palais de l'Escurial ne devait inspirer ni gaîté ni plaisirs. Une cour triste et morose, un peuple courbé sous un joug de fer et en butte au cruel orgueil castilian ne pouvaient évidemment pas se livrer à une joie bien exubérante. Le
Fandango
n'avait pas encore apporté là, poussé par la civilisation armée de son flambeau, les clairs rayons de son fire éclatant, le son de ses airs entraînants, le pas de sa grâce et de sa volupté. L'Espagne devait se rattraper, ainsi que nous le verrons. En attendant, disons que la Pavane espagnole devait son nom peu près aux mêmes raisons qu'en France, c'est-à-dire parce que le danseur, arrondissant les bras sous la cape, appuyait la main sur la garde de son épée, mouvement qui, en soulevant le manteau par derrière donnait évidemment l'image d'un paon qui ferait la roue.
Tout le monde connaît, au muséc du Louvre, le tableau qui représente très exactement la Pavane dansée à la cour de France à l'occasion du mariage du duc d'Alençon. Cette oeuvre d'art est l'expression la plus nette, la plus vraie de notre fameuse Danse.
7
Donnons maintenant cette théorie toute moderne de la Pavane, due au célèbre professeur Giraudet. On verra qu'elle ne diffère pas sensiblement des principes que cette Danse a eus dès sa création.
La Pavane est dansée par deux couples se faisant vis-à-vis, chaque cavalier ayant sa dame à sa droite.
DéComposition du pas de Pavane
. — Du pied droit.
1
er
temps:
Les pieds étant placés en troisième position, le pied droit devant, fléchir sur les deux jambes en glissant le pied droit en avant. —
troisième position, le pied gauche devant, fiéchir sur les deux jambes en glissant le pied gauche en avant. —
2
e
temps:
Glisser le pied droit en quatrième position devant, la jambe droite et la pointe du pied droit bien tendues. — En tournant: S'enlever sur la pointe du pied qui est tendue
Tabourot, dans son
Orchésographie
, nous donne une Pavane très aimée du public de son époque et dont le motif est ravissant avec l'accompagnement de tambourin qui est écrit audessus. Donc, non seulement cette Pavane se dansait, mais encore elle se jouait et même elle se chantait. Ecoutons-en quelques couplets pour en finir avec cette Danse qui a si longtemps charmé nos pères et nous a encore enchantés nous-mêmes en ces dernières années:
Belle qui tiens ma vie
Captive dans res yeux,
Qui m'as l'âme ravie
D'un sourire gracieux.
Viens tôt me secourir
Ou me faudra mourir…
Tes beautés et ta gráce
Et tes divins propos,
Ont échauffé la glace
Qui me gelait les os,
Et ont rempli mon cœur
D'une amoureuse ardeur.
Approche donc. ma belle,
Approche-toi, mon bien,
Ne me sols pas rebelle,
Puisque mon cœur est tien,
Pour mon mal apaiser,
Donne-moi un baiser.
Il est évident qu'au dernier couplet le souhait du danseur amoureux devait têtre exaucé. Quant h la Pavane du grand monde, noble et majestueuse, donc respectable, elle n'eut pas moins de succès
Le
Menuet
est une danse originaire du Poitou; elle tire son nom des petits pas — menus — dont elle est composée. C'est une Danse grave, figurée, dont la célébrité ètait considérable dès le commencement du XVII
En 1653, Louis XIV dansaun Menuet dont Lulli avait composé la musique pour le Roi-Soleil luimême; puis le Menuet fut introduit dans les opéras-ballets. Cette danse était noble, simple, posée et gracieuse. La vue d'une belle femme dansant le menuet suffisait, disent les contemporains de sa gloire, à mettre à l'envers toutes les têtes masculines de l'époque—têtes un peu foiles, d'ailleurs, naturellement. Le Menuet était la Danse favorite, celle que l'on dansait habituellement, de préférence à toute autre et avec le plus de plaisir à la cour de
France et dans les salons de l'aristocratie, ainsi que dans la bourgeoisie de bonne compagnie.
S'il faut en croire une chronique du temps, don Juan d'Autriche, vice-roi des Pays-Bas, s'empressa, un jour, de prendre la poste et d'accourir à Paris, rien que pour voir danser un Menuet à Marguerite de Bourgogne, qui, paraît-il, y excellait.
Au point de vue musical, le Menuet eut autant de succès que comme Danse proprement dite. Les airs dus au taient d'Exaudet et de Fischer, notamment, sont restés à la postérité. Mozart, dans
Don Juan
, Grétry, Gardel, dans le ballet de la
Dansomanie
, Beethoven, Boccherini et beaucoup d'autres
7.
Un désir,
Un soupir.
O ma fille,
Peut aussi troubler un coeur
Où se peint la cœdeur,
Où la sagesse brille.
Le repos,
Sur ces eaux,
Peut renaître;
Mais il se perd sans retour
Dans un cœur dont l'amour
Est maitre.
Mais tandis que l'on admire
Cette onde ou le ciel se mire
Un zéphyr
Vient ternir
Sa surface.
D'un souffle it confond les traits,
L'éclat de tant d'objets
S'efface.
Grâce â un artiste de talent, Pécourt, danseur fameux de l'Opéra, le Menuet perdit le caractère un peu difficile de son interprétation pour les gens inexpérimentés. Ce fut alors surtout que cetteFêtes vénitiennes
, que l'on répétait alors, que se célébra à tout jamais, par une sottise. Marcel, maître à danser de valeur et fort à la mode l'époque. C'était un être fort bizarre que ce Marcel. D'une outrecuidance, d'un orgueil sans bornes, il prétendait que la Danse contenait à elle seule toutes les qualités et tous les défauts, toutes les perfections ou les imperfections morales ou physiques. Il prétendait juger un homme, son caractère et son intelligence, sur sa dèmarche et dans ses mouvements. Un jour, à cette répétition dont nous venons de parler, donnant desconseils à une jeune danseuse, tout à coup il tomba en extase, silencieux et semblant profondément réfléchir, le front incliné, le regard perdu dans une réverie dont tous les assistants cherchaient le motif, lorsqu'il s'écria: “Que de choses dans un Menuet!” Ces mots ont contribué beaucoup à la réputation de Marcel, mais pour le tourner en ridicule.
Une autre fois, comme il recevait la visite d'un célbrè Anglais, Marcel se met à le tarabuster, à le rabrouer, façon étrange, on l'avouera, de reconnaître les félicitations, les éloges dont l'étranger le comblait: “Monsieur, fit-il soudain, pris d'une colère furieuse et subire, poussant dehors l'autre,On ne danse qu'a Paris!
…” Profitant de l'engouement que son charlatanisme avait fait naître, Marcel ne disait-il pas à une duchesse: “Madame, vous venez de faire la révérence comme une servante.” Et à une autre: “Madame, vousvenez devous présenter en poissarde de la halle; recommencez votre révérence et que vos titres de noblesses vous accompagnent dans vos moindres actions.”
Nous avons dit que Pécourt a donné au Menuet toute la grâce qu'il eut depuis lui en changeant la forme S de la principale figure en celle d'un Z, où les pas comptés pour le figurer contiennent les danseurs dans la même régularité. Le pas du Menuet est composé de quatre pas, qui, cependant, par leurs liaisons, ne sont qu'un seul pas. Ce pas de Menuet a trois mouvements et un pas marché sur la pointe du pied; savoir: le premier est un demi-coupé du pied droit et un du gauche, un pas marché du pied droit, sur la pointe et les jambes étendues. A la fin de ce pas, laisser doucement poser le talon droit à terre, pour laisser plier le genou, qui, par ce mouvement, fait lever la jambe gauche, qui passe en avant en faisant un demicoupé échappé, ce qui est le troisième mouvement de ce pas de Menuet, ainsi que son quatrième pas.
On a adouci l'ancien usage de celui-ci en ne faisant faire que deux mouvements, ce qui est beaucoup plus facile. Mais ce pas, de même que
cours de deux mesures à trois temps, dont l'une s'appelle cadence et l'autre contre-cadence. Pour le bien comprendre, on peut le diviser en trois parties égales: la première est pour le demi-coupé, la seconde est pour le deuxième, et les deux autres pas marchés pour la troisième, ce qui ne doit pas être plus long à faire qu'un demi-coupé. On doit aussi observer qu'en faisant ce dernier pas, il faut laisser poser le talon, afin que le pied posant entièrement à terre on soit plus ferme à plier. D'ailleurs,
Ayant le pied gauche devant, faire porter tout le poids du corps dessus; en approchant le pied droit du gauche, à la première position, le plier sans poser le droit à terre, et, lorsqu'il est assez
plié, passer le pied droit devant, à la quatrième position, en s'élevant en même temps sur la pointe du pied, en étendant les deux jambes l'une près de l'autre et en posant immédiatement le talon droit à terre pour avoir le corps plus ferme et plier en même temps sur le pied droit sans poser le gauche; puis, passer celui-ci devant, de même que l'on a fait du pied droit, jusqu'à quatrième position; en même temps se lever dessus et marcher les deux autres pas sur la pointe des
On ne doit point faire de pas de Menuet, soit en arrière, soit de côté, que l'on ne soit bien sûr de celui en avant. Le pas en arrière se fait à peu près de même que celui en avant, excepté qu'au premier demi-coupé du pied droit, il faut laisser la jambe gauche étendue et plier sur le pied droit. Pour le second, le talon gauche s'approche du pied droit; ou il s'arrête lorsqu'on le plie jusqu'à la dernière extrémité, ou on le passe derrière pour se relever, ce qui donne au danseur plus de facilité à le bien faire, tandis que si on le passe en pliant, on ne peut jamais se relever si bien et les genoux paraissent toujours pliés. Ces observations sont essentielles pour bien danser le menuet.
Quant au pas de Menuet de côté, allant à droite et que I'on peut appeler pas de Menuet ouvert, parce que son premier pas est porté à la seconde position, c'est la même manière que celle en arrière: il n'y a que te chemin qui diffère; celui en arrière se fait en reculant sur une même ligne droite, et de côté il se fait sur une ligne horizontale, allant à droite.
Il se fait aussi un autre pas de Menuet en revenant, du côté gauche, qui est différent parce qu'il est croisé, quoiqu'il se fasse sur une même ligne, mais en revenant de la droite à la gauche. Voici la faccedil;on de l'exécuter correctement: le corps étant sur le pied gauche, plier dessus, et ensuite croiser le pied droit devant jusqu'à la cinquième position; de là s'élever dessus: la jambe suit et s'étend à côté de la droite, les deux talons près l'un de
Il est bien évident que ce n'est que lorsqu'on est bien exercé aux différents pas que nous venons d'indiquer que l'on peut songer à en former une figure réglée. En cecas, les choses doivent se passer ainsi: après que l'on a fait les révérences qui se pratiquent ordinairement avant de danser, la seconde étant terminée il faut faire un pas de Menuet en rétrogradant, à la place où l'on a commencé la première
révérence, en formant un quart de cercle, ce qui rapproche danseur et danseuse et permet au cavalier de présenter la main en dessous à sa dame pour qu'elle s'appuie dessus. Puis, le cavalier fait un pas de Menuet en arrière, afin de laisser passer
quart de tour qu'ils font à leur premier pas. En faisant ce pas, le danseur et la danseuse doivent effacer tous les deux l'épaule droite, ayant la tête un peu tournée du côté gauche et en se regardant, ce que l'on doit observer dans tout le courant du Menuet, mais sans affectation, bien entendu.
Le danseur et la danseuse font ensuite deux pas du côté gauche, ayant le corps droit, et, en passant à leurs deux pas en avant, ils doivent effacer l'épaule droite l'un et l'autre, le cavalier
Lorsque vous allez en avant, à la fin de votre dernier pas, en revenant du côté gauche, levez le bras droit à la hauteur de la poitrine, la main en dessus. La tête étant tournée du côté droit, en vous regardant, faire un petit mouvement du poignet et du coude de bas en haut, ce qui est accompagné d'une légère inclination en présentant ta main et toujours en se regardant en faisant un tour entier. Quand on s'est quitté la main droite, il faut aller en avant et faire un demi-tour pour présenter la main gauche, en observant le même cérémonial. Quand vous quittez la main gauche, il faut faire un pas de Menuet du côté droit, en arrière, cequi vous remet dans votre figure principale, que vous continuez trois ou quatre tours. Ensuite, vous vous présentez les deux mains, en levant les bras à la hauteur de la poitrine et le corps même doit se plier. Lorsque les danseurs se tiennent les deux mains, ils font un tour ou deux ensemble; puis le cavalier fait un pas de Menuet en arrière, en amenant à lui la dame dont il quitte la main gauche seulement, pour ôter le chapeau. Le pas de Menuet fini, le cavalier porte le pied droit à côté, à la deuxième position, puis le couple fait les mêmes révérences que celles qui sont d'usage au commencement de la Danse.
Quoique la durée du Menuet soit facultative, quelque bien que l'on danse, c'est toujours la même figure que l'on répète; aussi le plus court est-il le mieux. Lorsqu'on est arrivé à le bien danser, on peut l'agrémenter de quelques autres divertissements pour lui donner plus de grace encore. La maniâre de conduire ses bras dans le Menuet est aussi nécessaire que celle des pas. parce que ce sont ceux qui accompagnent le corps et en font tout l'ornement.
Ainsi, les bras doivent être placés à côté du corps, les mains ni ouvertes ni fermées, car si le pouce se joignait à un des doigts, cela marquerait un mouvement arrêté qui ferait raidir les jointures supérieures et empêcheraient que les bras ne se remuassent avec la même douceur que l'on doit observer en cette carconstance. Les bras ainsi posés, on les laisse tomber naturellement, en prenant le premier demi-coupé du pied droit et les mains en dedans. Pour les dames, il suffit qu'elles effacent l'épaule droite, ce qui fait avancer la gauche et forme une espèce d'opposition au pied, et qu'elles fassent une légère inclination de tête, surtout sans affectation. Dans tout le courant du Menuer, il faut qu'une dame ait la tête droite et bien placée, les épaulesen arrière, les bras étendus à côté du corps, de façon à ce que les coudes touchent presque sur les hanches, mais tout naturellement. Elle doit tenir sa robe avec le pouce et l'index, sans l'étaler ni la tenir trop serrée.
La
Gaillarde
est une de nos plus vieilles Danses; elle nous fut importée d'ltalie. Aussi gaie que la musique qui l'accompagnait et composées toutes deux sur une mesure ternaire, les pas en étaient tantôt glissés à terre, tantôt un peu sautés. Les danseurs se promenaient d'abord autour de la salle, allant et yenant, la traversant, laparcourant dans tous lessens. Le pas principal de cette Danse était un pas marché un pas tombéet un assemblé; l'air en était à trois temps gais. Elle se dansait à deux personnages placés d'abord chacun à un bout de la salle; puis tous deux s'avançaient l'un vers l'autre, courant, se rejoignant, “gigottant” rapidement. Les pas dela Gaillarde étaient très variés, très compliqués; elle était très difficile quand on voulait la danser exactement. La Gaillarde se fondit avec la Volte dont la musique se dansait sur celle de ta Gaillarde; elle devint en quelque sorte le développement de la Volte dont nous allons parler tout à l'heure.
Thoinot-Arbeau, dans son
Orchésographie
, dit de la Gaillarde:
Ceux qui dancent la Gaillarde aujourd'hui par les viiles la dancent tumultueusement et se contentent de faire les cinq pas. Au commencement. on la dançoit avec plus grande discrétion, car après que le danceur avait prins une damoiselle et qu'ils s'estoient plantés au bout de la salle, ils faisoient. après la révérence, un tour ou deux simplement. Puis, le danceur laschoit la dicte damoiselle en
dançant à part jusques au bout dela dicte salle. Au rebours de la Pavane et de la Basse Dance, qui sont pesants et lents, ceux de la Gaillarde et du Tourdion sont légers et gaillards, tellement que les jeunes gens de vostre aage sont plus aptes à les danser que des vieillards comme moi.
La Gaillarde comportait “six assiettes de pied (ou pas) en six minimes blanches sonnées en deux mesures”; mais la cinquième remplacée par un soupir et figurée par un mouvement appelé
grue
, ou
ruade
ou
rû de vache
, exécuté rapidement. En voici la description donnée par ce bon Thoinot-Arbeau, de son vrai nom Jehan Tabourot, chanoine de Langres, à qui nous devons tous ces excellents renseignements:
Il fault présupposer que le danceur tenant la damoiselle par la main faict la révérence lorsque les joueurs d'instruments commencent à sonner, laquelle révérence faicte, se range en une contenance belle et décente. Pour faire la révérence, vous tiendrés le pied gaulche à terre, et pliant le jarret de la jambe droicte porterés la pointe de l'
artoil
(orteil) de la semelle droicte derrière ledict pied gaulche, ostant vostre bonnet ou chappeau et saluant vostre damoiselle et la compagnie. Après que la révérence est ainsi faicte, redresserés le corps, et, recouvrant vostre teste, retirerés vostre dict pied droict et vous mettrés et poserés les deux pieds joincts, que nous entendons estre contenance décente. Et tout ainsi qu'il estmalséant à une damoiselle d'abvoirunecontenance “hommace”, aussi doit i'homme éviter des “gestes mulièbres” (féminins): ce que vous pouvés apercevoir aux révérences, car à les faire les hommes portent brusquement le pied croisé en derrière et les damoiselles plient les deux genoulx doulcement et se relèvent de mesme.
Et Thoinot ajoute qu'il y a plusieurs manières d'assiettes, c'est-à-dire les cinq pas, “par les meslanges desquelles on bastit les diversitez des passaiges”.
Il est vrai que les pas de la Gaillarde étaient très nombreux, ainsi que les airs des chansons que l'on distinguait par leurs titres ou les premières paroles, car nous savons qu'on les chantait en dansant.
Thoinot en dessine plusieurs. Il nous donne,
L'assiette se décomposait ainsi: pied en l'air droit, puis le gauche, et grue droite; pied en l'air gauche, puis le droit, grue gauche; unsaut majeur et une posture font les cinq pas; puis le danseur fait le revers, c'est-à-dire qu'il répète ces mouvements en sens contraire et le tout en deux mesures ternaires. La Gaillarde
Si je t'aime ou non
comportait pour mouvements: 1° pieds joints et grue droite; 2° pieds joints et grue gauche; 3° saut majeur avec cabriole; 4° et 5° posture gauche, le revers, etc.
La grue, ou coup de pied, quand l'un des danceurs gette l'un des pieds pour soustenir le corps etil eslève l'aultre en l'air en devant comme s'il vouloit donner un coup de pied à quelcun. Quelquefois ceste eslevation de pied ne se faict que peu hors de terre et ne s'avance que peu ou point en devant; au contraire, dans le
Tourdion
, ce mouvement se fera eslevé et hardiment. Le
rû de vache
, mouvement contraire à la grue, se faict quand le danceur, pour soutenir son corps, se gette sur un pied et eslève l'aultre pied en derrier, et tel mouvement est nommé
ruade
. Si l'un des pieds est eslevé à coustière de l'aultre et non en devant comme la grue, ni en derrier comme la ruade, ce mouvement s'appelle
rû de vache
. parce que les vaches ruent de ceste mode à cousté et non derrier comme les chevaux.
Ce mouvement assez bizarre du
rû de vache
rû de vache
aussi bien que, comme seigneur et cavalier, pour sa superbe prestance à cheval ou sous les armes. Thoinot écrit encore — et c'est une preuve du succès de la
GailIarde
au temps de Henri III:
Il est tant de Gaillardes par escript que il ne say laquelle choisir pour commencer et y prendre pié. Du commencement que il appris à dâser, notre maistre à Poitiers en sonnait une qu'il nommait la
Traditore my fa morire
.
Il cite ensuite les gaillardes nommées la
Anthoinette
, la
Si iayme ou non
, la
Milanaise
, la
Fatigue
, la
Iaymerais mieux mourir seulette
, l'
Ennui qui me tourmente
.
Quant à la théorie de la Gaillarde appliquée notre à époque, la voici:
Le pas de la Gaillarde se fait en avant, en arrière et de côté. Le pas en avant se fait ayant le pied gauche devant à la quatrième position et le corps posé sur le talon du pied droit levé; de là on plie surle pied gauche, la jambe droite s'élève et on se relève pour sauter. La jambe gauche ensuite se croise devant à la troisième position, en retombant de ce saut sur les deux pieds, les genoux étant tendus. Cette jambe qui a croisé devant se porte devant à la quatrième position. On laisse poser le corps dessus en s'élevant en même temps; par ce
La
Volte
est une danse du moyen âge qui, paraît-il, nous vient d'Italie, puisque les Italiens en disent encore:
La traditore mi fa morire
, titre d'une
Gaillarde
que vient de nous citer Thoinot-Arbeau. C'est, en effet, une sorte de Gaillarde, avec laquelle, d'ailleurs, elle s'est fondue, ainsi que nous l'avons dit, et il est incontestable que c'est de cette Dansetournante que nous vient notre Valse, qui est donc d'origine itatienne et provençale, ce quidonne absolument tort aux écrivains qui ont prétendu jusqu'ici que la Volte était de source allemande. D'ailleurs, le
Dictionnaire de Trévoux
, document irréfutable, le dit expressément en ces termes: “La Volte, danse dans laquelle l'homme fait tourner plusieurs fois sa dame et lui aide à faire un saut ou une cabriole en l'air.
Duorum in gyrum saltalio
. C'est une espèce de Gaillarde qui se dansait commele
Tourdion
, par une mesure ternaire et en tournant le corps.” Donc la Volte est tout simplemeut notre première Valse à trois temps, et si quelquefois les danseurs la détournent en la dansant de droite à
La Volte fut, en son temps, la Danse préférée des jeunes seigneurs, et les dames que la nature avaient favorisées du côté des jambes, à une époque où aucune d'elles ne “portait la culotte,” la chérissaient et la pratiquaient tout particulièrement, pouvant montrer tout à leur aise leurs tibias ornés de jolis mollets. De leur côté, les bons volteurs, ou valseurs puisque c'est tout comme, prouvaient que non seulement ils avaient du talent dans leur art, mais qu'encore il leur fallait être de taille à enlever une femme comme une plume, à la force du biceps, et la tenir à bras tendus.
La mesure de la Volte était ternaire et lerythme par temps était binaire. La désignation
technique
du pas était un saut majeur, pieds joints, pause. Mais cette partie serait peu accessible aux profanes et, d'ailleurs, ce n'est pas de
technique
, mais bien de
théorie
et de
pratique
que nous avons à parler. Voici donc, en langage clair, la théorie de la Volte: la mettre en
pratique
est affaire au danseur et nous aurons d'ailleurs encore à insister sur ce passage de notre livre quand nous en serons à la Valse.
D'abord, le danseur fait face aux assistants; puis, 1
Voici maintenant comment s'opérait le départ:
Le couple faisait cinq pas à droite, puis autant à gauche pour saluer, la danseuse occupant le côté droit du cavalier. Le danseur mettait alors la dame à gauche en passant à sa droite et celle-ci n'avait conséquemment qu'à se laisser conduire. Le danseur lui jetair alors le bras gauche autour de la taille, la serrait un peu haut, de façon à faire
Il faut inévitablement, pour ces Danses de nos ancêtres, surtout quand elles ont l'importance de la
Volte
, qui est devenue la
Valse
, il faut, disonsnous, forcément, que l'écrivain emprunte aux témoins du temps les documents dont il a besoin pour l'édification de ses lecteurs qui n'ont pas pu s'instruire à ces sources. Voilà pourquoi Thoinot-Arbeau nous est encore ici d'un précieux secours. Nous tenons, d'ailleurs, à lui laisser sa verve si gauloise, que diminuerait toute traduction et qui est, cette fois, assez compréhensible à l'original. Voici comment s'exprime l'érudit chanoine de Langres:
8.
La Volte est une espèce de Gaillarde familière aux Provençaux, laquelle se danse comme le Tourdion, par mesure ternaire. Les mouvements et pas de ceste dâce se font en tôrnât le corps, et consistant en deux pas, un soupit pour le sault maïeur et une assiette de piés ioncts (joints), et enfin deux soupirs et une pause.
Pour entêdre ce que debsuz, soiez par ypothèse de front devant moy à piés ioncts; faictes pour le premier pas un plié en l'air assez court en saultât sur vostre pié gaulche, et, en ce faisât, me monstrerez vostre doz. Puis, faites le sault maïeur en tornât vostre corps, et tombez à piés ioncts; quoi faisât me monstrerez vostre épaule droicte. Ainsi aurez accompli le premier tour. Après ce premier tour qui est de trois quartiers de corps, vous ferés au second tour un plié en l'air pour le premier pas assez court comme auparavant en saultât sur vostre pié gaulche, et en ce faisât me monstrerez vostre estomac; puis ferés le deuxième pas assez long sur vostre pié droict sans saulter, et ce faisât me monstrerez vostre espaule gaulche; puis ferés le sault maïeur en tornât vostre corps et tomberés en piés ioncts, quoy faisât me monstrerez le doz. Pour le troisième tour et cadance ferés plié en l'air pour le premier pas assez court en saultât sur vostre pié gaulche et en ce faisât me monstrerez le costé droict. Puis ferés le deuxième pas assez long sur vostre pié droict, sans saulter, en ce faisât me monstrerez l'estomac. Puis ferés le sault maïeur en tôrnât vostre corps et tomberés les piés ioncts, quoy faisât me monstrerez vostre espaule gaulche. Pour le quatrième tour et cadance, ferés pié en
Il est indéniable que de cette théorie de la VolteVolte
du moyen âge et la
Valse
sont absolument identiques dans les plus petits détails de la théorie.
La Volte réservait souvent à ceux qui la dansaient, ainsi qu'aux assistants, des spectacles assez inattendus sur lesquels les chroniques du temps fourmillent, mais où nous ne pouvons insister ici. Un tableau du musée de Rennes représente un gentilhomme et une demoiselle en grand costume dansant une Volte. Ceux qui ne connaissent pas les détails que nous venons de discrètement donner sur cette danse sont très surpris, assurément, en regardant cette toile, de la manière bien risquée dont le danseur place sa main droite pour enlever sa danseuse.
La fameuse Margot, premières amours… légitimes de Henri IV, dansait admirablement la Volte. Ronsard en parle à propos du bal de ses noces, et, la personnifiant dans la Charité, il dit d'elle:
Comme une femme elle ne marchait pas,
Mais en roulant divinement le pas,
D'un pied glissant coulait à la cadence.
Le Roy dançant la volte provençalle,
Faisoit sauter la Charité, sa sœur:
Elle, suivant d'une grande douceur,
A bonds légers volait parmy la salle.
Ici se place une anecdote qui prouve à quel point, dans la Volte, danseurs et danseuses devaient développer une somme de force si considérable qu'ils suaient de telle façon qu'il leur fallait changer de linge plusieurs fois dans la soirée. Le fait est un peu scabreux, mais il touche de si près à notre sujet que nous allons essayet d'en distraire nos lecteurs. Au bal donneé le 14 août 1572, dix jours avant la Saint-Barthélemy, à l'occasion du double mariage du roi de Navarre avec Marguerite de Valois et du prince de Condé avec Marie de Clèves, celle-ci dansa tant et si bien la Volte que, toute en sueur, Catherine de Médicis l'emmena dans un cabinet de toilette pour la faire changer de chemise. Quelques instants après, Henri III, alors duc d'Anjou, entra dans le cabinet pour réparer sa coiffure. Il suait aussi à grosses gouttes, et, trouvant par hasard un linge sur une chaise, il le prit et s'essuya le front avec Sans trop regarder ce que c'était. Mais on était au temps des sortilèges, des superstitions et autres stupidités magiques. De l'attouchement de la chemise de Marie de Clèves, il paraît que naquit spontanément une passion violente dans le cœeur du duc d'Anjou et qu'il l'aurait certainement épousée si Marie n'était morte subitement, empoisonnée, a-t-on dit.
On donnait anciennement le nom de
Basse Danse
à toutes celles qui étaient exécutées terre à terre et sans sauter, tandis qu'on appelait “Danse par en haut” la Danse faite en sautant. Les
Basses Danses
étaient divisées en régulières et en irrégulières. Chacune était appropriée aux chansons ainsi dénommées. Les musiciens d'alors composaient leurs chansons en seize mesures; ils en mettaient trente-deux pour le commencement et, pour la médiation, ils en mettaient seize. Dans la Basse Danse commune et régulière il y avait quatre-vingts mesures, mais si la chanson passait ce chiffre, la Basse Danse jouée par celle-ci était appelée irrégulière. La mesure et le rythme des Basses Danses étaient ternaires; la flûte et le tambourin formsient l'orchestre, et enfin la
Basse Danse
se divisait en: la
Révérence
, le
Branle
, les
Passes
et le
Tourdion
. Celui-ci était indépendant. La
Basse Danse
était exécutée sur une mesure en trois temps composée d'une minime blanche et de quatre noires. Quant à la théorie, la voici, toujours d'après Thoinot-Arbeau; mais, en nous
En premier lieu, quand vous serez entré au lieu où la compagnie est préparée pour la danse, vous choisirez quelque honnête demoiselle, telle que bon vous semblera, et, ôtant votre chapeau ou votre bonnet de votre main gauche, vous lui tendrez la main droite pour la mener danset et alors vous la conduirez au bout de la salle, à la vue de chacun, et vous avertirez les joueurs d'instruments à sonner une basse danse. Le premier mouvement est la révérence, le deuxième est le branle et la troisième est le double; le cinquième est la reprise.
Les Basses Danses se composaient aussi de trois parties: la première,
Basse Danse
proprement dite; la seconde, le retour à la Basse Danse, et la la troisième le
Tourdion
, que nous allons voir. Toutes portaient, comme nous l'avons dit, des noms en rapport avec les chansons, telles que la
Confortez-moi
, la
Patience
, la
Toute Frelore
. La
Révérence
se décomposait ainsi:
1° Le premier geste et mouvement tenait quatre battements de tambourin qui accompagnaient quatre mesures de la chanson que sonnait ta flûte. Elle commençait du pied droit, ayant ainsi pour le danseur le moyen de tournet le corps et la face vers la dame et de lui jeter un gracieux regard; 2° le branle se faisait en quatre battements de tambourin,Tourdion
qui est aussi en mesure ternaire, mais plus légère et plus pressée.
Peu à peu, les
Basses Danses
devinrent communes, le bon ton les négligeant tous les jours davantage, leur préférant les
Branles
, la
Pavane
, la
Gaillarde
, la Courante et surtout la
Volte
.
Le Tourdion
était une sorte de Gaillarde, même assez semblable à elle, sinon qu'il se dansair par bas et terre à terre, très légèrement, et que la Gaillarde consistait à s'élever de terre. Il se dansait ordinairement après la
Basse Danse
, y faisant diversion par une allure plus vive, un rythme plus cadencé. C'était, en un mot, une sorte d'autre mouvement qui consistait en pas différents et en une autre cadence. En voici la théorie:
Les assiettes de pieds, c'est-à-dire les pas, sont les cinq indiqués dans la
Basse Danse
, savoir: avancer le pied gauche, le pied droit joindre le gauche; avancer le pied droit, puis joindre le pied gauche au droit; ensuite, saut moyen et posture gauche en cadence pour la première mesure; pour la deuxième, on fait le revers; c'est répéter les mêmes mouvements en sens contraire. Et Thoinot Arbeau donne ici ce conseil: Et ainsi continuez tant que le joueur d'instrument continuera de jouer, de permuter et tombet réciproquement en cadence. En dançant, on tient toujours la damoiselle par la main, et qui danceroit ledict
tourdion
trop rudement en donneroit trop de peines et de
sargots
à ladicte damoiselle. Après que le joueur d'instrument a fini le tourdion, il fault faire une révérence salutatoire pour prendre congé de la damoiselle et la faut doulcement restituer en la place où l'avés prinse, en la remerciant de l'honneur qu'elle vous a faict.
9
La Courante
est ainsi nommée à cause des allées et venues dont elle est remplie. En voici la théorie:
Elle se fait d'un temps, d'un pas, d'un balancement et d'un coupé. On la danse aussi avec plusieurs autres pas. Autrefois, ces pas on les sautait; c'était en quoi elledifférait des Basses Danses et de la pavane. Il y a des
courantes simples
et des
courantes figurées
qui se dansent à deux. Cette Danse est grave, inspirée d'un air de noblesse. Louis XIV la préférait à toutes les autres et la dansait mieux que personne. Son
pas
est nommé
temps
parce qu'il est renfermé dans un seul mouvement et qu'il tient la même valeur que l'on emploie à faire un autre pas composé de plusieurs mouvements. On le fait du pied droit, ayant le pied gauche devant, le corps posé dessus et le pied droit derrière, à la qutrième position, le talon levé, prêt à partir; puis on plie en ouvrant le pied droit à côté, et, lorsqu'on est élevé et les genoux étendus, on glisse le pied droit jusqu'à la quatrième position et le corps se porte dessus entièrement; mais à mesure que le pied droit se glisse devant, le genou gauche se détend et le talon se lève, ce qui renvoie avec facilité le corps sur le pied droit, et, en même temps, on s'élève sur la pointe, ensuite on baisse le talon, appuyant tout le pied à terre, ce qui termine le
pas de courante
. It s'y fait aussi des
pas
qui s'appellent seulement
temps
, mais qui ne doivent pas être confondus avec ceux-ci, quoique leurs premierstemps
est plié et levé, et l'on porte le pied à côté sans le glisser, ce qui constitue la différence de l'un avec l'autre.
La
Courante
était connue dès le moyen âge; elle faisait partie des Danses basses, elle était donc lente et glissée terre à terre. Elle était ordinairement exécutée par un couple seul sur une mesure binaire et lente. C'était la Danse préférée des grands seigneurs, qui y trouvaient l'occasion de faire valoir, dans des glissades marchées lentement, une tenue fière mais trop gourmée, une façon de porter le buste et de dresser la tête qui devenait ridicule à force d'être trop prononcée. Si, au XVI
Courante
était une danse grave, c'était aussi une des plus anciennes Danses dites
figurées
, et Thoinot-Arbeau nous en décrit une action de ballet qui lui servait d'ouverture:
Ils dressoient sur la
Courante
une forme de jeu et ballet; car trois jeunes hommes choisissaient trois jeunes filles, et, s'estant unis en renc (rang), le premier danseur avec sa damoiselle la menoit enfin sister (se placer) à l'aultre bout de la salle et retournoit seul avec ses compaignons. Le deuxième en faisoit de même, puis le troisième, et quand le troisième estoit de retour, le premier alloit en gambadant et faisant plusieurs mimes et contenances d'amoureux, requérir sa damoiselle, laquelle lui faisoit reffus de la main, ou luy tournoit
La Courante, simple et figurée, malgré son allure très vive, avait un caractère de distinction qui la fit de plus en plus réserver pour les grands festins, les réceptions de la cour et les fêtes du monde élégant. Elle eut la vogue sous les règnes de Henri II, Charles IX et Henri III. Louis XIII, ce roi pourtant taciturne, la dansalt souvent avec les dames du Louvre et nous avons vu que Louis XIV y excellait. Pécourt, le célèbre danseur,Courante
. Elle commençait par des révérences; après quoi le danseur et la danseuse décrivaient un pas de Courante, une figure réglée qui formait une sorte d'ellipse allongée.
Ce pas se composait de deux parties: la première consistait à faire un plié relevé en même temps qu'on ramenait le pied de derrière à la quatrième position en avant par un pas glissé, qui est passer doucement le pied devant soi en touchant légèrement le parquet; le deuxième consistait en un demi-jeté d'un pied et un coupé de l'autre pied.
La Courante était donc plutôt une marche pleine de grâce et de belles attitudes qu'une Danse proprement dite, puisqu'on ne s'enlevait pas de terre.
Le
Branle
est une Danse par laquelle commencent tous les bals. Plusieurs personnes dansent en rond en se tenant par la main et en se dormant un
branle
continuel et concerté avec des pas convenables selon la différence des airs que l'on joue.
Les
Branles
consistent en trois pas et un pied-joint qui se font en quatre mesures, ou coup d'archet, qu'on appelair autrefois
battements de tambourin
. Quand ils sont répétés deux fois, ce sont des
Branles doubles
, que l'on doit danser le plus pesamment possible. On les appelle aussi
Communs
. Au commencement, on danse des
Branles simpes
, dansés comme les premiers, mais par des personnes d'un âge et d'un rang respectables, puis le
Branle gai
, par deux mesures ternaires, pour les jeunes mariés, et ainsi appelé parce qu'on a toujours un pied en l'air.
Il y a les Branles du Haut-Barrois, laissés aux femmes de chambre, aux laquais et aux masques; du Monflier-en-Der, du Hainaut, d'Avignon; ceux du Poitou, cités dans les contes de Chalières, qui se dansent par mesure ternaire, en allant toujours à gauche, et dans lesquels on multipile les
découpements
pour simuler les Branles d'Ecosse et de Bretagne; le
Branle des Lavandières
, où les danseurs cadencent leurs pas en frappant dansSeyne
, à Paris”.
Il y a aussi les Branles
des pois
, de l'
official
, de
la haie
, des
ermites
, où l'on se salue à la façon des religieux, le
Branle des Sabots
, où une mère Folie précède trois Fous par lesquels tous ses gestes, sauts et pas sont fidèlement reproduits; le
Branle du Flambeau
, ou du
Chandelier
, ou de la
Torche
, où le cavalier offre un chandelier à la dame qu'il désire inviter; celle-ci remet, après la Danse, le flambeau à une autre dame et ainsi de suite.
C'est ce Branle que Marguerite de Valois dansair avec le duc d'Alençon, comme elle parlait de celui de
Bourgogne et de Gascogne
dans sa vingt-hui-tième nouvelle. Toutes ces Danses s'exécutent avec des chansons connues de tous les danseurs. Le nombre de ceux-ci est indéfini et l'on appelle
Branle de Sortie
la réunion de tous les danseurs et de toutes les danseuses qui se tiennent par la main et tournent ensemble.
Le Branle est probablement la Danse qui a laissé dans nos airs populaires les traces les plus marquantes. Elle se composait de pas très nombreux et très divers, mais tous se distinguaient par ce que l'on avait appelé le
rû de vache
, expression assez triviale, mais qui rendait bien ce qu'elle voulait dire puisque ce mouvement n'était autre que celui que les vaches donnent à leurs jambesrû de vache
était, comme nous l'avons dit, pour un danseur honneur si grand que pour un grand seigneur avoir belle attitude à cheval.
Les Branles étaient, en général, composés de plusieurs danses; mais il y avait un Branle proprement dit: le
Branle double
.
Celui-ci consistait en un petit mouvement du corps à droite et à gauche, sans bouger de place; il était dansé de côté, d'abord à droite, puis à gauche. On faisait un pas pour prendre du champ et l'on recommençait. Dans les fêtes, sur les places publiques comme dans les salons, les musiciens ouvraient toujours la danse par un Branle, double ou commun. Tout le monde y prenait part, les vieillards aussi bien que les jeunes gens; réunissant ainsi tous les âges. Cette Danse était évidemment des plus animées. Les danseurs se plaçaient soit à la file, soit en rond et se tenant par la main. Le double, à droite, était plus serré que celui de gauche; de façon que l'on gagnait à chaque fois de ce côté en tournant peu à peu. A la septième mesure, on faisait un
pied en l'air droit
et un
pied en l'air gauche
pour le double et pour avancer: c'était le
rû de vache
. Les plus adroits danseurs multipliaient les pas, les rendaient plus difficiles à leur volonté; ceux qui avaient moins souci de faire bien oû les danseurs d'un certain âge se contentaient de les marquer légèrement. Bref, chacun agissait au gré de son goût.
Dans les
Gavottes
du moyen âge, ou “recueil et ramassis de plusieurs Branles doubles”, dit un vieil auteur, il était d'usage, quand les danseurs avaient exécuté les passages tirés des
Gaillardes
, qu'un de leurs couples s'écartât, puis fit seul quelques nouveaux passages, après lesquels le jeune homme venait embrasser toutes les demoiselles et sa danseuse tous les jeunes hommes. II reprenait ensuite son rang. Tous les autres couples l'imitaient successivement. Quelquefois, seul, le chef de la fête embrassait; alors, sa danseuse offrait, pour terminer, un chapelet ou un bouquet au danseur qui devait payer les musiciens et avoir la royauté de la danse dans la prochaine réunion.
A son origine, la
Gavotte
était donc une sorte de Branle auquel “il ne fault point enlever en l'air la damoiselle, comme dans d'aultres branles, seullement il fault la baiser, en faisant soubz mesure binaire plusieurs petits saults”. Le pas de la Gavotte diffère du pas naturel en ce qu'on sautille sur le pied qui est à terre et qu'en mème temps l'autre pied tend sa pointe vers le sol, ce qui est signe que l'on danse et que l'on ne marche pas seulement. Cette Danse a pris naissance, dit-on, chez les Gavots, nom donné à des paysans des
9.
Chaque cavalier, prenant la main gauche de sa dame dans sa main droite, avance avec sa dame par un jeté du pied gauche, un assemblé le pied droit et un changement de pied, et un assemblé le
pied droit devant. Il recule à sa place avec elle, par un jeté du pied droit en arrière, un jeté du pied gauche, un jeté du pied droit et un assemblé, le pied droit devant. Chaque cavalier, par deux chassés ouverts et trois changements de pied, passe derrière sa danseuse et se place à sa droite; en même temps, la dame, par deux chassés ouverts et trois changements de pieds, passe devant son cavalier et se place à sa gauche. Double chassé ouvert et trois changements de pieds en sens inverse pour revenir chacun à sa place. A la deuxième
Voici encore deux Gavottes selon la théorie du dernier genre de cette danse. Nous les devons à la plume autorisée de M. Giraudet. L'une est dansée par un ou plusieurs danseurs, l'autre par un seul. La première est ainsi décrite:
I
figure
: Jeté en avant et en arrière, entrechat et jeté en avant et en arrière. Jeté en avant, brisé du pied gauche devant le pied droit, écart, entrechat, jeté en arrière; brisé du pied gauche devant le pied droit, assemblé, écart, entrechat et jeté en avant et en arrière. —
Balancé
: Jeté en tournant quatre fois, piqué, changement de talons; ouvrir l'équerre, assemblé et entrechat. Répéter encore une fois les jetés en tournant et les piqués. —
2
figure
: Jeté du pied droit et du pied gauche en avant, trois changements de talons; jeté en arrière du pied gauche et du pied droit, trois changements de pieds (répéter encore les pas ci-dessus). Chassé ouvert en avant, glissade à droite, brisé à droite, glissade à gauche, brisé à gauche, entrechat.—
Balancé
: Contretemps simple quatre fois, ailes de pigeon, entrechat et balancé.—
3
figure
: Quatre pas russes en avant, quatre pirouettes volantes; deux pas russes en avant, quatre fois bourré en arrière, assemblé pas russe et bourré.—
Balancé
: Moucheté du pied droit devant le pied gauche, un rond de jambe, glisser le pied droit sur le côté, trois changements de pieds, puis du pied gauche. Répéter une fois les ailes de pigeon, entrechat, promenade en sept ballonnés, jeté, écart, entrechat et attitude pour finir.
La seconde de ces Gavottes, à un seul danseur, tient dans cette théorie:
I
pas
: Deux jetés en avant, entrechat, deux jetés en arrière, entrechat; jeté, brisé, écart, entrechat;I
balancé
: Sauter sur la jambe droite, trois émouchetés et balancer lentement quatre fois. —
2
balancé
: Emoucheter sur les quatre faces. —
2
pas
: Deux jetés, changements de pieds, deux coups d'ailes de pigeon coupées, pas français trompé, brisé, émoucheté, entrechat, deux sissonnes à droite et à gauche et entrechat. —
I
balancé
: Demi-terre à terre et sissonnes deux fois. —
2
balancé
: Bourré à droite et à gauche. —
3
pas
: Pas russe en avant, pas bourré en arrière, brisé (refaire une deuxième fois); pas russe et deux pirouettes volantes (répéter une seconde fois). —
Balancé
: Echappé, deux coups d'ailes de pigeon de chaque jambe, un demi-tour en émouchetant sur le côté (lentement). Trois émouchetés et promenade en ballonnés.
Au temps de sa splendeur, la Gavotte était précédée d'un Menuet d'introduction fait avec la première reprise de celui de la cour et que deux danseurs interprétaient. C'était la reine Marie Antoinette qui avait remis cette Danse à la mode des salons du grand monde alors qu'elle n'était plus guère exécutée qu'au théâtre par des danseurs professionnels. La jeune fille de Marie-Thérèse avait un goût privilégié pour le Menuet et elle avait pris en faveur celui que Grétry, dans son
Céphise et Procris
, avait composé et accompagné d'une Gavotte. A cette époque, dit M. Desrat, elle était dansée sur un mode léger à 2/4 et sur un air
Commençant ensemble, le danseur et la danseuse avançaient en se donnant la main et reculaient, puis se séparaient sur les côtés, l'un à droite et l'autre à gauche; tous deux se rappprochaient. Le cavalier quittait ensuite sa dame en décrivant un grand demi-cercle sur sa gauche et venait se placer en face de sa dame. L'un et l'autre s'avançaient et faisaient un balancé en se donnant quatre fois les mains droites et gauches et reculaient ensuite en s'éloignant l'un de l'autre. Le cavalier s'avançait alors seul et faisait un solo auquel sa danseuse répondait par un autre. Dans cette partie, le danseur et sa dame cherchaient à faire les pas les plus élégants, les plus gracieux. Le cavalier finissait le plus souvent par une attitude pliée devant la dame, attitude qu'il avait commencée par une pirouette. Le danseur, allant après se placer à l'angle droit du salon, avançait seul jusqu'à l'autre extrémité et en ligne droite devant lui, puis il revenait en diagonale se placer à l'angle gauche. La figure de cette ligne devait être faite d'autant plus vivement qu'elle signifiait une fuite. La dame, allant se placer à l'angle gauche, exécutait les mêmes mouvements et revenait par conséquent se placer à l'angle droit. Tous les deux recommençaient ensemble la même figure avec un chassé-croisé intercalé, de deux en deux mesures, à droite et à gauche, puis à gauche et à droite, et faisaient la fugue ensemble en passant l'un devant l'autre. Etant placés l'un devant l'autre
Dans toutes ces figures le cavalier et la dame rivalisaient de zèle et d'ardeur, cherchant tous deux à développer le plus de talent, exécutant à qui mieux mieux les pas les plus recherchés, les plus à la mode; les pas de basque, par exemple, de bourré, de zéphyr, brisés et glissades, etc., etc. Quant aux pas traditionnels de la Gavotte que composa Vestris, le fils du fameux
Diou de la Danse
, M. Desrat les a trouvés dans les manuscrits de son père et il nous les donne dans les termes suivants:
Le cavalier et la dame, se donnant la main, s'avancent en faisant un grand jeté devant, assemblé, entrechat 5; ils reculent avec trois brisès en arrière et un assemblé. Par le chassé-croisé à droite et à gauche: glissade, fouetté, glissade, assemblé, trois jetés battus en arrière et assemblé. Les pas sont les mêmes pour le cavalier et pour la dame. Avant le solo, pour changer de place, le cavalier fait seize pas de zéphyr, sept brisès en arrière et un assemblé en reculant pour faire, en finissant, face à sa dame; elle reste immobile pendant ce traversé de son cavalier. —
Solo du cavalier
: Deux pas de basque en avant, quatre pas de bourré en arrière, trois jetés en arrière en tournant, entrechat 4 et pirouette.
Solo de
la dame
: Mêmes pas que pour le cavalier, mais la pirouette est remplacée par un entrechat 4. Balancé: huit pas de zéphyr, pour le cavalier et la dame, faits alternativement pied droit, pied gauche et en se touchant la main droite, la main gauche; ils terminent en s'éloignant l'un de l'autre par sept jetés battus en arrière et un assemblé. Traversé en ligne droite: jeté, assemblé, entrechat 5 fait quatre fois en avant, suivis pour la diagonale de sept jetés en tournant et un assemblé. Dans le second traversé, la dame fait les mêmes pas que le cavalier; souvent elle remplaçait les sept jetés par huit pas de bourré courus sur les pointes. Pour le second traversé avec chassé-croisé, cavalier et dame font ensemble, l'un et l'autre devant soi et en avançant: jeté, assemblé, entrechat 5 quatre fois; sur les côtés à droite pour l'un et à gauche pour l'autre, en passant devant et derrière, glissade, fouetté, assemblé, trois jetés en arrière, assemblé; les mêmes, par un sens inverse. Pour le grand cercle et la pirouette finale, cavalier et dame font: grand jeté devant, rond de jambe en l'air, sauté, développé, assemblé. Au moment où les danseurs se rencontrent et se donnent la main, ils reculent par huit grands jetés battus en arrière et assemblé.
Nous avons vu qu'au XVI
Gavotte tendre
, après le premier motif et avant sa reprise. La cadence des pas n'était pas facile à régler, car elle exigeait une grande virtuosité, beaucoup d'art, à cause de l'extrême variété des pas. Sous Louis XV, la Gavotte fut plutôt employée au théâtre, comme Danse d'action, elle était donc, en ce temps, beaucoup moins utilisée dans les bals privés et dans les salons. Nous savons qu'elle eut sous Louis XVI une grande vogue. Sous le Directoire elle devint une Danse presque moderne, après avoir primé presque toutes les Danses sous la Terreur; aujourd'hui, on n'en parle pour ainsi dire plus.
Le
Rigaudon
fut inventé, assure-t-on, par un maître à denser provençal qui s'appelait Rigaud; quelques écrivains assurent qu'il était maître des ballets d'Anne d'Autriche,
Cette dense était écrite sur un mouvement gai et à deux temps légers. Elle était ordinairement divisée en deux parties, le second rigaudon, mineur, servant de trio. Comme pas, il se faisait è la même place, sans avancer ni reculer; on pliait les genoux et on se relevait en sautant.
On voit quece n'était pas bien difficile, même en ajoutant qu'il ne fallait pas aller de côté quoique les jambes fissent des mouvements différents. L'air, très vif et très entraînant, divisait ses deux reprises de quatre en quatre mesures.
Les
Rigaudons
ont beaucoup de ressemblance entre eux, surtout au point de vue de la musique. On en rencontre beaucoup dans les compositions de la première moitié du dernier siècle. Philidor en a fait un dans
Ernelinde
, qui est une pièce de valeur, développée de main de maître, morceau avant-coureur des Glück, Haydn et Mozart.
Le
Rigaudon
se commence de la première position, ayant les deux pieds assembles; vous pliez
La
Passacaille
est un mot qui vient de l'italien
Passacaglia
et qui signifie “vaudeville”. Cet air commence en frappant trois temps lents et quatre mesures redoublées. C'est proprement une
Chaconne
; toute la différence est que le mouvement en est ordinairement plus grave que celui de la Chaconne, le chant plus tendre et les expressions moins vives. Les
Passacailles
d'
Armide
et d'
Issé
sont encore célèbres dans l'opéra français. Sous Louis XIV, c'éait une Danse à un seul personnage; trois vers de Boileau le démontrent surabondamment:
De même que Beauchamps, d'un brodequin chaussé.
Sous les habits d'un dieu dansait
seul
. à Versailles,
En pas majestueux, la grave passacaille.
Le mouvement de cette Danse était de troisquatre:
adagio maestoso
. Cet encens, cette tenue empesée et compassée de ce danseur solitaire pouvait aller à la jalousie despotique et acariâtre de la veuve du bossu Scarron, ainsi qu'aux seigneurs et aux jésuites de cette cour de puritains, cachant leur hypocrisie sous le manteau du courtisan ou la robe du prêtre; mais ces bénédictions d'occasion, ces airs de marcher sur des œufs sousPassacailles
.
Hypèrmnestre
est une des dernières. Si, vers le milieu du XVIII
Passacailles:
rien n'y fit.
Brossard dit que la
Passacaille
était une
Chaconne
dont les pas consistaient en temps largement glissés et en étendant les bras de côté; les genoux fléchissaient lentement sur le premier temps, et, en même temps, les bras étaient ouverts à droite et à gauche, c'est-à-dire éloignés des hanches, et sur les deux derniers temps on se relevait après avoir dégagé un pied à droite ou à gauche; les bras reprenaient alors leur position naturelle le long du corps. Ce pas était le précurseur du pas de
Menuet
.
Le
Passepied
est une espèce de Danse figurée qui nous vient de Bretagne. La mesure de l'air est triple et se marque à 3/2 à un temps. Le
Passepied
admet la syncope et le
Menuet
la repousse. Les mesures de chaque reprise y doivent entrer de même en nombre pair; mais l'air, au lieu de commencer sur le frappé de la mesure, doit, dans chaque reprise, commencer sur la croche qui le précède. Brossard met le
Passepied
au nombre des
Menuets
et le définit: un
Menuet
dont le mouvement est plus rite et plus gai. Quant au
Dictionnaire de Trévoux
, il classe le
Passepied
parmi les Branles et décrit le mouvement des pieds par ces mots:
pedum decussatus
. La musique est marquée en trois temps et le
Passepied
est une danse vive, légère, toute faite de gaîté; les pieds se croisent, s'entrecroisent en les glissant, d'oû son nom de
Passepied
, que, d'ailleurs, le vers de Boileau laisse assez bien comprendre:
Le léger passepied doit voler terre à terre.
Parmi les Danses anciennes du genre “gay” le
Passepied
est sans doute la figure la plus habituelle,Vieux Passepied
, le
Dragon,
le
Passepied
de Trompas, de Male, de Pascalin,
de los Escamorados
(des amoureux) etc., etc. Le vieux
Passepied
était celui que l'on dansait le plus; le
Dragon
était le plus nouveau et d'origne italienne, mais c'était quand même le
Menuet:
quatre temps de danse sur trois temps musicaux.
Le premier temps était un demi-coupé, les autres étaient “en fleuret”, c'est-à-dire que le danseur faisait un demi-coupé et deux pas marchés sur la pointe.
Le
Passepied
fut longtemps en faveur très marquée à la cour et dans les plus nobles sociétés. Il était renu derider les partisans de la Danse une époque où l'on n'avait rien que de lourd et de pesant à se mettre sous les talons pour offrir la svelte et si leste Terpsichore. L'érudite et sémillante M
Passepied
, s'y montrant cavaliers émérites, danseurs chevaleresques. On y distinguait surtoutPassepied
qu'elle avait vu danser à un bal chez des amis, lui écrivait-elle:
Passepieds
et les violons de la Cour font mal au cœur au prix de celui-là; c'est quelque chose d'extraordinaire que cette quantité de pas différents et cette cadence courte et juste; je n'ai point vu d'hommes danser comme Lomaria cette sorte de Danse.” Et la grande dame ne perd pas l'occasion, peu après, de revenir sur ce sujet: “Le soir on soupa et puis le bal. Je voudrais que vous eussiez vu l'air de M. de Lomaria, et de quelle façon il ôte et remet son chapeau. Quelle légéreté! Quelle justesse! Il
10Passepied
pouvait me faire pleurer, car cela me faisait des souvenirs si doux que je n'y puis résister.” Cela nous donne l'assurance que le
Passepied
était dansé avec le chapeau.
Voici un
Passepied
tout récent que nous devons à M. de Soria. Il date de 1890 seulement et il est intitulé le
Passepied de la Reine
. La théorie en est tout simplement adorable et d'une clarté limpide.
Le
Passepied
est divisé en huit figures; le cavalier et ta dame croisent, le premier la jambe gauche devant la droite pour exécuter les pas marchés en avant, et la dame la jambe droite devant la gauche. Le couple de vis-à-vis fait de même. La deuxième figure nous montre chaque
Terminons le
Passepied
par le mot d'esprit, si plein de vérité, qu'en dit M
“…C'est bien réellement une danse gaie et charmante: la ténacité du mouvement de passade en avant du pied gauche, toujours le même, qui s'avance en glissant et s'allongeant à terre, comme une patte de jeune chat, la rend coquettement enjouée.”
C'est absolument ça.
La
Contredanse
s'exécutait autrefois à quatre et à huit personnes; on la dansait ordinairement dans les bals, après les Menuets, comme étant plus gaie et occupant plus de monde. Les airs de Gontredanse étaient le plus souvent à deux temps; ils devaient être bien cadencés, brillants et gais, et avoir beaucoup de simplicité, car, comme on les reprenait très souvent, ils seraient devenus insupportables s'ils avaient été chargés. Les Contredanses étaient presque toutes des Gavottes qui se dansaient d'un air familier et badin, mais dont les figures s'exécutaient avec tant de rapidité qu'elles échauffaient ordinairement. La Contredanse ne doit pas être confondue avec ce qu'on appelle aujourd'hui le Quadrille, dont la place est marquée dans notre livre et que l'on trouvera plus loin. Quelques écrivains assurent que la Contredanse est originaire de Normandie, d'où elle aurait ensuite eu la vogue en Angleterre, en Italie, puis en Hollande où on en trouve quelques recueils. Elle se dansait parfois à deux personnes, voire à deux couples, comme nous l'avons dit, qui répétaient en vis-à-vis les mêmes pas l'un après l'autre. de là le nom de cette danse qui signifie quechacun y fait en sens inverse ce qu'a fait son vis-à-vis.
En France, où tout s'oublie si vite, la Contredanse disparut pendant longtemps de nos bals, mais elle v réapparut tout à coup, et avec un succès marqué, à propos d'un opéra-ballet de Rameau, en 1745, intitulé les
Fêtes de Polymnie
. Cette pièce avait, à son cinquième acte, une Contredanse qui plut tant aux spectateurs que, bientôt, tout ballet dut avoir sa Contredanse, “afin, dit un écrivain contemporain, de renvoyer le public sur un morceau de gaîté”. Il est bon de faire remarquer à ce sujet que, vers cette époque, c'est-à-dire pendant la Régence, on avait fait pénétrer chez nous une Contredanse anglaise,
country danse
, espèce de Danse campagnarde qui, alors, avait la faveur des gentlemen de Londres et des grands seigneurs de la cour d'Angleterre. Dans ces Contredanses villageoises, les dames se plaçaient d'un côté sur une seule ligne; les cavaliers également de l'autre côté, en tel nombre que l'on voulait. Le cavalier qui était à la tête de la ligne avec sa dame commençait et continuait la Contredanse jusqu'au bout en avançant toujours, les autres suivaient aussitôt que l'on avait gagné deux places, et, quand les premiers danseurs étaient revenus à leurs places, la Contredanse était terminée.
La ressemblance du nom de cette Danse avec celui de la Contredanse française, qui, cependant. avait un caractère absolument différent, quoique son mouvement fût également animé, les a confondues
Les Contredanses du vieux temps n'avaient pourtant rien de pareil à celles d'aujourd'hui. Elles n'avaient qu'une seule figure et les nôtres en ont cinq. Elles étaient composées de danseurs et de danseuses autant que d'amateurs se présentaient, ainsi que nous l'avons déjà remarqué, et, de plus, ces couples ne se faisaient pas toujours vis-à-vis. En prenant la place du sévère Menuet qui avait si longtemps régné en maître, les Contredanses apportaient avec elles une allure plus gaie, plus alerte, plus jeune, plus sautée, ce qui amena Boileau à dire:
La musique changea; pour la suivre, la Danse,
Laissant le menuet orna la contredanse.
Les principaux caractères de la Contredanse étaient les chaînes, les ronds et les balancés; le nombre en fut très grand, mais on peut citer, parmi celles qui furent le plus en vogue: lesChasses
, la
Jalousie
, la
Mariée
, etc., etc. Il y en avait aussi ajoutées aux ballets; c'était l'occasion que cherchaient les danseurs réputés pour leur talent et leur grâce, s'efforçant de se signaler à l'attention des spectateurs par des pas d'une variété sans cesse renouvelée et toujours de plus en plus brillants. Quant à l'étymologie du mot
Contredanse
sur laquelle on s'est tant chamaillé, M. Desrat nous semble avoir raison: elle viendrait tout simplement de
contra saltare
. Dans presque tous les pays d'Europe les premières Contredanses firent la joie de tous les danseurs et l'on pourrait presque en nier l'origine paysanne en constatant le triomphe, l'accueil enthousiaste que leur firent les salons. Rameau se hâta de les intercaler dans ses œuvres les meilleures, et, sur ses traces, pas un compositeur qui n'en écrivît aussi. La production en devint même à un moment si abondante et si significative que M. Fertiault put s'érier avec beaucoup de vérité: “Les récentes contredanses suffiraient à faire l'histoire des événements, des sympathies, des modes, des caractères, du ridicule du moment.”
Parmi les
Contredanses
qui sont restées les plus célèbres, bornons-nous à citer les noms de trente et une: l'
Aurore
, la
Folâtre
, les
Bacchantes
, le
Calife
, la
Créole
, la
Changez-moi ces têtes
, la
Coquette
, le
Bon Ménage
, le
Petit Maître
, la
Jalouse
, l'
Inconnu à la Redoute
, la
Virginie
, laGigue du seigneur bienfaisant
, la
Jolie Meunière
, le
Tambourin de Châtenay
, la
Julie
, la
Fillette
, la
Belle Esclave
, la
Veillée villageoise
, l'
Air inflammable
, les
Plaisirs d'Epernay
, la
Prussienne
, la
Montgolfier
, la
Suédoise
, la
Saint-Leu
, le
Doliva
, la
Dugazon
, la
Financière
, la
Gibraltar
, la
Martinique
, la
Moscovite
.
Et, parmi ces trente et une Contredanses, donnons la théorie de huit:
1° L'
Aurore:
Un cavalier et sa dame; chassé sur les côtés, demi-balancé avec le cavalier et la dame vis-à-vis. Tour de deux mains et à vos places. La dame seule pendant huit mesures. La même dame: traversé avec le cavalier vis-à-vis, traversé de nouveau et balancé en présentant la main droite et la main gauche, puis le tour de deux mains. Le grand rond. — 2° La
Folâtre:
Demi-chaîne anglaise. Balancé. Demi-chaîne anglaise. Balancé. Quatre cavaliers en avant. Quatre dames en avant. Chassé-croisé tous les huit. Chaîne des dames. Chassé sur les quatre côtés, balancé, tour de deux mains. Les deux couples se retournent; chassé en avant quatre; retournez à vos places en répéant le chassé. Balancé tous les huit; tour de deux mains. — 3° Le
Calife:
Un cavalier en avant et en arrière. La dame vis-à-vis en avant et en arrière. Même figure pour les trois autres dames. Elles doivent finir le chassé en avant, vis-à-vis le cavalier, et retourner à leurs places. Le même cavalier et les trois dames en avant, tour de deux mains, à vos places. Le cavalier, balancé avec sa dame, tour de main. LeBacchantes:
Chassé huit, balancé, à vos places. Cavaliers et dames, les mains en croix et grand rond. En avant quatre. Chaîne anglaise. Balancé. Tour de deux mains. Quatre dames, solo chacune à son tour; quatre mesures chaque. Même figure pour les cavaliers. Chassé huit en avant et en arrière. Chassé croisé tous les huit. — 5° Le
Petit Maître:
Un cavalier seul; grand rond. Le même cavalier seul pendant huit mesures. En avant deux avec la dame vis-à-vis et dos à dos. Même figure pour le cavalier avec les trois autres dames. Tous, chassé-croisé. Le même cavalier en avant et en arrière, avec deux dames de son côté; balancé, à vos places. Tour de deux mains, tout le monde. —6° La
Coquette:
Chassé en avant, tout le monde. Demi-balancé. Tour de deux mains, à vos places. Une seule dame, chassé de côté; un cavalier et sa dame, demi-balance; tour de deux mains avec le cavalier. La dame répète cette figure avec l'autre couple et retourne à sa place. La même dame, seule, pendant huit mesures. Elle donne les deux mains à son cavalier, grand rond, balancé, tour de main. Chassé, répété par les autres couples. —7° La
Jalouse:
Un cavalier et sa dame, en avant et en arrière. Même figure pour les autres. Deux dames et deux cavaliers, vis-à-vis, en avant. Moulinet. La même dame en avant et demi-balancé, tour de deux mains, à, vos places. Un cavalier chassé de côté, balancé à sa dame, tour de deux mains, et la dame, le rejoignant par un chassé en avant, qu'elle complèteVirginie:
Balancé tout le monde. Tour de main. Un cavalier seul deux fois. Une dame seule deux fois. Demi-queue du chat. Grand rond après s'être donné les mains. Tout le monde en avant et en arrière. Chassé, déchassé, tout le monde.
Il est nécessaire, pour que le lecteur comprenne bien toute l'importance qu'a le
Quadrille
dans la Danse d'aujourd'hui, lorsque nous arriverons cette partie de notre livre, qu'il ait d'abord eu sous les yeux la théorie vivante — si nous pouvons nous exprimer ainsi — de ce que furent nos vieilles Contredanses françaises, desquelles sont issus ces Quadrilles pimpants, alertes et tapageurs dont le tableau coloré se déroulera un peu plus loin sous nos yeux. Nous allons donc en donner quelques-unes.
L'Assemblée des Graces
. — Le grand rond à l'ordinaire. — Figures: 1° un cavalier avec la dame de vis-à-vis chassent à droite et rigaudon; 2° ils traversent aux places vis-à-vis; 3° de suite its chassent à gauche et rigaudon; 4° ils repassent leurs places en faisant la contre-partie du tout
La Petite Jeannot
. — Le grand rond à l'ordinaire. — Figures: 1° un cavalier avec la dame de vis-à-vis, en avant et en arrière; 2° chassé à droite et à gauche, sans rigaudon; 3° traversé et rigaudon; 4° une passe, balancé et rigaudon; 5° les deux mains en tournant; rentrer à ses places et rigaudon. La contre-partie du tout.
La Victoire du Destin
. — Pour la main. — Figures: 1° en avant quatre et en arrière; 2° demi-chassé, croisé et rigaudon; 3° traversé aux places vis-à-vis; les deux cavaliers passent entre ceux de la droite et les dames entre ceux de la gauche; rigaudon; 4° l'Allemande un tour entier; les cavaliers avec leurs dames et une passe; 5° balancé et rigaudon; 6° la demi-chaîne anglaise pour regagner ses places. — Contre-partie du tout pour les six autres.
Le Goût du Jour
. — Le grand rond à l'ordinaire. — Figures: 1° un cavalier et une dame de vis-à-vis traversent aux places vis-à-vis en se présentant la main droite et rigaudon; 2° le cavalier figure sur sa droite, en tenant la dame comme à la piémontaise et rigaudant en se retournant; 3° ils vont ensuite faire face à la gauche, en revenant
11
Le petit mot pour rire
. — Le grand rond à l'ordinaire. — Figures: 1° un cavalier avec la dame de vis-à-vis chassent à droite et traversent aux places vis-à-vis; 2° en avant, pour faire une passe, pour le point d'orgue; 3° chassé à droite et à gauche; 4° un tour des deux mains pour rentrer à ses places et rigaudon. Contre-partie du tout pour les autres.
La Nouvelle Victorine
. — Figure: en avant quatre et en arrière, la demi-queue du chat et rigaudon; l'Allemande aux quatre coins, un tour et rigaudon; de même à sa dame, un tour et regaudon. Les quatre premiers balancé et rigaudon; la demi-chaîne anglaise pour rentrer à leurs places et rigaudon. Contre-partie du tout pour les quatre autres.
La Genlis
, Contredanse française. — 1° le grand rond à l'ordinaire; 2° en avant quatre par un contre-temps, pendant que les autres font le regaudon sur place; 3° les deux cavaliers entrent sur les côtés avec les dames de vis-à-vis par un contre-temps, les cavaliers du pied gauche et les dames du pied droit, en tournant pendant que les autres chassent ouvert; 4° les quatre du milieu font un demi-tour en moulinet pendant que les autres balancent et rigaudon; 5° l'Allemande aux quatre coins tous les huit; les deux cavaliers du moulinet la font du bras gauche et les autres du
La
Musette
est une Danse d'un caractère convenable à l'instrument de ce nom. L'air en est deux ou à trois temps. La basse est le plus souvent en point d'orgue, ou “en pédale”, pour faire l'effet du bourdon de la vielle. C'est la Danse préférée des montagnards de l'Auvergne, et, Paris, tout le monde a vu ces joyeux et robustes paysans frapper le parquet de marchands de vin, leurs pays, à vigoureux coups de pied, pour marquer la mesure avec plus de force et en criant à tue-tête:
Pour bien la danchâ,
Vive la Limougine!
Pour bien la danchâ,
Vivent les Auvergnats!
La
Loure
est une sorte de Danse à l'air assez lent puisqu'il est en ¾. Elle se marque ordinairement par la mesure à 6/4, rappelant beaucoup la
Bourrée
d'Auvergne. C'est aussi le nom d'un ancien instrument à peu près semblable à la musette. Quand chaque temps porte trois notes, on pointe la première et l'on fait brève celle du milieu.
Le
Tambourin
est une Danse qui fut très en faveur sur tous les théâtres du siècle dernier. L'air en est très gai, très entraînant, et se bat à deux temps vifs. Il doit être très cadencé, étant spécialement affecté à la Danse, c'est-à-dire imiter les anciens flutets provençaux et la basse marquer très fortement la note du tambourin; en un mot être presque la reproduction du rythme des
tambourinaïres
provençaux, avec la flûte et le
galoubé
.
De la Danse des Saliens et de la Pyrrhique des Grecs, on avait composé en France, au moyen âge, une Danse appelée
Danse des Bouffons
, ou
Matassins
, ou
Matachins
. Il faut avouer que les principes avaient d'abord passé par les mains des Espagnols et des Italiens, qui en avaient fait la parodie bouffonne avant de nous la servir. Quoi qu'il en soit, cette Danse était pratiquée par des bouffons qui se livraient à des gestes, à des sauteries, à des pirouettes aussi variées que désordonnées et peu d'accord avec n'importe quelle Danse digne de ce nom. Vétus de petits corselets, ayant des morions de papier doré, les bras nus, des sonnettes aux jambes, l'épée au poing droit, le bouclier au poing gauche, ils dansaient avec un air approprié à leur tenue et par mesure binaire, avec battements de leurs épées et de leurs boucliers. En voici la théorie bizarre, mais que nous ne pouvions éviter de donner dans ce livre, où rien de ce qui touche à la Danse pratique, théorique ne doit être négligé.
L'un des gestes est appelé
feinte
quand le danseurestocade
, quand le danseur frappe son compagnon; le troisième est appelé
taille haute
, quand le danseur frappe son compagnon en descendant et fauchant de la main droite de laquelle il tient son épée à la main senestre; le quatrième est appelé
revers haut
quand, au contraire, le danseur frappe son compagnon en fauchant et descendant de sa main senestre à sa main droite; le cinquième est appelé
taille basse
, quand il frappe de la main droite à la senestre; enfin, le sixième, appelé
revers bas
, est le geste contraire.
En somme, ces baladins, vêtus d'habits étranges, se battaient à deux, à quatre, six, huit, en dansant et armés de sabres de bols, feignant d'être blessés, tombant comme s'ils étaient tués; de là leur nom.
Matado fingido
, matachin, de
matar
: tuer, et
fingir
: feindre. En sorte que la batte qu'illustra ce grand danseur qu'était Arlequin ne serait rien autre chose qu'une épée de matassin. Au moyen âge, ces danseurs bouffons et nomades exécutaient leur Danse grotesque dans les rues, les carrefours, sur les places publiques, à la grande joie des badauds. Elle redevint une Danse vraiment sérieuse, aux pas et aux gestes militaires, comme son antique et illustre ancêtre, la Pyrrhique, quand elle fut réglée par nos maîtres d'armes et dansée par des soldats choisis dans nos villes de garnison.
M. Desrat remarque avec raison que l'on retrouvematassinade de valse
, la Valse si grotesquement sautée par le plus grand hombre de nos danseurs de salon. Mais, M. Desrat aurait pu ajouter que les
matassinades
existaient encore chez nous en ces dernières années. Qu'est-ce que sont nos fêtes du Carnaval, nos bals de Mi-Carême, nos parades de Mardi Gras et de Bœuf
idem
, nos mascarades de l'Opéra, etc., sinon de vraies Danses bouffonnes? Que manque-t-il à celles-ci pour être identiquement semblables à celles-là? Rien. Ce sont mêmes masques, mêmes costumes, même hilarité, même déhanchement, même entrain fiévreux des danseurs, même ivresse de la foule en délire.
D'ailleurs, les plus grands personnages n'ont pas méprisé ces Danses de Bouffons, et, pour dire vrai, il faut bien reconnaître que pour faire rire par la Danse, au théâtre ou dans la rue, il faut au moins autant de taient que pour bien interpréter la froide Pavane ou le sévère Menuet, qui portent plutôt spectateurs et danseurs, malgré la musique, la tristesse et à l'ennui. Il y a pour les Danses comiques autant d'art et de technique, de pratique et de théorie, que pour les Danses tragiques ou simplement sérieuses; il y en a même plutôt davantage: on a déjà pu le voir dans ce qui précède, on le verra mieux encore quand nous en
Nous venons de dire que les plus grands personnages n'ont pas méprisé les Danses de Bouffons. Un roi même, Charles VI, faillit trouver la mort dans un de ces divertissements qui a gardé le nom de
Ballet des Ardents
. La page mérite d'être lue: écrivons-la. Les Danses bouffonnes s'appelaient alors des
Momeries
, et c'est le mardi d'avant la Chandeleur 1393 que se place l'événement historique dont M. Castil-Blaze, un des meilleurs écrivains de la Danse, a eu le bonheur de trouver l'authentique et minutieuse description que voici: “Estant la santé du roy Charles VI de France grandement esbranée par une humeur mélancolique, l'on donnait le plus d'ordre que l'on pouvait de la ralègrer et resiouyr, mesment quand son indisposition luy laschait quelque intervalle de santé. En quoi se voulant emploier un gentilhomme de sa chambre, et le plus favori de ses mignons, nommé Henegrigen de Gensay, homme monitif et de bon esprit, mis sus une momerie de danses saulvages pour lesquels déguiser fit ses
11.momeneurs
par un huissier de se tenir pendant les Danses bien loin derrière de peur de feu.”
Bref, quand tous les danseurs, habillés en sauvages, entrèrent dans la salle de bal, le duc d'Orléans, tenant un flambeau allumé à la main, s'approcha de l'un d'eux pour examiner de près les costumes et mit le feu à son vêtement de toile. La flamme se communiqua de l'un à l'autre avec une effroyable rapidité. L'effroi fut d'autant plus grand que la présence du roi parmi les danseurs était connue de tous les invités. Le comte de Jouy et le bâtard de Foix périrent cruellement dans cet horrible accident, et le roi lui-même ne dut son salut qu'au sang-froid extraordinaire de la duchesse de Berry, qui, l'entourant de son manteau, l'entraîna rapidement hors de la salle de bal.
Les Matassins, les Bouffons, malgré — peut-être cause — le caractère de folle gaîté de leurs Danses, n'en étaient pas moins de vrais artistes, des danseurs de profession, quoique la plupart d'entre eux ne fussent que des baladins, des bohêmes, des vagabonds, si l'on veut. Quelquesuns de leurs petits-ills ont laissé des souvenirs queMonsieur de Pourceaugnac
, où ces bouffons faisaient du vrai théâtre à côté de l'auteur de tant d'immortels chefs-d'œuvre, qui jouait lui-même le premier rôle de sa pièce.
La Danse des Bouffons testa très en faveur pendant tout le XV
Le
Trihori
était une Dense bretonne, une espèce de Branle fort ancien, dont le nom signifiait, croit-on, “trois pas et un saut”; en un mot, le Passepied breton. Suivant d'autres auteurs, son nom viendrait de la division des danseurs en groupe de trois personnes. Rabelais parle de cette Dense dans son
Pantagruel:
“Elle (Mélusine) toutefois avoir alleurs braves et gualantes, lesquelles encore aujourd'hui sont imitées par les Bretons balladins dansans leurs ”trioris“ fredonnisez.” Noël du Fail, dans ses
Contes d'Entrapel
, nous l'assure trois fois plus magistrale et gaillarde que toute autre. “La voix et le mot y sont par entrelaçures, petites pauses et intervals rompus, joints avec le nerf et la corde de l'instrument, de façon que la force de sa parole et sa grace y demeurent prins et engluée sans pouvoir les séparer, pour demeurer en vrai ravissement d'esprit, soit à la joie, soit à la pitié.” Bonaventure Despériers, dans ses
Contes
, a ace passage: “Il y avait trois beaux fils danseurs de passepied et de trihori.” La Monnaye, de son côté, met dans ses notes historiques: “Ce sont Branles de Bretagne.” Enfin, on trouve dans le
Journal de l'Estoile
une lettre de Henri IV à M. du Plessis-Mornay à la fin de laquelle on lit: “Je serai le 16Trihori
n'était autre chose qu'un Passepied, laquelle Danse—que nous avons décrite un peu plus haut — ne fit son apparition la cour de France que dans les dernières années du XV
Thoinot-Arbeau cite un Trihori de Bretagne, qu'il dit “peu ou poinct pratiqué par deçà.” Cependant il en donne la théorie, ce qu'il appelle la “tabulature”.
Mouvements des pas en la dansant: pied gauche élargi, pied droit approché, pied gauche élargi, pied en l'air gauche, pied en l'air droit, pied en l'air gauche, saut à gauche à pieds joints, pied en l'air gauche, pied en l'air droit, pied en l'air gauche. Continuer ainsi en répétantles mouvements comme ci-dessus. Au lieu des trois pieds en l'air qui sont à la fin du trihory, se tenir ferme sur le bout des orteils, en remuant les talons joints; au lieu de marquer du pied gauche, remuer les deux talons à droite; remuerles deux talons à gauche au lieu de marquer du pied droit, et, au lieu du pied en l'air gauche, remuer les deux talons à droite en levant au même instant le pied gauche en l'air.
Il est bon de remarquer en passant que ces mouvements de talons joints et les pieds qui se croisent sont exactement les pas usités dans la Danse de l'Anglaise.
Le
Tricotet
fut d'abord un simple pas de Danse très gai, très vif, très enlevé, composé de petits temps serrés avec les deux pieds portant alternativement de la pointe au talon.
Puis, une Danse fut bientôt composée de ces Tricorers à laquelle on donna leur nom. Elle se dansait en rond et était faite de quatre couplets d'airs différents. Le premier a eu une vogue que l'on croyait devoir ne jamais s'éteindre. Le voici:
J'aimons les filles
Et j'aimons le bon vin!
De nos bons drilles
Voilà tout le refrain.
J'aimons les filles
Et j'aimons le bon vin!
Les Tricotets avaient été ainsi appelés parce qu'ils nécessitaient un mouvement du pied aussi prompt que celui de la main en tricotant; ils se terminaient par un trépignement de pieds tout à fait caractéristique après que ces mêmes pieds avaient fortement accentué la mesure sur les mots
boire
et
battre
contenus dans la chanson. Le Tricotet avait été le pas favori de Henri IV, ce qui avait fait dire à Boileau:
Après neuf lois vingt ans les joyeux tricotets
Et le pas d'Henri IV ont orné les ballets.
Le Vert-Galant prenait autant de plaisir à la Danse des Tricotets qu'il en avait trouvé au pas On l'appelait souvent, au Louvre et chez les grands seigneurs, “la Danse du roi Henri”. Que de fois le vit-on la danser pendant qu'autour de lui les courtisans, Bassompierre en tête, avec sa voix de basse-taille de reître allemand, entonnaient le couplet le plus connu et le dernier de la fameuse chanson, qui était d'ailleurs intitulé ”le couplet d'Henri IV”:
Vive Henri IV!
Vive ce roi vaillant!
Ce diable à quatre
A le triple talent:
De boire, de battre
Et d'étre un Vert-Galant.
La
Morisque
, ou
Moresque
, se dansait au son des trompettes et des sonnettes. Ainsi que son nom l'indique, elle nous venait des Mores. Elle a été longtemps en faveur en France et en Angleterre. C'était plutôt une Danse armée, usitée, pendant le XV
gentillesses
comme basses danses, sauts, gambades et
Morisques
. Il faut alors se faire une idée de la rapidité du mouvement des pieds indiquée par l'
Orchésographie
de Thoinot-Arbeau pour cette Danse, si l'on veut se rendre compte qu'exécutée ainsi, sur une corde, c'était un véritable tour de force.
Ce sont certainement les Portugais qui ont le plus longtemps dansé la
Morisque
. En France, à peine était-elle oubliée qu'elle était remplacée par la
Canarie
qui, elle-même devait, comme nous l'avons vu, céder à son tour la place à la
Chaconne
.
Quoique les papes et les conciles aient jadis prescrit de leur mieux certaines démonstrations extra religieuses que l'on dénommait pompeusement “exercices de chorégraphie”, les
Danses sacrées
ou
baladoires
, les
Danses nocturnes
, les
Danses des Brandons
, par exemple, qui furent surtout l'objet des censures œcuméniques, ces fêtes étranges, enfin, qui avaientlieu dans les premiers jours de l'année et au mois de mai, ne subirent pas des foudres ecclésiastiques tous les effets que l'on pourtait croire. En effet, il n'y a pas encore un demi-siècle que la
Danse des Brandons
était encore très en vogue dans les villes et villages du Midi. Il est vrai qu'elle n'avait plus lieu dans les églises mais, plus librement encore, dans la rue. Aujourd'hui, on a interdit ces scandales qui n'étaient pas sans faire courir de grands dangers aux populations, ne serait-ce que celui de l'incendie. Cependant, et quoique ces danses, presque sauvages, aient disparu de nos moeurs, grâce aux progrès de la civilisation, elles ont tenu trop de place dans notre pays, dans nos provinces notamment pour qu'elles ne trouvent pas une place ici, quelque étroite que nous la lui fassions.
Il était d'usage, dans plusieurs parties de notre vieille France, que, notamment le premier dimanche de carême, que l'on appelait autrefois
Dimanche des Brandons
, quelques paysans allassent la nuit, avec des torches de paille ou de bois de sapin allumées, parcourir les arbres de leurs jardins, de leurs vergers, et, imbus de leurs principes superstitieux, instruits seulement d'une éducation très rudimentaire, les apostrophant les uns après les autres, ils les menaçaient, s'ils ne pottaient pas de fruits cette année-là, de les couper par le pied et de les brûler tous. Cette coutume absurde était un reste d'une religion abrutissante que les anciens pratiquaient au mois de février, qui en fut nommée
Februarius, à februando
, parce que les païens, pendant douze jours de ce mois, qui était le dernier de leur année solaire, couraient les nuits en dansant avec des flambeaux allumés, pour se purifier, affirmaient-ils, et pour procurer le repos aux mânes de leurs parents et de leurs amis. Cet usage s'est conservé longtemps avant le printemps, mais alors la raison en était peut-être meilleure. En effet, on disait que c'était pour purger les arbres des chenilles dont la semence commence à éclore dès les premières chaleurs. Dans plusieurs autres endroits, il n'y avait que les enfants qui portaient des brandons, mais le soit seulement, dans les rues et sans aucune démonstration de culte ou marque de superstition.braudt
, qui signifiait
tison incendié
. On comprend que de pareilles démonstrations n'avaient de la Danse que le nom. Ce n'étaient que bonds et sauts désordonnés, excès de bêtes en liesse, sans aucune espèce de théorie dansante, ni de gestes, ni de pas, ni de pratique réglée. Aussi n'en avons-nous parlé que pour que rien ne manque à notre ouvrage. Cependant, il faut bien ajouter encore que jusqu'au milieu du XV
Brandons
étaient chez nous très populaires, et que même, à la fin, le progrès et l'instruction aidant, ils avaient pris une sorte de caractère religieux, voire un semblant de Danse puisqu'on y chantait, en sautant moins sauvagement que jadis, des hymnes sacrées. Jusqu'à la fin du XVIII
Saint Marciau pegas per nous
Et nous espingares per vous.
La
Chacone ou Chaconne
date incontestablement d'avant le XVII
n
, selon les règles de l'étymologie, puisqu'on aurait emprunté le nom de cette danse à la langue italienne:
Ciacona
, du mot
Cecone
: aveugle, air d'aveugle. Peut-être, disent d'autres, nous vientelle d'Italie avec Marie de Médicis, lors de sonChaconne
, avec deux
n
, serait plutôt espagnole. L'auteur de
Don Quichotte
dit, en effet, qu'elle aurait été, dès son origine, une Danse de nègres et de mulâtres que les Espagnols auraient importée à la cour de Philippe II; mais alors il faudrait reconnaître que l'austérité, la gravité, la piété légendaire des Castilians en auraient considérablement diminué la signification entraînante, le caractère même.
M. Théodore de Lajarte dit que le
Dictionnaire de la Danse
et plusieurs autres glossaires qui ont également avancé que le mouvement rythmique de la
Chaconne
fut inventé par un aveugle, ont commis une interprétation peu plausible. Selon lui, M. Castil-Blaze l'expliquerait beaucoup mieux en traitant la
Chaconne
“d'interminable comme une chanson d'aveugle”. Il est vrai qu'aucune Danse n'est longue commecelle-là. En ce qui concernait le théâtre, la chose pouvait aller, les opéras se terminant généralement par une fête. De cette faéon, évidemment, ce morceau trés étendu offrait aux maîtres à danser l'occasion de développer leurs talents, de faire une grande quantité de pas différents.
Un musicien de premier ordre, Floquet, fut le premier qui fit une Chaconne à mesure binaire.
Son Union de l'Amour et des Arts
est encore citéeRolland
, de Lully. C'est aux prièes de Vestris, aux instances réitérées du
Diou de la Danse
qu'il faut être reconnaissant de la Chaconne d'
Iphigénie en Aulide
. C'est le célèbre Glück qui la composa pour servir de cadre à la “Lutte pour la Danse”. Le calibre danseur Dupré excellait dans les Chaconnes de Rameau. Fort en vogue dès le moyen âge, on ne peut pas pourtant accepter l'origine de son nom que nous donnent quelques auteurs du vieux temps et d'après lesquels la
Chaconne
aurait pris son nom d'un ruban que les seigneurs de l'époque portaient au cou. Il faudrait alors conclure que la
Chaconne
était la Danse favorite des élégants, du grand monde de ce temps 1ointain, ce qui ne serait pas exact, puisqu'au contraire elle était la Danse populaire par excellence et qu'elle ne fut admise chez nous comme Danse noble, et qu'à ce titre elle y obtint une très grande faveur, que sous Louis XIII et Louis XIV.
La beauté de la
Chaconne
, dit Jean-Jacques Rousseau, qui est fort longue, consiste dans le choix de chants qui marquent bien le mouvement et le contraste de ces couplets afin de réveiller sans cesse l'attention. Et le sévére Brossard observe que dans ces sortes de Danses on passe souvent du mode majeur au mode mineur, et qu'à cause deChaconne
fut presque toujours dansée sur un mouvement à trois temps, procédant par phrases répétées de huit mesures ou couplets, comme la
Passacaille
; mais les couplets variaient d'allure: ils étaient tantôt gais et tantôt graves; pour ceux-là, les pas étaient plus sautés que pour ceux-ci. La
Chaconne
a fait partie des Danses savantes et a tenu le milieu entre les hautes et basses danses. Elle équivalait à une sorte de concerto en musique.
Le pas de la
Chaconne
se décomposait ainsi:
Le pied gauche devant et le corps reposant dessus, la jambe droite vient s'assembler dessous après avoir été élevée à la seconde position en l'air; ensuite, plier et se relever en sautant sur le pied gauche; la jambe droite, maintenue en l'air, se porte de côté à la seconde position, et le pied gauche se porte après, soit derrière, soit devant, cè qui constitue l'étendue du pas. On se sert ordinairement de ce pas ou temps de
Chaconne
pour se diriger à droite ou à gauche. Ainsi ce pas est composé d'un mouvement sauté et de deux pas marchés sur la pointe, mais au dernier il faut poser le talon afin que le corps soit ferme pour faire tel autre pas que l'on veut.
La
Sarabande
est une ancienne Danse qui paraît être d'origine espagnole et qui s'exécutait avec accompagnement de castagnettes, sur un air d'un mouvement grave, rythmé à trois temps. Le caractère en était sévère. Nos opéras du XVII
Sarabandes
. En réalitée, cette Danse n'était guère autre chose qu'un Menuet très grave, et personne n'ignore que le Menuet a engendré beaucoup de Danses qui s'en rapprochaient plus ou moins. La
Sarabande
eut un admirateur effréné dans Des Yveteaux, qui, âgé de quatre-vingts ans et se sentant mourir, se fit jouer un air de
Sarabande
, afin, disait-il, que son âme passât plus doucement. Selon quelques auteurs, cette Danse aurait été ainsi nommée à cause d'une comédienne appelée
Sarah Canda
, qui l'aurait dansée la première en France. D'autres prétendent que la
Sarabande
nous est venue des Sarrasins, ainsi que la Chaconne. D'autres, enfin, veulent que son nom dérive du mot espagnol
sarao
, qui signifie bal.
Ce qui est certain! c'est que la
Sarabande
étaitEntretiens
, la donnait comme un moyen sûr de parvenir, le chevalier de Gramont, Voltaire, etc., etc., tous témoignent de la faveur dont elle jouissait, et Ninon de Lenclos, qui la dansait d'une façon ravissante avec des castagnettes, s'en était faite l'interprète la plus zélée. Son triomphe fut encore plus complet, si possible, en Angleterre, grâce à ce galant chevalier de Gramont qui nous montre, dans ses
Mémoires
, une Française, Metle Bardou, admise parmi les filles d'honneur, de qui l'on se servait pour danser avec Flamareus, et qui, quelquefois, sur la fin d'un bal, armée de castagnettes et d'effronterie, se mettait à danser une
Sarabande
figurée qui faisait fire la cour.
Il y avait aussi, dans l'entourage du roi, un certain Francisco, Italien fameux pour la guitare. Le goût du souretain pour ses compositions avait
12sarabande
qui enchantait... ou affolait tout le monde, car toute la guitarerie de la cour se mit à l'apprendre, et vous pouvez juger la râclerie générale qui en résulta.
La théorie de la Sarabande tient en ces quelques mots du
Journal de Trévoux:
“
Sarabande
, composition de musique et de danse qui est de mouvement ternaire etqui, ordinairement, finit en levant, à la différence de la Chaconne, qui se termine en baissant la main quand on bat la mesure:
Saltatio numerosa
.”
La
Gigue
, que l'on dansait sur le théâtre de l'Académie royale de musique aux XVII
Gigue
vient du mot italien
giga
, sorte d'instrument dont le Dante fait mention. Les opéras français contiennent beaucoup de Gigues et celles de Corelli ont été longtemps célèbres. Ce fut une Danse très populaire jadis en France et en Italie. On la dansait à deux sur un air en triple plein de notes point, es pour les instruments, ce qui en rendair le chant gai, le mouvement très vif, sautillant et entraînant, sur la mesure à 6/8. “L'on n'entend point une Gigue à la chapelle”, disait La Bruyère. La Gigue écossaiseCanaries
dont nous allons parler tout à l'heure. Quant à son origine, que l'on a beaucoup discutée, nous ne pouvons mieux faire que donner l'avis du professeur Desrat qui fait autotité en la matière:
“Bien qu'on prête à cette danse, généralement, dit l'excellent maître, une origine anglaise, je reste dans le doute. car Feuillet, dont l'autorité est incontestable et dont les textes font foi, en écrit la musique et la chorégraphie en 1710, dans son
Traité
. Musique et Danse de ce temps n'ont aucun rapport avec la Gigue anglaise dansée par les matelots. La seule analogie que l'on pourtait rencontrer serait que la Gigue de Feuillet est chorégraphiée pour un seul danseur; toutefois la Gigue de Roland est écrite par le même auteur pour un couple. Cette Danse était exécutée sur une mesure en 6/4, dont la musique indique dans la danse des pas précipités; elle est terminée sur un mode plus lent avec des pas h terre. Il est donc facile, par suite, de conclure que l'ancienne Gigue, par ses derniers pas, ne peut en quoi que ce soit ressembler aux trémoussements des matelots anglais. Cette Gigue anglaise n'a jamais eu accès dans une Danse de ville, même presque pas au théâtre, à moins qu'elle ne fasse les délices de foires ou fêtes de villages où elle est dansée par des saltimbanques. Les pas dont elle se composepiqué, ciseaux, berceau aile de pigeon, trot de cheval
, ne se trouvent dans aucun traité de Danse. La Gigue anglaise est encore dansée à bord des navires ou sur des places publiques, à Londres et en Amérique, par un seul cavalier exécutant des pas bizarres avec les talons, les pointes croisées et déplacées. et tenant une petite baguette sous son bras droit. Un air, pour ainsi dire national, est adapté à la Danse et écrit en mesure 6/8. La musique en est écrite d'une façon toute spéciale et parfaitement caractéisée.”
La théorie de cette Danse comporte les
figures
suivantes:
Les danseurs, quel qu'en soit le nombre, se placent sur deux lignes, chaque cavalier faisant face à sa dame. Les figures commencées par le premier couple sont continuées alternativement par tous les autres danseurs.—
Cavaliers 1 2 3 4 5I
Tour de main droite
: Le cavalier n° I et la dame n
12.
s'avancent l'un vers l'autre et tournent en se donnant la main droite, puis reviennent à leurs places. Le cavalier n
figure
.
Tour de main gauche
: Les mêmes danseurs recommencent le tour de main, en se tenant par la main gauche. 3
figure
.
Tour des deux mains
: Les mêmes danseurs recommencent une troisième fois le tour de main en se tenant par les deux mains.—4
figure
.
Le dos a dos
: Le cavalier n
figure
.
Le salut
: Les mêmes danseurs avancent, se saluent réciproquement et reviennent à leurs places.—6
Le DÉfile
: Le cavalier n
L'arche
: Le cavalier no I et sa dame Se tiennent par les deux mains et les élàvent, et les autres couples passent dessous les bras.—8
figure
.
La chaine continue
: Le cavalier n
1
pas:
Promenade à droite par six ballonnés et finale du pied droit.— 2
pas
: Piqué, ciseaux à droite et à gauche.—3
pas:
Huit fois berceau en avant et en arrière.—4
pas:
Piqué un tour à droite et à gauche.—5
pas:
Trois glissades du pied droit, berceau, la même chose du pied gauche et de même en arrière.—6
pas:
Tombé et trois changements de pieds.—7
pas:
Ciseaux en tournant à droite et à gauche.—8
pas:
Sissonnes en tournant et glissade à droite et à gauche.—10
pas:
Battements de seroelles, berceau du pied droit et la même chose du pied gauche, de même en arrière.—11
pas:
Sauter en arrière, ciseaux ouverts, trois changements de talons et la même chose en arrière.—12
pas:
Allongement de la jambe droite, berceau en avant et la même chose de la jambe gauche, de même en arriêre.—13
pas:
Echappé, entrechat, ciseaux du pied droit, assemblé, un changement de talon, la même chose à gauche.— 14
pas:
Berceau en tournant à droite et à gauche.—15
pas:
Ailes de pigeon devant, berceau, de même du pied gauche et en arrière.—16
pas:
Ailes de pigeon coupées en avant du pied droit, de même du pied gauche, de même en arrière.—17
pas:
Ailes de pigeon sur place.—18
pas:
Ecart, entrechat, un tour en l'air, entrechat et attitude.
Donnons aussi la description pratique de la fameuse Gigue anglaise connue sous le nom de
Gigue de sir Roger de Coverly:
Pour exécuter cette Danse il faut être quatre, cinq, six ou sept couples; mais, comme le nombre
Les Anglais ont bien fait une musique spéciale pour cette Gigue, mais il est préférable de ne pas l'utiliser car elle est certainement moins gracieuse et beaucoup moins entraînante que n'importe lequel de nos galops français.
I
Partie
.—“Les tours de main.—Tours de mains droites.” Le cavalier n
Les saluts
. Pour terminer la première partie, le cavalier n
Partie
.—
La chaîne
.—“Promenade intérieure.”—Le premier couple (dame et cavalier n
Le premier couple devient le n
La description de cette Gigue, qui peut tout d'abord paraître si compliquée à des danseurs peu expérimentés, ne présentera plus aucune espèce de difficulté à personne si on veut bien la simplifier par cet ordre des mouvements et des pas: I
L'Allemande
est une Danse très ancienne en France, ainsi qu'en Suisse et en Allemagne. Dans son
Orchésographie
, Thoinot-Arbeau en parle, et c'est déjà en 1588. Le vieux chanoine de Langres, dont nous avons déjà beaucoup parlé, n'est pas tendre pour l'
Allemande
, mais il en donne la théorie très détaillée, que nous allons répéter en français clair, celui du bon Thoinot étant la plupart du temps, comme nous l'avons déjà remarqué, incompréhensible pour beaucoup dans son ancien jargon.
L'Allemande, dit-il, est une danse pleine de médiocre gravité et familière aux Allemands. Je crois qu'elle est de nos plus anciennes danses, car nous descendons des Allemands. Vous la pouvez danser en compagnie, car ayant une demoiselle en main, plusieurs autres pourfont se planter devant vous, chacun tenant la sienne, et vous danserez tous ensemble en marchant en avant, et, quand on veut, en rétrogradant par mesure binaire, trois pas en avant et une
La
grue
Grue est une ancienne Danse grecque que les modernes ont conserve. C'était une sorte de ronde ou.de branle; les lilles et les garçons, faisant les mêmes pas et les memes figures, dansaient séparément d'abord et ensuite les deux troupes se réunissaient et se mêlaient pour former un branle général. C'était alors une fille qui menait la Danse en tenant un homme par la main. Elle prenait ensuite un mouchoir ou un ruban dont ils tenaient chacun un bout: les autres. et la file était ordinairement longue, passaient et repassaient l'un apres l'autre et comme en fuyant sous ce ruban. On va d'abord lentement et en rend. puis la conductrice, après avoir fait plusieurs tours et detours. roule le cercle autour d'elle. L'art de la danseuse consiste à se démêler de la file et à reparaître tout à coup à la tète du branle. Le sujet que l'on a voulu représenter dang cette danse est le
Labyrinthe de Crète. On sait que Thésée, de retour de l'expédition qu'il fit dans cette île, s'arrêta à Délos et dansa avec les jeunes lilies athéniennes une danse que dans le pays on appelait la
Grue parce que les danseurs se suivaient à la file comme les grues 1orsqu'elles volent en troupeau. On a souvent confondu la
Grue avec la
Candiote dans laquelle des jeunes filles se tenant par la main dansent ensemble, les jeunes filles habillées d'étoffes légères, ayant sur la tête des couronnes d'or, les jeunes heroines vétus de très belles robes d'une couleur très brillante. Tantôt une troupe danse en rend, tantôt ercle dansant s'entr'ouvre.
Il est évident que cette
Allemande
primitive donnée par Thoinot-Arbeau n'a rien de commun avec celle qui eut la vogue en Suisse, en Allemagne et en France un peu plus tard. Rien n'y ressemble même, ni le rythme en deux temps de l'ancienne époque, ni celui en trois employé depuis le XVII
Les trois danseurs avancent, reculent par des pas lents et presque graves; le cavalier fait tournet sous ses bras, en s'élevant sur les pointes, ses deux dames alternativement à droite et à gauche. Chacun reprend sa place et une des dames se tourne vis-à-vis du cavalier pour tourner avec lui sur les pointes; elle revient à sa place et la dame recommence le même mouvement.
Quelques villages d'Allemagne ont conservé cette Danse semblable à l'Allemande, décrite par Magny dans son
Traité
, sur une mesure en 6/8 ou ¾. “Toutefois, ajoute M. Desrat, Magny ne 'la fait exécuter que par un seul couple.” A en croire Dorat, dans son poème de la
Déclamation
, l'
Allemande
aurait eu quelque vogue. On en peut
L'heureuse Germanie est fertile en danseurs,
Et simple dans sa danse ainsi que dans ses mœurs,
Elle nous a transmis celle qui, dans nos fêtes,
A nos jeunes beautés fait le plus de conquêtes.
Connaissez tous ces pas, tous ces enchainements.
Ces gestes naturels qui sont des sentiments,
Cet abandon facile et fait pour la tendresse,
Ce dédale amoureux, ce mobile berceau
Ou les bras réunis se croisent en cerceau,
Et ce piège si doux où l'amante enchaînée
A permettre un larcin est souvent condamnée.
La
Canarie
est une ancienne Danse que les uns disent originaire des lies Canaries, et qui, selon d'autres écrivains, viendrait d'une ballade ou d'une mascarade dont les danseurs étaient habillés en fois de Mauritanie, autrement dit en sauvages. Dans cette Danse, on s'approchait et on se reculait les uns des autres en faisant plusieurs passages en des attitudes très gaillardes, très bizarres, qui représentaient des sauvages dans ce qu'ils ont de plus sauvage, surtout dans le costume. L'air de cette Danse était encore plus vif, comme mouvement, que celui de la gigue ordinaire; c'était pourquoi on la marquait quelquefois en 6/16, mais, plus tard, son air à danser baissa de ton et ne fut plus qu'une espèce de gigue un peu lente, écrite en 6/8. Le rythme de la
Canarie
n'a pas le moins du monde une allure africaine, puisqu'il procède toujours par six croches, et, à chaque triolet, la première croche pointée, la seconde double croche et la troisième croche, ce même rythme ne change pas un instant. Puisque les figures de cette Danse étaient si étranges, ne peut-on pas admettre qu'avant Cambert et Lully, dans un bal princier, on ait vu des danseurs, même des danseuses, ceux-là la tête couverte de plumes, celles-ci simplement vêtues d'oripeaux…très 1égers et de verroteries…Air des Canaries
. Et de là, comme à l'habitude, suivant la routine, le nom vesta au rythme comme à la figure. Comme modèles de ce genre de Danse, en ce qui en concerne la musique, on peut citer la
Canarie
, de l'
Europe galante
, de Campra, celle d'
Armide
, de Lully, et celle d'
Amadis de Grèce
, de Destouches.
Quant à la théorie proprement dite de la
Canarie
, la voici comme nous l'explique ThoinotArbeau en son vieux “françois” mis en clair.
Un jeune homme prend une demoiselle et ils dansent ensemble la
Canarie
sous les cadences de l'air qui lui est propre. Il la mène d'abord s'asseoir au bout de la salle, puis il recule où il a commencé, regardant toujours sa demoiselle, puis il va la retrouver en faisant certains pas. Cela fait, il recule comme tout à l'heure; alors, la dame en vient faire autant devant lui et après se recule jusqu'à la place où elle était. Ils continuent tous les deux ces allées et ces reculements tant que la diversité de leurs pas leur en fournit les moyens, et il est bon de noter que ces pas sont gaillards et néanmoins étranges, bizarres, et qu'ils
Voici les mouvements indiqués:
Tapement du pied gauche et pied en l'air droit, marque talon droit, marque pied droit. Tapement du pied droit causant pied gauche en l'air, marque talon gauche, marque pied gauche. Tapement du pied gauche, causant pied en l'air droit. Marque talon droit. Marque pied droit. Tapement du pied droit causant pied en l'air gauche. Marque talon gauche. Marque pied gauche.
Le reste de cet air est continué à danser comme il vient d'être dit, tant et si longtemps que le danseur met à aller jusque devant sa demoiselle et à rétrograder devant sa première place. Notez que pour un second pas au lieu d'un tapement de pied que l'on a fait sur les minimes blanches de cet air, on peut faire une grue fort haute, rabaissée en tapement de pied traîné en arrière comme si on “marchoit dessus un crachoit, ou qu'on voulust tuer une araignée”.
Nous avons laissé les derniers mots exprès au vieux “françois” pour que Thoinot-Arbeau air seul auprès de nos lecteurs la responsabilité de quelques images triviales dues au langage de nos pères, ces francs gaulois, et nous finissons ce chapitre en constatant que la
Canarie
était, suivant Jean-Jacques Rousseau, d'un mouvement encore plus vif que la Gigue. Ce serait le 6/16 dont nous avons parlé en commençant.
Chaque pays d'Auvergne ayant sa
Bourrée
particulière, nous pouvons en faire la théorie détaillée et en donner un aperçu historique, mais il faut nous borner à ne publier qu'un de ces chants populaires faits pour la Danse. C'est d'ailleurs un des plus gracieux et des plus intelligibles du genre.
Dans l'eau l'poisson frétille,
Qui l'attrapera?
La déra.
Dans l'eau l'poisson frétille
Qui l'attrapera?
Vous, la jeune fille,
On vous aimera,
La déra.
Vous, la jeune fille,
On vous aimera.
Passant vers la rivière,
Nous donnant le bras,
La déra;
Passant vers la rivière,
Nous dormant le bras.
Trouvons la meunière.
Avec nous dansa,
La déra.
Trouvons la meunière,
Avec nous dansa.
Ah! meunière gentille,
On t'embrassera,
La déra.
Ah! meunière gentille,
On t'embrassera.
Quant aux vieilles filles,
On les laisse là,
La déra.
Quant aux vieilles filles,
On les laisse là!
La
Bourrée
est une ancienne Danse originaire du Berry, très répandue dans toutes les contrées environnant cette province, ainsi que l'Auvergne, le Bourbonnais, l'Anjou. Elle fut accueillie avec faveur à la cour de Catherine de Médicis, qui l'aima sans doute tant à cause du penchant tout particulier que sa fille, Marguerite de Valois, la première danseuse de son temps, avait pour cette Danse. Depuis 1565 jusqu'au règne de Louis XIII, elle ne cessa d'être très à la mode au Louvre. It y avait cependant quelque différence — on le pense bien — entre cette
Bourrée
royale et celle, beaucoup plus populaire, que l'on dansait au fond de nos provinces. A la cour, les deux danseurs se plaçaient en face l'un de l'autre et dessinaient des pas élégants que l'on ne saurait comparer avec ceux des danseurs de
Bourrée
du centre et du midi de la France. Là, parfois, comme dans la plupart des Danses, des chanteurs accompagnaient tant bien que mat les instruments ou même les remplaçaient complètement.
La
Bourrée
est à deux temps gais et consiste en trois pas joints ensemble avec deux mouvements.Bourrée
est composé de deux mouvements: savoir un demi-coupé avec un pas marché sur la pointe du pied, puis un demi-jeté, nous disons “demi-jeté” parce qu'il n'est sauté qu'à demi, et, comme ce pas est coulant, son dernier pas ne doit point être marqué si fort. On a adouci l'usage parce qu'il demande beaucoup de force dans le cou-de-pied: c'est pourquoi on y a ajouté le “fleurent”.
Les
pas avec fleurets
se font en revenant du côté gauche, le pied droit à la première position: on plie sur le premier gauche en ouvrant les genoux, et, étant plié, on croise le pied devant sol jusqu'à la cinquième position et l'on s'élève dessus. On porte ensuite le pied gauche à côté, à la deuxième position, et le droit croise à la cinquième, ce qui fait l'étendue du pas.
Décomposition du pas de la bourré
. —
I
et 2
temps
. — Fléchir la jambe gauche en allongeant la jambe droite sur le côté gauche croisée devant la jambe gauche. —
3
temps
. — S'enlever sur la pointe du pied gauche en conservant la jambe droite allongée devant la gauche. Le pas de bourrée se fait également du pied gauche. On fléchit la jambe droite en allongeant la jambe gauche sur le côté droit croisée devant la jambe droite. Puis on s'élève sur la pointe du pied droit en conservant la jambe allongée devant la droite.
Théorie de la Bourrée
. — Les cavaliers et les dames, les poings sur les hanches, vont en avant, en arrère, en avant par des pas de bourrée; ils restent au milieu du quadrille: cela ne concerne que les deux premiers couples. Les deux secondsYoup, la catarinetta, youp!
Puis le premier couple avarice au centre du quadrille et va en avant et en arrière; le premier cavalier répète avec les trois autres dames ce qu'il a exécuté avec la sienne; les trois autres cavaliers, successivement, recommencent les mouvements exécutés par le premier cavalier. A la figure suivante, le cavalier et la dame de chaque couple se tiennent par la main droite et le cavalier fait tourner sa dame sous son bras droit.
Chaque cavalier recommence avec la dame du couple de droite ce qu'il a fait avec sa dame, et ainsi de suite avec les autres dames. Le cavalier et la dame de chaque couple se tiennent par la main gauche, et la dame fait tourner son cavalier en le faisant passer sous son bras gauche. Chaque dame recommence avec le cavalier du couple de gauche ce qu'elle a fait avec son cavalier, et ainsi de suite avec les autres cavaliers. Le cavalier et la dame de chaque couple, ayant les poings sur les hanches, vont en avant, en arrière, par des pas de bourrée et regagnent leurs places primitives en tournant. Tout le monde crie encore:
Youp, la catarinetta, youp!
Tous les couples terminent la Bourrée en exécutant la valse à trois temps. Tous les mouvements doivent se faire avec des pas de Bourrée.
La Bourrée avait quelque ressemblance avec le Branle, datant comme lui d'une époque très lointaine. Puis il y avait dans la figure de cette Danse une quantité de divergences, telles que le
pas de bourrée avec fleuret dessus et dessous
, le
pas de bourrée ouvert, emboîté
, etc., etc.
Un compositeur de talent, qui vivait en pleine prospérité artistique au XVIII
boure
des airs de Danse ressemblant beaucoup à la
Bourrée
. On pourrait peut-être en conclure que l'un est dérivé de l'autre. Le même Lully, sous le nom habituel de
Bourrées
, a fait de très gracieux airs de Danse: la
Bourrée
de
Phaéton
, par exemple; mais, au dire de Cahusac, cette Danse, ni par son pas ni par son nom, ne parut assez noble à la docte et pédante Académie pour être reçue à l'Opéra. Comme beaucoup d'autres sujets que nos augustes et majestueux augures ont tués, la
Bourrée
n'en a pas moins bien vécu, puisqu'elle est de nos jours, dans nos provinces et même à Paris, de par nos bons Auvergnats — charbonniers et autres — encore très bien portante.
Son pas, très simple, comme nous l'avons montré, consiste en résumé à sauter deux fois, tantôt sur un pied, tantôt sur l'autre, en frappant le talon à terre au troisième temps, et, pendant que le pied frappe terre, l'autre se lève et se croise en l'air devant la jambe du pied frappant. Il y a souvent un repos sur le premier temps et le second est alors accompagné d'un cri sonore et d'un vigoureux coup de talon à terre; le second temps se trouve alors prolongé pour équivaloir aux deux derniers.
Quatre couples se placent comme dans notre Quadrille français, deux sur un sens, deux sur l'autre. Les figures sont exécutées avec le pas traditionnel de la Bourrée; quant à la
coda
, elle est dansée avec le pas de l'ancienne valse à trois temps.
Pas de la Bourrée:
— Mesure 2/4; pas du pied droit. I
Pas de la Bourrée sur une mesure en ¾:
— Rester deux temps de la mesure au lieu d'un seul sur le plié de la jambe. —
Figures:
— I
Auvergnate
: I° 8 mesures: deux cavaliers s'avancent avec les dames de vis-à-vis, reculent, avancent une seconde fois, cavaliers et dames mettant les poings sur les hanches. 2° 8 mesures: les deux couples placés sur l'autre côté recommençant le même mouvement. 3° 8 mesures: les deux premiers cavaliers avancent et reculent en se tenant
La première reprise est terminée par une valse à trois temps lente, et, s'il faut en croire les récits de l'abbé Fléchier, la bourrée d'Auvergne n'avait rien de pudique autrefois.
La Farandole
est une Danse provençale aussi populaire dans le midi de la France que la
Bourrée
l'est en Auvergne. S'il faut en croire quelques auteurs anciens, elle viendrait de la
Grue
, Danse dont nous avons parlé dans ce livre et laquelle aurait été inventée par Thésée, un des plus célèbres héros des légendes grecques; ainsi nominee, on s'en souvient, parce que les danseurs y reproduisaient les tournoiements et les évolutions de ces oiseaux de passage. Elle aurait été importée à Marseille par les Phocéens. Le ills d'Egée et d'Ethra, racontent les savants de l'Antiquité, avait retracé, dans une sorte de chorégraphie triomphale, les circuits que, grîce au fil d'Ariane, il put impunément franchit dans le Labyrinthe, lors de sa lutte avec le Minotaure. Ce serait cette mimique accidentée que Vulcain aurait gravé sur le bouclier d'Achille qu'Homère décrivit au 18
Iliade
et qui fut particulière aux Candiotes. D'autre part, les étymologistes modernes font venir
Farandole
du provençal
farandolo
et de l'espagnol
farandula
, qui, tous les deux signifient: exercices de musiciens ambulants. D'après Honorat, le célèbre archéologue de Digne, l'origine, la racinefarandolo
provencal serait dans les deux mots grecs qui, en français, se traduisent par “phalange” et “esclave”, les danseurs étant pour ainsi dire enchaînés les uns aux autres. Mais le savant Diez soulève aussi une hypothèse qui vient à l'appui de la première étymologie moderne. Il demande si
farandula
n'est pas plutôt un diminutif du mot
faranda
, venant lui-même de l'allemand
fahrende:
troupe de comédiens ambulants.
Quoiqu'il en soit, voici comment se danse la
Farandole:
Un jeune homme — toujours un céibataire, le coq du village, le roi des sauteurs, la coqueluche des plus jolies filles, et qui, une fois marié, abdique sa dignité et ses privilèges pour entrer dans la corporation des maris — un célibataire, disons-nous, précédé d'un fifre et d'un tambout, tient de la main gauche un mouchoir ou un ruban dont une jeune fille prend l'extrémité. A l'exemple de son danseur, la demoiselle agite un mouchoir que vient de saisir un autre jeune homme, et ainsi s'allongent indéfiniment les anneaux de la chaîne, le nombre des danseurs étant illimité Le conducteur fait voltiger dans sa main droite une banderolle, mouchoir ou ruban, sorte de fanal mouvant, auquel il imprime toutes les rotations qu'il veut indiquer à la troupe marchant sous ses ordres. Au signal de son chef, excités par le tambour et le fifre, danseurs et danseuses se mettent en branle, répétant, avec accompagnement de cris et de frappementsFarandole
sont à la merci de l'intelligence ou de l'instinct du conducteur.
Rien n'est plus étonnant ni plus charmant enFarandoles
menées la nuit. Chaque danseur se munit, l'un d'un falot, l'autre d'une lanterne vénitienne ou d'un lumignon quelconque, et ce tourbillonnement de lumières, rappelant le vol et les bonds capricieux des feux lollers de nos champs, jette celui qui y assiste à la plus étrange fantasmagorie que l'on puisse imaginer. C'est habituellement à l'occasion des fêtes ou des anniversaires, des joies des familles: naissances, baptêmes, mariages, aussi pour célébrer quelques saints officiels du calendrier que s'organisent les
Farandoles
.
Il est incontestable qu'au moment où tous les danseurs élèvent leurs bras au-dessus de leur tête sans rompre la chaîne, le conducteur rappelle exactement Thésée passant et repassant en silence, comme avec une sorte de crainte, suivi de la personne qu'il tient par le mouchoir, et qui, enfin, après bien des essais infructueux, sort tout joyeux et en dansant d'entre les bras des deux derniers de la file, en agitant son mouchoir libre, comme le fil qui lui a servi de conducteur à travers les dédales du Labyrinthe. La dernière figure, notamment, imite parfaitement le peloton dont Thésée se servit pour sa délivrance. En effet, la personne qui forme le dernier anneau de la chaîine s'arrête et ne remue plus. Le chef de la file tourne avec le restant de la
Farandole
, et chacun, successivement, s'arrête au fur et à mesure qu'il arrive à ce noyau. Bientôt, de cette manière, la chaîne ne forme plus qu'un gros peloton qui tourne quelque temps en
Hélas! cette danse si gracieuse, si française, si voluptueuse en même temps que si chaste, si capiteuse en sa modestie de campagnarde, a dans notre histoire et dans ses propres annales encore récentes, une page de boue et de sang qu'il est impossible à l'écrivain impartial de passer sous silence quand il parle de la
Farandole
…Hélas! pourquoi la brune Toulousaine aux accents ardents, aux pas si entraínants, aux fifres et aux tambours si aimés des troubadours rêvant et chantant en dansant, n'a-t-elle pas toujours connu l'expression de sentiments purement joyeux et bons? Pendant les immondes réactions de 1815, la
Farandole
, comme une fille de joie assoiffée de haine, folle du plus hideux délire, a plus d'une fois voilé dans ses replis, qui étaient autrefois de lys et de roses, l'assouvissement de fureurs viles, de rancunes personnelles, ou les débordements de bêtes féroces d'une population absolument fanatique. Ivres de vice, d'alcool et de sang, fous de rage, de bas appétits à satisfaire, de justes traitements subis à venger, verdets et trestaillonsFarandoles
que fut lâchement assassiné, à Toulouse, le 17 août 1815, aux cris de “Vive le Roy!”, poussés par une meute de bêtes fauves déchaînées et de bandits, l'infortuné général Ramel. Les coupables de ce monstrueux forfait échapparent au juste châtiment qu'ils méritaient; leurs noms n'en resteront pas moins gravés au pilori de l'Histoire, à côté de celui de leurs deux complices qui furent si dérisoirement condamnés pour donner un semblant de satisfaction à l'opinion publique: d'Osonne et Carriére.
Et maintenant, il y a gros à parier que les jeunes filles brunes et les ardents descendants de Henri IV qui vont danset la
Farandole
dans les champs ensoleillés ou dans les vignes vermeilles des Pyrénées ne connaissent pas cette page de l'histoire de leur Danse nationale. Qu'ils la lisent.
La
Valse
, nous l'avons prouvé à notre article
Volte
, n'est pas du tout d'origine allemande, mais bien française, contrairement à ce qu'affirment étourdiment des auteurs qui passent pourtant pour sérieux. Bouillet, Larousse, entr'autres, sans compter les Dictionnaires de conversation ou Encyclopédies plus ou moins
Volte
, est si plein de détails de théorie de cette Danse, détails
Le passage du journal le pas de charge de l'amour
, serait française. La Valse n'a pas pris naissance en Allemagne, car, d'après un manuscrit du XII(e) siècle, elle fut dansée pour la première fois à Paris le 9 novembre 1178. Elle était déjà connue en Provence sous le nom de
Volta
; le chant qui l'accompagnait était désigné par le titre de
Pallada
. Elle vint de Provence à Paris, fut à la mode pendant tout le XVI(e) siècle et fit le délice de la cour des Valois. Les Allemands l'adoptèrent ensuite et la
Volta
provençale devint la
Waltzer
germanique.”
La
Patrie, 17 janvier 1882.
D'autre part, pour les ignorants les plus indéracinables qui veulent toujours écrire l'histoire à leur façon, il y avait encore, avant même Thoinot-Arbeau,Pléiade
qui, dans un volume ayant justement pour titre: la
Volta
, racontait ainsi l'origine de la Valse: “Les étres primitifs étaient nés androgynes. Jupiter, épouvanté de leurs formes monstrueuses, sépara les deux sexes. Ainsi dédoublés, l'homme et la femme dépérirent. Vénus prit pitié d'eux et leur enseigna la
Volta
, qui réunit de nouveau les deux êtres.” Après cette explication, le poète s'efforce d'imiter, dans son rythme, le tournoiement des valseurs:
Lors do bouquets effleura ses cheveux
Et ordonna la volte de Provence,
Qui est encore le lieu malheureux
De l'Androgyne, une douce souffranee.
Mars, flanc à flanc, premier elle embrassa;
Luy, tout ravi d'amour qu'elle lui porta,
Sans se lasser, tout un soit la dansa,
Tournant, voltant d'une divine sorte.
Au nombre de ces écrivains de la Danse, si mal instruits au point de vue historique de leur sujet—et qui, alors, eussent mieux fait de rester dans leur technique, leur pratique, leur théorie, dans leur “métier”, enfin, où d'ailleurs ils excellent—il en est que l'on regrette de voir: Blasis, par exemple, un maître incontestable et incontesté dans sa partie. N'a-t-il pas osé écrire, en purlant de la Valse: “Cette danse qui, ainsi que nous l'avons déjà dit, nous vient de la Suisse…”
Parmi les règles auxquelles on doit se conformer pour valser comme il faut, il n'en est pas de plus simple, deplus importante, mais aussi de moins facile à observer que celle qui consiste à faire tenir
les pieds à plat dans toutes les positions voulues
. En disant que la simplicité de cette règle ne fait pas qu'on l'applique naturellement, sans efforts, on n'apprend rien aux bons valseurs, à ceux qui ont l'expàrience et la pratique; c'est donc aux jeunes, aux débutants, aux élèves, à tous ceux, en un mot, qui veulent apprendre à valser qu'il faut l'expliquer clairement.
Le valseur étant à plat sur les pieds, il lui est facile de se tenir droit, condition sans laquelle il n'y a pas de bon maintien possible. Le valseur doit se cambref 1égèrement et rejeter un peu la tête en arrière, de manière à voir par-dessus les épaules de sa dame et d'éviter par là, en étant toujours à même de battre en retraite en valsant à rebours, les inconvénients, parfois grotesques, qui viennent d'une trop grande presse au milieu de couples peu familiarisés. Sous tous les rapports la Valse à trois temps, dire aussi, bien à tort, Valse allemande ou saxonne, alors qu'elle est essentiellement française ainsi que nous venons de le démontrer, est la plus belle, aussi la plus usitée, mais également la plus difficile et la plus longue à apprendre. Le pas de cette Valse est composé en réalité de six temps ou
14
Théorie de la Valse A trois temps
:
Théorie du cavalier
.—Deux mesures pour un seul pas. 1
Pas de la Danse
. Le pas est le même, mais la Danse commence par la seconde partie, c'est-àdire en décrivant l'arc de cercle du pied droit. Si les danseurs veulent exécuter des promenades en valsant, ils suppriment les trois derniers temps tournés et les remplacent par les trois premiers alternés de chaque pied; l'un les fait avancer en avant et l'autre en reculant.
Théorie de la Valse a deux temps
.—Le cavalier
évidemment, autant il y a de professeurs de danse autant il ya de théories, chacun ayant sienne celle qui lui convient le mieux. L'essentiel, pour nos lecteurs, étant de pouvoir fixer leur choix et apprendre la Valse s'ils ne la savent pas, notre devoir est de nous borner à cette besogne. Nous leur donnons donc une seconde théorie de la Valse; avec celle qui précède, ce sera suffisant, nous semble-t il.
Le cavalier se place en face de sa dame; de son bras droit il tient sa taille, et de la main gauche il prend sa main droite. La Valse en trois temps s'exécute en avant, en artière, sur place; elle se danse le plus généralement à droite mais on peut la danser à gauche. Le cavalier passe le pied gauche devant sa dame (1
Enfin, pour nous résumer et nous efforcer de donner, surtout aux débutants, les meilleurs conseils à propos de la Valse, cette danse si française, si entraînante, si pleine de jeunesse et de gaieté bien gauloise, voici ce que nous ajoutons:
On a vu que la Valse se compose de deux pas, chacun contenant trois
temps
, ce qui fait
six tours
pour deux pas, ou un tour complet de Valse exécuté en deux
mesures
. Lorsque l'un des deux valseurs avance le pied droit pour commencer le premier pas, l'autre valseur doit tirer également en même temps le pied gauche en arrière, pour entamer l'autre pas, laissant ainsi à l'autre la facilité d'avancer les pieds. Tous deux alors exécutent le
demi-tour
; puis l'on répète le pas que l'autre vient d'exécuter, dans le second demitour de valse. Quand on est placé pour valser, afin de bien entamer le pas et que les deux danseurs soient à l'unisson, la dame à droite du cavalier, le cavalier doit partir du pied gauche en tournant devant sa danseuse, comme si c'était sa première
14.
Pour exécuter un de ces pas, placer les pieds à la troisième position, le pied droit en avant, puis porter le pied droit en avant, de la façon la plus naturelle, sans le tourner en dehors; le placer en quatrième position (1
Pour bien valser, tous les temps doivent être exactement marqués, et il faut faire attention à ne pas tourner sur les pointes dans les mêmes temps, ce qui conviendrait très mal à deux personnes valsant ensemble. Chaque tour de Valse doit être nettement et complètement exécuté, de sorte qu'en terminant les valseurs arrivent toujours du côté opposé à celui où ils étaient en partant, sinon le cours de la Valse ne pourrait être continué, les valseurs allant se jeter infailliblement les uns sur les autres. Les trois premiers pas doivent se tournet également dans le premier demi-tour; il n'en est pas de même des trois derniers. Au quatrième pas, le cavalier doit, sans tourner, placer son pied entre ceux de sa dame, accomplir son demi-tour en passant devant la dame avec le cinquième pas et rapprocher le pied au sixième temps. On doit s'étudier à montrer une grande flexibilité, des mouvements aussi aisés et aussi naturels que si l'on marchait; sans conserver le cou dans une rigidité absolue, dans une immobilité complète, il faut éviter néanmoins tous les mouvements de tête élevés ou penchés. Le pied de la valseuse, comme celui du valseur, doit conserver sa position ordinaire; tout effacement en dehors, toute cambrure du cou-de-pied nepeuvent que nuire à la grâce de la valse. On ne doit ni chercher à se placer sur ses pointes, ni non plus rester cloué sur ses talons; la moitié du pied seule doit porter sur le parquet, de manière à conserver le plus de solidité possible, sans toutefois nuire à la légèreté. La conduite de la dame n'est
pas la partie la moins difficile ni la moins délicate de la tâche du valseur. Il ne suffit pas de conduire sa
La
Polka
est originaire de Bohême où elle fait la joie des paysans; c'est une Danse vive, allègre, gracieuse, et elle a, d'ailleurs, tous les signes du type original, car ses allures sont rapides, saccadés, un peu brusques, rudes et tumultueuses, mais gaies, mêmes voluptueuses. Elle ressemble beaucoup à la Valse; comme elle, elle se danse à deux et s'isole volontiers de la foule en fuyant le bruit. Les danseurs l'exécutent en tournant sur eux-mêmes, en marquant le rythme avec chaque pied, qui frappe légèrement le sol à son tour et en sautant ensuite sur un temps de repos. Ressemblant non seulement à la Valse, mais aussi à la Mazourka et à la Cracovienne, c'est pour ainsi dire une valse sautée. Elle se danse sur un air à deuxquatre fortement rythmé, dans lequel les trois premières croches de la mesure sont presque incessamment marquées par l'accompagnement et suivies d'un silence sur le temps faible du second temps. Ce rythme, fait d'entrain, de grâce et de vivacité, ne manque ni d'élégance ni de coquetterie. Dès son apparition en France, en plein printemps 1844, la Polka y fut l'objet d'un véritable engouement et son triomphe alla en
Si l'on en croit l'
Encyclopédie
, l'histoire de la Polka, son origine du moins, seraitassez curieuse. Elle aurait été inventée, vers 1830, par une paysanne, notée par le professeur Neruda, qui la fit exécuter par des étudiants, puis l'apporta à Prague vers 1835 et lui donna son nom qui vient du mot tchèque
pûlka
, qui veut dire “moitié”, ce qui fait allusion au demi-pas qui est sa caractéristique. Elle fut d'abord dansée, à son arrivée à Paris, au théâtre. Ce fut le danseur Raab, de l'Odéon, qui la mit à la mode.
La première musique de cette Danse, si populaire, a été écrite par Hilmar de Kopidlno; elle s'exécute en deux temps, mais on décompose le pas en quatre mouvements. On la danse ordinairement en tournant en avant, le cavalier de gauche à droite et la dame de droite à gauche, mais on peut à son gré en intervertir le sens. Le pas du cavalier se compose des mouvements suivants: Il lève le pied gauche derrière la cheville du pied droit, saute légèrement sur le pied droit et glisse le pied gauche en avant (1
La Polka se compose des dix figures suivantes, dont les cinq premières s'exécutent seules dans les salons: 1° la Promenade;
Promenade
: Le cavalier prend de la main droite la main gauche de sa danseuse à la hauteur de la poitrine; en exécutant le premier temps, il l'abaisse légèrement en se tournant un peu vers la gauche; au quatrième temps, au contraire, il se tourne vers la danseuse et les mains se retrouvent alors dans la position levée. On fait ainsi quelques mesures autour du salon et quand ce mouvement de bascule est bien exécuté, il est plein de grâce et de coquetterie. Il y a encore une autre
promenade
, qui est la plus usitée: Le cavalier prend sa danseuse par la taille comme pour le galop, en prenant de la main gauche la main droite de la dame à quelque distanceValse
.— Le cavalier prend sa danseuse comme pour la
Valse à rebours
15
: Le cavalier prend sa danseuse comme pour la Valse ordinaire, en la serrant seulement un peu plus étroitement contre lui. Il chasse le pied gauche derrière et marque les deux temps avec le pied droit, en pivotant ensuite sur le même pied et en entraînant vivement sa danseuse vers lui,
et réciproquement. En faisant ce mouvement, il continue de marquer le pas et la dame doit toujours retomberen mesure. 7
Pas bohémien, en changeant de bras et en valsant
.— Cette figure est la triple combinaison du pas bohémien, de la Valse et de la figure précédente. 8
Moulinet
.— Le cavalier tient sa danseuse comme nous l'avons indiqué tout à l'heure et tourne après elle en marquant le pas, et recommence le même mouvement en prenant de sa
main gauche la main gauche de la dame. 9
Moulinet, en suivant sa dame et en la faisant tourner
.— Ce moulinet est beaucoup plus difficile que l'autre. Le cavalier fait passer sa danseuse devant lui, puis la fait tourner en marquant le pas, que la dame doit exêcuter avec une grande vitesse; mais c'est là une figure impossible à décrire, impossiblePasse-Double
.— Enfin le cavalier prend sa danseuse de la main droite et la fait danser devant lui en lui prenant la main gauche et en lui faisant faire un demi-tour. Ensuite, pour exécuter cette figure en arrière, il prend sa dame de la main gauche, la fait passer derrière lui, puis la reprend de la main droite et lui fait faire le demi-tour.
On voit que dans ces figures tantôt le cavalier se rapprochait de sa dame, tantôt il s'en éloignait. Il tournait avec elle par une seule main, parfois avec les deux; de temps à autre, les deux danseurs mettaient les poings sur les hanches et simulaient des mouvements d'attaque ou de défense réciproques. C'était la Polka primitive, et, si l'on veut en employer les termes de la théorie, les voici:
Sauter sur le pied droit,
glissé
du pied gauche en avant (1
coupé dessous
du pied droit (2
La
Mazourka
est une Danse polonaise à laquelle on a enlevé tout son caractère particulier en la mêlant à la Polka avec laquelle elle n'a aucun rapport puisque l'une est une espèce de Cotillon et l'autre une simple Valse. Elle tire son nom d'un village de Pologne appelé Mazur et a ceci de particulier avec toutes les autres Danses que le temps fort, c'est-à-dire le premier temps de la mesure, est marqué au second temps par un coup de talon. La Mazourka, nous venons de le dire, est une sorte de Cotillon composé de figures variées, mais avec cette différence qu'il est dansé sans accessoires et que quelques couples se réunissent, moins nombreux que les danseurs de Cotillon proprement dit.
Les pas de cette Danse exigent une souplesse extrême, jointe à une attitude majestueuse et digne, presque fière pour le cavalier. La dame doit toujours faire valoir sa grâce, empreinte de légèreté et de noblesse, et exécuter le plus souvent le pas de basque parce que, lorsqu'il est bien interprété, il répond pleinement au caractère de cettepas lancé et glissé
, qui consiste à se lancer sur une jambe en pliant les deux genoux et à conserver l'autre jambe étendue horizontalement en l'air derrière. Les pas sont exécutés sur une mesure ¾ ou ⅜. Ces pas, variés à l'infini, peuvent se réduire à
deux: le pas glissé et lancé et le pas du tour sur place. Pas glissé, dupied droit: 1
La
Mazourka
commence par un rond général sur la gauche, un second sur la droite, après lesquels chaque cavalier, prenant sa dame à la taille, fait avec elle l'holubiec. Chaque couple exécute ensuite la promenade et son holubiec avantde commencer les figures. Si plusieurs couples prennent part à la figure, ils exécutent cette même promenade et tour sur. Place. 1
revenir près de ses dames, promenade et tour sur place. Les deux couples suivants recommencent et ainsi de suite pour les suivants. 3
Moulinets
. — Trois cavaliers, sans quitter la main de leurs dames, se tiennent par la main gauche pour former un moulinet et tourner à droite. Les cavaliers se quitrent les mains et les dames se tiennent par la main droite, placées ainsi
second couple, le troisième et amsi de suite, continuent. 5
La Croix de Varsovie
: Deux cavaliers avec leurs dames prennent chacun une seconde dame par leur main gauche et se placent vis-à-vis l'un de l'autre; les cavaliers, se donnant le bras gauche, tournent sur leur droite; chacun fait un tour de main avec la dame placée à sa droite. Les cavaliers tournent l'un avec l'autre et font un troisième tour de main avec la dame placée à leur droite. En avant droite et holubiec pour finir. Les autres danseurs continuent. 6
15.Chaîne plate ou grande chaîne
: cette chaîne est la même que celle faite dans le quadrille des
Lanciers
, que nous avons indiqué 9
La
Valse-Mazourka
. — La
Valse-Mazourka
se compose de trois parties distinctes que l'on exécute à volonté: 1° la Valse simple; 2° le coup de talon; 3° la Valse double. Le danseur se place devant sa dame comme pourla Valse ordinaire. Le départ se fait du pied gauche par un temps levé de côté et en glissant à la deuxième position. On pivote en sautant sur le pied gauche et en enlevant la jambe droite pour recommencer de cette jambe. Voilà pour la première partie. La seconde partie se fait à l'aide du coup de talon. On allonge de côté, sans tourner, pour recommencer de l'autre jambe. Ce pas se fait quatre fois d'une lambe et quatre fois de l'autre. Pour la troisième partie, on exécute les deux pas de départ. Après le deuxième pas, quand la jambe gauche se trouve en l'air et que l'on est sur l'extrémité du pied, on donne, à l'expiration de la mesure, un coup de talon, sec et
La
Polka-Mazourka
. — La
Polka-Mazourka
se danse sur une mesure à trois temps d'un mouvement modéré. Le pas s'exécute en six temps pendant l'espace de deux mesures. Un cavalier tenant sa dame par la taille, comme pour la Polka, glisse le pied gauche en avant (1
Le
Quadrille-Mazourka
. — Comme dans la
Mazourka
, on commence par attendre huit mesures pour se former en rond. On fait un tour à gauche (8 mesures), et un tour à droite (8 mesures); tous les couples font le tour sur place en avant (4 mesures) et en arrière (4 mesures). Figure 1: Les deux vis-à-vis font une chaîne anglaise entière (8 mesures). Les deux cavaliers, en avançant vers leurs dames, se donnent le bras gauche croisé à la saignée, font un demi-tour très vite, changent de dames et font le tour sur place en avant (8 mesures). Ils recommencent cette figure pour se retrouver à leurs places (16 mesures). La mêe figure pour la contre-partie (32 mesures). Figure 2: Huit mesures à attendre. Les deux cavaliers de vis-à-vis, en tenant leurs dames par la main vont en avant (4 mesures) et en arrièe (4 mesures). Ils traversent par leur droite pour changer de place (4 mesures) et font le tour sur place en avant (4 mesures). Ils recommencent cette figure pour se retrouver à leurs places (16 mesures). La mêe figure pour la contre-partie (32 mesures). Figure 3: Huit mesures à attendre. Les deux dames de vis-à-vis traversent par leur droite (4 mesures) et retraversent en se dormant la main gauche. A la fin de ce deuxième traversé, les cavaliers donnent la main droite à la main droite de leurs dames en se tournant du même côté qu'elles et les prenant de la main gauche h la taille (4 mesures). Dans cette position, et sans que les dames se quittent ta main gauche, ils font un demi-tour pour changer de place (4 mesures). Les cavaliers, sans quitterlapromenade
en avant avec sa dame (4 mesures); il continue la promenade pour retourner à sa place (4 mesures) et en arrière (4 mesures). Le cavalier repart en avant, fait passer sa dame à gauche, et, sans lui quitter la main, va prendre de l'autre main au couple de vis-à-vis la dame qui saisit devant le dos du cavalier la main de la première dame (4 mesures). Dans cette position, le cavalier et les deux dames avancent ensemble (4 mesures) et vont en arrière sans se retourner Le cavalier se baisse, passe sous les bras des deux dames, lesquels bras étant réunis en arrière se trouvent alors croisés avec ceux du cavalier (4 mesures). Le cavalier et les deux dames exécutentainsi un tour à droite. A la fin de ce tour, le cavalier laisse la dame qu'il a prise à son partenaire, qui lui fait faire le tour sur place en arrière (4 mesures), pendant que luimême part en promenade avec sa dame pour regagner sa place (4 mesures). Petit tour en avant (4 mesures) et en arrière (4 mesures). La même figure pour les trois autres couples (120 mesures). Figure 5: Huit mesures à attendre. Les deux vis-à-vis font une demi-chaîne anglaise. A la fin de
La
RÉDowa
, Danse bohême, est une combinaison de la Valse à deux temps et de la Polka-Mazurka. D'autres la disent plutôt slave de la Russie que de l'Autriche, mais il n'en est pas moins vrai que, dès son apparition en France, vers le milieu du siècle dernier, elle y eut un énorme succès. Cette Danse, gracieuse et ondoyante, est surtout charmante par son caractère d'élégance et d'abandon. Très favorable au rythme musical, elle s'exécute sur un air rythmé à trois temps, d'un mouvement plus lent que la Valse, composé le plus généralement de notes liées et qui doit avoir une sorte d'allure morbide et langoureuse. Son rythme musical est d'ailleurs susceptible de grandes variations. La Rédowa a fait longtemps la joie de tous les bons danseurs par ses mouvements de haut en bas qui paraissaient si gracieux quand ils étaient “ondulés”— si l'on peut s'exprimer ainsi — par des jambes souples. Elle était dansée sur une mesure en trois temps assez lente et se composait d'un pas de basque et d'un demi-coupé assemblé en arrière. C'est d'ailleurs encore ainsi qu'onpromenades
en avançant ou en reculant sont très gracieuses dans la Rédowa, surtout si le danseur et la danseuse “épaulent de côté”, c'est-à-dire s'ils avancent l'épaule du côté où le pied s'avance.
Voici une des théories les plus faciles de la Rédowa:
Placé à la troisième position, le pied droit devant le gauche, le danseur plie les genoux et décrit un rond-de-jambe en avant, avec le pied droit, en glissant en même temps le pied gauche à la quatrième position devant. Il rapproche ensuite le pied droit derrière le gauche à la troisième position. Pour tourner la Rédowa, on continue le pas avec le pied gauche qui exécute les mêmes mouvements que le pied droit. On peut tourner plus facilement en faisant usage du pas suivant: le pied gauche étant élevépar suite du pas précédent retombe à la troisième position devant le pied droit et le chasse en arrète à la quatrième position. Dans le pas de basque de la Mazourka, les trois temps sont bien distincts et égaux, ce qui convient à la tenue énergique de cette Danse; mais dans la Rédowa, dont la nature est d'être lente et gracieuse, les deux premiers temps doivent être presque fondus ensemble, de sorte que le
glissé
paraisse la prolongation du premier.
La Rédowa se distingue en ce qu'elle est composée de trois parties bien différentes les unes desRédowa
; 3° La Valse à deux temps exécutée sur une mesure particulière et qui prend, par le changement du rythme, un autre caractèe. Dans la poursuite, la position du cavalier et celle de la dame ne sont pas pareilles: ils se prennent par les mains en face l'un de l'autre; ils avancent ou reculent à volonté et balancent en avant et en arrière. Le pas de la poursuite, pour avancer, se fait en glissant le pied en avant sans sauter, coupé du pied de derrière et jeté dessus. On recommence de l'autre pied et ainsi de suite. Le pas, pour reculer, se fait en glissant le pied derrière sans sauter, jeté du pied de devant et coupé du pied de derrière. Il faut avoir soin de bien avancer sur le pas glissé et de sauter légèrement les deux autres sur place. On balance également sur le pas de poursuite, que l'on exécute alternativement du pied gauche en avant et du droit en arrière. La dame doit suivre tous les mouvements du cavalier, reculer quand il avance, avancer quand il recule. Evidemment, il faut épauler un peu à chaque pas glissé, ainsi que nous venons de le conseiller nous-même tout à l'heure, l'épaule devant toujours suivre naturellement le mouvement de la jambe qui avance ou qui recule; mais, comme il faut se garder des meilleures choses, défiez-vous bien que cet “épaulement” ne soit trop prononcé, marqué avec trop d'insistance: autant vous auriez perdu ce pas si gracieux par lui-même que vous auriez fait preuve de manque de tact et de mauvais goût. Lorsque le cavalier veut attaquer la Valse, il doit prendre avec vivacité la taille de sa dame, comme dans la Valse ordinaire.
Si nous voulions opérer comme pour des soldats—et cette école ne serait peut-être pas mauvaise— nous dirions que le pas de la Rédowa, en tournant, peut se
décomposer
ainsi pour le danseur:
Jeté du pied gauche en passant devant la dame, comme dans la Valse à trois temps; glissé du pied droit derrière à la quatrième position de côté et ramener le pied gauche à la troisième position derrière; puis on exécute le pas de basque du pied droit, en rapportant le pied droit devant, et on recommence du pied gauche. Le pas de basque, surtout — ce point est essentiel — doit être fait en trois temps bien égaux, comme dans la Mazourka. La dame exécute les mêmes pas que le cavalier, en commençant par le pas de basque du pied droit.
Pour valser à deux sur la mesure de la Rédowa, on doit faire chaque pas sur chaque temps de la mesure et se retrouver, toutes les deux mesures, le cavalier du pied gauche et la dame du pied droit, c'est-à-dire que l'on fait un pas entier et un demipas sur chaque mesure.
La Rédowa n'offre pas de bien grandes difficultés en ses principes, surtout pour les personnes qui connaissent déjà la Valse et la Polka; mais elle a un style qui lui est propre, un caractère particulier que le danseur doit bien savoir saisir. Bien plus que beaucoup d'autres Danses, sans que l'on s'en doute peut-être, elle demande à celui qui l'exécute une grande souplesse de corps, une extrême flexibilité des muscles dans une vigueur à toute épreuve
Et voici, pour finir ce passage, une dernière théorie de la Rédowa, très brève et très pratique dans sa claire exposition:
Etant dans la deuxième position, rapprocher le pied gauche en troisième position derrière le pied droit.—Glisser le pied droit de côté — Rapprocher le pied gauche du pied droit et soulever aussitôt le pied droit de côté — Rapprocher le pied droit en troisième position, derrièrere le pied gauche. — Glisser le pied gauche de côté — Rapprocher le pied droit du pied gauche et soulever aussitôt le pied gauche de côté; reprendre au premier pas en commençant du pied droit.
La
Scottish ou Schottich
, que cette Dansesoit d'origine anglaise ou allemande, peu importe; ce qu'il y a de certain c'est qu'elle fit son apparition à Paris quelques années après la Polka, qu'elle y parut être une copie de celle-ci, mais qu'elle n'en eut pas moins de succès, que les Anglais la sautent en la dansant et que les Allemands la glissent en la valsant.
Comme dans toutes les Valses, le cavalier commence le pas du pied gauche et la dame du pied droit. Faire un pas de Polka complété par un pas sauté sur le pied terminant le pas.
Faire un second pas de Polka et temps sauté sur l'autre pied. Sauter deux fois sur un pied, deux fois sur l'autre, deux fois encore sur un pied et deux fois sur l'autre. On recommence ces pas avec le même pied, parti le premier.
La musique de la Scottish est en quatre temps; elle doit se conformer à deux mesures coulées, suivies de deux autres piquées et détachées. C'est ainsi qu'elle peut correspondre facilement aux pas des danseurs. Sur les deux premiers pas de Polka, cavalier et dame ont soin d'étendre longuement les pas qu'ils font sans
Le
Boston
est moins une Danse qu'une manière d'exécuter les Danses tournantes quelle que soit la mesure: Valse, Galop, Polka, Mazourka, etc., et quelle que soit la rapidité du mouvement. Cette sorte de Valse est très répandue en Amérique et on ne l'a connue en France que vers 1875. Le Boston est généralement dansé sur une mesure en trois temps; en Amérique et en Angleterre cette mesure est lente, chez nous elle est plus vive, mais bien souvent les danseurs ne s'en soucient guère.
Il se compose de trois pas en avant alternés de chaquepied et de troisen tournant sur les pointes; ces trois premiers temps sont souvent répétés en avant, puis en arrière alternativement; quelquefois on les exécute en avançant pendant plusieurs mesures ou en reculant; les deux pieds commencent alors le premier pas l'un après l'autre. Ce que le Boston a de particulier, c'est d'exiger du danseur une extrême expérience de ces pas. Il touche par cette voie à nos plus vieilles et nos meilleures Danses françaises.
Le cavalier pose sa main à plat dans le dos de la danseuse et non pas autour de sa taille; il doit
Mais la théorie du Boston que nous venons de donner a été francisée; on le sent à sa légèreté et à sa grâce. Nous allons montrer comment le dansent les Américains, leurs créateurs cependant, avec la lourdeur qui leur est particulière, ou plutôt “la souplesse qu'on leur connaît”, dit le professeur Giraudet:
I
Cavalier
: — Les talons se touchent, les pointes légèrement ouvertes, glisser le pied gauche en arrière. —
Dame
: — Les talons se touchent, les pointes légèrement ouvertes, glisser le pied droit en avant. — 2
Cavalier
: Glisser le pied droit en arrière. —
Dame
: Glisser le pied gauche en avant. — 3
Cavalier
: — Rapprocher le pied gauche du pied droit.
Dame
: — Rapprocher le pied droit du pied gauche, — 4
Cavalier
: — Glisser le pied droit en avant. —
Dame
: — Glisser le pied gauche en arrière. — 5
Cavalier
: Glisser le pied gauche en avant. —
Dame
: Glisser le pied droit en arrière. — 6
Cavalier
: — Rapprocher le pied droit du pied gauche. —
Dame
: — Rapprocher le pied gauche du pied droit.
On voit que la Danse n'est pas bien difficile pour les Américains.
Le
Cancan
, ou, si l'on veut, le
Chahut
, est une Danse — si l'on tient à ce qu'elle mérite ce nom —sautée, ou “pincée” dans les bals publics où l'on se tient encore à peu près, et “guinchée” dans des endroits où les gestes et les balancements du corps doivent obligatoirement imiter la marche du canard. Le “Chahut” s'exécute sur les figures du Quadrille, de préférence sur la première, mais on ne tient pas compte des pas; à peine observe-t-on la mesure, la liberté d'attitude, le déhanchement des danseuses et des danseurs s'y déployant à leur volonté. La mêlée de ces foules dégingandées est lascive, souvent obscène, pire encore en certains lieux, le seul art des habitues et habituées étant de lever la jambe aussi haut que possible — plus le municipal est loin — et c'est cette cohue hurlante et provocante qui est fort appréciée du public de nos bals…ceux de la barrière, en supposant que les autres soient à l'abri de tout reproche.
Le Cancan moderne date de 1830, mais il fur dans ses premieres années, vers le XVI
A perçu général sur la Danse
.
16
Le
Cotillon
, qui date seulement du commencement de ce siècle, n'est pas une Danse à proprement parler: c'est plutôt un jeu de société qui s'exéute en dansant, C'est par ce jeu que l'on a coutume aujourd'hui encore de finir les bals dont il est devenu le principal attrait, détrônant mêrne les
Lanciers
de si brillante mémoire. Le nom du Cotillon est bien plus vieux que le jeu: il est tiré de notre plus ancien et meilleur terroir cet air dont le refrain était:
Ma commère, quand je danse,
Mon cotillon va-t-il bien?
Cette Danse était alors exécutée par un danseur que l'on pourrait retrouver dans le
conducteur
d'à présent; elle s'exéute, aujourd'hui, soit en valsant, soit en polkant, ou en alternant les deux mesures. Tousles danseurs y prennent part groupés en couples. Tout le succès dépend du conducteur qui donne le signal des mouvements et fait exécuter les figures; c'est lui qui commande à l'orchestre; ce sont là des fonctions très délicates qui demandent beaucoup de goût et de tact.
Le Cotillon commence par une promenade valsée ou polkée que dirige le conducteur, puis on exécute les figures qui varient à l'infini.
Nous nous contenterons d'en expliquer quelquesunes des plus usuelles.
L'
Impair
. — Le cavalier conducteur choisit quatre ou cinq dames qu'il place en ligneau milieu du salon, puis il amène cinq ou six cavaliers et les place en ligne derrière les dames, mais leurCoussin
. — Le conducteur fait asseoir une dame sur une chaise placée au milieu du salon, remet un coussin que la dame tient devant elle par un coin. Chaque cavalier va s'agenouiller sur le coussin. Si la dame ne veut pas danser avec le cavalier qui se présente, elle retire le coussin et le cavalier s'agenouille à terre; sinon, elle laisse le genou du cavalier poser sur le coussin et elle fait avec lui un tour de valse. — Toutes ces figures peuvent se répéter autant de fois qu'il y a de dames dans le Cotillon. — Le
Miroir
. — Le conducteur fait asseoir une dame placée au milieu du salon et lui remet entre les mains un petit miroir. Chaque cavalier vient à son tour derrièe la dame qui voit la figure du cavalier se réfléter. Si elle ne veut pas danser avec lui, elle essuie le miroir avec son mouchoir; le cavalier se retire et est remplacé par un autre, et ainsi de suite jusqu'à ce que la dame, se levant et posant son miroir sur sa chaise, présente la main au cavalier placé derrière elle et fait la promenade avec lui. — L'
Éventail
. — On place trois chaises au milieu du salon, deux du même côté et celle du milieu en sens inverse. Le conducteur choisit une dame qui vient se placer sur la chaise du milieu, puis il amène deux cavaliers qui s'asseoient sur les deux autres chaises, en tournant le dos à la dame. Celle-ci remet son éventail au cavalier avec lequel elle ne veut pas danser et danse avec l'autre, tandis que le premier
Parmi les figures qui comportent surtout des évolutions un peu compliquées, la plupart se
rapprochent de celles du Quadrille dont elles sont des variantes plus ou moins ingénieuses: corbeille, moulinet, lignes, etc. Voici, par exemple, le
Berceau
:
Le couple conducteur se place au milieu du salon, et, s'éloignant l'un de l'autre, le cavalier et sa dame forment un berceau sous lequel passent tous les couples jusqu'au dernier en se tenant par la main. Dès qu'un couple a passé, il ferme le berceau qui forme autant d'arcades qu'il y a de danseurs. Le cavalier conducteur et sa dame, qui
16Changement de Dames
: — Tous les couples font une promenade en avant soin de bien conserver leur place. Au signal du conducteur, les cavaliers quittent leurs dames et continuent la promenade avec celle du cavalier suivant, et ainsi de suite jusqu'à ce que chaque cavalier ait retrouve sa dame.
Cette figure est, généralement, la dernière du Cotillon. Il se termine par le salut que chaque couple vient adresser à la maîtrese de maison en défilant devant elle.
Si l'histoire du Quadrille ne devait pas être si longue à écrite, si peu que l'on air connaissance de celle de la Danse, comme il serait amusant de raconter l'autre. Si son nom était féminin, on le dirait capricieux comme une belle fille, tellement il eut de changements. Nous sommes obligés de n'en noter que quelques-uns parmi les plus importants. La première Contredanse, car c'est le Quadrille qui remplaça celle-ci, nous le verrons tout à l'heure — a été celle que nous détaille un maitre danseur: Feuillet, en l'an de grâce 1700. C'était un simple pas de deux dû au fameux Pécourt, l'amant préféré de Ninon de Lenclos. Ce pas se dansait sur une mesure de Gigue — qui n'avait rien à voir avec la Gigue anglaise — dans une mesure de six-quatre. Bientôt, le même nom de “Quadrille” fut donc appliqué à des Danses d'ensemble comme celles des ballets, car le mot lui-même signifiait jadis, comme le dit fort bien Compan: “Une petite compagnie de cavalerie superbement montée et habillée pour faire des carrousels, des joutes, des tournois, des courses deContredanse
, elle est beaucoup moins que certaine et ne peut venir, en tout cas, d'un maitre
de danse anglais qui l'aurait introduite en France vers 1710, sous le nom de
countrydance
. Il est bien plus naturel de penser que son caractère primitif a été bien français et celui d'une Danse pastorale, car tout l'indique dans les noms des principales figures: l'
été
, la poule, la
pastourelle
, et même le
pantalon
. Ce fut alors que l'on exécuta les Contredanses groupées en Quadrilles et que les deux noms devinrent synonymes. La nouvelle Danse avait en ce temps six figures. La première s'exécutait sur un très vieil air dont les premiers ers étaient:
Le pantalon
De Toinon
N'a pas de fond,
On avait aussi pris l'habitude de la désigner par les premiers mots, et, même quand on eut changé l'air et les paroles, le nom de
Pantalon
lui testa.
Il y a déjà plus d'un demi-siècle que notre
Contredanse
, décrite en cet ouvrage à sa place, est devenue le
Quadrille
, c'est-à-dire à peu près notre Danse nationale. Jusque-là, on ne rencontrait la Contredanse que sous la forme de cinq figures assemblées et dont la réunion faisait ce que l'on appelle une Danse. Pas un écrivain s'occupant de la Danse qui n'ait cherché l'origine de
Quadrille
. M. Desrat nous semble avoir raison quand il dit qu'à son sens la plus vraisemblable est tout simplement celle du dictionnaire: “Quadrille, petite compagnie de cavalerie superbement habillée et montée pour faire des joutes, des tournois, des carrousels, des courses de bagues et autres fêtes galantes (
equitum turma
).”
On voit que c'est la définition de Compan. Quand il n'y a qu'un Quadrille, c'est, à proprement parler, un tournoi, une course. Les joutes demandent au moins trois cavaliers et au plus douze. Les quadrilles se distinguent par les couleurs et les formes des habits.
Vers la fin du siècle dernier, le
Traité chorégraphique
, de Magny, enregistrait une danse qu'il appelait “Quadrille”, mais qui n'avait aucune espèce de rapport avec le nôtre puisqu'elle n'avait qu'une
les pas usités dans les Contredanses. C'est pourquoi il l'a tracée à quatre à cause de son utilité pour animer davantage la figure. Ainsi quiconque la dansera en faisant les pas exactement pourra danser proprement toutes les autres Condanses.”
Notre Quadrille actuel se compose de cinq figures, et, que le Quadrille soit simple ou double, les figures sont les mêmes. S'il est simple, les figures sont jouées une fois pour la premiere figure et deux fois pour les quatre autres; s'il est double, les figures sont jouées en double pour la
première et quatre fois pour les suivantes. Les figures sont désignées chacune par un nom généralement adopté. Ce sont: 1°
Le Pantalon
, que l'on appelle aussi
Chaîne anglaise
; 2°
L'Eté ou I'Avant-Deux
; 3° La
Poule
; 4° La
Pastourelle
; 5° La
Finale
. Les pas sont les suivants: Changement de jambe, assemble, jeté, sissone, pas de bourrée, échappé, glissade, temps de cuisse, coupé dessus, coupé dessous, entrechat à quatre, à cinq,
La
Chaîne anglaise
, ou
Pantalon
, s'exécute par deux cavaliers et deux dames, en vis-à-vis. Ils avancent sans changer de place, et, en passant l'un l'autre, ils présentent la main droite; chaque cavalier, après avoir donne la main droite à la dame visà-vis, abandonne sa main et tourne devant elle; puis il donne la main gauche à sa danseuse, qui prend la place de l'autre. Tous se retrouvent places, chaque couple l'un à côté de l'autre, et on se quitte la main en prenant sa nouvelle place. Cette figure n'est ainsi qu'une demichaîne anglaise; elle devient chaîne entière si on l'achève en retournant chaque couple à sa place primitive. Cette figure entière exige le temps de huit mesures. Pour le balancé, chaque cavalier tourne en faisant face à sa danseuse et balance pendant quatre mesures. Pour le tour de deux mains, immediatement après le balance, chaque couple se donne la main et revient en tournant à
A la
Chaîne des dames
, les deux dames vis-à-vis changent de place et se donnent la main droite en passant. Elles donnent ensuite la main gauche aux
cavaliers qui restent à leurs places. Chaque cavalier, au moment où sa danseuse se met en mouvement pour commericer la
Chaîne
, doit aller à droite pour offfir en même temps sa main gauche à la dame qui arrive remplacer sa danseuse. Il tourne alors à gauche pour regagner sa place, et, en y arrivant, il quite la main de la dame. Cette figure, qui exige le temps de quatre mesures, se répète ausi pour former la
Chaîne anglaise
entière,
17
A la
Demi-queue de chat
, chacun des danseurs des deux couples donne la main gauche à sa dame et va obliquement à droite pour changer de place.
En arrivant à la place de l'autre couple, on se quitte la main. Cette figure exige quatre mesures. Pour retourner à leurs places primitives, les deux couples exécutent la
Demi-chaîne anglaise
comme le n
Pantalon
. Les autres couples font de même.
Pour l'
Eté
ou
Avant-deux
, un cavalier et la dame vis-à-vis mrchent en avant et en arrière, ouEn Avant-deux
pendant quatre mesures. Le cavalier et la dame traversent ensuite et changent de place, de droite à gauche, pendant quatre mesures. Le cavalier et la dame chassent à droite et à gauche pendant quatre mesures.
Le cavalier et la dame traversent de nouveau et regagnent leurs places pendant quatre mesures. Le cavalier balance avec sa dame, comme le n
Pantalon
. Chaque couple exécute un tour de main, comme le n
Pantalon
. Les six autres font de même. Dans l'
Eté
, après avoir exécuté un
Avantdeux, chassé à droite et à gauche
, il n'y a plus de
Balancé
à la fin. L'habitude seule a introduit le Balancé pourle couple qui a dansé la figure. Il commence à balancer au moment où le couple suivant traverse pour regagner sa place, finissant en même temps pendant quatre mesures. Après quoi vient le
Tour de main
.
Pour la
Poule
, le cavalier et la dame vis-à-vis traversent en se donnant la main droite pendant quatre mesures. Les mêmes traversent de nouveau en se donnant la main gauche, qu'ils continuent à tenir en réstant l'un à côté de l'autre pendant quatre mesures. Le cavalier et la dame, se tenant toujours la main gauche, présentent maintenant la droite aux autres et tous les quatre balancent ensemble en ligne, pendant quatre mesures. La
Demi-queue de chat
comme le n
Pantalon
. Le cavalier et la dame vis-à-vis vont en avant et endos à dos
, en tournant l'un autour de l'autre jusqu'à ce qu'ils arrivent à leur place pour balancer. Cette figure exige quatre mesures. Tous les quatre en avant et en arrière, comme dans les
Avant-deux
. Les quatre mêmes danseurs forment la
Demi-chaîne anglaise
, comme le n
Pantalon
pour regagner leurs places. Les autres couples font de même.
Dans la
Trénitz
, un cavalier et sa dame se donnent la main, vont en avant et en arrière deux fois, en se quittant la main à la seconde fois, et la dame, traversant, se place alors à la gauche de l'autre cavalier, va en avant et en arriète. Cela exige huit mesures. Un cavalier traverse entre les deux dames, et, chassant en même temps à droite devant elles, ils exécutent tous les trois un nouveau
Traversé
et regagnent leurs places, ce qui exige encore huit mesures.
Balancé quatre
, comme le n
Pantalon. Tour de main
, comme le n
Pantalon
.
Pour la figure appelée
Pastourelle
, un cavalier et sa dame, se donnant la main, vont deux fois en avant, comme dans la
Trénitz
. La dame se place elle-même à la gauche du cavalier vis-à-vis, ce qui exige huit mesures. Le cavalier, qui se trouve alors entre deux dames, donne une main à chacune d'elles et tous les trois vont deux fois en avant, pendant huit mesures. Le même cavalier restant,Rond
jusqu'à ce que chacun se retrouve vis-à-vis sa place avec sa danseuse à son côté, quatre mesures. Les mêmes font une
Demi-chaîne anglaise
pour regagner leurs places, comme le n
Pantalon
. Les autres danseurs répètent ensuite toute la figure.
La
Finale
comprend deux cavaliers en face; chacun avec sa danseuse, formant un
Chassé-croisé
. Le cavalier fait son
Chassé
à droite, en arrière de sa dame, qui fait en même temps un
Chassé
à gauche en passant devant lui; ils font ensuite un
Demi-balancé
dans l'espace de quatre mesures. Les mêmes cavaliers, avec leurs dames, font de nouveau un
Chassé-croisé
en arrière, le cavalier passant à gauche derrière sa dame, tandis que la dame chass à droite en passant devant son cavalier. En regagnant leurs places, ils font un
Demi-balancé
, quatre mesures.
En avant-deux
, un cavalier et la dame vis-à-vis,
Traversé, Chassé
à droite et à gauche,
Traversé, Balancé, A vos dames, Tour de main, Chaîne des dames, Demi-queue de chat, Demi-chaîne anglaise
. Mêmes figures pour les autres; un
Chassé huit
, qui s'exécute d'une manière analogue au
Chassé-croisé
précédent, termine le quadrille.
Les dames substituent souvent, dans la
Finale
,Moulinet à la Chaîne des dames
. En se présentant la main droite, elles tournent en fond au milieu de la danse et font de nouveau le
Moulinet
en arrière en se présentant la main gauche. Les dames, alors, sans se quitter la main gauche, donnent la main droite à leurs cavaliers et balancent pendant quatre mesures. Chaque couple exécute alors le tour de main et reste à sa place.
Voici à présent la théorie très détaillée et très claire du Quadrille français, figure par figure: 1
Pantalon
: — Introduction, 8 mesures. Les quatre danseurs changent de places en dormant la main droite à leurs dames pour commencer et en la quittant au milieu du quadrille afin de livrer passage aux deux dames entre eux. Ils reprennent la main gauche de leurs dames et rentrent tous à leurs places en quittant encore la main des dames qui passent à nouveau entre les deux cavaliers. —
Balancé et tour de main
, 8 mesures. Ces deux phrases sont supprimées et remplacées par un salut et une révérence suivis d'un moment de repos.
Chaîne des dames
, 8 mesures. Les deux dames changent de place en se touchant la main droite et tournent par main gauche en main gauche avec le cavalier de vis-à-vis. Elles reprennent leurs Valses, se touchant encore la main droite et tournent main gauche avec leurs cavaliers.
Demi-queue de chat
, 4 mesures. Les deux cavaliers, tenant la main gaucheDemi-chaâne anglaise
, 4 mesures. Les deux couples reviennent à leurs places en se séparant comme ils l'ont fait au début de la figure. Si te Quadrille est double, cette figure est recommencée par les deux couples placés sur l'autre sens du salon.—2
Été
ou
Avant-Deux
. —Introduction, 8 mesures.
Avant-Deux
, 8 mesures. Un cavalier et la dame de vis-à-vis s'avancent et reculent deux fois.
Traversé
, 4 mesures. Tous deux changent de places.
Avant-Deux
, quatre mesures. L'un et l'autre avancent et reculent une fois.
Traversé
, 4 mesures. Its reviennent à leurs places.
Balancé et Tour de main
, 8 mesures. Cette phrase est remplacée par un salut et une révérence du cavalier avec sa dame. Le second cavalier et la secondePoule
. —Introduction, 8 mesures. Traversé le premier cavalier et la dame ayant commencé la seconde figure.
Traversé
, 4 mesures. Ils changent de places.
Chaîne et balancé
, 8 mesures. Ils reviennent et, en passant l'un à côté de l'autre, se tiennent par la main gauche et offrent la main droite à leurs partenaires. Ils font quelques pas sur place.
Demi-queue de chat
, 4 mesures. Les deux couples changent de place, le premier couple prenant la place de son vis-à-vis.
En avant-deux
, 8 mesures. Le cavalier et la dame ayant commencé la figure avancent et reculent deux fois.
En avant-quatre
, 4 mesures. Les deux couples avancent et reculent une fois.
Demi-chaîne anglaise
, 4 mesures. Les deux couples reviennent à leurs places primitives en quittant la main de leurs dames au milieu du Quadrille. Même figure pour le second cavalier avec la seconde dame, et de mêe pour les deux autres couples si le quatrième est double. 4
Pastourelle
. — Introduction, 8 mesures.
En avant-deux
, 8 mesures. Le cavalier parti le premier à la seconde figure avance et recule avec elle, puis la conduit au cavalier de vis-à-vis et recule seul à sa place.
En avant-trois
, 8 mesures. Ce cavalier avance, recule avec les deux dames à lui confiées, avance une seconde fois etRond
, 4 mesures. Les deux couples changent de places en tournant.
Demi-chaîne anglaise
, 4 mesures. Les deux couples reprennent leurs places primitives en se séparant au milieu, afin que les deux dames passent entre les deux cavaliers. Le second couple reprend la même figure et suit après les deux autres si le Quadrille est double.
Le solo du premier cavalier, que l'on dansait jadis, a disparu pour faire place, avantageusement, à notre avis, au second
En avant-trois
. Depuis quelque temps, des danseurs expérimentés ont adopté un mouvement assez gracieux: le cavalier qui conduit sa dame ou les dames au danseur de vis-à-vis les fait tourner sur elles-mêmes avant de s'en séparer pour reculer. Souvent on continue le
Rond
jusqu'à ce que chaque couple soit revenu à sa première place; la
Demi-chaîne anglaise
fait alors place à la seconde partie du second.
La première figure du Quadrille, qui devint le
Pantalon
à l'avènement du roi-bourgeois Louis-Philippe, fut inventée par un artiste de l'Opéra, nous apprend M. Desrat. Il s'appelait Vincent, était le ills du célèbre violoniste et le violon répétiteur de Marie Taglioni. Il avait conduit les bals de la cour; mais comme, avec la marche des temps révolutionnaires, on avait jugé à propos de remplacer, même aux plus aristocratiques réunions, la culotte courte par le pantalon, Vincent
17Eté
, est également de Vincent. Les
En avant-deux
étaient exécutés avec un
Chassé en avant, jeté et assemblé
, et ces pas réunis étaient appelés couramment:
Pas d'été
. C'est Vincent qui leur enleva le mot
pas
. La
Poule
, qui est la troisième figure du Quadrille, est encore du même Vincent. Il avait composé un air de Danse dans lequel la musique imitait le chant de la poule au moment où les danseurs, places en ligne, exécutaient le
balancé à droite et à gauche
. La
Trénitz
prend son nom de celui qui l'inventa, cet élégant danseur qui mourut fou de gloire. La musique en est de Julien, l'auteur de
Rosita
, une de nos Valses les plus entraînantes. La
Pastourelle
a pris son nom à une adorable romance qui fut très populaire vers la fin du premier Empire et qui s'appelair
Gentille Pastourelle
. La musique est due à Collinet. Quant à la
Finale
, le mot qui la qualifie dit tout de suite son emploi et ce qu'elle est.
A part le Quadrille français proprement dit dont nous venons de donner la théorie, d'autres ont été dansés un peu partout, voire même édités. Parmi ceux-là, il convient de citer le
Quadrille russe
, le
Quadrille des dames
, le
Quadrille des Lanciers
et le
Quadrille américain
. Nous en parletons tout à l'heure. Terminons-en tout de suiteFinale
du Quadrille français qui a subi de nombreuses modifications intéressantes à connaître pour les danseurs et que M. Desrat nous donne avec sa science et sa vérité ordinaires. Cette cinquième et dernière figure a eu jusqu'ici cinq nouvelles manières qui se dansent tous les jours, soit dans nos bals de société, soit dans nos bats publics. Ce sont: 1° La
Boulangère
; 2° Le
Chassé-Croisé
; 3°
Finale avec l'En avant Général
; 4°
Galop ou Saint-Simonienne
; 5° La
Corbeille
. Voici la théorie de chacune de ces
Finales
dernier genre:
La
Boulangère
s'exécute ainsi: Introduction: 8 mesures. —Quant au nombre de mesures suivantes, dit M. Desrat, et il a raison, il n'est pas possible au professeur de l'indiquer, par l'excellente raison que les danseurs répètent la Danse autant que bon leur semble et que l'orchestre ne s'arrête qu'au moment oû les danseurs restent immobiles à leurs places, avant d'aller reconduire leurs dames. On peut quand même, ajoute le maître, indiquer le nombre de mesures qui devrait ëtre obligatoire.
Rond
et
En avant général
: 8 mesures. — Tous les danseurs, en se dormant la main, forment un
Rond
, avancent et reculent. Chaque cavalier prend à la taille la dame de gauche, tourne avec elle et la quitte à sa droite. Nouveau
Rond
et
En avant général
. Les cavaliers prennent la nouvelle dame de gauche, tournentRond
, nouvel
En avant
, et ainsi de suite jusqu'à ce que les cavaliers aient tourné avec toutes les dames et aient retrouvé la leur.
Rond
et
En avanl général
pour terminer.
Chassé-Croisé
. — Introduction, 8 mesures. Les deux couples exécutent en même temps le
Chassé-croisé
, c'est-à-dire les cavaliers se dirigeant quatre pas sur leur droite, derrièe leurs dames, et celles-ci inversement sur leur gauche devant leurs cavaliers. Second
Chassé-croisé
opposé au premier pour reprendre ses places. La seconde figure, l'
Eté
, est alors recommencée par le premier cavalier et la première dame. Quand ils l'ont terminée, les deux couples exécutent un nouveau
Chassé-croisé
. Le second cavalier et la seconde dame reprennent la seconde figure et un troisième
Chassé-croisé
la termine. Même figure pour l'autre côté, si le Quadrille est double.
Finale avec l'En avant général
. — Cette figure, réservée surtout aux hals officiels ou aux grandes cérémonies, consiste à reinplacer le
Chassé-croisé
par un
En avant général
fait par tous les couples en même temps. Elle est principalement exéutée quand tous les Quadrilles sont établis sur deux lignes parallèlement, donc quand le Quadrille est simple. La seconde figure revient a'près le premier pas en avant, elle est continuée après le second et terminée après le troisième.
Galop ou Saint-Simonienne
.—Introduction, 8Galop
, 8 mesures. Les cavaliers prennent leurs dames à la taille par le bras droit et changent de places avec le vis-à-vis en faisant huit pas de
Galop
ou huit
Chassés
continus du même pied: le gauche pour eux, le droit pour leurs dames. Ils reviennent avec les mêmes pas à leurs places.
En avant-quatre
, 4 mesures. Les deux couples avancent et reculent ensemble.
En avant-quatre et changement de dames
, 4 mesures. Les deux couples avancent et les deux cavaliers échangent leurs dames.
Chaîne des dames
, 8 mesures. Les deux dames traversent, en se touchant la main droite, au milieu du quadrille pour changer de cavalier et reviennent à leurs places.
En avant-quatre
, 4 mesures. Les cavaliers, prenant les dames à la taille, avancent et reculent avec elles.
Retour à ses dames
, 4 mesures. Les deux cavaliers traversent pour revenir à leurs premières places. Cette figure est répétée deux fois, et, le plus souvent, par un
Galop
prolongé autour de la salle de hal. La
Corbeille
. — Introduction, 8 mesures.
Rond
à droite et à gauche, 8 mesures. Les deux couples forment un
Rond
en se tenant par les mains, tournent sur la droite, puis sur la gauche,
Corbeille de dames
, 4 mesures. Les dames forment un
Rond
au milieu du Quadrille, faisant face à leurs cavaliers. Elles tournent sur la gauche en rond.
Tour de main
, 4 mesures. Chacune fait un
Tour de main
avec son cavalier pour revenir près de lui it sa place.
Rond
,Rond
tournant à droite et à gauche.
Corbeille de cavaliers
, 4 mesures. Les cavaliers se placent en rond vis-à-vis de leurs dames.
Rond des cavaliers
, 4 mesures. Ils tournent en rond sur la droite.
Tour de main
, 4 mesures. Les cavaliers tournent avec leurs dames pour les ramener à leurs places primitives. Un
Rond général
termine cette figure.
Le
On appelle
Quadrille américain
ne date que d'une vingtaine d'années et il acquit tout de suite un immense succès dès que le professeur Desrat et l'éditeur Le Bailly le lancèrent dans le public. En voici la théorie: 1
La Promenade
. — Les quatre couples sont placés comme dans le Quadrille français, c'est-à-dire deux couples dans la longueur et deux dans la largeur du salon. Les quatre cavaliers, conduisant leurs dames par le bras droit, font une
Promenade
circulaire et s'arrê-tent quand ils sont revenus à leurs places primitives. Les quatre dames font la
Chaîne des dames double
,chaîne l'action de se tenir les mains droite et gauche entre cavaliers et dames, ou entre cavaliers seuls ou dames seules. C'est une
grande chaîne quand un nombre de danseurs et de danseuses indéterminé se donnent la main en sens inverse les uns des autres. La
Chaîne des dames est formée par deux dames se donnant la main droite avant d'aller tourner par la main gauche avec un cavalier. La
Chaîne est double quand elle est faite par quatre personnes dont deux sont placées en sens different des deux autres. Dans ce cas, cette
chaîne s'appelle aussi
moulinet.Promenade
et une seconde
Chaine des dames
terminent cette figure. 2
Les Moulinets
. — Les quatre couples forment un premier
Rond
en se donnant les mains et tournent sur leur droite, puis une seconde fois sur leur gauche. Les cavaliers, donnant ensuite le bras droit au bras gauche de leurs dames, se tiennent tous les quatre par la main gauche et tournent sur la droite en changeant de dames quatre fois, jusqu'à ce qu'ils aient repris la leur. Les mêmes mouvements sont recommencés en plaéant les dames au centre. Elles se tiennent par la main droite et ce second
Moulinet
tourne en sens inverse du premier. Les cavaliers reculent en tournant pour changer de dames et la figure est terminée quand, après avoir rompu le
Moulinet
, en quittant les mains, chaque couple se retrouve à sa place. 3
Les chevaux de bois
. — Les quatre dames tournent en fond au centre du Quadrille sur leur droite. Les cavaliers tournent en rond sur leur gauche autour des dames. Les cavaliers forment un
Moulinet
et prennent leurs dames à la taille avec leur bras droit. Ils changent alternativement de dames en tournant en arrière sur leur droite. On répète souvent plusieurs fois ce
Moulinet
avec changement de dames. 4
Passe
.—Un couple élève les bras et les trois autres tournent en passant dessous. Un second couple élèveDouble Pastourelle
.—Deux couples placés vis-à-vis l'un de l'autre avancent, reculent, et les cavaliers conduisent leurs dames au cavalier de droite pour revenir seuls à leurs places.
En avant-trois
des deux autres couples. Les deux premiers cavaliers avancent et font un tour rapidement après lequel ils donnent la main aux dames de droite et de gauche. Ils reculent, puis avancent, et les deux seconds cavaliers s'avancent et tournent rapidement en se donnant les mains; un
Rond
général termine la figure. Les deux seconds couples recommencent les mêmes mouvements suivis par les deux premiers; 3° La
Corbeille
.—Les quatre dames forment un
Rond
au centre du Quadrille, faisant face à leurs danseurs; elles tournent à droite pendant que les cavaliers tournent à gauche.
Rond général
sur la même ligne circulaire.
Tour à la taille
par chaque couple et
retour en places
. Les cavaliers remplacent les dames au centre et tournent en fond sur la gauche pendant que les dames tournent à droite.
Tour à la taille
et
retour en places
pour finir; 4° La
Farandole
.—Cette figure est très souvent exécutée à la 4
5
La Corbeille et les Chevaux de bois
.—Les quatre dames forment un premier
Rond
, tournant le dos à leurs cavaliers qui forment un second rond autour d'elles. Les deux
Ronds
tournent dans le même sens une fois à droite, une fois à gauche. Les cavaliers, en devant les bras, embrassent le
Rond
des dames dans le leur et les danseurs tournent à droite, puis à gauche.
Les cavaliers élèvent les bras afin de délivrer les dames, lesquelles se trouvent en dehors. Elles lèvent les mains pour enchaîner les cavaliers. Les deux
Ronds
tournent à droite et à gauche; puis, chaque cavalier, prenant la taillede sa dame, recommence le
Moulinet
avec changement de dames. Ces dernières font un second
Moulinet
en se tenant par la main droite et font avancer les cavaliers pour changer de dames.
Le
Le mot “holubiec” est, d'après M. Desrat, un terme de Danse employé dans la théorie de la Mazourka russe et polonaise pour qualifier le tour sur place précédant ou terminant les figures. Après ou avant chaque figure, le cavalier prend de son bras droit la taille de sa dame et tourne sur place avec elle. Il change rapidement de bras en faisant passer sa dame devant lui et tourne en arrière par le pied droit. Les pas de l' “holubiec” se composent des mouvements suivants, exécutés par le pied gauche pour le cavalier et le droit pour la dame aux premiers temps et inversement de l'autre pied pour les seconds, c'est-à-dire quand le cavalier a changé sa dame de bras pour tourner en arrière: Sur une mesure en trois temps.—1
Quadrille russe
se danse par deux couples et est composé de cinq figures. 1
Balancé
: quatre temps à droite et quatre à gauche pendantDemi-holubiec
Demi-holubiec
(4 mesures). Le premier cavalier recommence la même figure avec sa dame, qui se trouve vis-à-vis. Les deux dames ont alors repris leurs places (16 mesures). Le second cavalier et la dame de vis-à-vis répètent la même figure jouée deux fois. 3
Balancé à trois
, en se tenant toujours les mains, à droite pendant quatre mesures, et à gauche aussi. Les dames croisent dessus les mains qu'elles ont libres et tournent à trois un tour entier (4 mesures). Les dames quittent les mains qu'elles ont croisées et le cavalier leur fait faire un tour en dehors. A la fin de ce tour, la dame du cavalier faisant la figure doit se trouver devantlui et l'autre dame à sa droite. Le cavalier resté seul vient se placer devant sa dame (4 mesures). Les deux cavaliers prennent leurs dames par les deux mains, sans les croiser, font un
Chassé ouvert
, c'est-à-dire qu'ils s'éloignent l'un de l'autre sur le côté (2 mesures). Tous se font face et reviennent se placer comme ils l'étaient avant le
Chassé ouvert
(2 mesures).
Chaîne double
en donnant main droite et main gauche, et, à la fin de cette
Chaîne
, chaque couple reprend sa place (8 mesures).
La même figure est répétée par le couple de vis-à-visMoulinet
main gauche et tournent un demi-tour. Le premier couple s'ouvre pour laisser passer le second à sa place ordinaire, pendant que le premier cavalier tourne un demi-tour main gauche en main gauche de sa dame, pour rentrer également à sa place (8 mesures).
Balancé à droite
(4 temps) et à gauche (4 temps). Demi-holubiec (4 mesures). La même figure est recommencée par le second couple et jouée deux fois. 5
Chaîne des dames. Ronde
. Les dames se donnent la main droite et tournent un tour au milieu du quadrille (4 mesures). Les danseurs répètent cette première partie de la figure (16 mesures). Les dames recommencent la
Chaîne ronde
(8 mesures). Elles font ensuite la deuxième partie de la première figure (16 mesures). —
Marche. — Coda
. Les deux couples, en se donnant la main, s'avancent vis-à-vis l'un de l'autre (4 mesures);
Moulinet
main droite, un tour entier (4 mesures); retour en places (4 mesures). Les deux couples se tournent le dos, un
Demi-holubiec
(4 mesures).
Révérences
pour finir.
Le
Quadrille des Dames
a été créé en 1860,Demi-chaîne anglaise
. Les quatre dames balancentavec les cavaliers qui se trouvent à leur droite. Même figure pour revenir à sa place. Les quatre dames avancent ensuite au milieu du quadrille et se font la révérence. Elles retournent ensuite à leurs places par la gauche. Les couples 3 et 4 font la même figure, à l'exception de la révérence des dames qui ne se répète pas. 2
Chassé ouvert
, c'est-à-dire qu'ils s'éloignent l'un de l'autre, et, par un demi-tour fait avec la dame, se placent ainsi: le 1
Balancés
; les dames n
Balancés
avec leurs cavaliers, tandis que les dames n
Tour de main général
. Les couples n
Tiroirs
avec les autres couples. On revient à ses places pendant que les deuxDemi-moulinet
de la main droite terminé au cavalier partenaire. Une seconde fois la figure des
Tiroirs
et du
Rond
avec les dames partenaires est répétée. La figure recommence entièrement pour que les dames retournent toutes à leurs cavaliers. Les couples n
Coda: Chassé-croisé hull, Tour de main droite
avec la dame de gauche; revenir à la place de sa dame. Même figure pour reprendre ses places. Saluts et révérences. Cette figure se danse quatre fois et le
Coda
pour finir.
Le
Quadrille Des Lanciers
nous vient des Anglais. Dès son apparition en France, peu avant les désastreux événements de 1870–71, il fut tout de suite l'objet de l'accueil le plus flatleur et la cinquième figure, notamment, devint si populaire que l'air en fut bientôt “seriné” par tous les orgues de Barbarie.
Que l'on prenne, pour décrire la théorie de cette Danse, pour dépeindre la façon de l'interpréter, pour la faire comprendre pratiquement de ceux qui, ne la connaissant pas, voudraient l'apprendre, que l'on prenne, disons-nous, les théories indiquées par Blasis, Desrat, Boizot, Giraudet, Gawlikawski, F. Paul, et
tutti quanti
,Quadrille des Lanciers
et que tousles professeurs, malgré leurs apparentes querelles ou rivalités, sont au fond d'accord sur ce point. Voici donc cette théorie, prise, croyons-nous, à la satisfaction de tous.
Le
Quadrille des Lanciers
comprend cinq figures. Il est dansé par quatre couples placés par deux sur deux sens différents de la salle oû il a lieu. Les figures en sont répétées quatre fois, tantôt par un couple, tantôt par un cavalier avec la dame de vis-à-vis alternativement. 1
Les Tiroirs
.—Un cavalier et la dame de vis-à-vis avancent et reculent, se donnent les mains pour faire un tour de mains et reviennent à leurs places.
Les deux couples traversent pour changer de places et y reviennent. Pendant ce
Traversé
, les cavaliers quitrent la main de leurs dames afin que ces dernières puissent passerau milieu d'eux; puis, les quatre cavaliers se saluent deux fois avec la dame placée à leur gauche et font un tour de main avec elle, pour terminer chaque couple g sa place. Le second cavalier recommence la même figure, puis après lui les deux autres. 2
Les Lignes
. — Le premier cavalier, donnant la main droite à sa dame, avance et recule avec elle, avance à nouveau et place sa dame derant lui. Salut des deux danseurs. Ils font un
18Chassé-croisé
à droite et à gauche, le cavalier marchant sur sa droite. derrière sa dame qui, elle, marche devant lui sur sa gauche. Second
Chassé-croisé
en sens inverse et
Tour des deux mains
pour revenir à ses places. Les couples placés de l'autre côté se séparent, afin de former deux lignes de quatre sur le côté oú la figure a été commencée. En se séparant, les deux cavaliers donnent la main gauche à la dame placée à leur gauche, et les deux dames la main droite au cavalier placé à leur droite.
En avant-huit
et en arrière pour les deux lignes vis-à-vis et
Tour de main
de chaque cavalier avec sa dame pour retourner chacun à sa place. Les trois autres couples continuent la figure alternativement. Pour la troisième et quatrième fois, les deux lignes sont donc formées sur le sens opposé à celui des deux premières fois, car la figure est reprise en second lieu par le couple placé en face de celui qui est parti premier. 3
Les Moulinets
.—Le premier cavalier avance avec la dame de vis-à-vis et tous deux reculent. Ils avancent une seconde fois et se saluent lentement. Le cavalier recule à sa place, pendant que les quatre dames se donnent au centre les mains droites pour former un moulinet. Elles tournent et s'arrêtent en donnant la main gauche au cavalier placé primitivement derant elles, tournent avec ce cavalier, puis se donnent une seconde fois la main droite entreLes Visites
.—Les deux premiers couples vont, sur leur droite, saluer les deux autres couples; ils retournent sur leur gauche pour saluer les deux couples; ils saluent ainsi les couples une seconde fois, mais du côté opposé à celui sur lequel ils ont commencé. Les quatre couples font un
Chassé-croisé
, les cavaliers sur leur droite derrière leurs dames, et elles sur leur gauche devant leurs cavaliers. Second
Chassé-croisé
en sens inverse et retour en places pour les deux premiers couples dont les deux dames font ensemble la
Chaîne des dames
. Les deux premiers couples recommencent la même figure en adressant leurs premiers saluts aux couples de gauche. Seconds saluts à droite,
Chassécroisé
deux fois,
Retour en places
et
Chaîne anglaise
. Les deux autres couples rendent les
Visites
et saluts en répétant la figure deux fois. 5
La Grande Chaine
.—La
Grande Chaîne
des Lanciers forme deux cercles qui opérent en sens opposé; l'un composé des cavaliers, l'autre des dames. Se tenant par la main, danseurs et danseuses vont dans une direction opposée et se touchent alternativement la main droite et la main gauche jusqu'à ce que tousles danseurs soient revenus à leurs places. Un salut général interromptChaîne
au moment où chaque cavalier se rencontre avec sa dame et un second salut général la termine au moment du
Retour en places
.
Promenade
.—Le premier couple s'avance et, faisant demi-tour, se place, en tournant le dos, à la tête de la colonne formée par les trois couples qui sont venus se ranger derrière lui.
Chassé-croisé
des danseurs, à droite pour les cavaliers derrière leurs dames, et à gauche pour les dames devant leurs cavaliers.
Balancé
.—Les danseurs marquent plusieurs pas sur place; second
Chassé-croisé
en sens inverse du premier.
Défilé
.—Les cavaliers, suivant tous le premier, tournent sur leur gauche et défilent jusqu'à ce qu'ils soient arrivés à ce que le premier cavalier devienne te dernier. Les dames font le même mouvement sur leur droite; les deux lignes remontent ensemble, les dames conduites par la main par leurs cavaliers, et s'arrêtent au moment du Retour aux places où l'on était avant le
Défilé
.
En avantquare
.—Les quatre danseurs et les quatre danseuses forment deux lignes vis-à-vis, avancent, reculent, avancent encore une lois, et chaque cavalier ramène sa dame à sa place en faisant un
Tour de mains
avec elle. La
Chaîne
est recommencée et le second couple préside aux mêmes évolutions.
Chaîne
, puis le troisième couple reprend la figure.
Chaîne
, et le quatrième termine.
Les Lancers Valsés
.—Pour les amateurs de Valse et de Quadrille—ce qui n'était pas offrir un mince régal à nos danseurs—un professeur de Danse français, M. François Paul, a voulu apporter au caractére anglais du Quadrille inventé par nos voisins d'outre-Manche un peu de cette grâce, de cette légèreté, de ce rire qui lui manque beaucoup trop et que l'on nous accorde d'avoir. Il eut donc l'idée de joindre la Valse, si française, à la froide création de John Bull. Si vous joignez au texte une musique de Desormes, vous comprendrez encore mieux tout Re charme de la théorie que vous allez lire.
Ce Quadrille valsé s'exécute par quatre couples placés en carré. Un couple prend le n
Boston
. Pour danser les
Lanciers valsés
, il n'est pas nécessaire d'avoir, ni dans l'Art, ni dans la Science, ni dans la Pratique de la Danse, un talent émérite, une expérience achevée; mais ce qui est indispensable, c'est savoir diriger sa danseuse.
En voici maintenant la théorie proprement dite: 1
Les Teroirs
.—Le cavalier n
18Les Tiroirs
.—Le cavalier n
Balancé sur les côtés
.—Chaque cavalier salue la dame placée à gauche; les dames répondent par une révérence (4 mesures marchées).
Valse sur place
.—Chaque cavalier fait avec la dame qu'il vient de saluer une Valse balancée sur place et chacun finit à sa place (8 mesures valsées).—Même figure pour les couples 2 et 4.—2
Les Lignes
.—
En avant-quatre
.—Les cavaliers n
Valse en rond
.—Les nouveaux couples ainsi formés valsent en fond au milieu du Quadrille, puis chaque cavalier regagne sa place avec sa nouvelle dame (16 mesures valsées.—A la fin de cette Valse les couples 2 et 4 se séparent et vont se mettre en ligne avec les valseurs.
Les Lignes
.—Les huit danseurs, sur deux lignes se faisant face, font en avant et en arrière (4 mesures marchées).
Valse sur place
.—Chaque cavalier va reprendre sa danseuse qui se trouveLes Moulinets
.—Les quatre cavaliers font un tour de
Moulinet
en se dormant la main gauche, puis un
demi-tour
de main droite avec leurs dames qu'ils placent dos à dos dans le milieu du Quadrille. Saluts et révéfences prolongés (8 mesures marchées).
Promenade valsée
.—Les quaire couples se suivent pour faire, en valsant et en se dirigeant à droite, le tour du Quadrille; chacun s'arrête lorsqu'il a regagné sa place (16 mesures valsées).—Même figure la seconde lois, mais ce sont les dames qui font le
Moulinet
en se donnant la main droite. Elles font ensuite un
demi-tour
de main gauche avec leurs cavaliers qui se placent alors, pour les saluts, dos à dos. 4
Les Visites
.—Chacun des couples 1 et 3 va en visite, d'abord vers le couple placé à sa droite, saluts et révérences, puis se dirigeant à gauche vets l'autre couple, saluts et révérences (8 mesures marchées).
Les Ciseaux
.—Les deux dames de chaque couple se donnent la main droite et changent de places, puis les cavaliers en font autant, et, aprés un
Moulinet
à quatre par chaque groupe, chaque couple retourne à sa place (8 mesures marchées).
Valse croisée
.—En avant et sans se presser, les couples 2 et 4 font un
Traversé
pour prendre chacun la place de son vis-à-vis. Ces deux couples continuent la Valse enTraversé
valsé; puis les quatre couples se suivent, pour faire, en valsant et en se dirigeant à droite, un demi-tour du quadrille qui les ramène à leurs places (16 mesures valsées). Même figure pour los couples 2 et 4. 5
La Couronne
.—Les dames et cavaliers, en commençant de la main gauche, font en rond la grande
Chaîne des Lanciers
, jusqu'à la place de leurs vis-à-vis oú chaque cavalier doit rencontrer sa danseuse; saluts et révérences. La
Chaîne
se reprend jusqu'à ce que chaque couple ait retrouvé sa place, nouveaux saluts et révérences (16 mesures marchées).
Les Traversés
.—Les couples 1 et 3 traversent en valsant et échangent ainsi leurs places; les couples 2 et 4 exécutent le même mouvement dès que les couples I et 3 ont dépassé le milieu du quadrille (8 mesures valsées).
Le grand Moulinet
.—Les quatre cavaliers forment un
Moulinet
en se donnant la main gauche; ils donnent la droite à leur dame qu'ils accompagnent jusqu'à leurs places (8 mesures matrchées).
Le Tourbillon
.—Les cavaliers se placent dos à dos dans le centre du Quadrille vis-à-vis de la danseuse dont ils sont éloignés de deux ou trois pas. Le cavalier n
En avant-quatre
.—Les couples I et 3 font
En avant-quatre
, se saluent, et, pendant qu'ils retournent à leurs places, les couples 2 et 4 font le même
En avant quatre
(4 mesures marchées).
Valse sur place
.—Les quatre couples valsent. Même figure pour les autres couples, en commençant chaque lois par la grande
Chaîne des Lanciers
.
Le
Quadrille Mazourka
.—Puisque nous venons de voir, grâce à l'excellente idée d'un de nos compatriotes, la Valse française unie en une agréable concorde au plus fameux des Quadrilles anglais, pourquoi ne verrions-nous pas aussi notre élégant et effronté Quadrille français prenant dans ses bras vigoureux la langoureuse et si gracieuse Mazourka russe?
C'est en 1856 qu'un habile danseur de Lyon, M. Aniel, eut cette excellente idée et qu'il la mit immédiatemeut à exécution.
Cependant, on n'en était pas encore à l'alliance russe; tant s'en fallait, au contraire, puisque nous sortions à peine de la guerre de Crimée et que la reine Victoria était à l'apogée de sa puissance.
Malgré cela, il n'en est pas moins vrai que cette nouvelle danse, franco-russe, eut immédiatement un énorme succès, aussi bien dans les salons deQuadrille Mazourka
dont voici la théorie:
Le
Il ne faut pas confondre le
Introduction
:—Tous les couples forment un grand
Rond
et tournent sur la droite jusqu'à ce qu'ils soient revenus à leurs places. Chaque couple fait un
Holubiec
sur place après avoir brisé le
Rond
.—
1
figure
:—Deux couples commencent la figure dans un sens et deux autres la continuent dans l'autre.
Chaîne anglaise
(8 mesures), aller et revenir. Les cavaliers changent de dames en faisant le pas glissé de la
Mazourka
. Les deux cavaliers prennent chacun la dame près de laquelle ils se trouvent et tournent avec elle en faisant l'
Holubiec
(4 mesures),
Chaîne anglaise
, aller et revenir (8 mesures); les deux cavaliers traversent ensuite pour revenir chacun à leur dame avec quatre pas glissés. Chacun des deux cavaliers fait avec sa dame l'
Holubiec
(4 mesures); les deux autres couples recommencent la même figure.—2
figure
:—Les deux cavaliers prennent la main gauche de leurs dames dans leurs mains droites et tournent vis-à-vis d'elles. Ils vont, ainsi placés, en avant et en arrière deux fois (8 mesures), chaque troisième temps doit être marqué d'un coup de talon. Les deux cavaliers changent de places sans quitter leurs dames et font un
Holubiec
. Ils recommencent l'
En avant—quatre
holubiec
pour terminer la figure, qui est reprise par les deux autres couples.—
3
figure
:—Les deux cavaliers restent à leurs places pendant que les deux dames traversent ensemble (4 mesures), avec le
Pas de Basque
Pas de Basque est un temps de Danse que l'on fait entrer souvent dans la
Mazourka. En ce cas il est dansé par une mesure en trois temps. On le trouve dans nos Contredanses anciennes et dans tes modernes; même celles du règne de Louis-Philippe étaient parfois interprétées avec ce pas et les
Chassés ou les pas de
bourré
Rédowa en France et il est derenu une espèce de
Boston en Amérique. Le
Pas de Basque se compose d'un
Rond de jambe en avant et un
Dégagé; il n'est pratiqué que pour avancer ou se diriger de côté. Placé à la troisième position, s'il le danse dans un bal de société, et à la cinquième si c'est au théâtre, le danseur décrit un
Rond avec le pied droit devant lui pendant que le pied gauche s'avance à la quatrième devant. Il rapproche ensuite le pied droit derrière le pied gauche à la troisième position. Sur le premier mouvement les genoux ont fléchi et sur le second ils sont tendus. Si le pas est fait sur unemesure en trois temps, le
Rond du pied droit occupe les deux premiers temps de la mesure et le troisième est rempli par le rapprochement du pied contre l'autre.Pas de Bourré avec la Danse du même nora mais dont l'orthographe est area un e muet à la fin. La théorie du
Pas de Bourré comporte les mouvements que voici: Le daaseur, placé à la cinquième position, èlève le pied droit en abaissant fortement la pointe, puis il le laisse retomber à la cinquième position, derrière la gauche, pendant que ee pied gauche passe à la secoride position de côté. Enfin il rapproche vivement une seconde lois le pied droit derrière le gauche à la cinquième position sur les pointes. Le pus se fait aussi du pied gauche et de la même façon.Moulinet
(4 mesures). Les danseurs se placent ensuite en
Moulinet
main gauche et tournent à droite (4 mesures); les deux dames recommencent le
Traversé
et reviennent s'arrêter au milieu en se donnant la main gauche. Les cavaliers se placent à côté d'elles et tournent en revenant à leurs places avec elles. Un
Holubiec
de chaque couple termine la figure; reprise pour les autres couples.—
4
figure
:—Un cavalier, prenant la main droite de sa dame dans sa main gauche, fait un tour de
Promenade
à l'intérieur du Quadrille (6 mesures).
Holubiec
(2 mesures); le cavalier recommence l'
Holubiec
et la
Promenade
, mais en faisant avancer sa dame pendant qu'il tourne en arrère (4 mesures). Le cavalier prend ensuite dans sa main gauche la main gauche de la dame de vis-à-vis et les deux dames se donnent les mains derrière le cavalier placé entre elles. Les trois danseurs avancent en se donnant les mains et se placent devant le cavalier de vis-à-vis. Les deux dames élèvent les bras, afin que le cavalier puisse passer dessous. Il frappe en même temps deux coups de talon en battant la mesure. Les quatre danseurs forment ensuite un
Rond
, et, après avoir tourné à droite, reviennent à leurs places.
Holubiec
pour finir et même figure pour les autres5
figure
:—Les deux couples font une
Chaîne anglaise
pour traverser et revenir à leurs places. Les cavaliers se retournent afin que la main gauche et la leur puissent se trouver placées derrière eux. Ils recommencent la
Chaîne anglaise
et le cavalier donne la main gauche à sa dame au lieu de la droite. Le cavalier, après s'être retourné, passe son bras droit autour de la taille de sa dame et fait avec elle l'
Holubiec
. Cette dernière phrase se répète après le premier et le second
Traversés
. Les quatre danseurs forment un
Rond
au milieu du Quadrille et tournent un
Demi-Rond
à droite, puis un autre à gauche. Ils font la
Chaîne plate
en se donnant main droite, main gauche, etc., jusqu'à ce qu'ils soient revenus près de leurs dames.
Holubiec
pour finir et répétition de la figure pour les autres couples.—
Finale ou Coda
:—Les danseurs forment un grand
Rond
et tournent à droite puis à gauche. Ils donnent plusieurs coups de talon en brisant le
Rond
. Ils font tous ensemble la
Grande chaîne plate
, comme dans le Quadrille des Lanciers, main droite, main gauche, etc., et l'on termine par un
Holubiec
de chaque couple.
19
Les Danses hindoues, que l'on désigne communément par le nom portugais de
Bayadéres
, s'appellent dans le pays
devedaschies
, mot qui, en langue sanscrite, vient de
deve
, divinité, et
daschie
, esclave. C'est la dénomination qu'on applique proprement et principalement aux danseuses consacrées au service des temples et des divinités. Dans quelques pays, comme par exemple à Ceylan, à Pégu, é Siam, on les appelle
arambhé
, d'après
Rambhé
, la déesse de la Danse, fille de Soresoutie, déesse de l'Harmonie et de la Musique. Les danseuses portent tous les ans quelques offrandes à la déesse Rambhé, comme à leur mère. La principale occupation des
devedaschies
est de danser devant l'image de la divinité qu'elles servent et de chanter ses 1ouanges, soit dans son temple, soit dans les rues, lorsqu'on porte l'idole dans des processions publiques et solennelles. Ilnataks
, les
kaans
, les
kouthenies
, les
soutredharies
, etc. Quelques-unes d'entre elles sont libres et vivent en troupe de dix ou d'un plus grand nombre, parcourant ainsi le pays et partageant leurs bénéfices avec les musiciens qui les accompagnent. D'autres sont sous la conduite d'une
daïja
, ou ancienne danseuse, qui s'approprie tout le bénéfice et qui ne donne aux filles de sa troupe que la nourriture et le vêtement. D'autres encore sont les véritables esclaves de ces vieilles duègnes qui se les sont appropriées par achat ou par adoption et les ont fait instruire dans leur art, pour avoir par ce moyen quelques ressources dans leur vieillesse.
Les
devedaschies
se divisent en deux classes supérieures: celles de la première sont au service exclusif des deux principales divinités: Vichnou et Seiba. Brahma, la troisième divinité supérieure, n'a ni temple ni culte; par conséquent, il n'a besoin ni de prêtres ni de danseuses.
Les
Bayadères
de la première classe demeurent dans l'enceinte du temple de la divinité à laquelle elles sont consacrées et où elles sont instruites dès leur enfance dans la Danse et dans le Chant. OnBayadare
de la première classe n'oserait sortir de l'enceinte du temple sans ta permission du grand-prêtre; mais, lorsque l'image de la divinité à laquelle le temple est consacré est promenée en procession dans les rues, elles doivent danser et chanter devant elle.
Les
Bayadères
de la seconde classe sont consacrées au service des divinitès subalternes, telles que
Kalie, Kartisk, Lochia, Sarasoutie, Indro
, etc. Elles n'habitent point dans l'enceinte du temple de leur idole, mais à l'extérieur, où il leur plaît, toutes cependant dans le même lieu, et jouissent, d'ailleurs, d'une entière liberté. Elles peuvent faire à leur gré ce qu'elles veulent et se transporter où bon leur semble, à condition qu'il s'en trouve tous les jours, à une heure marquée, un'certain nombre pour le service du temple, et elles doivent toutes, sans exception, se rendre aux processions publiques. Malgré l'entière liberté dont elles jouissent, il leur est défendu de se livrer aux hommes impurs des classes inférieures, aux Européens et aux Mahométans. On comprend donc aisément qu'il est encore bien moins permis auxSchaster
, extrait des livres saints, ordonne que lorsqu'un homme de la caste des
Sudders
a connu charnellement une
devedaschie
de la première classe on le châtiera de la plus cruelle des opérations, et lorsqu'il sera guéfi de son horrible supplice, on le chassera du pays. De son côté, la
devedaschie
qui aura commis pareille faute aura la tête rasée et lavée avec de l'urine d'âne; après quoi on lui coupera les lobes des deux oreilles et elle sera fouettée, sur le dosnu, avec des verges, par un
tschandal
: un cordonnier.
Le brahme qui a eu un charnel commerce avec une
devedaschie
de la seconde classe est obligé de se purifier par un bain et de payer une amende pécuniaire; c'est ce qu'on appelle le
snaan
. Mais, lorsqu'il s'oublie avec une des classes plus inférieures. par exemple des
natak
, des
soutkedraries
, des
kaans
. etc., il faut qu'il se soumette à la grande pénitence:
peraschehut
, laquelle exige beaucoup de dépenses et de difficultés, sinon il est expulsé de sa caste. Si c'est un
pundit
, interprète des lois, qui a commis le délit, on lui imprime le
blogdhouk
sur le front et on le chasse du pays. Cet instrument de torture qui sert à marquer les coupables est en fer et l'estampille représente le sexe féminin.
Les danseuses qui appartiennent aux temples sont obligées de chanter les louanges, les victoires et les autres faits et gestes des divinités, d'assister à toutes leurs fêtes et de danser devant elles tant dans le temple même qu'à toutes les cérémonies publiques. Elles servent aussi de concubines aux brahmes et à d'autres hommes des castes supérieures, afin d'empêcher que ceux-ci ne se livrent à des danseuses ou à d'autres femmes des basses classes, ce qui leur ferait perdre les droits de leur caste.
C'est dès leur plus tendre enfance que les
Bayadères
sont instruites dans leur profession, avec le consentement de leurs parents. Celles de la premiare classe sont prises dans la principale caste des
boischés
, et celles de la seconde classe dans les principales branches des
sudders
. Les
tantirbas
, tisserands, qui ont cinq filles, se font un devoir d'en consacrer une à un temple. Il faut qu'une fille dont on veut faire une
Bayadère
possède plusieurs qualités. On demande qu'elle soit jolie et bien faite, qu'elle n'ait aucun défaut corporel, aucune maladie incurable et qu'elle ne soit point marquée de la variole. Il faut encore qu'elle n e soit pas nubile ou qu'elle air été promise en mariage.
19
Lorsque des parents veulent confier leur fille à un temple, ils le font connaître au grand-prêtre, lequel se transporte immediatement chez eux pour examiner l'enfant. S'il trouve qu'elle convient à cet état, on dresse immédiatement le
loguo-porr
, ou traité par lequel le père et la mère renoncent à tous les droits qu'ils ont sur leur fille.
Quelques écrivains ont prétendu que les jeunes
Bayadères
sont obligées de commencer leurs fonctions par se livrer au grand-prêtre du temple qu'elles desservent. Rien n'est moins exact; au contraire, il est permis à ces danseuses de choisir un amant à leur grè, soit au temple ou ailleurs, pourvu qu'il soit d'une des castes supérieures, ou de garder leur virginité tant que cela leur plaît ainsi, voire toute leur vie. Les danseuses des divinités supérieures, ou les
Bayadèes
du second rang, sont, il est vrai, consacrées de la même manière au service du temple et reçoivent la même instruction qu'elles; mais avec cette différence, que nous avons déjà signalée, qu'elles ne sont pas aussi restreintes que les danseuses de la première classe, puisqu'elles habitent hors du temple. Aussi ne se bornent-elles pas à danser devant les idoles dont le service leur est payé avec du riz et en espèces, mais elles sont encore appelées aux mariages, aux festins, à des fêtes ou des cérémonies quelconques, pour recevoir les personnages de marque, des femmes de distinction à leur arrivée ou à leur
La façon de se vêtir des
Bayadères
est fort séduisante et bien appropriée pour faire valoir avantageusement une jolie physionomie et une belle taille. Leurs cheveux, noirs comme du jais, prennent l'éclat d'une glace avec l'huile aromtique qu'elles emploient et leur descendent en une grosse et longue tresse jusqu'aux hanches. En plus, elles les ornent de petites plaques d'or, rondes, qu'elles disposent avec un goût tout particulier à des distances égales; le bout de la tresse est garni d'une houpe de soie et d'or filè. Sur le sommet de la tête brille une
tschormka
, sorte de disque d'or de la grandeur de la paume de la main. Les cheveux sont partagés en deux parties égales sur le front, d'où tombe, le long des tempes, derrière les oreilles, quelques chaînettes d'or dont les bouts vont se perdre dans la grande tresse. Les bords, de même que les bouts de leurs oreilles, sont percés de plusieurs trous dans lesquels, selon leurs moyens, elles mettent des pierres précieuses, des anneaux d'or ou d'autres ornements. Leur nez est également garni parfois d'un anneau d'or épais comme une grosse aiguille et orné d'une pierre fine,souchet
, espèce de safran, dont elles se frottent le visage, le cou, les bras et les autres parties hues du corps.
Les danseuses hindoues portent aussi sur le front une petite plaque d'or de la dimension de nos anciennes pièces de cinq francs, collée sur la peau avec une gomme appelée
ticas
. Elles se teignent les bords des paupières en noir avec du
tschokko tschaâi
. sorte de composition à base d'antimoine. Le cou est garni de plusieurs
chikols
, chaines d'or, et leur gorge est couverte sur la peau avec une sorte de chemisette appelée
rawké
, à manches fort courtes qui se terminent un peu au-dessus des coudes. Cette chemisette, d'un tissu de lin très fin et très serré, suffit à peine à contenir la poitrine et n'est pas lacée par devant, mais les deux bouts d'en bas sont attachés ensemble sous les seins, par des boutons, de sorte qu'il les enveloppe sans les presser et sert en même temps à les soutenir, car les Hindous sont d'avis que de grands yeux et de petits seins, mais fermes, sont les principales beautés d'une femme. Aussi les danseuses ont-elles grand soin de leur gorge. On trouve des
Bayadères
qui ont la gorge fort belle et qui, pour mieux la conserver, l'enferment dans des formes d'étoffe à jours et couleur chair qu'elles s'attachent sur le dos.
Le corps des danseuses est nu depuis le creux de l'estomac jusqu'au nombril et le bas en est couvert d'une espèce de pantalon étroit qui descend jusque sur la cheville et composé généralement d'une étoffe de soie rayée. Le
pagne
est un morceau d'étoffe de neuf aunes de longueur sur une aune à une aune et demie de largeur environ, dont elles enveloppent à différentes reprises le bas du corps, et cela de manière qu'il forme plusieurs plis par devant, tandis qu'il est fortement serré par derrière contre les reins, afin que l'amateur puisse bien se rendre compte de la forme des hanches et de la valeur des… rondeurs situées un peu au-dessous. Pour que cette sorte de robe, légèrement jetée autour du corps, ne tombe point pendant la Danse, on l'attache sur les hanches avec une ceinture d'argent qui se ferme avec un ressort et par-dessus laquelle pendent les bouts supérieurs de la robe.
Les
Bayadères
portent une sorte de voile d'une étoffe légère et transparente qui, en cachant un peu leur sein, passe par-dessus une de leurs épaules et forment un ornement agréable sur le dos, tandis que les deux bouts en sont passés dans la ceinture. Leurs jambes et leurs bras, ainsi que les doigts des pieds et des mains, sont chargés d'anneaux d'or et d'argent. Elles se peignent le bout des ongles d'une teinture rouge tirée d'une plante appelée
nimdie
ou
lakscha
et elles ornent leur visage de “mouches” bleues.
Les danseuses hindoues aiment beaucoup les fieurs; aussi ont-elles soin de s'en couvrir de festons quand elles dansent, et il est bien rare qu'elles n'aient pas un bouquet à la main. Une jeune et jolie
Bayadère
, dans toute sa parure, avec ses mouvements aisés et sa démarche ferme, est vraiment une femme enchanteresse et adorable. Sa coiffure simple et élégante, la manière adroite et galante avec laquelle est à moitié cachée une gorge charmante et rendue plus provocatrice encore par cette demi-nudité même, la beauté de ses bras fonds et potelés, les plis artistement disposés de sa robe qui laissent deviner de si belles formes, la pose gracieuse de son voile; en un mot, toutes les parties de ses vêtements et de ses ornements contribuent à mieux apercevoir et apprécier ses beautés naturelles. Chaque mouvement d'elle a l'aspect le plus agréable, la grâce la plus exquise et son joli minois se présente le plus voluptueusement que l'on puisse se l'imaginer, sans que l'on puisse dire que cette danseuse blesse en rien la morale ou la décence.
Les
Bayadères
ont différentes sortes de Danses: les unes consistent en des mouvements doux etvifs des membres, lesquels sont néanmoins réguliers et très agréables; d'autres en des pas légers et savants, avec des bonds en l'air; enfin, des pantomimes expressives, et c'est avec une étonnante précision que ces danseuses savent, en dansant et
Au moment de commencer la Danse, les jeunes
Le
Espèce de hautbois dont les sons sont fort tristes et melancoliques. Espèce de flûte sans trous. Deux bassins de cuivre qu'on frappe l'un contre l'autre. Un long petit tambour, qu'on porte en travers, devant le corps et que l'on ne frappe qu'avec les mains. Grand et long tambour sur lequel on frappe des deux cotes avec des baguettes.
Bayadères
se tiennent rassemblées en groupe, le visage couvert de leurvoile; puis, le son monotone du
tourté
nagassarem
carna
talan
matalam
dool
chelimbikarem
tourté est une espèce de cornemuse à deux tuyaux, dont l'un, celui dans lequel on souffle, a trois trous; l'autre en a quatre. Le son de cet instrument tient de celui du basson.Chelimbie, ou lal, est le nom que Yon donne à deux petits bassins ronds un peu moins grands que la paume de la main, dont l'un est d'acier et l'autre de cuivre. C'est de ces deux bassins que le
chelimbikarem, qui représente notre maitre de ballet, iudique la mesure et dirige les pas de la Danse, en les accompagnant de ses gestes et de sa voix. Les autres instruments des Hindous sont le
vinè, espèce de guitare avec des cordes de cuivre; te
ravonostrom, sorte de violon qui doit son nom à Rayon, roi dans l'ile de Ceylan, qui en a été l'inventeur. Il y a encore d'autres instruments it cordes de différentes formes, tels que le
junter, le
bhien, le
kinner, le
sirbhien, l'
ambirtié et le rehab. Le
sirmondel a vingt-deux cordes, dont quelques-unes de fer et les autres de fil de laiton ou de boyaux. Le nombre des instruments à vent des Hindous est de même fort grand. [Is ont plusieurs espèces de trompettes, de cors, de flûtes, etc., ainsi que diverses sortes de tambours, de cymbales, etc., dont on se sert selon que les différentes circonstances l'exigent.chelimbikarem
, qui est sans cesse sur leurs talons, ne se fatigue point à les animer de la voix. Il use de ses deux bassins, tandis que les
dajias
, ou anciennes danseuses, chantent et battent des mains.
C'est notamment dans les assemblées particulières que ces danseuses montrent toute l'étendue de leur art. L'odeur suave des parfums et des fleurs, la vue de tant de beautés qui s'entrelacent avec un art infini, le Chant, la Musique, tout se réunit pour réveiller les passions et pour captiver les sens; et, cependant, elles savent affecter un air si timide, si modeste, qu'on serait tenté de les prendre pour de jeunes vestales. Les
Bayadères
jouent le premier rôle quand il s'agit, ainsi quenazaré
Bayadère
d'une petite troupe de huit ou dix danseuses qui est chargée de cet offre. Elle offre le présent, qui doit toujours être composé d'un nombre impair, par exemple, onze, cent onze, onze cent une roupies, sur un plateau d'argent courert de feuilles de béthel et de noix d'arecque, et, lorsqu'elle l'a remis avec les formalités prescrites, elle retourne à reculons vers ses camarades; après quoi commencent la musique et la Danse.
Hommage, cadeau.
Ne quittons pas ce sujet intéressant des
Bayadères
sans avoir cité quelques lignes d'un auteur qui a fait un excellent ouvrage sur la Danse, M. A. Baron: “C'est au sein des grandes pagodes de l'Asie, avec l'or prodigué aux brahmes par l'aveugle dévotion des peuples, que se sont élevés ces cloîtres de vierges sacrées, ou plutôt, comme dit Raynal: “Ces séminaires de volupté.” Leur origine se perd dans les vieux âges. Vouées au culte des dieux et aux plaisirs de leurs ministres, exercées dis leur enfance à la Musique et à la Danse, à la Poésie, à tous les Arts, révérées des peuples aux yeux de qui la licence est vertu dès que la religion l'autorise, les
Bayadères
ne quittent jamais leurs délicieuses demeures que pourtam-tam
. Mais le son vivement répété de cet instrument anime les danseuses à un point extraordinaire. Qu'on se peigne ces femmes charmantes, leurs longs cheveux chargés de fieurs et de diamants, leurs yeux noirs où brillent tous les feux du soleil de l'Inde, leurs bras ornés de perles, leur gorge renfermée dans deux étuis d'un bols qlégerue revêt une feuille d'or parsemée de brillants, parure délicate qu'elles quitrent et reprennent avec une agilité singulière, qui défend les trésors de leur sein sans les flétrir, qui les couvre sans en cachet ni les palpitations animées ni les voluptueuses ondulations. Leurs Danses n'ont presque toutes qu'un seul objet. Le plan, le dessin, les attitudes, la cadence, tout respire l'amour; l'amour avec ses désirs, ses langueurs, ses joies enivrantes, voilà le thème de tous leurs ballets. Semblables à ces fameuses courtisanes d'Orient que les historiens nous montrent à Babylone, aux Almées d'Égypte dont l'Ecriture nous a conservé le modèle dans la jeune Hérodiade, et qui jamais n'éprouvèrent un refus, les Bayadères représentent, demi-hues, toutes les gradations de la volupté, et la molle résistance et les refus agaçants, et les faveurs ménagées, et les soupirs, et les convulsions, et le délire de feu,Bayadères
.
M. Jacolliot, auteur d'un livre très documenté sur les
Mœurs et les femmes de l'Extrême-Orient
, a été, au cours d'un long voyage dans les Indes, témoin de deux Danses, l'une de négresses, l'autre de
Bayadères
, fort intéressantes toutes les deux et cadrant à merveille dans notre sujet. Nous les donnons donc à nos lecteurs. L'auteur s'exprime d'abord en ces termes pour la première:
“Nous nous trouvions dans une grande pièce au rez-de-chaussée, formant un carré long et garnie de chaque côté de sophas arabes très bas, mais larges; une natte de bambous merveilleusement assemblés couvrait le sol, et, aux quatre angles brûlaient, dans de petits réchauds suspendus, des boules de cette poussière de charbon parfumée que l'on est convenu d'appeler “pastilles du sérail”. Au centre de l'appartement, une dizaine de femmes complètement noires se trouvaient accroupies, tenant sur leurs genoux différents instruments de musique, parmi lesquels le tam-tam obligé, un tebouni et une guitare, si toutefois on peut donner ce nom à un fond de bois creusé et muni de trois cordes en métal. A notre approche, elles se levérent toutes automatiquement, et, sur le signe
“La plus jeune de ces femmes pouvait avoir quatorze ans, la plus âgée de seize à dix-sept au plus. Quoique noires et luisantes comme du jais, elles n'avaient aucun des types de la race nègre: leurs cheveux étaient longs et soyeux, leur nez droit et effilé, leur bouche petite, leurs lèvres fraîches et roses comme du corail, leurs yeux aux longs cils et largement fendus étaient si beaux, que jamais femme ne pourrait être laide avec ces yeux-là; les mains et les pieds étaient exquis de modelé; quant au corps, dans son contour général, il était à faire pâlir de jalousie les plus beaux types de la statuaire antique.
“Sur un signe du maître, la Danse commença. Rien de plus bizarre et de plus passionné en même temps. Six femmes se détachèrent du groupe en étendant gracieusement les bras au-dessus de leur tête: c'était le salut. Sur un nouveau signe, les quatre musiciennes, accroupies au milieu de la salle, se mirent à frapper en sourdine sur leurs instruments, de façon à ne produire qu'un long murmure cadencé d'un effet étrange, assez semblable
“A ce moment, les musiciennes, frappant sur leurs instruments à intervalles inégaux, mais toujours de plus en plus lents, semblaient leur arracher des soupirs. J'allais me lever pour échapper au charme, quand, tout à coup, celle des danseuses
“Enfin, ma danseuse s'approcha de moi à petits pas, dénouant ses longs cheveux, qui, comme une nappe d'eau, inondèrent ses épaules; elle se jeta alors à mes pieds avec un air de désolation admirablement joué, joignant ses mains en suppliante et prenant les poses les plus caressantes et les plus voluptueuses. Après avoir essayé le pouvoir de ses charmes, apres avoir essayè de vaincre par le geste et le regard, elle se faisait douce et soumise; après avoir exigé, elle avouait sa défaite et pleurait. N'ayant pu triompher en maîtresse, elle se faisait esclave, elle redevenait femme et essayait de séduire par la grâce et par la beauté.
“Le
tam-tam
foulair en sourdine, interrompu à intervalles égaux par une note plaintive que la guitariste obtenait en pinçant légèrement une des grosses cordes de métal de son instrument. Au même instant, nos danseuses s'éloignèrent detam-tam
, prirent une pose digne et pleine de majesté blessée, et, dénouant prestement l'écharpe de soie qui teur entourait les hanches, elles se montrèrent à nous danstoute la splendeur de leur nudité. On eût dit six Vénus de marbre noir échappées au ciseau de Praxitèle et descendues du fronton d'un temple, animées par le souffle de quelque moderne Prométhée. Ce ne fut qu'un éclair. Rattachant à la ceinture leur léger vêtement, elles s'approchèrent de nous en souriant et s'accroupirent à nos pieds.”
Voici maintenant ce que dit M. Jacolliot de la
Bayadère
:
“La vraie bayadère, on le conçoit, ne peut danset en public. Devant exalter lessens, qu'elle satisfait après, il lui faut l'ombre et le mystère; il faut qu'elle s'excite par degrés, que sa taille frissonne sur ses hanches, que sa gorge bondisse, que tous ses muscles tressaillent, que son corps se cambre sous l'excitation matérielle d'une extase frénétique. Tantôt elle s'enva à demi courbée, les cheveux épars sur ses épaules nues, rampant sur
“Figurez-vous un grand salon, mélangé d'arabesques musulmanes et d'architecture hindoue, où le soleil ne pénètre jamais. Partout unelumière mystérieuse et discrète, et, à dix pas de nous, quatre femmes, âgées à peine de quinze ans, belles comme le sont les races de l'Hymalaya, lascives par tempérament, dont tousles gestes, toutes les attitudes ont été formées dès l'enfance par un maître savant dans l'art d'émouvoir lessens; quatre femmes aux yeux noirs largement fendus, aux longs cils humides, les cheveux épars, la gorge nue, le reste du corps à peine recouvert d'une gaze de sole frangée d'or, venant animer cette obscurité et ce
danser. Prenez les poses les plus gracieuses consacrées par l'art et les tableaux des maîtres, faites-leur succéder des élans de bacchantes enivrées par des libations et de mystérieux parfums; puis représentez-vous ces femmes se traînant à vos genoux, souples et caressantes, l'œil noyé, éperdu de langueur, le sein palpitant d'excitations fiévreuses, les membres tressaillant sous l'action du haschisch, comme aux approches d'une crise nerveuse, et vous aurez une faible idée du spectacle étrange et fascinateur qui se déroulait devant nous. La Danse doit toujours finir, pour ces prêtresses de l'amour, par l'épuisemerit complet de toutes les forces. Si elles résistent aux premières exaltations, à ces spasmes qu'une longue habitude leur fait se procurer presque volonté, elles se mettent à tourner sur elles-mêmes
20
Les
Almées
, danseuses égyptiennes célèbres depuis l'antiquité, ont conservé leur réputation jusqu'à nos jours. On les appelait ordinairement, jadis, des
improvisatrices
ou des almées savantes. Une éducation plus soignée que celle des autres femmes leur avait mérité ce nom. Elles formaient une société célèbre; pour y être reçue, il fallait qu'une jeune fille eût une belle voix, qu'elle possédât bien sa langue, qu'elle en connût les règles et qu'dle pût sur le champ composer et chanter des couplets adaptés aux circonstances. Ii n'était point de fêtes sans elles, point de festins dont elles ne fissent l'ornement; on les y plaçait dans une tribune d'où elles chantaient pendant le repas. Elles descendaient ensuite dans le salon et s'y livraient à la Danse. La plupart de ces Danses consistaient en des ballets-pantomimes par lesquels elles reprasentaient les actions de la vie commune et dont l'amour leur fournissait d'ordinaire le
Comme les autres danseuses de leurs pays, les
Almées
portaient trop souvent à l'excès les attitudes indécentes dans leurs exercices. Les regards, les gestes, tout parlait, mais d'une façon si expressive qu'il était impossible de se méprendre au sens de ces démonstrations; dès le commencement de la Danse, elles quittaient avec leurs voiles la pudeur de leur sexe. Une longue robe de sole très légère descendait jusque sur leurs talons. Une riche ceinture la serrait mollement. De longs cheveux noirs, tressés et parfumés, flottaient sur leurs épaules et une chemise transparente comme la gaze voilait
son de la flûte, des castagnettes, du tambourin et des cymbales réglait leurs pas et pressait ou ralentissait la mesure. Des paroles appropriées à ces sortes de scènes les animaient encore. Elles
20.
Les
Almées
étaient appelées dans tous les harems. Elles apprenaient aux femmes les airs nouveaux, leur racontaient des histoires amoureuses, déclamaient en leur présence des poèmes d'autant plus intéessants qu'ils offraient le tableau vivant de leurs mœurs; elles les initiaient aux mystères de leur art et les instruisaient à danser les Danses les plus lascives. Ces filles, dont l'esprit était cultivè, avaient une conversation agréable et assistaient sans y faire tache aux cérémonies de mariage, marchant devant la mariée en dansant et en jouant de leurs instruments. Elles se faisaient payer fort cher et n'allaient que chez les grands seigneurs et les gens très riches.
Le peuple avait aussi ses
Almées
; mais ce n'étaient que des filles de seconde ordre, qui s'efforçaient — vainement, le plus souvent — d'imiter les premières. Elles n'avaient ni leur élégance, ni leurs grâces, ni leurs connaissances. On en rencontrait partout en Égypte, les places publiques et les promenades des grandes rilles en étaient remplies, mêlées aux
ghawasi
et à la lie de la population.
M. Claude Savary, à qui nous devons de si belles pages sur l'Égypte et à qui nous avons emprunté une partie de ces détails, termine un de ses plus brillants chapitres par ces mots amers mais justes: “Comme la populace a besoin d'images encore plus fortement empreintes, la décence ne me permet pas de dire jusqu'oû elles portent la licence de leurs gestes et de leurs postures. Il est impossible de s'en former une idée sans en avoir été témoin. Les
Bayadères
de l'Inde sont des modèles depudeur en comparaison de ces danseuses égyptiennes dont leurs compatriotes font leurs meilleures délices.”
La plupart des Danses de l'Orient, celles des Turcs et des Musulmans surtout, sont de bien pauvres comédies, ainsi qu'on va le voir, n'ayant pour tout mérite que leur étrangeté et les difficultés très grandes que présente leur exécution.
Un écrivain anglais, Clarke, dans un livre fort intéressant, dont le premier Empire avait jugé propos d'interdire la traduction en France, afait une définition très exacte du caractère distinctif de la danse des Derviches, si fameuse chez les Turcs:
“Lorsque nous fames entrés dans la mosquée, nous observâmes douze ou quatorze Derriches qui
d'ôter nos souliers, et nous allâmes nous réunir à eux dans une autre galerie. Au-dessus de la porte étaient assis deux ou trois musiciens avec des tambourins et des flûtes à la turque. D'abord les Derviches, croisant leurs bras devant leur poitrine et prenant leurs épaules de chaque main, commencèrent à faire des révérences au supérieur, qui se tenait debout, le dos appuyé contre la barrière et faisant face à la porte de la mosquée. Après avoir ainsi passé l'un après l'autre devant lui et terminé leurs salutations, ils se mirent à tourner en rond, d'abord assez doucement, mais en suite avec une telle agilité que leurs longs vêtements s'étant déployés autour d'eux et participant au mouvement circulaire, ils présentaient l'apparence de plusieurs parapluies ouverts
“Nous observâmes que tous, dans cette Danse, observaient la même méthode: c'etait de tourner un de leurs pieds et d'en fléchir les orteils en dedans, autant que possible, à chaque mouvement du corps, tandis que l'autre pied conservait la position naturelle. Les plus vieux de ces Derviches paraissaient exécuter cette opération avec si peu de peine et de fatigue, que, malgré la violente agitation de leurs corps, leurs visages étaient ceux d'hommes plongés dans un sommeil tranquille. Les plus jeunes tournaient avec autant d'agilité que les autres; mais elle paraissait en eux le résultat d'une opération moins mécanique. Cet exercice extraordinaire dura pendant quinze minutes, et l'on peut supposer qu'un tel mouvement ainsi prolongé serait capable d'ôter la vie.
“Nos yeux, fatigués du spectacle de tant d'objets tournant à la fois, commençaient à en souffrir. Tout à coup, sur un signal donné par le maître du ballet, mais inaperçu par les spectateurs, tous les Derriches s'arrêtent au même instant, comme les roues d'une machine dont on suspend le mouvement, et, ce qui est plus extraordinaire, c'est qu'au moment même où ils s'arrêtèrent, ils formaient tous un cercle, tous les visages étaient uniformément fixés vers le centre, toutes les têtes baissées à la fois presque jusqu'à terre, avec la plus parfaite régularité, tous leurs bras étaient croisés sur leur poitrine et leurs épaules dans leurs mains comme auparavant. Nous regardions ces Derviches avec étonnement. Aucun d'eux ne paraissait avoir perdu la respiration; aucun n'était échauffé le moins du monde, aucun n'avait changé de contenance.
“Après cela, ils se mirent à se promener comme auparavant, dans l'intérieur de la balustrade. et à passer devant le supérieur. Dès qu'ils lui eurent fait les révérences ordinaires, ils recommencèrent à tourner. Ce second exercice dura aussi longtemps que le premier et fut terminé de même. Enfin, ils recommencèrent une troisième fois; mais, comme la Danse se prolongeait et que la musique devenait plus vive et plus animée, la transpiration commença à se manifester sur le visage des Derviches; les vêtements de plusieurs,
le plancher occasionnèrent une telle moiteur que le froissement de leurs pieds fut entendu de tous les spectateurs. Alors on donna le troisième et dernier signal de repos et la Danse finit. Cette Danse extraordinaire est regardée comme miraculeuse par les Turcs. Leur loi défend toute espèce de danse, et cette cérémonie seule est tellementrespectée que, si on tentait de l'abolir, on pourrait exciter une insurrection parmi le peuple.”
Clarke est un bien brave homme, mais il est d'un illogisme bien anglais. Il vient de nous dire, il y a à peine un instant que la Danse des Derviches tourneurs qu'il sort de nous narrer avec beaucoup de brio et de vérité est la seule que les Turcs puissent danset, que “ leur loi défend touteMiracles
ou l'
Exercice du feu
ou
des poignards
.
“Dans celle-ci les Derviches sautent comme nos
saltimbanques de places publiques, nos faiseurs de tours de force de fêtes foraines. Ils ont des épées nues autour d'eux, saisissent des fers rouges, les mettent dans leur bouche, les lèchent avec la langue, etc., etc. Tout cela est du “boniment” connu déjà depuis longtemps de tous les gogos de tous les pays un peu civilisés; mais, ce qui est drôle plus que le reste et moins commun chez nous, c'est ce que l'on pourrait qualifier de leur entrée de ballet.
“Ils commencent par répéter une longue suite de mots en se souriant complaisamment l'un à l'autre; bientôt leurs sourires deviennent des éclats de fire et ils s'esclaffent avec un tel naturel, une telle franchise, une telle vérité qu'il est impossible de résister à un entraînement, ridicule,
C'est aux premiers fondateurs de leur ordre ridicule que les Derviches doivent ces institutions plus ridicules et plus charlatanesques encore. L'origine des simagrées de ces bateleurs est toujours miraculeuse, évidemment; il le faut bien pour les imbéciles qui font vivre ceux qui les bernent. A part les Maulévis, qui eurent pour chef et créateur Djélal-el-Din-Roumi, lecélèbre auteur du
Mesnevi
, tous les autres ne sont et n'ont jamais été que de mauvais farceurs et des fainéants dont le seul but n'a toujours été que de vivre sans rien faire, aux dépens des âmes naïves et des esprits simples.
La légende raconte, suivant les interprètes de l'Alcoran, qu'un de ces Derviches, nommé Menelaüs, serait l'inventeur de la première Danse des Musulmans.—A toi, Clarke, qui veux que la Danse soit interdite chez eux, sauf celle des tourneurs!— Et l'on raconte ainsi ce conte à dormir debout que nous ne répétons à nos lecteurs que pour la fidélité et l,exactitude que nous impose notre devoir d'historien impartial.
Un matin, tandis qu'un autre gaillard de son espèce, appelé Hansé jouait de la flûte devant lui, Menelaüs se serait avisé de commencer une
Pirouette
, et cette
Pirouette
se serait prolongée non pas pendant quinze minutes, comme celle des Derviches ordinaires, faibles imposteurs bons à rien, mais bien pendant
quatorze jours
— vous croyez que c'est suffisant? non! —
et quatorze nuits, et d'une seule haleine, encore
! Vous voyez ça d'ici! Assurément la légende ajoute que Menelaüs ne put pas garder l'équilibre plus long-temps—il y avait de quoi!—et qu'il tomba; mais qu'en même temps il fut ravi d'une extase merveilleuse et qu'il vit des choses telles… qu'on doit en voir quand on a pirouetté quatorze jours et quatorze nuits. Et, pour terminer, il paraîtrait que c'est de cette
Pirouette
prolongée qu'est venue une autre Danse appelée
Danse du Moulinet
.
L'Espagne est le pays du monde où l'on danse le plus assurément et peut-être le mieux; c'est l'occupation favorite des habitants, leur plaisir de prédilection, leur passion nationale pour ainsi dire. Personne n'a voyagé dans la Péninsule Ibérienne sans avoir constaté ce que nous disons ici, et, depuis l'Antiquité la plus reculée, tous les écrivains sont d'accord sur ce sujet. Les auteurs romains nous ont décrit le Pas des danseuses de Cadix, qui ressemblait beaucoup, paraît-il, au
Fandango
et au
Boléro
, ayant déjà les traditionnelles castagnettes. Dès cette époque reculée, la Bétique—l'Andalousie d'aujourd'hui—était considérée comme la terre classique de la Danse, et, actuellement encore, chaque contrée, chaque ville y a sa Danse toute particulière et qui la caractérise à merveille: le
Jaleo
à Xeres, l'
Ole gaditano
à Cadix, la
Rondena
à Ronda, etc. Il ne faudrait pas croire qu'en plein xvi
Meneo
de la
Crinatura
romaine et le
Zalpateado
ou le
Taconeo
du
Lactisma
. Il est certain. en tout cas, que
les
Crotalia
del'Antiquité ne sont autre chose que les castagnettes si chères aux Espagnols. De même on rapproche du
Timpanum
des Anciens le tambour de basque que nous connaissons aujourd'hui. Les Danses des Basques ont été décrites par un auteur espagnol, en langue basque, sur les anciennes Danses du Guipuzcoa et leurs règles. Nous, ne pouvons pas le traduire ici au long quelque intèressant qu'il soit. Disons seulement que l'auteur y expose trente-six Danses en détail, avec le chant et les attitudes. Une des principales est la
Danses des Lances
, exécutée à la fête de Saint-Jean-de-Tolosa, en souvenir de la bataille de
La Danse tient encore une place essentielle dans les cérémonies du pays basque, et, jusque de nos jours, on ouvrait par un bal l'assemblée provinciale de Guipuzcoa. La Danse nationale des Basques est le
Saut basque
, qui comporte de nombreuses variantes.
Lorsque les Maures eurent conquis l'Espagne, ils y apportèrent leurs Danses et leurs mélodies, qui ont conservé jusqu'aujourd'hui beaucoup de leur caractère, notamment dans le sud de la Péninsule. Mais il faut dire aussi que les populations à demi phéniciennes de ces pays avaient déjà des Danses voluptueuses à peu près semblables
Danses comme des formes affaiblies de la fameuse
Chica
, cette grande Danse des nègres que l'on trouve partout en Afrique.
On peut distinguer en Espagne deux groupes de Danses; celles du Nord dont le type est donné par les Danses basques, et celles du Midi que l'on fait dériver des Danses mauresques. Parmi les premières il faut citer celle du roi Alphonse que l'on fait remonter au x
Gibadana
, l'
Allemanda
, venue d'Allemagne, de laquelle nous parlons dans une autre partie de notre ouvrage, et le
Tourdion
, que nous avons aussi traité.
La principale Danse de société des Espagnols, au xvi
Pavane
ou
Pava
d'Espagne, Danse solennelle qualifiée par excellence de grande Danse. A la même époque, parmi les Danses plus populaires, on distinguait deux catégories: les
Bayles
et les
Danzas
. Dans les premières, on remuait autant les bras que les jambes. A cette catégorie appartenaient les Danses les plus légères, où l'on cherchait surtout la souplesse et l'agilité. Il faut noter que, tandis qu'en Italie la Danse dramatique eut pour origine des ballets organisés par les archéologues de la Renaissance; en Espagne, elle eut, comme le Théâtre, une origine populaire. Dès le moyen âge et principalement au xvi
autos
des Danses. C'est le cardinal Ximenès qui restaura à Tolède l'ancien usage des Danses dans le chœur de l'église pendant le service divin. Cet usage se perpétua d'ailleurs jusqu'à nos jours, et, à Séville, par exemple, un corps de danseurs est encore attaché à la cathédrale. Il est composé d'enfants de chœur âgés de douze à dix-sept ans et queSeises
. Ils portent encore l'ancien costume bleu et blanc avec feutre orné de plumes, le manteau et l'écharpe. Ils exécutent devant le maître-autel une Danse grave au son de castagnettes
d'ivoire accompagnée de chants religieux.
En même temps que ces Danses d'un mouvement calme et d'un caractère presque austère, s'en dèveloppent d'autres plus vives, plus entraînantes, plus voluptueuses, que le peuple préfère, bien entendu, se souciant fort peu, ayant même complètement oublié les anciennes, au grand désespoir des philosophes et des critiques qui ne peuvent qu'énumérer beaucoup de ces nouvelles Danses dont ils blâment si énergiquement, mais en pure perte, l'allure capiteuse au delà du possible:
las gambellas, el pollo, le rastroso, la gorrona, la perra mora, el zapateado, la gira
, etc. La plus en vogue de toutes ces Danses était la
Gallarda
ou Gaillarde. On appréciait surtout sa gaité, son entrain endiabié. Elle se dan salt sur la mesure trois-quatre et comportait cinq
pas
. Comme laPavane
elle avait trois reprises de quatre, huit ou douze mesures. Elle était constamment accompagnée de chants, parfois sans instruments de musique. Avec la
Gaillarde
, il faut encore citer la
Sarabande
, la
Chaconne
et l'
Escarraman
, d'un caractère encore plus voluptueux, qui eurent une vogue enthousiaste sur toutes les scènes espagnoles, à la fin du XVI
La
Sarabande
était considérée par les gens graves comme une invention diabolique. On avait obtenu une interdiction contre elle. On ne l'observa pas. Le public ne l'en dansa qu'avec plus d'acharnement. Cette Danse était exécutée par des femmes seulement. La
Chaconne
l'était par des couples de danseurs et de danseuses. Celle-ci avait été empruntée aux Basques, et, accueillie avec une faveur exceptionnelle, elle se propagea avec rapidité pendant tout le XVIIe siècle en Espagne et y remplaça la
Sarabande
. Cervantès, dans ses
Nouvelles
, en fait le plus bel éloge et elle triompha jusqu'au jour où elle fut détrônée par le conquérant
Fandango
. D'Espagne, la
Sarabande
s'était répandue en France et de là dans l'Europe entière. Encore une fois accusée d'immoralité, elle fut proscrite par le pouvoir; mais, énergiquement réclamée par le peuple espagnol tout entier, il fallut continuer à la tolérer sur la scène, le public goûtant surtout la Danse dans une représentation dramatique.
21
Cependant, ces Danses populaires ne devaient pas rester longtemps encore en possession du Théâtre. En effet, elles en furent chassées par les Danses scéniques proprement dites, les grands ballets à la
mode italienne, surtout à partir du règne de Philippe IV.
Ceux-ci, donnant lieu à des divertissements plus variés, à des mouvements d'ensemble et des combinaisons qui s'accordaient mieux avec une action dramatique, triomphèrent et restèrent maîtres de la scène.
Une description, quelque talent qu'en aurait l'auteur, quelque détaillée, documentée qu'elle fût, ne saurait rien rendre de la grâce féerique que déploient dans leurs moindres mouvements les danseuses andalouses.
Leur souplesse et leur élégance dans ces attitudes surpassent, infiniment le charme des mouvements trop géométriques de nos meilleurs ballets. Là, au contraire, nul saut, nul effort ni tour de force, rien que de la grâce, de l'élégance et du goût.
Parmi leurs autres Danses, on peut nommer la
Guaracha
, exécutée par une seule personne quiGuaracha
des Danses italiennes. Citons enfin, la Vito, le
Calaferas
de Cadix, le
Chairo
, le
Panaderos
, le
Jaleo
, etc. L'
Olé
, de Cadix, paraît être la même Danse qu'admiraient les Romains de l'Antiquité. Elle doit ce nom à l'exclamation “Olé!” dont on encourage la danseuse.
Celle-ci y déploie plus que dans aucune autre sa souplesse. Elle se ploie jusqu'à toucher la terre des bras et des épaules, se renverse comme pâmée et semble flotter sur le sol, puis se redresse d'un bond en faisant claquer ses castagnettes.
La Danse sera toujours ce qu'elle a toujours été: le divertissement favori, le plaisir de choix de l'Espagne.
Au théâtre, souvent on donne une Danse après la représentation dramatique; mais c'est dans les bals, et surtout dans les académies populaires, qu'il faut voir et admirer le
Fandango
et le
Boléro
.
La Danse, en Espagne, eut d'abord une excellente réputation, mais ayant ajouté à son caractère si entraînant, si léger, et aussi si correct, des sauts, des gambades, des contorsions, et enfin les mouvements les plus extravagants et les moins gracieux, peu à peu elle se dégrada et se corrompit.
Cette corruption de goût et de style parmi lesChica
, Danse très immorale dont nous parlerons tout à l'heure, que les Maures apportèrent de l'Afrique. Le naturel de la Péninsule, sous l'influence du climat où il est né, et avec la chaleur et la vivacité de sa constitution, reçut avec empressement le
Chica
qui devint bientôt son plaisir le plus favori. C'est à cette Danse qu'il faut attribuer l'indélicatesse—on peut dire au moins l'indécence—si commune dans les Danses espagnoles. Le Chica changea ensuite son nom pour celui de
Fandango
.
La Dan se, loin d'être chez les Espagnols, comme chez les autres nations, un amusement innocent, les excite au vice et à l'immoralité.
Si vous comparez les Danses des premiers à celles des autres, vous verrez que le
Chica
, le
Fandango
, le
Sarao
et quelques autres viennent de la passion la plus forte, la plus profonde et la plus immodérée, pendant que la
Tarentella
, la
Fourlane
, la Provençale, la
Mazourka
, appelée ordinairement la
Russe
, l'
Ecossaise
, l'
Allemande
, la
Hongroise
, Danses populaires bien connues, ont certaines formes, certaines limites plus convenables pour les sociétés de gens bien élevés.
Les Danses espagnoles, par leur caractère et leur variété, excitent toujours la curiosité des hommes de goût et surtout des amateurs de la Danse. De l'aveu de bien des gens, la jolie pièce du
Procès du Fandango
, que nous racontons un peu plusFandango
la première Danse de l'Espagne et celle qui est la mieux estimée.
Leurs autres Danses ne sont presque que des imitations de celle-ci et sont regardées comme de second rang. Les attitudes et les groupes gracieux et voluptueux du
Fandango
, les cadences et le son de la musique ont un effet très sensible sur chaque spectateur, et les Espagnols donnent l'essor à un sentiment d'extase quand ils voient cette Danse.
Dans les pas du danseur et de la danseuse, c'est la légèreté, la grâce, l'élasticité, le balancement, qui sont remarqués, et les mouvements majestueux expriment ces sentiments qui déterminent le caractère national, c'est-à-dire la hauteur, l'orgueil, l'amour et l'arrogance.
Dans l'exécution des Danses espagnoles, les bras sont toujours étendus et leurs mouvements sont toujours ondulants de tous côtés. Ils représentent quelquefois le sentiment généreux d'une entière protection de l'objet aimé; d'autres fois ils décrivent avec vivacité le tendre sentiment qu'elle inspire et la sincérité de l'aveu.
Les yeux, souvent dirigés vers les pieds, regardent chaque partie du corps et montrent le plaisir que la symétrie de forme leur inspire.
L'agitation du corps, les pieds, les postures, les attitudes, les balancements, qu'ils soient vifs
C'est par ces différents degrés de passion que la description et la nature des Danses espagnoles sont caractérisées, Danses dans lesquelles l'esprit et les mœurs de ceux qui les inventèrent sont si fidèlement représentés.
Ainsi nous voyons un Rodrigue amoureux aux pieds d'une Chimène et une héroïne bohémienne de Cervantès ou les galanteries respectueuses des héros des anciens romans espagnols.
Le
Fandango
est une Danse espagnole aussi célèbre sur l'autre versant des Pyrénées que la
Cachucha
, la
Segueville
, le
Boléro
, le
Jaleo
ou le
Zapateado
.
Le
Fandango
s'exécute par un couple de danseurs, homme et femme, sur un air à trois temps, vigoureusement rithmé et d'un mouvement assez rapide.
Les allures de cette Danse sont rives, entraînantes. voluptueuses, et elle est toujours accompagnée des castagnettes, qui plaisent énormément leurs oreilles si éprises de la mesure et du rythme.
Le
Fandango
rappelle certainement le souvenir des Danses voluptueuses de l'Antiquité. Il produit sur les danseurs un effet que l'on pourrait qualifier de magique, tant il excite leur tempérament.
Aux premiers accents de la musique, hommes et femmes se sentent saisis d'un entrain et d'une animation inconnus dans nos Danses, et, suivant les endroits où ils le pratiquent, savent lui donner tel ou tel caractère.
Le bruit des castagnettes, l'agitation des bras,
Un poète, fervent adorateur de la Danse, Tomas d'YriarteFandango
:
Blasis dit ici à propos du
Fandango: La
Chica changea ensuite son nom pour celui de
Fandango, dont le “docteur?” Yriarte parle dans les termes suivants: “Le mélodieux
Fandango qui charme les âmes des naturels et des étrangers, des sages et des vieillards… ” Quel est ce “docteur ” Yriarte? auteur d'un livre intituté
Abrégé de l'histoire d'Espagne? S'agit-il du poète Tomas d'Yriarte? Un docteur et un poète ne peuveut avoir le même nom. Biasis confond assurément, ce qui prouve une fois de plus que les maîtres de Danse, qui n'ont pas généralement la réputation d'ètre très éduquès ni d'avoir beaucoup d'esprit, feraient beaucoup mieux de ne s'occuper que de Danse et jamais de littérature.
“Quel est le peuple barbare où chacun ne frémit pas en écoutant les airs des Danses nationales? Aux accents du
Fandango
toute l'Espagne frissonne. C'est l'air national par excellence, qui accompagne la Danse la plus gracieuse et la plus enfiammée, celle qui aurait été digne d'être exécutée à Paphos ou dans le temple, à Gnide.
“La musique du Fandango, comme une étincelle électrique, frappe, anime tous les cœurs. Femmes, filles, jeunes gens, vieillards, tout paraît ressusciter, tous respectent cet air si puissant sur les oreilles et l'âme d'un Espagnol.
“Les danseurs s'élancent dans la carrière, les uns armés de castagnettes, les autres faisant claquer leurs doigts pour en imiter le son. Les femmes
“Les deux danseurs s'agacent, se prient, se poursuivent tour à tour; mais, tout coup, la musique cesse et l'art du danseur est de rester immobile. Quand l'orchestre recommence, le
Fandango
se premda à renaître aussi.
“Enfin, la guitare, les violons, les coups de talon, les cliquetis des castagnettes et des doigts, les mouvements souples des danseuses remplissent l'assemblée de délire, de joie et de plaisir.”
Le
Fandango
ne se danse qu'entre deux personnes qui jamais ne se touchent, même de la main. Mais en les vovant s'agacer, s'éloigner tour à tour et se rapprocher; en voyant comme la danseuse, au moment où sa langueur annonce une prochaine défaite, se ranime tout à coup pour échapper à son vainqueur; comment celui-ci la poursuit et en est poursuivi à son tour; comment les différentes émotions qu'ils éprouvent
C'est sans doute au charme capiteux de leurs souvenirs antiques qu'il faut attribuer le goût très prononcé que les Espagnols ont pour le
Fandango
, qu'il aiment passionnément à voir danser, mais que très peu d'entre eux savent.
Chose assez curieuse, d'ailleurs, et que beaucoup de voyageurs ont observée, la Danse n'est pas populaire en Espagne; ni le peuple, ni les villageois ne dansent dans la véritable acception du mot.
Dans les fêtes champêtres, à la fin d'un réfresco, on voit patrois un couple de danseurs s'avancer et exécuter, au son des castagnettes, le
Fandango
ou le
Boléro
.
Les assistants applaudissent avec transport, partagent l'ivresse des saltateurs, mais personne ne les imite.
Il faut aux Espagnols des spectacles qui l'émeuvent profondément et non des exercices qui le fatiguent. Celui de la Danse, en tant qu'exécutant, n'est pas compatible avec son amour pour le repos.
Le
Fandango
a été aussi décrit, en vers fort gracieux, par un autre poète, italien celui-là: Marino,Adonis
.
Il y raconte la vraie manière dont on le dansait de son temps, qui était presque celui de son origine, c'est-à-dire au commencement du XVII
Nous allons donc en donner la théorie. Une théorie de Danse écrite par un poète, et par un poète italien, compatriote de Dante, on avouera que le fait n'est pas commun.
Malheureusement, nous sommes obligé de traduire ces jolies perles du beau ciel de l'Italie en notre mauvais français:
Une jeune fille, d'un caractère hardi, tient dans ses mains deux castagnettes de bois sonore. A l'aide de ses doigts, elle produit un bruit assez fort pendant lequel elle bat la mesure avec les mouvements gracieux de ses pieds.
Le jeunehomme tient un tambour de basque
Il y a ici, dans le texte original, entre parentheses: “(qui cependant n'est plus en usage)”, ce qui tendrait à dire que le tambour de basque avait disparu vers 1620 de la musique dansante. On sait qu'il s'y est rétabli.
Tout ce qui est lascif, tout ce qui offense la modestie et qui peut corrompre l'innocence et l'honnêteté est représenté par ces danseurs.
Ils se saluent alternativement, échangent des
On a dû remarquer que notre célèbre cavalier Marin dit que ses danseurs de
Fandango
se “rencontrent et se pressent”, alors que nous avons rapporté, quelques lignes plus haut, l'affirmation d'écrivains dishes de loi assurant que le
Fandango
“ne se danse qu'entre deux personnes qui jamais ne se touchent, même de la main”.
Cette contradiction peut paraître bizarre au premier abord; elle disparaît tout de suite si on réfléchit un instant que le poète italien pouvait avoir, et avait certainement raison quand il écrivait, c'est-à-dire à l'origine du
Fandango
qui jouissait alors, cela ne fait pas de doute, de toute liberté, voire de toute licence, étant données les mœurs du temps.
Que, d'autre part, ces regrettables excès d'une Danse si originale, si gracieuse, si appétissante en elle-même sans le secours de tant de piment rouge, que ces abus déplorables, disons-nous, aient peu à peu disparu avec la marche de la civilisation et le poll des coutumes, c'est ce qui est aussi certain.
On a dit avec raison que ni les
Pyrrhiques
volupteuses, tant connues, tant aimées des Grecs et des Romains — surtout des femmes — ni lesFandango
.
L'observation est si juste qu'un autre écrivain célèbre a pu ajouter que l'anachorète le plus fervent et le plus consciencieux, qui mange le plus de laitue, qui jeûne le plus, ne saurait le voir danser sans soupirer, sans désirer, et sans enfin donner au diable ses vœux, sa continence et ses sandales.
Tout n'est que vie et action dans le Fandango, et un proverbe espagnol dit: “Le Boléro enivre et le Fandango enflamme.”
Cette Danse, en honneur déjà depuis des siècles, a conservé jusqu'à nos jours une telle influence dans le pays où elle est cultivée avec frénésie, que, seule avec le
Boléro
, elle a conservé le privilège d'être dansée sur les théâtres, aux applaudissements des spectateurs.
Mais, pour qu'il plaise vraiment, pour qu'ilFandango
soit très bien dansé, très bien exécuté, que la tête, les pieds, les bras, le corps de ladanseusesemeuvent avec un ensemble parfait et semblent se tordre sous une étreinte violente pour exciter le trouble et la volupté.
Le
Fandango
doit être fort ancien, si l'on en croit le téoignage de Callimaque, qui affirme que Thésée l'aimait à la folie. Pline en parle aussi dans plusieurs passages de ses lettres. Il écrit notamment ceci à un ami:
“Venez ce soit, nous souperons de compagnie, nous boirons d'excellents vins. Les paons, les rossignols, les grives de Malte, le sanglief à la troyenne, rien ne sera oublié, etje vous procurerai, par-dessus le marchpé, le divertissement de la Danse espagnole.”
Cette “Danse espagnole” à laquelle Pline faisait allusion était-elle le
Fandango
?
C'est possible. Cela prouverait tout simplement qu'à la décadence romaine elle aurait disparu, avec toute la Danse latine et grecque, sous le souffle du Christianisme, et qu'elle aurait revécu, avec tant d'autres, à l'époque de la Renaissance, plus brillante, plus alerte, plusvive que jamais, ce qui a pu faire croire au poète Marino, comme ses contemporains, qu'elle n'en était encore qu'à son origine au temps où il l'encensait.
S'il faut en croire une légende que tous les historiens,Fandango
aurait donné lieu, jadis, en Italie, qui serait alors son pays de naissance, à un procès bien singulier et dont le fut plus encore le dénoûment.
Voici les faits, narrés d'après… les Espagnols:
La cour de Rome, scandalisée un jour de voir une nation réputée pour l'austérité de ses mœurs et la pureté de sa foi, non seulement tolérer, mais admirer une Danse aussi voluptueuse, aussi lascive, résolut de la proscrite à tout jamais, sous peine d'excommunication pour qui enfreindrait la défense.
Le Sacré Collège est convoqué, et, une fois les cardinaux assemblés, le procès du
Fandango
s'instruit en règle. La sentence va être mise aux voix, et celui-ci va être condamné sans appel, lorsqu'un des juges fait observer qu'on ne peut condamner un coupable sans qu'il ait présenté sa défense. L'observation est accueillie.
On fait donc comparaître devant l'austère assemblée un couple espagnol dûment armé des castagnettes traditionnelles et on l'invite à déployer en plein tribunal toutes les séductions du
Fandango
.
Devant les grâces de cette Danse enchanteresse, la sévérité des juges disparaît rapidement, les fronts se dérident, les lèvres s'entr'ouvrent pour laisser Passage à un sourire de contentement, les visagesFandango
, devenu général, estabsous à l'unanimité.
On pense bien que nos hommes de Théâtre, nos joyeux vaudevillistes ne pouvaient laisser passer pareille anecdocte sans s'empresser d'en tirer profit. Ce qui fut fait.
Mais, par respect pour la robe rouge, la scène fut transportée en France, à Saint-Jean-de-Luz, de l'autre côté de la Bidassoa, et l'aréopage cardinalesque céda la place au tribunal de commerce.
La pièce prit le titre de
Procès du “Fandango”
, et fut jouée, on le devine, avec un énorme succès, à Paris, sur une de nos scènes de genre.
Le vaudeville fit fureur, surtout lorsque des acteurs de province s'avisèrent de le jouer du côté septentrional des Pyrénées, à deux pas du pays où cette aventure est encore, de nos jours, sérieusement racontée comme
un fait arrivé
.
Certes, le
Fandango
ne pouvait être mieux décrit que nous ne l'avons montré par les deux poètes, Marino et Tomas d'Yriarte.
Cependant, le premier de ces deux écrivains nous apprend aussi que le
Fandango
qu'il vante tant est une Danse obscène.
22
Il déclame contre son immoralité et l'abus qu'on en fait en Espagne et en Italie. Il s'écrie même: “Périssent ceux qui ont introduit cette Danse indécente parmi nous!”
Et il nous annonce que cette Danse profane vient de changer de nom pour les habitants de la Nouvelle-Castille, qui l'appellent
Sarabanda
et
Siaccona
.
Si le
Fandango
change de nom, il ne varie pas quant à l'exécution. Introduit en Italie, on l'y danse cependant avec un peu plus de pudeur qu'en Espagne.
D'ailleurs, presque toutes les Danses espagnoles, comme le
Boléro
, la
Cachucha
, les
Seguidillas
, d'origine maure pour la plupart, sont imitées du
Fandango
ou du
Chica
. C'est pourquoi elles ont toutes la volupté — pour ne pas dire davantage — qui caractérise leur modèle.
En espagnol,
Fandango
signifie
aller danser
. D'abord, les personnes de qualité le dansaient plus généralement d'après les règles faites pour le Théâatre, ce qui introduisit plus de formalités, plus de dignité dans cette Danse, et ce qui fit qu'elle ne fut pas accompagnée par le plus petit mouvement qui pût offenser la modestie ou choquer le bon goût.
Les peuples, chez qui cette Danse est très estimée, l'accompagnent d'attitudes qui se ressentent des mœurs habituelles dans les pays où brûle le soleil,
Le
Fandango
vient des
Seguidillas
, et il est remarquable surtout par la précision de ses mouvements qui suivent exactement la musique et qui est très grande. Il séduit aussi par sa mimique, tendre et abandonnée au début, passionnée à la fin.
Il n'a, d'ailleurs, pris toute sa grâce que lorsqu'il est devenu une Danse populaire, affranchie de la correction sévère et d'une pudibonderie ridicule que lui avait imposée et que s'obstinait à lui maintenir ce qu'il est conrenu d'appeler dans toutes les langues, sous n'importe quelle forme: la “bonne société”.
On peut rapprocher du
Fandango
, la
Tirana
, Danse andalouse qui lui ressemble beaucoup et dont l'air n'a que quatre vers.
Il en est de même de la
Jota
aragonaise, exécutée par trois personnes qu'accompagnent deux chanteurs.
Le
Boléro
, que l'on regarde, ainsi que le
Fandango
, d'ailleurs, comme un reste des Danses mauresques, pourrait bien être plutôt une tradition de ces Danses voluptueuses qui, dans l'Antiquité, valurent aux saltatrices de Cadix la célébrité dont tous les historiens témoignent.
Le père Marti, doyen du chapitre d'Alicante, n'écrit-il pas, en 1712:
“Vous connaissez cette danse de Cadix, célèbre depuis tant de siècles par ses pas principaux, qu'on voit encore exécuter aujourd'hui dans tous les faubourgs et dans toutes les maisons de cette ville, aux applaudissements de tous les spectateurs. Elle n'est pas seulement en honneur parmi les négresses et autres personnes de basse condition, mais parmi les femmes les plus honnêtes et de la plus haute naissance.”
Ce
pas
est dansé tantôt par un homme, tantôt par une femme, tantôt par plusieurs couples, et les danseurs suivent la mesure de l'air avec les plus molles ondulations du corps.
Eh bien, qu'était cette
Danse de Cadix
, sinon le
Fandango
ou le
Boléro
?
22.
Donc, selon les écrivains les plus autorisés, ces femmes dangereuses de Cadix possédaient tellement l'art d'exciter les passions que les poètes n'ont pas trouvé d'expression assez forte pour peindre la volupté, les transports qu'etles inspiraient.
Leur saltation se divisait en trois parties que l'on nommait:
Chironomie
, le jeu des mains;
Halma
, le jeu des pieds; et
Actisma
, l'art des sauts élevés.
D'ailleurs, les danseuses ibériennes ont encore aujourd'huiles mêmes attraits et leur Danse exerce encore le même pouvoir, le même charme.
Aussitôt que l'airjoue un
Boléro
ou un
Fandango
dans un bal, tous les visages s'épanouissent.
Sur une mesure à trois temps, la Danse vole en tourbillons de soie et de dentelles au retroussis capiteux, au claquement des castagnettes et des doigts, au frémissant et passionné cri:
Olé
!…
Olé
!…
Tous les visages s'épanouissent, les yeux s'animent et les personnes mêmes que leur âge ou leur état condamnent à l'immobilité ont peine se défendre du charme de la cadence.
Le
Boléro
, dérivé, lui aussi, des
Seguidillas
, a été inventé, dit-on, par le fameux danseur don Sebastian Zerezo, en 1780.
Comme le
Fandango
, il est dansé pardeuxper, sonnes qui enchaînent leurs mouvements, mais il a conservé plus de retenue et de décence. La tendresse y prévaut sur la passion.
La mesure trois-quatre et le temps sont ceux du
Menuet
. Le rythme est très accentué. Les differentes parties du
Boléro
sont la
Promenade
ou
Paseo
, qui sert de prelude, les
Traversias
, ou changements de place; les
Differencias
, où l'on execute les pas de Danse proprement dits.
Après un nouveau changement de place, vient le
Finale
, selon la règle posée pour la
Seguidilla
.Boléro
est chanté avec accompagnement de guitare.
Une des principales difficultés de cette Danse
tient à la précision du rythme. L'air ou la mélodie peut se changer, mais son rythme particulier doit être conservé, ainsi que son temps et ses préludes, qu'on appelle aussi
feintes pauses
.
Les
pas
du
Boléro
se font terre à terre; ils sont glissants, battus ou coupés, mais toujours bien frappés.
Au théâtre, le
Boléro
est ordinairement dansé par plusieurs
parejas
, ou couples, mais dans les réunions particulières, on le danse le plus souvent à deux.
C'est ainsi, d'ailleurs, qu'il est représenté dans une suite d'assez jolies gravures espagnoles du siècle dernier, où sont figurées les différentes
posturas
du fameux pas national.
Une des plus gracieuses est celle où le danseur et la danseuse, les mains armées de castagnettes, se retrouvent face à face après avoir fait un demitour, figure que l'on appelle
dar la vuelta
.
Les danseurs, vêtus d'un élégant costume, ont des poses quelque peu maniérées qui font penser aux personnages des fêtes galantes de Watteau.
Au bas de l'estampe se lisent ces quatre vers:
Viva el baile bolero,
Pues es con gracia,
Natural regoujo
De nuestra Espana.
Ce qui veut dire: “Vive la Danse du
Boléro
! car c'est naturellement le gracieux divertissement de notre Espagne.”
La
Cachucha
est dansée par un cavalier seul, ou plutôt par une dame seule, avec accompagnement de castagnettes.
Les mouvements des bras et du buste lui donnent, comme aux autres Danses espagnoles, sa grâce et son expression. Fanny Eissler y fut inimitable. Par la combinaison du
Boléro
et de la
Cachucha
, on a créé les
Seguidillas toleadas
.
Le nom de cette Danse est un mot applique aux bonnets, aux éventails, à une belie ou à un oiseau, et à beaucoup d'autres choses que l'on nomme ainsi par abréviation, en un mot à tout ce qui est joli et gracieux.
La
Cachucha-solo
est calculée pour accompagner la musique particulière à cette Danse, qui est quelquefois calme et gracieuse, d'autres fois gaie ou passionnée. Dans le langage des
gitanos
Cachucha
signifie
or
. Dans un style plus élevé, il indique la partie du carquois où l'Amour met ses dards.
Les vers suivants, que nous traduisons en français, peuvent donner une idée du sens général que les Espagnols appliquent à ce mot:
Ma Cachucha, Zéphyr, de son haleine,
Aplanira les mers, hâte-toi de venir;
Mais si l'onde mugit, si l'autan se déchaîne,
Ma Cachucha, garde-toi de venir.
Le buste joue un grand rôle, ainsi que la tête, dans les mouvements expressifs qui caractérisent cette Danse.
Les
Seguidillas
sont des danses combinés avec du chant, sur la mesure trois-quatre généralement.
Elles ressemblaient beaucoup au
Boléro
, qui a conservé leurs figures, leurs refrains et leurs pauses, mais en ralentissant l'allure.
De ces
Seguidillas
sont dérivées la plupart des Danses actuelles de l'Espagne.
En voici la théorie décrite en ses principaux traits:
Aux accords de laguitare, les danscurs, groupés en paires, s'alignent face à face, séparés les uns des autres par une distance de trois à quatre pas. Après un prélude, lorsque le guitariste attaque l'air de Danse, à la quatrième mesure, on commence
A la neuvième mesure se place une pause où l'on n'entend plus que la guitare; puis on change de place.
Apres une
Promenade
accomplie avec une silencieuse grayité, la Danse recommence.
On revient à ses places. La troisième partie de la
Seguidilla
est brusquement interrompue à la neuvième mesure et l'usage veut que chaque danseur s'arrête instantanément, comme figé dans l'attitude qu'il prenait à cet instant.
Les pas de
Seguidilla
sont très variés. On emploie notamment ceux du
Fandango
, de la
Jota
et d'autres Danses dans lesquelles on cambre le corps et les bras.
Danseurs et danseuses se rapprochent alors et s'écartent alternativement. De temps à autre, ils frappent le talon bruyamment.
Le
Chica
a été introduit en Amérique par les esclaves noirs des contrées tropicales et il a trouvé tout de suite sa place dans toutes les fêtes religieuses des anciennes colonies espagnoles.
La mélodie de cette Danse est particulière, le mouvement très rapide. La danseuse tient un mouchoir ou les coins de son tablier.
Le grand art est dans les flexions des hanches et des cuisses, tandis que le buste reste immobile.
Le danseur s'élance vers sa danseuse d'un saut, se retire, revient comme pour s'en emparer. On conçoit aisément que ces attitudes Iascives expriment par une mimique plus que saisissante toutes les péripéties de la lutte amoureuse et de l'existence progressive des acteurs.
Le
Chica
a été apporté de l'Afrique, où chaque tribu le danse, surtout les Congos.
Les nègres le transportèrent avec eux aux Antilles, où il se naturalisa bientôt.
Cette Danse était si bien en usage dans les Indes occidentales qu'au commencement du siècle actuel on la dansait encore dans toutes les cérémonies religieuses et les processions.
Les nonnes, la veille de Noël, se montraient en
23Chica
la joie qu'elles ressentaient de la naissance du Fils de Dieu.
L'Amérique n'est d'ailleurs pas le seul pays qui ait été influencé par l'Afrique quant à la Danse, car, ainsi que nous l'avons déjà dit, ce fut des Maures que les Espagnols reçurent cette Danse qui leur est aujourd'hui particulière.
Le
Fandango
, qui n'est que le
Chica
sous une forme-peut être un peu plus décente, mais si peu qu'il ne vaut pas la peine de le constater, le climat de l'Espagne, cependant plus tempéré que le soleil africain, semblant lui interdire d'exécuter le
Chica
avec tout le débordement de luxure que l'on peut excuser dans son pays natal.
L'origine de cette Danse serait très difficile à fixer, mais chacun de ses accessoires en attitudes, gestes et mouvements indique assurément la naissance en un climat brûlant et une constitution ardente.
Le
Chica
se danse au son d'instruments quel-conques mais sur un air exclusivement consacré à cette espèce de Danse et dans lequel la mesure est extrémement marquée.
Lorsque le
Chica
paraît avec son caractère le plus expressif, il y a dans les gestes et dans les mouvements des deux danseurs un accord, un rapprochement plus aisé à concevoir qu'à décrire.
Il n'est rien de plus lascif, de plus voluptueux que le tableau offert ainsi aux regards du spectateur, rien de plus lubrique que ce qu'il peint.
C'est une espèce de lutte où toutes les ruses de l'amour, tous ses moyens de triompher de la résistance à ses efforts passionnés sont mis en action par le danseur.
Il est impossible d'exprimer l'impression produite à la rue d'un
Chica
dansé avec toute la précision matérielle, brutale, qu'il comporte.
Il n'est point de regards si froids qu'il ne fasse briller soudain d'une flamme ardente, point de sensibilité qu'il n'émeuve, point d'imagination qu'il n'allume au point d'enflammer même les caducités d'un vieillard.
Le
Chica
est dansé généralement par des jeunes filles dont les grâces naïves l'embellissent et le rendent peut-être plus séduisant encore.
Elles le dansent seules le plus souvent, ou avec une compagne qui prend le rôle du danseur, sans oser, toutefois, en imiter l'entrain, la vivacité jusqu'au bout.
Aux colonies espagnoles, portugaises ou hollandaises, le
Chica
n'est plus admis dans les bals des femmes blanches, si ce n'est à l'occasion de réunions particuliùres et fortuites, où le choix et le petit nombre des spectateurs rassurent la danseuse.
Quant à l'Espagne, les
Fandangos
, et les
Boleros
que l'on y danse dans les “académies” qui se parent de ce titre n'ont rien à envier à leur prédécesseur, à celui d'où ils viennent, et les plus jolies femmes de Madrid ou de Séville, voire celles les plus réputées, de même que les cavaliers les plus titrés ne se privent pas d'assister, le plus souvent qu'ils le peuvent, à ces spectacles dont le piment devraient cependant les avoir depuis longtemps blasés.
C'est aux négresses de l'île de Curaçao que revient incontestablement la palme pour la manière de danser le
Chica
.
Il est même difficile de concevoir jusqu'à quel degré elles ont pu pousser l'art qu'on y cherche. Il va si loin que leur buste semble indépendant de sa base qu'elles agitent avec une mobilité qui lasse même la vue.
D'autre part, il est incontestable que plusieurs Danses grecques et romaines de l'Antiquité peuvent être comparées au
Fandango
, au
Chica
, surtout celles qu'on exécutait dans ces deux nations à l'époque de la décadence de la Danse et de tous les Arts.
La Danse de
l'Angrismène
, notamment, que nous allons donner, dansée ordinairement aux fêtes en l'honneur de Vénus et encore très communément parmi les Grecs de nos Jours, en est
une preuve évidente, et nous en donnons la théorie pour le démontrer, d'autant plus qu'elle est très originale, très tendre et d'un langagequi peut être lu sans blesser les susceptilités d'aucun de nos lecteurs.
L'
Angrismène
, ou la
Fâchée
, se danse par deux personnes, un homme et une femme.
La musique joue un languissant andantino. Une jeune fille paraît en dansant, et, quand elle a fini, un jeune homme se présente.
Il joue autour d'elle avec un mouchoir et s'efforce de l'approcher; mais, par ses mouvements et sa contenance, elle exprime son dédain et son mépris, puis elle s'enfuit.
Resté seul, l'amant montre beaucoup de chagrin de s'être vu ainsi traité et il accuse le sort de son malheur.
Cependant, la belle revient. Il s'efforce de lui inspirer de la compassion, mais la jeune fille, en dansant, dans un jeu très élégant de
glissés
, de
pas
et de
temps
bien étudiés, le repousse de nouveau et sa mimique lui dit clairement qu'elle lui défend de lui parler de son amour.
En même temps et à deux alors, les
pas
, les mouvements et les gestes des danseurs, se mettent l'unisson, sont en harmonie avec la musique et
Enfin, le danseur, si inhumainement éconduit encore une fois, tremble de fureur, se livre à une
Danse et à une mimique désordonnées, très expressives mais qui laissent froide et souriante de pitié la danseuse, qui se contente d'accueillir toute cette mauvaise humeur par ses
entrechats
qui font enrager davantage encore son danseur et le ridiculisent à ses propres yeux.
Le malheureux ne salt plus à quoi se résoudre. Enfin, il se décide à employer la violence. La jeune fille lui lance alors un coup d'œil menaçant et sévère, en même temps qu'un
jeté derrière
très caractéristique et très décidé.
L'amoureux devient alors sans mouvement; il soupire et semble s'abandonner au désespoir. Ses bras sont sans forces, ses jambes paraissent ne plus pouvoir le porter, sa tête est inclinée sur sa poitrine; il lave les yeux qu'il a pleins de larmes et supplie le ciel de mettre fin à une si triste existence.
Puis, attachant son mouchoir autour de sa gorge, il le tire très fort et paraît sur le point de tomber. Ladanseuse court aussitôt, d'un pas léger, pour le soutenir, et elle déplore sa rigueur inutile.
Elle dénoue le mouchoir, appelle son amant et s'efforce de le ranimer de toute manière.
Il revient à lui peu à peu; la voix languissante de sa maîtresse frappe son oreille; il regarde autour de lui, se trouve dans ses bras, manifeste sa joie par un tour de volte affolé de plaisir… et son bonheur est complet.
C'est aux accents et aux mouvements des trois temps de la Danse que l'amour unit les cœurs des deux amants et ils se jurent une fidélité éternelle.
Puis, après un temps d'arrêt plein de soupirs, la Danse reprend de nouveau sa vivacité primitive et redevient l'interprète de leurs sentiments réciproques.
Évidemment, il pouvait y avoir là une actino charmante, une scène très jolie de tendresse et d'amour.
C'est ce que l'on ferait aujourd'hui, si nous avions encore des danseurs… et surtout des danseurs-pantomimes. Mais
l'Angrismène
, s'il a cette grace, cette poésie, corse son expression jusqu'à la gâter, tel un gourmet blasé qui mettrait du feu dans un homard à l'américaine.
Les Danses d'Afrique sont si indissolublement tiées aux Danses espagnoles dont elles sont la clef, la raison d'être, la source, qu'il serait impossible de les séparer sans tronquer l'Histoire, sans nuire ensuite à la cohésion de cet art si beau que l'on appelle la Danse.
Nous allons donc leur consacrer un court aperçu.
Parmi les rilles assises sur les bords du Niger, Bouna est l'une des principales. Ses rois sont considérés par les naturels comme les plus grands monarques du monde.
Aucun de leurs voisins ne leur conteste cette prééminence qui n'est d'ailleurs que toute morale, ne se fondant ni sur l'étendue de territoire ni sur leur puissance ou leurs richesses.
Ils sont pauvres et faibles. Ce respect vient de ce qu'ils descendent de la plus ancienne famille d'Afrique, famille qui, longtemps avant Mahomet, était la grande source des fétiches.
Eh bien, ces rois, moins tiers sans doute que ceux de notre Europe, n'hésitent pas à se donner en spectacle à leurs sujets en dansant éperdûment, et l'on voit fréquemment le monarque prendre place
Un jour qu'un de ces rois venait de surprendre un groupe de ses concitoyens à leur exercice favori, la foule se serra et chacun se leva par respect et aussi pour mieux applaudir son souverain.
Le royal danseur commença avec beaucoup de roideur et de gravité, ce qui excita l'admiration du peuple et lui fit pousser des cris de joie à tue-tête; puis il se mit à imiter le trot d'un cheval du pays, partant pour la guerre.
Cette seconde Danse, déjà fort burlesque de sa nature, devenait encore plus ridicule par les formes du danseur dont les pieds étaient pour la grosseur corn parables à ceux d'un dromadaire.
Au bout de quelque temps, le roi, toujours trottant, partit pour une de ses cabanes, au milieu de hurlements admiratifs et en rapporta des callebasses de
cauris
(coquillage qui sert de monnaie) dont it jeta des poignées à la foule qui bondit dessus, en se bousculant, sautant et dansant d'une étrange façon.
Après dix minutes de bourrades et de coups de poing, la mêlée se dissipa et le gracieux souverain, pour rétablir l'ordre, voulut donner à ses sujets le bouquet de la fête et u ne nouvelle preuve d'affection.
Il se mit à danset de côté jusqu'à mi-chemin de la promenade, et revint de même à sa demeure avec une majestueuse gravité.
Cette supériorité dans l'art de la Danse paraît être l'objet de l'ambition des rois de toute cette région.
Un voisin des monarques de Boussa, le souverain de Wowon, passait pour le plus élégant danseur qu'il y eût entre Bornou et la côte, quoiqu'il fût vieux et laid.
A Egga, ville d'une immense étendue située au sud de Boussa, on cite encore aujourd'hui un roi qui, âgé de cent ans au moins, se mettait encore à sauter et à cabriolet au dé1ire des assistants dont la joie et les applaudissements enivrèrent un jour à tel point la vanité du vieillard que, forcé de prendre une béquille, il voulut continuer clopin-clopant, jusqu'à ce que l'épuisement le forçât de s'asseoir.
Quand les nègres veulent danser, ils prennent deux tambours, c'est-à-dire deux tonneaux d'inégales longueurs, dont l'un des bouts reste ouvert, tandis que l'autre reçoit une peau de mouton bien. tendue.
Ces tambours, dont le plus court se nomme
bamboula
, parce qu'il est fait quelquefois d'un
On frappe lentement sur le plus gros et avec beaucoup de vivacité sur l'autre.
Ce son monotone et grave est accompagné par le bruit d'une certaine quantité de petites calebasses où l'on a mis des cailloux et qui sont percées dans leur longueur par un long manche qui sert à les agiter.
Des
banzas
, espèces de guitares grossières à quatre cordes, se mêlent au concert dont les mouvements sont rég1és par le battement des mains des negresses qui forment un grand cercle.
Elles composent toutes une sorte de chœur, qui répond à une ou deux chanteuses principales, dont la voix éclatante répète ou improvise une chanson.
Un danseur et une danseuse, ou des danseurs pris en nombre égal dans chaque sexe, s'élancent dans l'espace et se mettent à danser, en figurant toujours deux à deux.
Cette danse, peu variée, consiste dans un pas fort simple où l'on tend successivement chaque pied et où on le retire en frappant plusieurs fois précipitamment de la pointe et du talon sur la terre,Anglaise
, par exemple.
Des évolutions faites sur soi-même ou autour de la danseuse qui tourne aussi et change de place avec le danseur, voilà tout ce qu'on aperçoit, si ce n'est encore le mouvement des bras que le danseur abaisse et relève en ayant les coudes assez près du corps et la main presque fermée.
La femme tient les deux bouts d'un mouchoir qu'elle balance.
Il est difficile de croire, quand on n'a pas vu cette Danse, combien elle est vive, animée, et combien la rigueur avec laquelle la mesure y est suivie lui donne de grâce et de véritable élégance.
Les danseurs et les danseuses se remplacent sans cesse, et les nègres s'y enivrent d'un tel plaisir qu'il faut toujours les contraindre à finir cette espèce de bals, nommés
Kalendas
En celte: GAL-VEN-DA; ce qui signifie:
Appelle done; sans doute à cause du bruit du tambour.
Il est impossible de méconnaître à ces rapides traits une Danse simple, primitive, appartenant des peuples chez lesquels la civilisation a encore tout à faire, mais, et tout naturellement, pleine de charme.
Cette disposition circulaire, ces battements de mains, ce chant à refrain, ces instruments si simples, mais si bruyants, tout ne témoigne-t-il
A Saint-Domingue, et particulièrement dans la partie occidentale française, il y a depuis longtemps un genre de Danse appelé
Vaudoux
, qui exige deux ou quatre personnes et qui est caractérisé par des mouvements où il semble que le haut du corps, les épaules et la tête se meuvent par des ressorts.
Cette Danse a aussi lieu avec le tambour, les battements de mains et le chant à chœur. On ignore d'où lui vient son nom, mais son effet est tel sur les nègres qu'ils la dansent quelquefois jusqu'à tomber en défaillance.
Et ce n'est rien encore que le
Vaudoux
, si on le compare à
Don Pèdre
ou
Danse à Don Pèdre
, autre Danse nègre, connue aussi dans l'ouest de Saint-Domingue depuis 1768.
Don Pèdre est le nom que portait un nègre du quartier du Petit-Goave, d'origine espagnole, et qui, par un caractère hardi et certaines pratiques superstitieuses, avait acquis parmi les nègres un crédit assez grand pour être dénoncé à la justice comme un chef de projets alarmants.
La Danse qui porte son nom consiste, comme le
Vaudoux
, dans l'agitation des épaules et de la tête; mais cette agitation est extrêmement violente, et, pour l'accroître encore, les nègres boivent, en s'y livrant, de l'eau-de-vie où ils imaginent de mettre
L'effet de ce breuvage épouvantable, hâté et augmentâ par leurs mouvements précipités, a sur tout leur être la terrible, mais bien explicable influence que l'on comprend, et ils entrent alors dans un véritable état de folie furieuse, dans des convulsions qui les tordent et les font danser en d'affreuses contorsions, jusqu'à ce qu'enfin, râlant, hurlant, ils tombent dans une sorte d'épilepsie qui les renverse et semble les menacer de la mort.
A la fête de Bairam, qui suit les quarante jours de jeîne du Ramadan, et que les Musulmans cé1èbrent en général avec beaucoup d'éclat, les nègres d'Alger se réunissent par groupes de dix à cinquante hommes pour se réjouir et danser ensemble la plus grande partie de la journée.
Après avoir longtemps parcouru les rues de la ville et dansé au son de la musique devant les portes de leurs maisons, ils se rassemblent à Bab-el-Oued.
Chaque danseur tient à ses mains un instrument en fer qui ressemble assez à des castagnettes, mais qui a un pied environ de dimension. Il n'y a par bande qu'un seul tambour.
Le musicien porte ce tambour à gauche; il le bat en mesure avec les doigts de la main gauche et avec une baguette en forme de serpe qu'il tient de la main droite.
D'autres groupes ne sont armés que de bâtons
Leurs bâtons se rencontrent et se frappent en l'air avec une mesure et une précision telles qu'à entendre leur choc on dirait que deux seulement se sont rencontrés.
La marche se fait sur deux rangs; les danseurs se tournent en tous sens et frappent en cadence les batons de ceux qui se trouvent en avant, en arrière et à côté d'eux.
A certains temps de la musique, ils frappent par-dessus leur épaules sans se détourner. Les musiciens se tiennent ordinairement au milieu de la Danse et les danseurs forment à l'entour un cercle bondissant.
Quelquefois ils s'arrêtent tout d'un coup, puis font quelques pas de l'air le plus grave du monde, en balançant leur tête et leurs bras de droite et de gauche.
Quelques-uns quittent leur rang, s'élancent au milieu du cercle, commencent à tourner sur euxmêmes et term anent leur pirouette en s'inclinant jusqu'à terre.
Les Orientaux aiment beaucoup faire danser devant eux, mais ils ne dansent pas eux-mêmes, et, d'autre part, nous avons vu que les Danses d'Almées et de Bayadères sont de véritables Danses d'amour, qui, par la volupté, la licence de leurs gestes, de leurs attitudes, défient toute théorie explicatave.
D'ailleurs, ces Danses ne brillent pas par la variété des figures et n'ont rien de distingué ni de gracieux.
Ce sont des poses plus ou moins lascives, mais des Danses, non. Il y en a deux catégories cependant: celles qui ont lieu dans l'intérieur des familles, entre femmes d'une même maison, et celles qu'exécutent des personnes salariées, à l'occasion des naissances, des mariages, des réjouissances publiques.
Les mauresques de qualité, qui passent leurs journées à égrener du lilas ou du jasmin pour en faire des guirlandes dont elles s'ornent le visage et la poitrine, fatiguées de se parer et de se mirer devant leurs petits miroirs, s'arrachent parfois à cette apathie pour se livrer entre elles au plaisir de la Danse.
L'une d'elles, quand ce n'est pas un musicien, tient une
darbouka
, sorte de tam-tam ou de tambour de basque, qu'elle frappe avec les doigts sur une cadence qui semble bonne à faire danser des animaux de ménagerie.
Une autre femme, ayant pour tout vêtement un pantalon très bas de ceinture et une chemise de mousseline transparente qui dissimule à peine son buste, et dont les manches, largement fendues, laissent les bras entièrement libres, se lève, et, agitant au-dessus de sa tête deux foulards, un de chaque main, ou une écharpe, se met à sauter sur place, puis se secoue, se contorsionne,
Quand elle s'arrête, épuisée de cet exercice auquel certaines d'entre elles mettent une véritable passion, une autre prend sa place.
Les mouvements de physionomie, les ondulations du corps, les gestes provocants donnent à cette Danse, là encore, un caractère plutôt lascif qu'élégant.
Les Danses à l'occasion des fêtes de famille des Orientaux sont exécutées selon les régions, ou par des négresses ou par des Bayadères, qui sont ordinairement des filles publiques.
La Danse devient là l'exagération des contorsions, des poses voluptueuses, des œillades provocantes dont nous parlions tout à l'heure, avec accompagnement d'une musique où l'instrument le plus harmonieux est une sorte de viole à deux cordes dont le musicien salt tirer avantageusement parti.
La famille, les invités sont accroupis autour des galeries, sur les escaliers, partout où l'on peut voir et entendre. On brûle des parfums, on pousse de joyeux
toulouils
, ou “you, you!” de joie; on s'anime à l'aspect des gestes, des mouvements ardents de ces filles et les pièces de monnaie pleuvent sur la natte, autour de la danseuse.
Depuis le Maroc jusqu'en Égypte, les Danses sont ordinairement exécutées par des troupes spéciales qui se tendent à domicile ou de café en café, pour le plus grand abrutissement des ills du Prophaète.
Un voyageur qui a parcouru toutes ces contrées nous en a laissé ce tableau que nous montrons à nos lecteurs:
La troupe se composait de trois femmes et de quatre hommes, tous juifs et paraissant extrêmement misérables.
Un des hommes jouait d'une espèce de mandoline, l'autre du tambour de basque, le troisième d'un violon ou pochette à deux cordes; le quatrième, qui n'avait aucun instrument, était cependant le personnage le plus important de la troupe: il en éetait le cornac, l'interprète, le régisseur, le “courtier en libertinage”.
Une jeune fille de quatorze à quinze ans dansait. Une très grosse femme chanta it d'un ton nasillard en s'accompagnant d'un vase de terre recouvert d'une peau tendue qu'elle frappait avec le revers des ongles.
Une autre très grosse femme ne faisait rien. Le chant était lugubre et monotone, la musique pitoyable et inintelligible, et la Danse était une espèce de tarentelle dégénérée, lascive, sans grâce, et en harmonie avec le costume et la figure de la malheureuse danseuse.
Sa tunique d'oripeaux, ses jambes nues, sa figure impassible et hébétée couverte de sueur qui coulait sur sa gorge pendante, ses grands yeux sans expression se détachant sur son teint uniformément jaunâtre, sa grosse tournure, ses grands pieds, tout cela n'était guère fait pour exciter la générosité des spectateurs, et c'était cependant à ce but que tendait toute la comédie.
Après et pendant chaque Danse, la jeune fille s'approchait de l'un ou de l'autre d'entre nous, et, par des postures indécentes, des mouvements de hanches, de torse ou de ventre, cherchait à l'engager à lui donner quelques piastres.
Puis, peu à peu, elle se dépouillait de tous ses vêtements, et enfin… Vers le milieu de la soirée, hommes et femmes, ivres, se roulent dans la plus dégoûtante promiscuité.
Voilà à quoi se réduisent les plaisirs de la Danse dans cette partie de l'Afrique, qui a pour limites, à l'Ouest, l'Océan; à l'Est, la mer Rouge; au Nord, la Méditerranée et le désert au Sud.
Nous avons vu que s'il y a des Danses de négresses qui laissent fort à désirer quant aux mœurs de la plus élémentaire décence, il y en a aussi de champêtres et d'honnêtes, comme sur les bords du Niger, telles que la
Danse des Œufs;
de voluptueuses mais aussi discrètes à Saint-Domingue et dans les environs; d'amusantes, comme à Alger.
Cela prouve simplement que les Danses des nègres et des négresses, en Afrique, n'ont pas
L'orchestre est composé de nègres, les uns porteurs de
darboukas
qu'ils frappent à l'aide de baguettes recourbées, les autres ayant les mains armées de petites cymbales qu'ils manient comme des castagnettes.
D'un groupe de danseuses accroupies au milieu d'une cour, une première négresse se détache et commence par faire, d'un pas cadencé, le tour des galeries en se dandinant de gauche et de droite, sautillant alternativement sur les deux jambes.
Un nègre suit ses mouvements et l'excite en la frappant d'abord légèrement d'une sorte de martinet de cordes. Puis la mesure s'accélère, la danseuse s'y conforme par ses mouvements.
Graduellement la marche devient une course vertigineuse, accompagnée de pirouettes, de bonds; les coups de fouet redoublent, plus forts, plus nombreux, et la danseuse précipite encore ses allures.
Sa figure s'anime et prend un aspect féroce, les yeux roulent, sanglants, dans leur orbite; mais ce n'est pas assez.
La hideuse créature reçoit à la main un premier couteau dont elle se frappe sur tout le corps; le sang jaillit, le délire augmente. Un second couteau vient armer l'autre main de la danseuse; les coups de fouets, les entailles se multiplient; cet horrible spectacle dure quelques minutes, après lesquelles
Une autre la remplace et recommence les mêmes horreurs.
Pour les habitants des îles Carolines, la Danse est une véritable fête. Là encore se sent l'influence du sang espagnol.
Les Dansel, très nombreuses et très fréquentes en ces contrées, se signalent plus particulièrement par deux d'entre elles dont la théorie est assez intéressante à connaître. Voici la premièe:
Réunis d'abord sur deux colonnes, les danseurs entonnent un chant monotone et très harmonieux qu'ils accompagnent des gestes les plus gracieux et de mouvements de hanches extrêmement lascifs.
Leurs yeux expriment le plus grand plaisir et la plus ardente volupté. On dirait qu'ils attendent leur maîtresse. Bientôt un chant plus gai succède à cette scène amoureuse, car ces hommes ont appris à varier leurs amusements.
Ils se prennent par la main, courent en rond, font mille folles gambades.
Chacun pose le pied sur la cuisse de son voisin, et, dès qu'une figure est terminée, tous se confondent en révérences plus élégantes et mieux exécutées les unes que les autres.
Après ces scènes originales et divertissantes, viennent des Danses tellement curieuses qu'il est difficile d'en donner l'idée.
Ici, c'est la difficulté qui en faitle mérite. Armés
24
D'abord, un seul marque le commencement de la figure, en élevant la voix comme pour fixer l'attention. Un chant général répond à cet appel, les bâtons se heurtent en cadence; on se porte des coups à droite, à gauche, mais ce n'est que le prélude d'un fracas plus merveilleux encore.
Bientôt le spectacle s'anime; les danseurs changent de place, s'animent, s'évitent, se suivent, se dispersent, se croisent sans s'embrouiller, forment des figures admirables, des tableaux ravissants.
Tantôt quatre à quatre, tantôt huit à huit, ils s'attaquent avec rapidité.
Un coup menace les reins, une arme le chasse, un bàton va atteindre la tête: le bâton du voisin est là, comme par enchantement, pour l'arrêter.
Bientôt les coups se précipitent; chacun frappe, pare et riposte à la fois. Quel mouvement! Quelle vivacité! Quelle adresse de passer tant de fois sous les armes les uns des autres sans se heurter, sans se confondre, sans se perdre!
L'œil a peine à les suivre, l'attention se fatiguerait si l'etonnement ne tenait sa place.
Les figures changent de forme à chaque instant; les danseurs changent d'adversaires, et toujours l'harmonie règne dans la fête. Enfin, trois cris plus forts, trois mouvements plus rapides, toris coups plus prononcés achèvent le tableau.
Peut-on imaginer motif de ballet plus original, plus gracieux que celui que nous venons de décrire là.
Et ce spectacle se passe en Afrique, chez des peuples encore bien arriérés.
Et dire que nos professeurs, nos maîtres à danser de notre Académie nationale de Chant, de Musique et de Danse se creusent en vain la cervelle pour nous trouver du nouveau!…
Celui qui voudrait chercher un peu sérieusement n'aurait cependant que la peine de choisir.
Tenez, voici la théorie de la seconde de ces Danses que nous tenons à faire connaître à nos lecteurs, et dites-nous si ce n'est pas ce qu'il y a de plus charmant comme composition et comme exécution.
Nous passons sur ce que les habitants de ces pays appellent les
Danses des Antiques
pour en venir tout de suite à cette seconde Danse promise, dans laquelle, croyons-nous, on trouverait un ballet fort imposant.
Cela s'appelle la
Danse de Montésuma
.
D'abord, sur deux lignes parallèles se présentent seize danseurs, armés d'éventails de plumes de divers oiseaux qu'ils agitent avec grâce.
Leur main gauche met en mouvement un coco rempli de petites graines dont le bruit imite celui de nos grelots d'enfants.
L'orchestre n'est pas brillant, mais l'air qui accompagne les pas est harmonieux et pourrait bien être un art national comme dans la Danse qui précède.
Les danseurs avancent lentement, se croisent et forment des figures gracieuses, tandis qu'à petits pas le personnage qui représente le roi ou le chef de la fête, à côté duquel cheminent deux jeunes pages, ouvre les tangs avec un geste et se retire gravement, après avoir agité son énorme éventail et son sceptre sur la tête des danseurs.
Puis, d'autres danseurs, armés de cerceaux paraissent et forment des tableaux ravissants, tandis que le roi, paisiblement assis sur son trône figuré par un fauteuil délabré, paraît jouir de la fête et s'amuse des cris et des coups violents que se donnent, pendant toute la cérémonie, deux grotesques armés d'énormes bâtons, couverts des haillons de la misère et de masques hideux.
A ces airs succèdent des mouvements plus gais, des airs plus animés. Les danseurs, au bruit des castagnettes, font quelques pas gracieux et cessent pour un moment leur marche monotone, pendant que d'autres, armés de sabres et de boucliers, se croisent, se cherchent, se heurtent, se portant des coups qu'ils parent avec adresse, figurant, en un mot, des combats singuliers, une bataille générale, et n'étant séparés que par la présence du roi, qui s'avance au milieu d'eux et pose son sceptre entre les combattants.
Alors, les danseurs, oubliant leurs querelies et leurs motifs de discorde, abandonnant leurs armes, se prennent gaîment par la main et entourent leur généreux souverain, comme pour lui rendre grace de l'union qui règne à présent et de la paix qu'il vient de leur procurer.
Et la cérémonie se termine par une Contredanse du pays exécutée par des hommes et des enfants habillés en femmes, lesquels tournent autour d'un petit mât au sommet duquel sont attachés des rubans de diverses couleurs; de sorte que les danseurs et les danseuses, qui courent en sens inverse, couvrent entièrement le mât de leurs rubans coloriés.
24
On appelle là-bas la dernière partie de ce ballet — car c'en est bien un —
Danse du bàton habillé
.
Quant à la Danse elle-même que nous venons de décrire, elle est également exécutée dans quelques provinces du Midi de la France.
L'Angleterre a une très grande variété de Danses populaires originales et en a naturalisé plusieurs, empruntées à la France, à l'Espagne et à l'Italie.
Dans les drames de Shakespeare il est constamment question de Danses, et le poète leur fait une place considérable.
Les importations étrangères ont d'ailleurs fini par prévaloir et ont éliminé presque toutes les autres Danses; mais quelques-unes subsistent qu'il convient de citer.
Voici d'abord le
Horn-Pipe
, qui est la Danse des matelots. Ils y réalisent des prodiges d'équilibre. Ils agitent les jambes en immobilisant le buste, les bras croisés sur la poitrine ou les mains dans les poches.
La musique est sur la mesure deux, quatre ou six-huit.
Le
Cushion Dance
, Danse du Coussin, s'est perpétuée jusqu'à nos jours et se danse encore dans l'intimité. Jadis cette Danse figurait dans toutes les noces sur l'air de
Joan Sanderson
.
On formait une vaste
Ronde
. Un des danseurs portait un petit coussin ordinairement rouge,Ronde
, puis faisait une pause et invitait une dame.
Celle-ci s'agenouillait sur le coussin et il l'embrassait. Elle prenait alors le coussin et tous deux dansaient en chantant le refrain. Quand ils s'arrêtaient, la dame continuait, invitant à son tour un danseur.
Tous trois dansaient et le second invité continuait. On allait ainsi jusqu'à ce que toutes les personnes de la
Ronde
fussent au milieu de la salle.
Le
Cushion Dance
, avec ses demandes et ses répliques fixées d'avance, ne se danse plus guère.
Quant à, l'usage d'embrasser sa danseuse, il est encore général dans toutes les campagnes de l'Angleterre.
Des Danses importées de l'étranger, la plus répandue au
xvi
Morisque
ou
Morris Dance
, que l'on dansait plus spécialement le 1
Elle était ouverte par un masque déguisé en nègre, coiffé d'un turban, avec des grelots attachés aux chevilles. Il faisait quelques tours dans la salle, tandis que les spectateurs marquaient le pas, soit du pied entier, soit avec le talon seulement.
Le jeune Maure ne quittait pas le sol de la pointe des pieds, se contentant de glisser en soulevant le talon, faisant sonnet ses grelots.
La musique était sur la mesure normale. D'après ses indications le danseur sautait quatre fois du talon droit sur le talon gauche, puis, après
Les Danses françaises qui eurent le plus de succès en Angleterre furent: la
Courante
, avec ses tours rapides; la
Volte
, où deux danseurs tournaient enlacés. De même la
Bergamesque
fut très favorisée.
Le
Passamezzo
italien plaisait beaucoup à la reine Elisabeth, ainsi que la majestueuse
Pavane
. A la cour, on dansair également des Danses graves et rythmées, telle que la
Mesure (Measure)
et le
Treuchmore
. La première, à laquelle prenaient part les plushauts dignitaires, avait quelque chose de compassé; la seconde était une Contredanse qui se déroulait d'une extrémité à l'autre du bal, englobant tous les danseurs.
Plus tard, enfin, fit fureur l'
Anglaise
, qui avait été longtemps dansée en France et en Allemagne avant de passer en Angleterre où elle se danse encore de nos jours.
Elle est exécutée par un homme seul, surtout par un matelot ou un nègre. Son mouvement est rapide et vif pour répondre aux
pas
précipités, aux
emboités
successifs de pointe et de talon, aux
jetés
et aux petits sauts de côté.
Le mouvement est en six-huit. Le danseur tient, en la dansant, une petite baguette sous son bras droit. L'air est presque national et très court; le musicien le joue tant que dure la Danse.
Dans une figure il y a quatre
pas
, un à droite, un à gauche, un en avant et un en arrière. A chaque pas il faut faire la
finale
et un
assemblé
pour achever le
pas
.
Promenade
à droite, trois
ballonnés
de la jambe droite, trois de la jambe gauche,
finale
de la jambe gauche et
assemblé
.
Promenade
à gauche, trois
ballonnés
de lajambe gauche, trois de la jambe droite,
finale
de la jambe droite et
assemblé
.
1
Figure: Piqué
à droite,
finale
à droite et
assemblé; piqué
à gauche;
finale
à gauche et
assemblé; berceau
en avant(ceci se fait six fois en avant);
finale
à droite et
assemblé ; berceau
en arrière) se fait six fois en arrière),
finale
à gauche et
assemblé
pour finir la figure.
2
Figure: Battement de jambe
sur le côté droit,
finale
à droite et
assemblé; Battement de jambe
sur le côté gauche,
finale
à gauche et
assemblé; finale double
en avant, un coup de
berceau
(ceci se fait trois fois en avant),
finale
de la jambe droite et
assemblé; finale
double en arrière, un coup de
berceau
(se fait trois fois en arrière), finale de la jambe gauche et assemblé pour finir la figure.
3
Figure: Échappé
du pied droit sur le côté droit, trois changements de talons,
piqué
du talon, de la pointe et
assemblé
(ceci se fait trois fois du pied droit);
finale
du pied droit et
assemblé
(se fait une seconde fois du côté gauche).
Piqué en ronde de rond de jambe
, en avant du pied. droit;
piqué
de la pointe et du talon. (Ce
piqué
se fait six fois de la jambe droite en avant.)
Moucheté
, allonger la jambe en rond,
finale
à droite et
assemblé; piqué
en rond de jambe en arrière du pied gauche,
piqué
de la pointe et du talon (ce
piqué
se fait six fois de la jambe gauche en arrière);
moucheté
devant le piedfinale
à gauche et
assemblé
pour finir la figure.
4
Figure: Piqué
en cinq temps et changement de talons;
piqué
sur le côté droit, du pied droit, du talon, de la pointe, devant le pied gauche, du talon, de la pointe et sur le côté droit, un changement de talon en le prenant derrière le pied gauche. (Il faut le faire trois fois à droite.)
Finale
à droite et
assemblé
. (Faire de même du côté gauche que du côté droit.)
Ciseaux en avant
. —
Décomposition:
— Fermer la pointe des pieds, ouvrir les talons, ouvrir la pointe des pieds, fermer les talons et fermer la pointe des pieds. Le faire six fois en avant comme ci-dessus,
finale
à droite et
assemblé
.
Ciseaux en arrière
. —
Décomposition:
— Ouvrir les talons, fermer la pointe des pieds fermer les talons, ouvrir la pointe des pieds (répéter six fois en arrière).
Finale
du pied gauche et
assemblé
.
5
Ciseaux en tournant a droite
. —
Décomposition:
— Ouvrir le talon du pied droit en fermant la pointe du pied gauche, ouvrir la pointe du pied droit en fermant le talon gauche, et ainsi de suite en tournant;
finale
du pied droit et
assemblé
(de même à gauche en tournant).
Piqué
en deux temps du pied droit et du pied gauche, un changement de talons (le faire trois fois en avant);
finale
à droite et
assemblé
(de même en arrière); piqué en deux temps du pied gauche et du pied droit, un changement de talons (le faire trois fois en arrière),
finale
à gauche et
assemblé
pour faire la figure.
6
Figure: Ciseaux
pour se fendre en grandfinale; piqué
en avant,
assemblé
(le faire trois fois en avant) et
finale
à droite;
assemblé, piqué
en arrière et
finale; assemblé
(le faire trois fois en arrière),
finale
à gauche et
assemblé
.
7
Figure: Piqué
en quatre temps sur le côté droit de la jambe droite (de même du côté gauche);
finale
à droite,
assemblé
,
finale
et
assemblé
. Trois
trots de cheval
en avant, un coup de
berceau
, frapper du pied gauche en chassant le pied droit, pour battre trois fois la semelle double un coup de
berceau;
trois
trots de cheval
, un coup de
berceau
,
finale
et
assemblé
(il faut répéter le
trot de cheval
en arrière de même qu'en avant);
finale
et
assemblé
pour finir la figure.
8
Figure: Piqué
du pied droit, sur le côté droit de la pointe et du talon;
moucheté
devant, derrière, et trois changements de talons (faire trois fois à droite);
finale
à droite et
assemblé
(répéter de même à gauche).
Une
sissonne
en avant (six coups de
berceau
), répéter encore deux fois en avant;
finale
et
assemblé
(faire de même en arrière).
9
Figure: Sissonnes
anglaises à droite,
berceau, finale
et
assemblé; sissonnes
anglaises à gauche,
berceau, finale
et
assemblé
; un coup d'
ailes de pigeon, berceau
en avant (le faire encore cinq fois en avant) et
finale
;
assemblé
, un coup d'
ailes de pigeon, berceau
en arrière (le faire six fois) et
assemblé
.
10
Figure: Berceau
en tournant à droite,
finale
et
assemblé
;
berceau
en tournant à gauche,
finale
et
assemblé; piqué
en avant,
ailes de pigeon
(faire trois fois en avant),
finale
et
assemblé
(faire de même en arrière).
11
Figure: Battement
de semelle en tournant à droite et du pied droit;
finale
et
assemblé
(de même à gauche),
finale
et
assemblé; battement
de semelle et du pied droit; trois fois trois
chassés,
frappement de pied, chasser le pied gauche par le pied droit en frappant du pied gauche et du pied droit (ceci se fait trois fois en avant);
finale
et
assemblé
(faire de même en arrière).
12
Figure:
Ecart d'un pied: ouvrir l'équerre d'un pied et trois changements de talons (faire encore deux fois à droite),
finale
à droite,
finale
à gauche,
assemblé
terre à terre,
berceau
en avant (faire trois fois en avant);
finale
et
assemblé
(de même en arrière).
13
Figure: Ailes de pigeon,
trois changements de talons (trois fois),
ailes de pigeon
coupées devant et en avant,
ailes de pigeon
coupées derrière et en arrière,
ailes de pigeon
sur place et en tournant,
finale
et
assemblé
.
14
Figure:
Deux
écarts
, trois changements de talons (répéter trois fois),
finale
et
assemblé
;
écart
, entrechat double, écart, un tour en l'air (répéter encore deux fois),
finale
et
assemblé
pour finir.
Promenade
à droite et à gauche, six
ballonnés
à droite,
finale
à droite et
assemblé
, six
ballonnés
à gauche,
écart
,
entrechat
,
écart
,
entrechat
et
attitude
pour finir.
Tacite, dans ses épopéennes
Histoires
, parle de la
Danses des Epées
qu'affectionnaient tout particulièrement les jeunes guerriers germains, et l'immortel poète est tout naturellernent amené à citer à propos de cette Danse la célèbre prophétesse des peuplades des bords du Rhin qu'il a chantée comme le virtuose qu'il était, Velléda, la druidesse héroïque, qui, pour prix de son patriotisme, en récompense du plus noble dévouement, abandonnée par les siens qu'elle avait rant de fois conduits à la victoire, fut traînée, enchaînée, à Rome, où elle servit d'ornement au triomphe de de Domitien.
“Velléda, dit Tacite, sautait et dansait en promulguant ses oracles à ses frères”.
La sublime prêtresse dort aujourd'hui dans son superbe marbre du jardin du Luxembourg.
Puisse-t-elle inspirer à nos honorables sénateurs son amour de la Danse et celui qu'elle avait surtout pour sa patrie.
Le principal, pour nous, dans l'ouvrage qui nous occupe en ce moment, c'est de savoir que, d'après Tacite — et nous le croyons — il y a eu,
On suppose également que les Danses des sorcières du Brocken sont le souvenir des Danses religieuses des Saxons et des Thuringiens célébrant le culte de leurs dieux pendant la nuit.
En Allemagne, comme partout en Europe à peu près à la même époque, l'Église — et surtout les moines — proscrivirent la Danse comme démoniaque, tout simplement parce qu'ils avaient jugé qu'elle ne servait plus à leur cause néfaste et funeste.
Mais ils ne purent l'arracher complètement des mœurs, où elle avait des racines aussi profondes et aussi anciennes que le monde lui-même.
A peine, en effet, arrivons-nous au XII
Elles se divisent alors en deux catégories bien distinctes: les
Danses sautées
et les
Danses marchées
ou
glissées
.
Les secondes, moins vives, moins alertes, c'est-à-dire plus correctes, plus recherchées dans le caractère de leurs
temps
, de leurs
pas
, de leurs gestes et de leurs attitudes étaient considérées comme les D anses du monde élégant, des seigneurs et de la cour et seulement exercées par ce public d'élite.
Sa théorie tenait en quelques lignes:
Le cavalier prenait la main à une ou deux dames et se promenait avec elles en glissant en cadence, accompagné par des instruments à cordes et des chants; lui-même chantait, souvent la foule se contentant de répéter le refrain.
De nombreuses poésies allemandes du moyen âge prouvent la popularité de la Danse dans ce pays, à cette époque.
Frédéric le Belliqueux, excellent musicien et danseur émérite, composait, rythmait lui-même des airs de Danse qu'il était le premier à exécuter. Mais, dès le XIII
Les robes à traîne, fort à la mode, comme elles y revinrent encore plusieurs fois plus tard, empêchaient le pas des danseurs, la marche libre, couvrant, encombrant, balayant le parquet d'où elles soulevaient une désagréable poussière. A cette époque la théorie était celle-ci:
On formait des tondes tournant doucement en chantant, ou bien le conducteur du Chant et de la Danse se mettait à la tête d'une 1ongue file dont il guidait tous les mouvements, formant ou rompant le cercle se déroulant à travers la salle.
On dansait pour les fiançailles, les naissances, les baptêmes, les mariages; puis les paysans adoptèrent la
Danse glissée
des grands seigneurs.
Mauvaise idée, si l'on en juge par l'effet que devaient produire les gros souliers ferrés — voire même les escarpins en “cuir de brouette” de ces boris ruraux allemands, — qui venaient remplacer assez malencontreusement les fins souliers de satin ou de chevreau mordoré.
Heureusement, les villageois teutons avaient d'autres Danses moins sentimentales et moins empesées: les Danses sautées, où ils s'en donnaient à leur aise.
Les airs et les noms de plusieurs de ces Danses sont arrivés jusqu'à nous et il faut remarquer que le plus grand nombre d'entre elles paraissent avoir été prises en notre pays.
Ce qui donnait un caractère particulier à ces Danses allemandes du moyen âge, c'est qu'elles étaient toujours accompagnées de chant, et souvent même n'avaient pas d'autre accompagnement.
La forme musicale d'une partie des Danses allemandes n'est pas moins originale; elle comporte deux parties: la première lente, sur la mesure quatre-quatre; la seconde plus vive, sur la mesure trois-quatre.
La première est généralement une
Promenade
, la seconde une Danse tournée.
Le type des Danses glissées comportant ces deux parties est l'
Allemande
, mais il ne faut pas confondre celle-ci avec celle que nous avons eue en France, celle dont parle Thoinot-Arbeau, à
Ces deux Danses n'ont rien de commun ensemble, et l'
Allemande
allemande que nous allons mettre ici à sa place, n'a surtout rien à voir — nous l'avons dit et répété à satiété — avec notre
Volte
, bien française, et encore moins, si se peut, avec notre
Valse
, bien française aussi, notre
Valse
si gracieuse, si leste, si é1égante, à côté de celle des Allemands qui est lourde, sans grâce, sans originalité, sans cachet, comme les Allemands eux-mêmes.
Il y a plusieurs variantes de l'
Allemande
, notamment:
Schwœbische, Steyersche, Lœnderer, Zweitritt
, etc.; mais c'étaient les Danses slaves qui dominaient dans la partie orientale de l'Allemagne. Quelques-unes des Danses populaires qui y eurent la vogue mêritent d'étre citées avec leur théorie respective.
Le
Siebensprung
, vieille Danse religieuse exécutée par le danseur, comportait sept mouvements: deux avec les pieds, deux avec les genoux que l'on fléchissait, deux avec les coudes que l'on frappait à terre, un avec la tête qui touchait également le sol.
La musique était alternativement en troisquatre et deux-quatre. La
Hochzeitstanz, Danse du Mariage
, était la seule qu'eussent les Frisons orientaux.
L'air comportait un dialogue sentimental et railleur tour à tour. Exécutée par deux couples, on la dansait avec des mouvements de la tête, des mains, des bras, des jambes. Les hommes frappaient les mains l'une contre l'autre, derrière leur dos, sur les cuisses; les femmes les imitaient. La
Finale
était lente et triste.
Le
Trummertanz
ou
Platztanz
en Bavière et en Franconie, se dansait dans les prairies, en pleins champs. On formait une énorme ronde où chaque couple dansait à part et pour son propre compte.
Les jeunes filles tournaient d'abord autour des danseurs; puis ils se prenaient par la taille et se balançaient ensemble. A un autre moment les jeunes filles dansaient seules, les garçons chantant et dansant autour d'elles.
Les Dithmarses ont eu plusieurs Danses très curieuses, d'un caractère fort original, dont une dite “longue Danse”, dans laquelle les danseurs, quelquefois réunis à plusieurs centaines, répétaient dans un unisson irréprochable tous les vers chantés, les gestes faits, les pas dansés par le conducteur, ce qui donnait à cette Danse un peu le caractère particulier à notre
Farandole
provençale.
Dans le grand-duché de MecklembourgSchwerin se danse encore de nos jours, dans les salons de la ville et aussi parfois autour du château, en plein air, à l'occasion de certaines fêtes ou cérémonies, un Quadrille de deux figures, fameux dans la région et dans l'Allemagne entière, appe1ée la
Schœndor und stloz
.
La premiere figure de ce Quadrille est elle-même un
Quadrille croisé
et la seconde une
Promenade
exécutée les bras collés au corps.
L'
Auskehr
ou
Grossvatertanz
, Danse également. très réputée, est une sorte de Polonaise.
Le
Ruckelreih
est une Danse de noces dont le sujet est l'expulsion de la fiancée du hombre des célibataires.
Cette Danse, on le conçoit aisément, est très bruyante, très mouvementée, n'engendre pas la méancolie chez les convives.
La
Schefflertanz
est une Danse plus particulièrement dansée à Munich et qui remonte au moins au XIV
C'était une espèce de
Contredanse
du genre des nôtres, avec des pas et mouvements à peu près identiques, mais dent la vingtaine de danseurs qui la composaient étaient tous costumés.
La Bavière a aussi quelques Danses à elle particulières. Toutes sont sur le type de la
Valse à trois temps
, sauf quelques-unes, à six, huit, dix ou douze personnes, qui sont celui du
Quadrille français
avec ses
chassés-croisés
et ses
tours de main
.
Dans le pays de Salzbourg on danse l'
Aufundab
, chaque couple évoluant sur une planche qu'il ne peut quitter.
Près de Ratisbonne on retrouve encore l'ancien
Huettanz
ou
Maitanz
, dont un chapeau est le prix.
Sur les bords de l'Inn, l'amour de la Danse est si vivace, si intense que l'on dut le maîtriser, en 1846, dans un district appelé Rosenheim, et cela parce que les bonnes danseuses et les bons danseurs,
25
La principale Danse populaire de la région danubienne allemande est le
Lœnderer
ou
Lœndler
, sur la mesure trois-huit. Le
Hasenschlager
en est une forme très originale. Il est dansé par un couple. En voici la théorie:
La jeune fille tourne sur elle-même, les yeux pudiquement baissés. Son danseur décrit des cercles autour d'elle, en manifestant par une vive pantomime son amour et sa joie, frappant en mesure, du pied, de la main sur sa cuisse, sur ses genoux et ses talons, sautant, passant les bras audessus de la jeune fille que, finalement, il enlève dans ses bras.
La forme tournée des Danses allemandes leur donne certainement l'allure, le type de la Valse; mais celle-ci, comme nous la comprenons, n'a rien d'allemand et la preuve en est que la musique de l'
Allemande
avec
tours
était sur mesure deuxdeux, plus tard seulement trois-quatre; que le
Pas
se décomposait en trois
pas marchés
, ou plutôt
glissés
; que les danseurs étaient accouplés ou groupés quatre par quatre; que toute la Danse était
glissée
alternativement en avant et en arrière. La preuve en est enfin que voici l'
Allemande
telle qu'elle existait au moyen âge en Allemagne, et l'onAllemande
que l'on a dansée en France, et encore moins à notre
Volte
d'où est issue notre
Valse
, que l'Allemagne nous a empruntée.
L'
Allemande
des Allemands, celle qui était bien teutonne par l'épaisseur de ses principes et la lourdeur de ses interprètes. l'
Allemande
, évidemment, était une Danse germanique — La Palisse l'aurait dit. — Elle fut également très à la mode en Angleterre au temps de Shakespeare. C'éait à cette époque, à proprement parler, la Danse nationale allemande. La musique comprenait deux groupes de huit mesures ou de quatre mesures répétées. Cette période de quatre mesures est la forme originelle de presque toutes les Chansons populaires et des Airs de Danse de l'Allemagne, non seulement au moyen âge mais jusqu'à nos jours. Quant à la théorie qui était sienne à cette époque, la voici:
Elle était exécutée par plusieurs couples à la fois, chaque cavalier dormant la main à sa dame et les couples se suivant en file les uns derrière les autres. Les mouvements étaient trois
Pas
et une
Grue
, où on levait le pied sans sauter. Arrivé à l'extrémité de la salle, on faisait une conversion sans se quitter la main. Quand s'arrêtait la musique on faisait
Dans la troisième partie l'allure était plus vive, comme dans la
Courante
.
Parfois encore, pour animer le bal, on admettait que les cavaliers se dérober réciproquement leurs danseuses; mais, comme cela provoqua de violentes querelles, on dut supprimer cette douce habitude.
Eh bien, franchement, qui pourrait soutenir que c'est d'une Danse allemande, dans laquelle danseurs et danseuses causaient “en attendant la seconde partie”, où les danseurs se ldquo;dérobaient réciproquement leurs danseuses”, qu'est venue la
Valse
française?
Certes, l'histoire de la Danse n'a pas l'importance de celle de la France, mais il y a tout de même des auteurs qui ont de bien étranges façons d'écrire celle-là.
Dans le développement des Danses de société qui se compléta en France pendant le siècle qui suivit la Renaissance, les Danses populaires s'y montrèrent si nombreuses et si intéressantes qu'elles fournirent d'abondants et précieux éléments à nos voisins les Italiens.
Aussi, ne serait-ce que par les descriptions qu'en ont laissées les danseurs du cru, les Chiarampino et les Chiapino par exemple, que nous serions suffisamment renseignés à ce sujet.
En effet, ils nous parlent d'une foule de Danses siciliennes, romaines et vénitiennes, tombées en désuétude depuis longtemps. Les principales étaient la
Gigue (Giga), la GaiIlarde (Gagliarda)
, la
Tarentelle et
le
Passamezzo
.
Les deux premières étaient d'un caractère gai et d'un mouvement vif.
La
Gaillarde
, ou
Romanesque
, est sur une mesure de trois-deux, trois-huit ou trois-quatre, patfois même deux-quatre ou quatre-quatre et comprend deux parties de douze mesures. La dernière est une atténuation de la
Gaillarde
, d'un mouvement lent, où l'on fait moitié autant de Pas que dans celle-ci. On la danse ou on la saute selonmortello
. Souvent ils sont maniés par le danseur lui-mêrne.
La
Tarentelle
est la plus caractéristique des Danses populaires italiennes.
On la danse dans l'Itatie méridionale, notamment dans la région de Tarente, et c'est certainement là qu'il faut voir l'origine de son nom.
Quant à la légende, aussi stupide que répétée par les peuples méridionaux, à propos de la morsure de l'araignée venimeuse qu'est la tarentule, il faut l'envoyer avec les autres calembredaines de même acabit.
Nous parlerons tout à l'heure plus longuement de cette Danse.
Une autre Danse analogue à la
Tarentelle
, où tout le corps est intéressé, est la
Saltarelle
, Danse populaire des Romains.
La
Saltarelle
se saute en marquant fortement les temps. Les mouvements sont infiniment variés. La danseuse tient son tablier, ou une écharpe, déployant sa grâce surtout dans les mouvements des bras. Le danscur joue de la guitare.
Aux
xve
xvi
Saltarelle
s'est introduite dans les cours. Depuis elle s'est conservée comme Danse populaire, surtout à la campagne.
La
Sicilienne
est une Danse nationale de la Sicile, sur la mesure de six-huit, d'un mouvementTarentelle
dont elle diffère surtout par la musique.
La
Foclave
, sur la même mesure de six-huit, est une Danse vénitienne des gondoliers, dansée par un couple ou deux et d'un caractère très vif.
La
Bergamasque
fut d'abord une Danse des paysans de la province de Bergame, considérès comme les plus turbulents de l'ltalie. La musique que l'on renouvelait encore au
XVIII
Arrivons maintenant à la
Tarentelle
.
Il existe plusieurs formes de cette Danse et de sa musique. Voici comment elle se danse aujourd'hui encore à Naples et à Tarente:
La mélodie, sur une mesure de six-huit, est très gaie. Le chant est accompagné de castagnettes et de tambourins. La Danse est exécutée par un couple. Le cavalier et la danseuse commencent par se faire vis-à-vis en sautillant en mesure; puis ils sautent, tournent, se poursuivent, changent de place avec la plus extrême rapidité, cherchant à se surpasser l'un et l'autre. La vitesse vertigineuse à laquelle ils arrivent est vraiment extraordinaire.
Les Siciliens dansent la
Tarentelle
avec moins de fougue, mais y déploient une admirable légèreté, donnant à cette Danse une allure et une signification plus tendres.
On l'a comparée chez eux au vol de deux papillons.
Au point de rue pratique, la
Tarentelle
, où l'on meut tout le corps, bras et jambes, comporte une grande fantaisie; la seule obligation est de marquer nettement la mesure. Elle est surtout la Danse nationale des Napolitains, qui la dansent souvent au bruit d'un tambour de basque frappé avec vigueur et dont les grelots excitent encore les danseurs par leur tintement perpétuel. Elle est vive, rapide, entraînante, fortement rythmée.
Cette Danse effrénée, prolongée parfois pendant douze heures, Danse lascive et d'une vitesse endiablée, est la récréation favorite de ses nationaux et représente pour eux ce qu'est le
Fandango
pour les Espagnols. Tous s'y livrent avec une joie, une ardeur, un entrain inouïs, dont on a peine à se faire une idée, les danseurs s'enlaçant, tournant l'un autour de l'autre, s'excitant des yeux et du geste, s'enivrant et s'électrisant mutuellement, se passionnant enfin jusqu'à la rage, jusqu'à la fureur.
M
Corinne
, a fait une description de la
Tarentelle
qui en constitue la théorie la plus artistique et la plus juste. On ne peut dépeindre avec plus de tact et de talent cette Danse d'une
Corinne, avant de commencer, fit avec les deux mains un salut plein de grâce à l'assemblée, et, tournant légèrement sur elle-même, elle prit le tambour de basque que le prince d'Amalfi lui présentait. Elle se mit à danset en frappant l'air de ce tambour et tous ses mouvements avaient une souplesse, une grâce, un mélange de pudeur et de volupté qui pourtaient donner une idée de la puissance que les
Bayadères
exercent sur l'esprit des Indiens.
Corinne connaissait si bien toutes les attitudes que représentent les peintres et les sculpteurs antiques que, par un léger mouvement de ses bras, tantôt au-dessus de sa tête, tantôt en avant avec une de ses mains, tandis que l'autre parcourait les grelots avec une incroyable dextérité, elle rappelait les danseuses d'Herculanum et faisait naïtre successivement une foule d'idées nouvelles pour le dessein et la peinture.
Il y a un moment dans cette Danse napolitaine, où la femme se met à genoux, tandis que l'homme tourne autour d'elle, non en maitre mais en vainquer.
A la fin de la Danse, l'homme se met à genoux à son tour et c'est la femme qui tourne autour de lui.
A ce moment, Corinne se surpassa s'il était possible encore. Sa course était si légère en parcourant deux ou trois fois le même cercle que ses pieds, chaussés de brodequins, volaient sur le plancher avec la rapidité de l'éclair, et, quand elle éleva une
La musique de la
Tarentelle est
, comme la Danse, naturellement vive et rapide. Elle est toujours écrite sur un rythme à six-huit, ainsi que nous l'avons dit et se compose ordinairement de trois parties. La première fait entendre la tonalité mineure et se compose de deux ou trois reprises; la seconde, d'une longueur à peu près semblable, établit la tonalité majeure identique, et, enfin, la troisième n'est que le retour de la première, se terminant, cette fois, par une
Coda
serrée et entraïnante dont le mouvement s'accélère de plus en plus.
Le goût du peuple écossais pour la Danse est trentraès prononcé, treès vivace, et cela est d'autant plus extraordinaire qu'il a dû, pour triompher, résister à tous les efforts tentés pour le détruire par l'Église presbytérienne. On peut de cela se faire facilement une idée à la lecture des romans de Walter Scott.
Cette inclination pour la Danse se fait surtout sentit dans les Highlands, parmi les populations de race celtique. Dans toutes les rilles, voire même au fond des plus humbles campagnes, pendant les longues veillées hivemales, les Écossais se réunissent en de nombreuses assemblées où les jeunes garçons et les jeunes filles accourent en foule à de véritables écoles de Danse.
Les vieitles Danses du pays s'exécutent au son de la cornemuse, comme par exemple celle des
Highland-Reels
, dansée par deux couples à la fois.
Quant à l'
Écossaise
, elle a beaucoup perdu en se transformant.
A son origine, l'
Écossaise
se dansait sur une musique de cornemuse selon la mesure trois-deux ou trois-quatre. Son caractère était simple et grave,Tours
brefs. Les danseurs avaient les bras sur la poitrine.
Au début de ce siècle on en fit une Danse de société, et, pour presser le mouvement, on
adopta la mesure deux-quatre, l'air entier comportant deux reprises de huit mesures chacune.
La
Danse des Claymores
est un divertissement national. Deux claymores sont posées en croix sur le sol. Dans un cercle étroit, les danseurs se meuvent avec la plus grande rapidité, variant sans cesse leurs Pas, sans jamais effleurer les glaives.
La
Danse des épées
, qui s'est conservée dans les ïles, est un peu plus compliquée. Six danseurs représentent les six saints: Georges, Jacques, David, Antoine, André et Patrick. Ils se présententRonde
, ils lèvent les épées, formant une voûte sous laquelle ils passent rapidement; puis ils sautent par-dessus les épées. Enfin ils dansent une
Ronde
.
La seconde série de figures s'exécute encore plus vivement. Les six danseurs déroulent une espèce de procession; puis ils fermentun tourbillon où chacun tourne sur lui-même, agitant l'épée autour de lui, poussant des cris sauvages. Puis on reprend une allure plus calme au signal de saint Georges. Les danseurs dansent dos à dos ou face à face, entre-croisant leurs épées.
Les Scandinaves, et, parmi eux, les Suédois, ont un grand nombre de Danses populaires avec leurs airs. Bien que leur nom général,
Polsher
, semble designer une origine polonaise, elles ont un caractère nettement national et tout à fait distinct de celui des Danses slaves.
Comme les Écossais, les Suédois avaient leur
Danse des Épées
, qu'ils exécutaient entre deux rangées d'épées nues. Les leçons en étaient données aux jeunes gens en même temps que celles de l'escrime et les ecclésiastiques eux-mêmes y prenaient part.
On donnait une grande représentation annuelle de cette
Danse des Épées
à laquelle tous ceux qui devaient y participer se préparaient pendant huit jours d'exercice.
Ils simulaient un exercice d'escrime, attaque et parade combinés avec des
Pas de Danse
et des sauts cadencés; puis ils formaient la rose, se rangeant en hexagone, paradant avec les épées au-dessus de leur tête et activant sans cesse le mouvement. L'accompagnement était donné avec la fiûte et des chants.
On cite encore une Danse des Elfes qui se conserva dans la Suède méridionale jusqu'à nos jours. On formait d'abord une
Ronde
générale; puis, jeunes gens et jeunes filles se séparaient en deux groupes, chacun restant immobile sur place en frappant dans ses mains. Les danseuses s'unissaient de main gauche en main gauche, puis de main droite en main doite. Ils s'inclinaient et faisaient avec leurs vis-à-vis une double conversion. Enfin, chacun tournait sur place.
La passion des Slaves pour la Musique et la Danse est un des traits fondamentaux de leur caractère. Les Slaves occidentaux, Tchèques et Polonais, sont ceux qui portent le plus loin cette passion. On constate de plus chez eux l'alliance intime du Chant et de la Danse comme chez les races méridionales.
La
Chodowska
était la Danse de guerre des paysans bohêmes de Bœhmenvald, les Chodové, dont les massues garnies de fer étaient si redoutées des Allemands.
La
Husistska
était la Danse religieuse des Hussistes, solennelle et grave. Les chants des frères moraves en ont conservé la tradition lointaine, mais non la forme exacte.
La
Danse des morts
(
Umrlec
) remonte en Bohême à l'époque païenne et se célébrait encore au siècle dernier avec la macabre ironie de ses chants.
La
Sakkawa
, ou Danse sautée, était accompagnée d'un chant religieux, d'une mélodie très expressive; de même la
Sousedska
, qui dépouillait
Le
Menuet
est en Bohême une Danse originale. Danseurs et danseuses se tiennent par leurs mains croisées et marchent en mesure, s'avançant alternativement les uns vers les autres et se saluant de refrains où ils demandent à Dieu la santé, ou le pardon de leurs fautes, ou son affection.
En Bohême, la Danse n'est pas un art isolé. Elle est inséparable de la Poésie populaire et des plus profonds sentiments de la race.
Ainsi, une Danse fort attrayante, la
Strasak
, perd presque tout son charme à être jouée dans un salon, sur le piano, sans l'accompagnement de chant qu'elle a dans les villages.
Voici la description de cette Danse:
Elle débute par seize mesures de
Polka
que dansent les couples; puis cavaliers et dames se séparent et se placent face à face, sautant sur place et marquant fortement le rythme avec les pieds et en frappant des mains. Ils se menacent gaïment de la main droite, puisde l'index de la main gauche et pivotent agilement sur les talons. Chaque cavalier empoigne alors la danseuse de son voisin et danse avec elle seize mesures de
Polka
; après quoi on recommence jusqu'à ce que toutes les dames aient polké chacune avec les cavaliers. Quand ceuxci sont revenus à leur première danseuse on s'arrête.
Les Danses des Magyars ressemblent à celles des
Les mouvements des hanches, des pieds tournés tantôt en dedans, tantôt en dehors, les chocs des éperons, des mains contre les pieds qui accompagnent les
Pas
de Danse proprement dits en changent l'allure.
La Danse nationale est la
Csarda
. La musique débute par un andante et le mouvement s'accélère sans cesse. Ghacun exécute les
Pas
à sa fantaisie, sans que jamais la dignité de l'attitude soit oubliée. Le hombre des couples de danseurs est illimité. Le cavalier prend sa danseuse par la taille ou lui passe le bras autour de l'épaule, et, pendant tout le prélude, il se borne à la faire tourner à droite ou à gauche, lui souriant tandis qu'il sautille et frappe l'un contre l'autre ses talons éperonnés, ou levant alternativement chaque jambe. La danseuse sautille, la main appuyée sur son épaule. Tous ces mouvements s'accomplissent sur place. Quand le rythme musical des violons, des clarinettes, des cymbales, maniés par des tsiganes, s'accélère, les danseurs se déplacent et tournent rapidement.
Chacun des couples dansant pour soi et sans s'occuper des voisins, la variété des attitudes ajoute beaucoup, forcément, à l'impression de cette Danse, une des plus libres et des plus entraïnantes qu'il y ait.
On s'y livre partout, non seulement à la campagne ou dans les guinguettes, mais dansles bals officiels,
26magnats
hongrois y déploient toute leur élégance. Les musiciens sont toujours les tsiganes. Ils ne la séparent pas de leurs Danses. Parmi celles-ci, la plus usuelte estta
Gitana
des Espagnols, que, dans les contrées danubiennes on n'accompagne pas de castagnettes.
On cite encore la
Danse des Œufs
, dont nous avons déjà parlé ailleurs, et la
Danse de la paille
, où les gitanes se meuvent autour d'un tas de chaume desséché, se penchant pour en saisir entre leurs dents et s'en ceindre, ou la jetant en l'air.
Des anciennes Danses hongroises, une des plus curieuses était celle des
Trois cents veuves
, décrite par Simplicissimus en 1683. Elle s'exécutait aux enterrements, parmi les pleurs et les lamentations.
De mêrne la
Danse des Morts
où l'un des assistants représentait le cadavre, tandis que les autres faisaient le simulacre de sa toilette funèbre tout en dansant autour.
Dans le vaste empire russe, chaque province a ses Danses populaires à elle, mais la haute société ne danse guère que les Danses françaises. Dans la longue liste de ces Danses, on peut citer la Cosaque et la
Colubey
d'abord.
La première est exécutée par deux personnes qui se rapprochent ou s'éloignent tour à tour en déployant une mimique très accentuée. Les bras sont collés au corps, les pas fortement marqués, les mouvements très amples. La musique, même sur la mesure deux-quatre, est dure.
On danse aussi, dans certaines provinces, la
Barina
, une Danse d'origine égyptienne, ressemblant assez au
Horn-Pipe
des Anglais, et dans laquelle on n'a vu jamais étaler, de la voix et du geste, licence plus sauvage.
Le danseur exprime sa joie grossière par des cris, des contorsions, des spasmes soudains et convulsifs qui semblent démonter sa figure tout
D'autres fois, ces danseurs accompagnent leurs exercices de chants et de riolents battements de mains, éclatant encore, par intervalles, en cris et en courtes exclamations fort expressives, adaptées aux mouvements subits, aux gestes et aux
Tours
de la danse.
Ils tiennent d'une main un mouchoir qu'ils font flotter autour d'eux, en se dessinant avec assez d'art et de grâce, car cette Danse, si licencieuse dans ses mouvements, est très gracieuse à d'autres égards. Rien par exemple ne peut l'être plus que leur manière de tourner et d'étendre parfois les bras. Elles conservent presque toujours une position droite et roide, tenant leurs pieds serrés et frappant la mesure avec leurs hauts talons.
La plupart des Danses en Russie sont languissantes et tristes. Ge ne sont que différentes espèces de
Promenades
. Ni les hommes, ni les femmes ne montrent en dansant la moindre vivacité. On ne semble regarder la Danse que comme un prétexte pour ne pas rester plus longtemps assis.
Les Danses des Circassiens, par exception dans ces contrées, sont assez originales.
En voici la définition:
Dix, quinze ou vingt personnes rangées sur une seule ligne et se tenant ensemble par la main, se penchent de droite et de gauche, élevant leurs pieds aussi haut qu'elles peuvent, suivant la mesure donnée par le musicien et n'interrompant l'uniformité de leurs mouvements que par des cris subits et des exclamations.
26.
Rien ne semble plus pénible que la situation des danseurs placés au milieu de la
Chaîne
. Cependant, ils crient avec la même force que les autres et témoignent aussi vivement leur joie.
Puis, la Danse est un moment suspendue et un danseur, quittant son rang, s'accroupit le plus singulièrement du monde, et, se redressant tout à coup, il danse deux
Pas
assez bizarres dont le premier consiste à sauter sur un pied et à toucher la terre du talon et de l'orteil alternativement, et le second à sauter également sur un pied et à porter l'autre en avant comme pour imiter le bondissement d'un cerf.
Parmi les Danses populaires roumaines, aussi intéressantes en Transylvanie qu'en Valachie, la plus en vogue est la
Pumanieska
.
Les danseurs forment un vastecercle et se déplacent alternativement vers la gauche et vers la droite. Chacun peut y entrer: on lui fait place avec plaisir, ou bien peut se retirer dès qu'il est las. La musique est une sorte de mélodie indéfinie, généralement exécutée par les tsiganes. Tous dansent autant qu'ils le peuvent ou le veulent.
Les Danses populaires des Polonais sont, comme celles des autres Slaves septentrionaux, signalées par l'entre-choquement régulier des talons. Les plus célèbres ont été adoptées par l'Europe entière comme Danses de société: telles sont la
Mazourka
, que l'on a vue plus haut, la
Cracovienne
, et enfin la
Polonaise, Promenade
solennelle que les couples de danseurs exécutent autour de la salle de bal, s'y déroulant comme les anneaux d'un serpent. On a
FIN
Avant-propos
Principes généraux
Les Révérences
La Pavane
Le Menuet
La Gaillarde
La Volte
La Basse Danse
Le Tourdion
La Courante
Les Branles
La Gavotte
Les Rigaudons
La Passacaille
Le Passepied
La Contredanse
La Musette
La Loure
Le Tambourin
La Danse des Bouffons
Le Trihori
Les Tricotets
La Moresque
Les Brandons
La Chaconne
La Sarabande
La Gigue
L'Allemande
La Canarie
La Bourrée
La Farandole
La Valse
La Polka
La Mazourka
La Redowa
La Scottich
Le Boston
Le Cancan
Le Cotillon
Les Quadrilles
Les Bayadères
La Danse aux Indes
Danses égyptiennes, persanes et turques
Les Almées
Les Derviches tourneurs
La Danse en Espagne
Le Fandango
Le Boléro
La Cachucha
Le Chica
L'Angrismène
Les Danses d'Afrique
La Danse en Angleterre
La Danse en Allemagne
L'Allemande
La Danse en Italic
La Tarentelle
La Danse en Suede et en Ecosse
La Danse en Boheme et en Hongrie
La Danse en Russie, en Pologne et en Roumanie
Typ. GARNIER, 6, rue des Saints-Pères, Paris.
Envoi
FRANCO
contre mandat ou timbres-poste joints à la demande
.
Nous tenons également à la disposition des personnes qui nous en feront la demande les Catalogues ci-après:
Catalogue général de librairie Française. Librairie Espagnole. Librairie Portugaise. Fonds Migne. Livres classiques. Livres pour distributions de prix. Ouvrages du docteur Garnier.
Pour faciliter l'acquisition des ouvrages importants, nous accordons, sur références sérieuses, des facilités de paiement par versements mensuels de
trois, cinq
ou
dix
francs. L'ouvrage est livré complet à la réception du bulletin de souscription accompagné du premier versement.
Répertoire encyclopédique des lettres, de l'histoire de la géographie, des sciences, des, arts et de l'industrie, contenant: 1° la nomenclature la plus riche et la plus étendue que l'on puisse trouver dans aucun dictionnalre; 2° l'étymologie tie do tous les mots de la langue, d'après les rocherobes les plus récentes; 3° la prononciation de tous les mots qui offrent quelque difficulté sous ce rapport; 4° l'examen critique et raisonné des principaux dictionnaires; 5° la solution de toutes les difficultés d'orthographe, de grammaire et de style, appuyée sur l'autorité des auteurs les plus estimés; 6° la biographie des personnages les plus remarquables de tous les pays et de tous les temps 7° les noms de tous les peuples anciens et modernes, de tous les souverains, des institutions publiques, des ordres monastiques ou militaires des sectes religieuses, politiques, philosophiques; les grands événements historiques, sièges, batailles, etc.; 8° la géeographie ancienne et moderne, physique et politique.
Le
Nouveau Dictionnaire National de Bescherelle
se compose de 508 feuilles. Il forme quatre magnifiques volumes in-4° en caractères neufs et très lisibles, contenant 4.064 pages ou 16.256 colonnes qui représentent la matière de 400 volumes in-8°.
Broché
Relié ½ chagrin
Souscription permanents, 184 livraisons à 50 centimes.
Ouvrage honoré d'une souscription du Ministère de l'Instruction publique
.
Dictionnaire classique de la langue française, par
M. Bescherelle aîné, auteur du
Dictionnaire National.
1 vol. gr. in-8 jésus, de 1.500 pages, contenant 1.200 gravures dans le texte, J.0 cartes ou gravures d'ensemble.
Broché12 fr.
Relié ½ chagrin16 fr.
Dictionnaire usuel de la langue française, par
MM. Bescherelle aîné et A. Bourguignon.
1 vol. gr. in-18 jésus, relié toile6 fr.
Grammaire nationale ou grammaire de Voltaire, de Racine, de Bossuet, de Fénelon, de J.-J. Rousseau, de Buffon, de Bernardin de Saint-Pierre. de Chateaubriand, de Casimir Delavigne, par
Bescherelle aîné. I vol. in-8 jésus, broché.10 fr.
Relié ½ chagrin14 fr.
Petit dictionnaire national, d'après le nouveau Dictionnaire National de
M. Bescherelle aîné. I vol. in-32. élégamment relieé4.50
Dictionnaire des synonymes de la langue française, par
MM. Bourguignon et
Bergerol. l v. in-32. relié.5 fr.
Dictionnaire étymologique de la langue française, par
A. Bourguignon et
E. Bergerol. 1 vol. in-32, relié5 fr.
Nouveau dictionnaire encyclopédique illustré, redigé d'après le
Nouvea, Dictionnaire de Bescherelle.
1 vol. in-18, cartonné3 fr.
Relié toile pl3.50
Dictionnaire usuel de tons les verbes français, tant réguliers les verliers, par
MM. Bescherelle frères, 3
12 fr.
Reliés ½ chagrin16 fr.
Petit dictionnaire d'histoire, de géographie et de mythologie, par
J.-P. Quitard faisant suite au
Petit Dictionnaire National de M. Bescherelle.
1 vol. in-32, broché1.50
Relié toile2 fr.
Nouveau Dictionnaire des rimes, par Quitard 1 vol. gr. in-32.
Broché2 fr.
Cart. toile2.50
Nouveau dictionnaire de géographie ancienne et moderne, par
Grégorie. 1 v. gr. in-32 jés., r.2.50
Dictionnaire encyclopedique d'histoire, de biographie, de mythologie et de géographie, par
Maurice Wahl. 1 vol.gr. in-8, broché20 fr.
Relié ½ chagrin25 fr.
Dictionnaire general des sciences théoriques et appliquées, par
MM. Jules Gay et
Louis Mangin.
Le
Dictionnaire des sciences, forme quatre volumes in-8 jésus, composés sur deux colonnes en caractères neufs, d'environ 4.000 pages.
Cheque volume so vend séparément broché10 fr.
Relié ½ chagrin14 fr.
Le même, en deux volumes Chaque volume broché20 fr.
Relié ½ chagrin25 fr.
Dictionnaire complet des Communes de la France, de l'Algérie et des Colonies, 1 vol. in-32, relié toile5 fr.
Comprenant: la Géographie Physique, Politique, Historique, Agricole, Industrielle. Commereiale, d'aprè les documents les plus récents, par
Maurice Wahl.
2 volumes illustrés gr. in-8° jésus d'environ 1.500 pages, gravures et portraits, 180 cartes Plans de Villes, Types, Costumes, etc. Chaque volume se vend séparément. Broché15 fr.
Relié toile, plaque spéciale19 fr.
Relié ½ chagrin, tr. dorées21 fr.
La France.
Grand in-8° jésus broché20 fr.
Relié toile, plaque spéciale24 fr.
Relié ½ chagrin, tr. dorées26 fr.
L'Algérie et les colonies françaises, par
Henry Vast. (
Cet Ouvrage a été couronnèpar l'Académie française) (
Prix Audiff'red).
Grand in-8° jésus, broché8 fr.
Relié toile plaque10 fr.
Relié ½ chagrin, tr. dorées16 fr.
Bilan de la France coloniale
par Henry Vast, 1 volume in-8°, avec cartes en couleurs hors texte. Broché. 6 fr.
Avec la prononciation figurée
Dictionnaire anglais-français et français-anglais, par
Clifton et
Adrien Grimaux, 2 vol. gr. in-8 jésus, d'environ 2.200 pages à 3 colonnes, brochés20 fr.
Reliés ½ chagrin28 fr.
Dictionnaire français-allemand et allemand-français, par
H.-A. Birmann, professeur à l'école Polytechnique.
2 forts vol. in-8, brochés20 fr.
Reliés ½ chagrin28 fr.
Dictionnaire espagnol français et français-espagnol, rédigé d'après les matériaux réunis par
D. Vicente Salva, et les meilleurs dictionnaires anciens et modernes, par F.
de Noriéga et
Guim, 1 fort vol. gr. in-8 jésus d'environ 1.600 pages à 3 col., br16 fr.
Relié ½ chagrin20 fr.
Dictionnaire italien-français et français-italien, par
MM. Ferrari et
Caccia. 1 vol. gr. in-8 jésus à 3 col. de 1.600 pages, broché20 fr.
Relié ½ chagrin25 fr.
Diccionario francez-portuguez e portuguez-francez, par
Joao Fernandes Valdez. 1 vol. gr. in-8 jésus, relié toile16 fr.
Relié ½ chagrin19 fr.
Dictionary spanish-english and ingles-español, par
MM. J.-M. Lopez et
E.-R. Bensley. Refondu et augmenté, 1 vol. grand in-8 relié demi-chagrin20 fr.
Diccionario de la lengua castellana, extractado del
Diccionario Enciclopedico compuesto por
E. Zerolo, M. de Tong Y Gómez E Isaza, I tomo en 4.° de más de 2.000 páginas. Relié ½ chagrin15 fr.
Diccionario inglez-portuguez e portuguez-inglez, par
Joao-Fernandez Valdez. 2 vol. in-16 reliés toile14 fr.
Nouveau dictionnaire français-latin, par
Henri Goelzer. 1 vol. in-8°, relié toile pleine10 fr.
Dictionnaire latin français, par
MM. Eugene Benoist et
Henri Goelzer. 1 fort vol. grand in-8°, relié en toile
pleine10 fr.
Dictionnaire grec-français, par
M. A. Chassang. 1 fort vol. grand in-8°, relié en toile pleine12 fr.
Abrégé du dictionnaire français-grec, par
M. Courtaud-Diverneresse. 1 vol. grand in-8°, 1,025 pages à 3 colonnes, relié12 fr.
Nouveau lexique français-latin, par
Henri Goelzer. 1 vol. in-8°, relié toile pleine6 fr.
Nouveau lexique latin-français, par
MM. Goelzer et
Martel. 1 vol. in-8°, relié toile6 fr.
Aver la prononoiation figurée dans les deux langues, contenant les mots usuels de la vie pratique, a l'usage des voyageurs. 44 vol., format elzévir, reliés toile, sont en vente. Le volume2
fr.
Français-Anglais, par
Laughlin.
Français-Allemand, par
Birmann.
Français-Italien, par
Angeli.
Français-Russe, par
Tkatcheff.
Français-Espagnol, par
Rozzou.
Français-Polonais, par
de Veys-Chabot.
Français-Portugais, par
Fonseca.
Français-Néerlandais, par
Van Cuyck.
Français-Danois, par
Désmoineaux.
Français-Roumain, par
Rizo.
Deutsch-Franzcesisch, par
Birmann.
Deutsch-Spanisch, par
Enenkel.
Deutsch-Englisch, par
Blum.
Deutsch-Italienisch, par
Enenkel.
Allemao-Portuguez, par
Mesquita.
Allemand-Russe, par
Wassiliew.
English-French. par
Laughlin.
English-Italian, par
Cardin.
English-German, par
Blum.
English-Spanish, par J.
Perez.
English-Portuguese, par
Mesquita.
Anglais-Russe, par
Wassiliew.
Italiano-Portoghese, par
Mesquita.
Italiano-Francese par
Angeli.
Italiano-Inglese, par
Cardin.
Italiano-Spagnuolo, par
Angeli.
Italiano-Tedesco, par
Angeli.
Italien-Russe, par
Lourie.
Español-Francé, par
Rozzol.
Español-Alemá, par
Enenkel.
Español-Inglé, par
J. Perez.
Español-Portuguez, par
Mesquita.
Portóghese-Italiano, par
Mesquita.
Portuguez-Allemao, par
Mesquita.
Protugues-Francez, par
Fonseca.
Portuguez-Inglez, par
Mesquita.
Portuguez-Español, par
Mesquita.
Russe-Français, par
Tkatcheff.
Russe-Allemand, par
Tkatcheff.
Russe-Anglais, par
Wassiliew.
Néerlandais-Français, par
Van Cuyk.
Danois-Français, par
Desmoineaux.
Roumain-Français, par
Rizo.
Format in-32, dit Cazin.
Nouveau dictionnaire anglais-français et français-anglais, donnant la tprononciation figurée, dans les deux langues, par
M. Clifton. Nouvelle édition, revue et augmentée, par
M. E. Fenard. 1 vol. relié5 fr.
Nouveau dictionnaire français-allemand et allemand-français, par
K. Rotteck. Edition revue par G. Kister. 1 vol, relié5 fr.
Dictionnaire italien-français et francais-italien, donnent la prononciation figurée, dans les deux langues, par
C. Ferrari. 1 vol. relié5 fr.
Nouveau dictionnaire français-espagnol et espagnol-français, avec la prononciation dans les deux langues, par Vicente Salva. 1 fort vol. rel. 5 fr. Nouveau portugais français et français-portugais, avec la prononciation figurée dans les deux langues, par
Souza Pinto. 1 fort vol. relié6 fr.
Nouveau dictionnaire français-russe et russe-français, suivi dun abrégé de la grammaire russe, par
Sokoloff. 2 vol. reliés10 fr.
Nouveau dictionnaire latin-français, par
de Suckau. 1 vol. relié5 fr.
Nouveau dictionnaire français-latin, par
E. Benoist. I vol. relié5 fr.
Nouveau dictionnaire grec-français, par
A. Chassang. 1 vol. relié6 fr.
Nouveau dictionnaire grec moderne français et français-qrec moderne, contenant les termes de la langue parlée et. de langue écrite, par
Emile Legrand. 2 vol. reliés12 fr.
Diccionario español-inglés y inglés español portatil, can la pronunción en ambas lenguas. per
F. C. Bustamente. 2 tomos6 fr.
Diccionario español-aleman y aleman-español, por
Arturo Enenkel. 1 v. ene6 fr.
Diccionario español-italiano e italiano-español, con la pronunciación en ambas lenguas. Compuesto por
D.-J. Caccia. 1 tomo relié5 fr.
New Dictionary of the english and italian languages, by
Alph. de Birmingham. 1 vol. relié6 fr.
Dictionnaire anglais-portugais et portugais-anglais, dormant la prononciation figurée de tous les mots anglais et portugais dans tous les cas incertains et difficiles, par
Castro de Lafayette. 1 vol. relié6 fr.
Diccionario portuguez-hespanhol e hespanhol-portuguez, com apronuncia figurada em ambas as linguas pelo
Visconde de Wildik. 2 vol. rel.6 fr.
Dictionnaire italien-allemand et allemand-italien, par
A. Enenkel. 1 vol6 fr.
Dictionnaire portugais-allemand allemand-portugais, avec la ciation figurée dans par
Enenkel et
Souza Pinto. 1 vol. relié6 fr.
Novo dictionario no et italiano-portuguez, com a nuncia figurada ambas as liguas com posto segundo os melhores diccionarios por
Art, de Rozzol. 1 vol.6 fr.
Manuels de la conversation et du style épistolaire, it l'usage des voyageurs et des écoles. 29 vol. gr. in-32, format dit Cazin, papier satiné, reliure élégante, sont en vente. Le volume2
fr.
Français-Russe, 1 vol.
Français-Anglais, 1 vol.
Français-Allemand, 1 vol.
Français-Espagnol, 1 vol.
Français-Italien, 1 vol.
Français-Portugais, 1 vol.
English and French, 1 vol.
English and Spanish, 1 vol.
English and Italian, 1 vol.
English-Russian 1 vol.
Deutsch-Françsich, 1 vol.
Deutsch-Englisch, 1 vol.
Español-Francçs, 1 vol.
Español-Inglés, 1 vol.
Español-Aleman, 1 vol.
Español-ltaliano, 1 vol.
Español-Portugué, 1 vol.
Italiano-Francese, 1 vol.
ltaliano-Tedesco, 1 vol.
Italiano-Portogohese, 1 vol.
Italien-Russe, 1 vol.
Portuguez-Francez, 1 vol.
Portuguez-Inglez, 1 vol.
Hollandsech-Franseb, 1 vol.
Russe-Français, 1 vol.
Russe-Italien, 1 vol.
Russe-Allemand, 1 vol.
Français-Roumain, 1 vol.
Grec moderne-Français, 1 vol.
33 vol., format in-16, reliure élégante, sont en vente. Le volume3
fr.
Français-Anglais, 1 vol.
Français-Allemand, 1 vol.
Français-Espagnol, 1 vol.
Français-Italien, 1 vol.
Français-Portugais, 1 vol.
Français-Russe, 1 vol.
English and French, 1 vol.
English and Spanish, 1 vol.
English and Italian, 1 vol.
English and Portuguese, 1 vol.
English and Deutsch, 1 vol.
Deutsch-Franzœsisch, 1 Vol.
Deutsch-English, 1 vol.
Deutsch-Italienisch, 1 vol.
Deutsch-Spanisch, 1 vol.
Deutsch-Portugiesisch, 1 vol.
Espanol-Françs, 1 vol.
Español-Inglés, 1 vol.
Español-Alemán, 1 vol.
Español-Italiano, 1 vol.
Español-Portugués, 1 vol.
Italiano-Francese, 1 vol.
Italiano-Inglese, 1 vol.
Italiano-Tedesco, 1 vol.
ltaliano-Spagnuolo, 1 vol.
Italiano-Portoghese, 1 vol.
Portuguez-Francez, 1 vol.
Portuguez-lnglez, 1 vol.
Portuguez-Allem[???]o, 1 vol.
Portuguez-Hespanhol, 1 vol.
Portuguez-Italiano, 1 vol.
Russe-Français, 1 vol.
Russe-Italien, 1 vol.
Petite méthode d'anglais pratique et facile, à l'usage des commençants, par
M. Laughlin, 1 vol. in-18 jésus, relié toile1.25
Grammaire de la langue anglaise, par
Clifton et
Mervoyer. 1 vol. in-18 cartonné2 fr.
Grammaire allemande, par
H.-A. Birmannn. 1 vol. in-181.50
Cours d'espagnol, par
M. Th. Alaux.
Cours élémentaire: 1 vol. in-18 jésus, cartonné
Cours moyen: 1 vol. in-18, cart. 3 fr.
Cours supérieur. — 1
2
1 fr.
Grammaire espagnole-française de Sobrino. Edition refondue par
A. Galban, professeur d'espagnol. 1 vol. in-18, relié4 fr.
Nouvelle grammaire espagnole-française, par
A. Galban, professeur d'espagnol. 1 vol. in-182 fr.
Nouvelle grammaire russe à l'usage des Français, par
N. Sokoloff. 1 vol. in-183.50
Nouvelle grammaire française à l'usage des Russes, par
J. de Lewski, 1 v. in-18, relié toile.
en préparation
Grammaire italienne en 25 leçons d'alpràs
Vergani, corrigée et complétée par
G. Ferrari. 1 vol. in-18, cartonné2 fr.
Grammaire portugaise, raisonnée et simpliflée, par
M. Pailino de Souza. 1 fort vol. gr. in-18, cartonné6 fr.
Abrégé de la grammaire portugaise de
P. de Souza. 1 vol. in-18, cartonné3 fr.
Méthode pratique et progressive de langue hova, avec une carte idiomatique de Madagascar (l
M. A. Durand. 1 vol. in-18 jésus contenant des photographies de types des races de Madagascar, rel. toile.4 fr.
Grammaire grecque moderne, avec une introduction et des index, par
Hubert Pernot. 1 vol. in-8°5 fr.
Avec la prononciation dans les deax langues
.
Format in-18 jésus.
Nouveau dictionnaire anglais-français et français-anglais, par
Clifton et
Mc Laughlin. 1 vol. in-18 jésus de 1.370 pages, relié toile6 fr.
Nouveau dictionnaire italien-français et français-italien, par
Ferrari Lacombe et
Rouède. 1 vol in-18.
En préparation.
Nouveau dictionnaire anglais-italien et italien-anglais, par
Birmngham Enenkel et
Mc Laughlin. 1 vol. in-18 relié toile6 fr.
Nouveau dictionnaire français-allemand et allemand-français, par
M. K. Rotteck.
Nouvelle édition entièrement refondue par M. G. Kister, 1 v. in-18, 1.154 pages, relié toile.6 fr.
in-8° jésus, magnifiquement illustres de gravures sur acier d'aprés los moilleurs artistes
Le volume, 20 fr. — ½ chagr. pl. toile, tr. dorèes,
26
fr.
Galerie des portraits littéraires, écrivains politiques et philosophes tirés des
Causeries du Lundi, par
Sainte-Beuve.
Galerie de portraits historiques. Tirée des
Causeries da Lundi, par
Sainte-Beuve.
Galerie des grands écrivains français. Par LE MÊME, 1 vol.
Nouvelle galerie des grands écrivains français. Tirée des
Portraits littéraires et des Causeries du Lundi, par LE MÊME 1 vol.
Galerie des femmes célèbres. Tirée des
Causeries du Lundi des Portaits littéraires, des Portraits de Femmes, par LE MÊME, 1 vol.
Nouvelle galerie des femmes célèbres. Par LE MÊME, 1 vol.
Poésies d'André Chénier. Avec notice et notes par
M. L. Moland, 1 vol.
Par exception
10 fr.
Lettres choisies de M
me de Sevigné. Avec une magnifique galerie de portraits, sur acier . 1 vol.
Les Femmes de la Bible. Principaux fragments d'une
Histoire du peuple de Dieu, par Mgr
Darboy, 2 volumes. Chaque volume, formant un tout complet, se vend séparément.
Les saintes femmes. Texte par LE MÊME. Collection de portraits gravés sur acier, des femmes remarquables de l'histoire de l'Eglise. 1 vol.
Histoire de France. Depuis la fondation de la monarchie, par
Mennecchet, illustrée de 20 gravures sur acier. 1 vol.
La France guerrière. Récits historiques d'apres les chroniques et les memoires de chaque siècle, pay
C. d'Héricault et
L. Moland, 1 vol.
Dante Alighieri.
La Divine Comédie, traduite en français par le chevalier
Artaud de Montor, edition illustrée, par
Yan'Dargent, 1 fort vol.
Galerie illustrée d'histoire naturelle. Tirée de l'édition Buffon, annotée par Flourens, gravures sur acier, coloriées avec le plus grand soin, 1 fort vol.
Nouvelle galerie d'histoire naturelle. Tirée des œuvres complètes de Buffon. Gravures sur acier, colorièes, 1 fort vol.
Contes et nouvelles de la Fontaine. Edition illustrée; environ 110 vignettes et 40 grandes gravures hors texte; introduction de
L. Moland. 1 magnifique vol.
La femme jugée par les grands écrivains des deux sexes. La femme devant
Dieu, devant la
Nature, devant la
Loi et devant la
Société; par
D.-J. Larcher, 1 magnifique vol.
Les femmes d'après les auteurs français. Par
E. Muller. Ouvrage illustré des portraits dos femmes les plus illustres, 1 vol.
Lettres choisies de Voltaire. Précédées d'une notice, accompagnées de notes explicatives, par
M. L. Moland, ornées de portraits historiques. 1 fort vol.
Par
Galland
. — Gravures dans le texte et hors texte.
1 vol. gr. in-8° jésus15 fr.
Demi-reliure dorée21 fr.
Par
Manzoni
. — Illustrée de dessins de
G. Staal
.
1 fort vol. grand in-°8 jésus10 fr.
Relié doré15 fr.
Édition illustrée de 42 grandes grav., et d'un grand nombre de dessins dans le texte
1 magnifique vol. gr. in-8° jésus.15 fr.
Relié ½ chagrin, tr. dorées20fr.
Par
Paul Decharme
. — Ouvrage orne de 180 gravures et de d'après l'antique.
1 vol. grand in-8° raisin12 fr.
½ rel. soignée tr. der16 fr.
In-8° cavalier, imprimés avec luxe, ornés de gravures sur acier.
Dessins d'apres les meilleurs artistes. — 60 volumes sont en vente.
Chaque volume broché7.50
Relié ½veau, tr. peigne10.50
Reliure ½ chagrin12 fr.
Amateur15 fr.
Œuvres complètes de Molière, édition très soigneusement revue sur les textes originaux, par
L. Moland. 12 vol.
Œuvres complètes de J. Racine, par
M. Saint-Marc Girardin, de l'Académie française. 8 volumes.
Œuvres complètes de La Fontaine, nouvelle édition, par
M. Louis Moland. 7 volumes.
Essais de Michel de Montaigne, nouvelle édition, par
M. J.-V. Leclerc, 4 vol. avec portrait.
Œuvres complètes de La Bruyère, nouvelle édition, par
A. Chassang, 2 vol.
Œuvres complètes de La Rochefoucauld, nouvelle édition, par
A. Chassang, 2 vol.
Œuvres complètes de Boileau, par
Gidel. Gravures de Staal. 4 vol.
André Chénier. Œuvres poetiques, Nouvelle édition, vignettes de
Staal. 2 volumes.
Œuvres complètes de Montesquieu. par
Edouard Laboulaye, 7 vol.
Lettres de Pascal, nouvelle édition, par
J. Dérome. 2 vol.
Œuvres choisies de Pierre de Ronsard, par
M. L. Moland. 1 vol. avec portrait.
Œuvres de Clément Marot, annetées par
Charles d'Héricault, 1 vol. avec portrait.
Œuvres de Jean-Baptiste Rousseau, aver un nouveau travail de
M. Antoine de Latour. 1 vol. avec portrait.
Histoire de Gil Bias de Santillane, par
Le Sage; notice par
Sainte-Beuve, 2 volumes.
Chefs-d'oeuvre littéraires de Buffon. Introduction par
M. Flourens, de l'Académie française. 2 vol. avec portrait.
L'Imitation de Jesus-Christ par
M. Lamennais. 1 vol.
Œuvres choisies de Massillon, accompagnées de notes, notice par
M. Godefroy. 2 vol. avec portrait.
RABELAIS, illustré par
Gustave Doré, 60 grandes compositions, 250 en-tétes de chapitre, environ 20 culs-de-lampe et nombreuses vignettes dans le texte. 2 vol. in-4°70 fr.
Relies toile, tranches ébarbées80 fr.
Demi-chagrin, fers spéciaux90 fr.
coins tête doré
100 fr.
Il a été tiré
50
exemplaires numérotes sur chine
200 fr.
Même ouvrage. Première édition. 2 vol. in-folio colombier, imprimés sur papier vélin200 fr.
200 exemplaires numérotés sur papier de Hollande (50 ont été détruits)300 fr.
LES CONTES DROLATIQUES, par le sieur de
Balzac. Edition illustrée de 425 dessins par
Gustave Doré. 1 magnifique vol.in-8° papier vélin, broché7 fr.
Relié toile tranches ébarbées, plaque spéciale amateur9 fr.
Relié ½ chagrin on ½ veau.. 11 fr. Relié amateur13 fr.
Même ouvrages, 2 volumes. Chaque volume se vendant sépar. broché3.50
Par
Jean-Jacques Rousseau
, 38 gravures hors texte, vignettes dans le texte.
1 vol. gr. in-8° jésus15 fr.
Relié ½ chagrin, tr. dorées20 fr.
Nouvelle édition. Conforme pour le texte à l'édition de Beuchot, 52
volumes in
-8°,
y compris 2 vol. de table
.
Le volume7 fr.
Reliure demi-veau, gardes et tranches peigne, genre antique,
2.50 par volume.
Par
Jean-Jacques Rousseau, suivios des Rêveries du promeneur
solitaire. Vignettes par
Tony Johannot, Karl Girardet, etc. 1 vol gr. in-8° jésus15 fr.
Relié ½ chagrin, tr. dorées20 fr.
Par
J. Assézat
. — 20 vol. in-8° cavalier.
Le volume7 fr.
Reliure demi-veau, gardes et tranches peigne genre antique.
2.50 par volume.
Nouvelle édition, revue, corrigée et complété de documents inédits, par
Edmond Biré
, illustrée de 26 héliogravures d'après les dessins de
Maillart
(Grand prix de Rome), exécuté3s par
Bréard
.
Chaque volume broché3.50
relié ½ veau, genre antique5.50
relié ½ chagrin, plats toile, tranches dorées5.50
Chaque volume broché3 fr.
relié ½ veau, genre antique4.50
relié ½ chagrin, plats toile, tranches dorées5 fr.
Même ouvgrage en un volume in-8° jésus (1000 pages) imprimé à 2 colonnes, orné de 26 héliogravures d'après les dessins de Maillart.
Broché.
15 "
Relié ½ chagrin, plats toile, tranches dorées21 fr.
En 8 volumes in-8 cavalier avec gravures.
Chaque volume broché6 fr.
relié ½ veau, genre antique9 fr.
relié ½chagrin, trancher dorées10 fr.
Nouvelle édition, par Sainte-Beuve, 12
très forts volumes in-8° cavalier, 42
gravures par
Staal
, le volume6
fr.
Le Génie du Christianisme, 1 vol.
Les Martyrs, 1 vol.
L'Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1 vol.
Atala, René, Le dernier Abencérage, Les Natchez, Poésies, 1 vol.
Voyage en Amérique, en Italie, en Suisse, 1 vol.
Le Paradis perdu, littérature anglaise, 1 vol.
Histoire de France, Vie de Rancé, 1 vol.
Etudes historiques, 1 vol.
Chaque vol. avec 3, 4 ou 5 gravures 6 fr. Rel. ½ chagr., tr. dor 10 fr.
Mémoires d'Outre-Tombe par
Chateaubriand. Nouvelle édition, par
Edmond Biré, 6
volumes in-8° cavalier, ornés de 48 magnifiques gravures sur acier. Chaque volume broché,
6 fr.
Relié ½ chagrin, trane. dor.
10 fr.
Les dernières années de Chateaubriand (
1830–1848). Par
Edmond Biré.
1 volume in-8°6 fr.
6 volumes grand in-83 jésus, brochés75 fr.
Reliure ½ chagrin, tranches dorées, par volume6 fr.
Fables de La Fontaine, illustrées de 248 gravures, un sujet pour chaque fable, 1 volume grand in-8° jésus.
12 fr.
Les Fleurs Animèes. Texte par
Alphonse Karr, Taxile Delord et le comte Poelix. 2 vol. grand in-8° jésus, 50 gravures coloriées, nombr. vignettes dans le texte25 fr.
Les Métamorphoses du Jour, 70 gravures coloriées, par
M. Jules Janin. 1 magnifique volume gr. in-8° jés.,
70 sujets coloriés18 fr.
Les petites Misères de la Vie humaine. Illustrées. Texte par
Old-Nik. Edition ornée d'un beau portrait de
Grandville. 1 fort volume grand in-8° jésus
Cent Proverbes. Illustrés, gravures coloriées par Trois Têtes dans un
Bonnet. Nouvelle édition, revue et augmentée pour le texte, par
M. Quitard, 1 fort volume grand in-8° jésus.
10 fr.
Ecrits par lui-même, suivis de fragments
des mémoires du Prince de Ligne, 8 vol. in-8°. Le volume7.50
Par
Louvet de Couvray. — 2 vol. in-8°15 fr,
Grands in-8° jésus à 2 col., ornés de gravures sur acier, chaque vol
Relié demi-chagrin, tr. dorées
Molière.
Œuvres complètes. Dessins de G.
Staal. 1 vol.
P. et
Th. Corneille.
Œuvres. Nouvelle édition ornée de gravures sur acier. 1 vol.
J. Racine.
Œuvres. 13 vign., d'après
Staal. 1 vol.
Boileau.
Œ complètes. Illustr. de grav. sur acier, d'après
Staal. 1 vol.
Beaumarchais.
Œuvres complètes. Gravures sur acier, dessins de
Staal.
Casimir Delavigne, de l'Académie française.
Œuvres complètes. Théâtre.—Messéniennes.—Œuvres posthumes. Edition illustrée. 1 vol.
Moralistes français.—
Pascal, La Rochefoucault, La Bruyère, Vanvenargues, avec portraits, 1 vol.
La Fontaine.
Œuvres complètes. Nouvelle édition avec gravures sur acier, d'après
Staal. 1 vol.
Le Sage.
Œuvres. Gil Blas, Guzman d'Alfarache, Théàtre. Vignettes sur acier, dessins de G.
Staal. 1 vol.
Plutarque.
Vic des hommes illustres. 15 gravures sur acier. 1 vol.
Grands in-8° jésus à deux colonnes, magnifiquement illustrés.—Gravures, Costumes coloriés avec soin à
18
fr
.
½ reliure soignée tr. d.,
24
fr.—Rel. ½ ch., dos et coins, tête d., tr. éb.,
28
fr.
Beaumarchais.
Œuvres complètes. Ornées de 20 magnifiques dessins par Emile
Bayard. 1 vol.
N. Boileau.
Œuvres complètes. Illustrées de 20 dessins en couleur par M. Emile
Bayard.
Chefs-d'œuvre dramatiques du XVIII
e siècle.
Pierre Corneille.
Théàtre complet. Nouvelle édition imprimée d'apreès celle de 1682, ornée du portrait en pied colorié du principal personnage des pièces les plus remarquables, dessiné par
Geffroy. 1 vol.
Thomas Corneille.
Théàtre complet. Dessins en couleur et fac-simile de gravures du XVII
Marivaux.
Théàtre complet. Orné de 20 dessins en couleurs, par
Bertall. 1 vol.
Molière.
Œuvres complètes. 1 vol.
J.-B. Picard.
Théàtre. Orné de dessins coloriés représentant les acteurs qui ont joué Poriginal. 1 vol.
J. Racine.
Œuvres complètes. Nouvelle édition, ornée du portrait en pied colorié des principaux personnages de chaque pièce, dessiné par MM.
Geffroy et H.
Allouard. 1 vol.
Regnard.
Œuvres complètes. Ornées de 20 magnifiques dessins par MM. Emile
Bayard et Maurice
Sand. 1 vol.
Le théâtre français au XVI
e et au XVII
e siècles (1550 à 1650). Ou choix des Comédies les plus remarquables antérieures à Molière. Dessins par MM. Maurice
Le théâtre inédit aux XIX
e siècle. Recueil de pièces de divers auteurs, précédé d'une introduction de M. A.
Voltaire.
Théètre complet. Nouvelle édition, ornée de 20 portraits, par M.
Geffroy, coloriés avec soin. 1 vol.
Nouvelle édition, formant 12 vol. gr. in-8° jésus, illustrés de 150 planches, 400 sujets coloriés, gravés sur acier, d'après les dessins originaux de MM.
Traviès Et Gobin150 fr.
Suivies de celles du
comte de Lacépéde, complément aux œuvres complètes de
Buffon. Annotées par M.
Flourens. 4 forts vol. grand in-8° jésus, illust., 150 sujets coloriés50 fr.
9 vol. in-8°, format caval., magnifiquement imprimés, papier vélin satiné, contenant:
Même ouvrage, sans grav
Les œuvres anciennes, illustrées de 33 gravures sur acier, d'après
Charlet, Johannot, Raffet, etc. 2 vol.
28 fr.Les œuvres posthumes. Dernieres chansons (1834 a 1851), illustrées de 13 gravures sur acier, de A.
de Lemud. 1 vol12 fr.Ma biographie, illustrée de 8 gravures. 1 vol12 fr.Musique des chansons, airs notés anciens et modernes, illustrée de 80 gravures, d'aprés
Grandville et
Raffet. 1 vol.6 fr.Correspondance de Béranger. Edition ornée d'un magnifique portrait gravé sur acier. 4 forts vol. contenant 1.200 lettres et le catalogue analytique de 150 autres24 fr.
Les chansons de Béranger, publiées pour la première fois avec musique et accompagnement de piano, par
Francis Casadesus. Formant un fort beau volume grand in-8° jésus avec gravures15 fr.
Chansons grivoises et bachiques de Béranger, suivies des
Chansons de
Bérat, publiées pour la première fois avec accompagnement de piano, par
Francis Casadesus. 1 vol. in-8° jésus
Chanson's de Béranger, anciennes et posthumes. Nouvelle édition populaire, illustrée de 161 dessins inédits, 1 vol. grand in-8° jésus10 fr.
Musique des chansons de Béranger, airs notés, anciens et modernes. 1 vol. grand in-8 illustré de 120 gravures sur acier10 fr.
Collection de gravures pour les œuvres de Béranger. Pour les anc. chansons, 53 grav.18 fr.
Pour les œuv. posthumes, 23 grav.
12 fr.
Le Béranger des écoles. 1 vol. in-18 broché, par M.
Legouvé, de l'Académie française1.50
Relié pleine toile2.50
Nouvelle édition,
avec musique, illustrée de 338 belles gravures sur acier, 3 vol. grand in-8°36 fr.
Accompagnement de piano par J.-B.
Weckerlin. Illustrées.
1 vol. grand in-8°12 fr.
Accompagnées de notes historiques et littéraires, par
Dumersan et
Noel Ségur, 2 vol. gr. in-8° illustrés.20 fr.
Aux seizième et dix-septième siècles, par J. B.
Weckerlin, 1 vol. in-18.,5 fr.
Il a été tiré 50 exemplaires numérotée sur papier de Hollande10 fr.
Album, illustré, format in-8° colombier, avec notices et accompagnement de piano, par J.-B.
Weckerlin. Ouvrage enrichi de chromotypographies par
Henry Pille. Nombreux dessins de J.
Blass, Trimole, Steinheil. Gravés par
Lefman, relié étoffe riche10 fr.
Musique de
Weckerlin, dessins de
Landez,
Poirson, etc. Album in-8° colombier, illustrations en typochromie. Elégamment relié étoffe, tranches dorées.10 fr.
Par J.-B.
Weckerlin. Album illustré, format in-8° colombier, avec notices et accompagnement de piano. Ouvrage enrichi de 8 dessins en chromotypographie, par F.
Lix et de nombreuses vignettes. 1 vol. gr. in-8°, relié étoffe riche.10 fr.
Histoire anecdotique de la guerre de
1870–71
Par
Dick de Lonlay.—Format grand in-8° jésus.—Chaque vol. contient de nombreux dessins, plans de batailles et 120 gravures en couleurs. Broché.
12 fr.
Relié plaques spéciales tranches dorées16 fr.
Demi-chagrin, tranches dorées18 fr.
1
Volume.—Niederbronn, Wissembourg, Frœschwiller, Châlons, Reims, Buzancy, Bazeilles, Sedan.
2
Volume.—Sarrebrück, Spickeren, La Retraite sur Metz, Pont-a-Mousson, Borny.
3
Volume.—Gravelotte, Rezonville, Vionville, Mars-la-Tour, Saint-Marcel, Flavigny, les Lignes d'Amanvillers, Saint-Privat, Sainte-Marie-aux-Chênes, les Fermes de Moscou et de Leipsick, le Point du Jour.
4
Volume.—L'investissement de Metz. La journée des Dupes, Servigny, Noisseville, Flanville, Nouilly, Coincy, le Blocus de Metz, Peltre, la Capitulation.
Même ouvrage, en 6 vol. in-8° carré, dessins en noir.
Chaque vol. broché.:3.50
Relié, doré, plaque spéciale
6 fr.
1
Volume.—Niederbronn, Wissembourg, Frœschwiller, Châlons, Reims, Buzancy, Bazeilles, Sedan. 50 dessins de l'auteur.
2
Volume.—Sarrebrück, spickeren, la Retraite sur Metz, Pont-a-Mousson, Borny. Dessins de l'auteur.—Cartes et plans de batailles.
3
Volume.—Gravelotte, Rezonville, Vionville, Mars-la-Tour, Saint-Marcel, Flavigny. Dessins de l'auteur.— Cartes et plans de batailles.
4
Volume.—Les Lignes d'Amanvillers, Saint-Privat, Sainte-Marie-aux-Chènes, Les Fermes de Moscou et de Leipsick, Saint-Hubert, le Point-du-Jour. Dessins.—Cartes et plans de batailles.
5
Volume.—L'Investissement de Metz, la Journée des Dupes, Servigny, Noisseville, Flanville, Nouilly, Coincy. Dessins.—Cartes et plans de batailles.
6
Volume.—Le Blocus de Metz, Peltre, Mercy-le-Haut, Ladonchamps, la Capitulaiton. Dessins de l'auteur.—Cartes et plans de batailles.
N.-B.—Chaque volume forme un tout complet et se vend séparément.
Par Grenest.—Relation anecdotique de la campagne 1870–71. Ilustrée de 120 gravures en couleurs.—La Bourgonce, Dijon, Nuits, Villersexel Héricourt, La Cluse.
1 vol. gr. in-8°, broché12 fr.
Rel. toile.
16 fr. | ½ chagrin.
18 fr.
Même ouvrage, en 2 vol. in-8° carré, dessins en noir.
Chaque vol. broché
3.50
Relié toile, tranches dorées 5 fr.
1
Partie.—La Bourgonce, Dijon, Nuits, 1 vol.
2
Partie.—Villersexel, Héricourt, la Cluse, 1 vol.
Par
Dick de Lonlay.—Histoire populaire de l'Infanterie française, depuis les Gaulois jusqu'a nos jours, illustré de nombreux dessins en couleur dans le texte par l'auteur, 1 vol. in-8° jésus.12 fr.
Relié toile16 fr.
Par le capitaine
Henri Choppin.—1 vol. grand in-8°, illustré de nombreux dessins dans le texte et de 16 aquarelles
Broché12 fr.
Relié, toile, plaque spéc., tr. dor.16 fr.
Par
Grenest.—Relation anecdotique de la campagne 1870—71. Illustrée de 120 gravures en couleur.—Orléans, Châteaudun, Coulmiers, Loigny, Vendòme, Le Mans.
1 vol. gr. in-8°, broché12 fr.
Rel. toile
16 fr. | ½ chagrin.
18 fr.
Mème ouvrage, en 2 vol. in-8° carré, dessins en noir.
Chaque vol. broché
3.50
Relié toile, tranches dorées5 fr.
1
Partie.—Tours, Orléans, Coulmiers, Beaune-la-Rolande, Villepion, Loigny, 1 vol.
2
Partie.—Beaugency, Vendôme, Le Mans, Sillé-le-Guillaume, Alençon, 1 v.
Par
Grenest.—Relation anecdotique de la campagne de 1870–71. 1 vol. in-8° carré, illustré par L.
Bombled.
1 vol. in-8° carré, broché3.50
Relié toile, tranches dorées5 fr.
D'après Français et Allemands, avec préface, notes et documents, dar H.
Galli. 1 fort vol. in-8° carré ill., broché3.50
Relié toile, tranches dorées5 fr.
Traduction de M. Defauconpret, édition de luxe revue et corrigée avec le plus grand soin, illustrée de 59 magnifiques vignettes et portraits sur acier d'après
Raffet. 30 vol. in-8° cavalier, papier glacé et satiné150 fr.
Chaque volume5 fr.
Demi-reliure
2.50
en plus par volume.
1. Waverley.
2. Guy Mannering.
3. L'Antiquaire.
4. Rob-Roy.
5. Le Nain noir. Les puritains d'Ecosse.
6. La prison d'Edimbourg.
7. La Fiancée de Lammermoor. L'officier de fortune.
8. Ivanhoë.
9. Le Monastère.
10. L'Abbé.
11. Kenilworth.
12. Le Pirate.
13. Les Aventures de Nigel.
14. Peveril du Pic.
15. Quentia Durward.
16. Eaux de Saint-Ronan.
17. Redgauntlet.
18. Connétable de Chester.
19. Richard en Palestine.
20. Woodstock.
21. Chronique de la Canongate.
22. La jolie Fille de Perth.
23. Charles le Téméraire.
24. Robert de Paris.
25. Le Chàteau périlleux. La Démonologie.
26. 27. 28. Histoire d'Ecosse.
29. 30. Romans poétiques.
Edition publiée en 30 vol. in-8° carré, avec gravures sur acier. Chaque volume contient au moins un roman complet et se vend3.50
Reliure demi-chagrin,
2
fr. en plus par volume.
Traduction de
Defauconpret, avec 90 vignettes d'après les dessins de MM. Alf. et Tony
Johannot, 30 v. in-8°.,
150 fr.
On vend séparément ch. vol.5 fr.
Reliure demi-chagrin,
2.50
en plus par volume.
1. Précaution.
2. L'Espion.
3. Le Pilote.
4. Lionel Lincoln.
5. Les Mohicans.
6. Les Pionniers.
7. La Prairie.
8. Le Corsaire rouge.
9. Les Puritains.
10. L'Ecumeur de mer.
11. Le Bravo.
12. L'Heidenmauer.
13. Le Bourreau de Berne.
14. Les Monikins.
15. Le Paquebot.
16. Eve Effigham.
17. Le lac Ontario.
18. Mercédès de Castille.
19. Le Tueur de daims.
20. Les deux Amiraux.
21. Le Feu Follet.
22. A Bord et à Terre.
23. Lucie Hardinge.
24. Wyandotté.
25. Satanstoë.
26. Le Porte-Chaîne.
27. Ravensnest.
28. Les Lions de mer.
29. Le Cratère.
30. Les Mœurs du jour.
Edition publiéc en 30 volumes in-8° carré, avec gravures sur acier. Chaque volume contient au moins un roman complet et se vend3.50
Reliure demi-chagrin,
2
fr. en plus par volume.
Par
H. Galli
. — Histoire anecdotique des expéditions de 1885 à 1895. 2 vol. grand in-8°, contenant environ 240 gravures en couleurs, portraits, cartes et plans.
Chaque volume broché8 fr.
Relié toile, plaque spéciale12 fr.
Par
H. Galli
. — Illustrations de
L. Bombled, Malespine
, etc.
1
12 fr.
Relié toile, plaque spéciale16 fr.
Relié ½ chag. tranche dorée18 fr.
2 vol. grand in-8° jésus, illustrés de 240 grav. en couleurs. Chaque vol. broché12 fr.
Relié toile, plaque spéciale16 fr.
Par
Marco de Saint-Hilaire
, ancien page de Napoléon I
Nouvelle édition illustrée, 248 gravures et vignettes d'après
Raffet, Charlet, H. Vernet, Bellangé, Philippoteaux, etc.
1 fort volume grand in-8° jésus, broché12 fr.
Relié toile, plaque spéciale16 fr.
Relié ½ chagrin, tranches dorées.18 fr.
Premiers voyages en Zigzag. Magnifiquement illustrés, d'après les dessins de l'auteur, 1 vol. gr. in-8° jésus10 fr.
Relié, doré sur tr16 fr.
Nouveaux voyages en Zigzag, splendidement illustrés d'après les dessins originaux de Topffer, 1 volume grand in-8° jésus, glacé satiné10 fr.
Relié, doré sur tranches16 fr.
Les Nouvelles Génevoises. Illustrées, d'après les dessins de l'auteur.
1 vol. gr. in-8° jésus10 fr.
Relié, doré, sur tranches16 fr.
Le vol. broché2.50
Relié toile rouge, doré sur tranches.3.50
Premiers Voyages en zigzag, magnifiquement illustrés, d'après les dessins de l'auteur. 2 vol.
Les Nouvelles génevoises. Illustrées de nombreuses gravures dans le texte, d'après les dessins de l'auteur, gravées par
Best, Leloir, Hotelin, etc. 1 vol.
Nouveaux voyages en zigzag, splendidement illustrés de nombreux sujets dans le texte d'après les dessions originaux de Topffer. 2 vol.
Rosa et Gertrude. Nouvelle édition. 1 volume.
Le Presbytère. 1 vol.
Formant chacun un gr. vol. in-8° jésus oblong. br. à5 fr.
Relié toile, plaque spéciale, doré sur tranches, le vol7.50
Monsieur Jabot. 1 vol.
Monsieur Vieux-Bois. 1 vol.
Monsieur Crepin. 1 vol.
Monsieur Pencil. 1 vol.
Le docteur Festus. 1
Histoire d'Albert. 1 vol.
Histoire de M. Cryptogame. 1 vol.
Jolis volumes in-18 anglais à
2.50
, reliés en toile rouge, dorés sur tranche,
3.50
Andersen.
La Vierge des Glaciers, etc. 1 vol.
—Histoire de Valdemar Daæ. 1 vol.
—Le camarade de voyage. Illust. 1 v.
—Le coffre volant. 1 vol.
—L'Homme de niege, le Jardin du Paradis, les deux Coqs, etc. 1 vol. illustré.
Bartolomé,
Histoire de la Vie et des astuces du Rustique Bertoldo. 1 v. in-18 jésus illust.
Bayard (
Histoire du bon chevalier sans peur et sans reproches, le gentil seigneur de), composée par
Le Loyal Serviteur. Introduction et notes par
M. Moland. 2 vol. illustrés.
Belloc (Louise Sw.,). 7 vol. illustrés par
Staal, etc.
—La tirelire aux histoires. 2 vol.
—Histoires et contes de la grand'mère. 1 vol.
—Contes familiers, par
Maria Edgeworth. 1 vol.
—Grave et gai. —
Rose et gris. 1 vol.
—Lectures enfantines. 1 vol. illustré.
—Contes pour le premier age. 1 vol.
Bernardin de Saint-Pierre.
Paul et Virginie. Chaumière indienne. 1 vol.
Berquin.
L'Ami des enfants et des adolescents, illustré de vignettes dans le texte. 1 vol.
Sandfort et Merton. Illust. par
Staal. 1 vol.
Le petit Grandisson. Illustré de vignettes. 1 vol.
Théâtre choisi. Illustré de vignettes. 1 vol.
Bochet.
Premier livre des enfants. 1 vol.
Bouilly (
Œuvres de J.-N.). Edit. de Magnin, 7 v.
Contes à ma fille. 1 vol.
Les encouragements de la jeunesse. 1 vol.
—
Contes populaires. 1 vol.
—
Contes aux enfants de France. 1 v.
—
Causeries et nouvelles causeries. 1 vol.
—
Contes à mes petites amies. 1 vol.
Buffon (
Le petit) illustré 2. vol.
Morceaux extraits par
Humbert, 1 v. illustré.
Campe.
Histoire de la découverte et conquête de l'Amérique. 1 vol.
Contes et historiettes, par un papa. 1 vol. illustré (
gros caractères).
Cozzens.
Voyage dans l'Arizona, traduction de
W. Battier. Illust. de
Yan' Dargent. 1 vol.
Voyage an Nouvean-Mexique. Illustrations de
Yan' Dargent. 1 vol.
Demesse (Henri).
Zizi, histoire d'un moineau de Paris. 1 vol. illustré.
Desbordes-Valmore (M
Contes et scènes de la vie de famille. Illustrés. 2 vol.
—
Les poésies de l'enfance. 1 vol.
Du Guesclin (
La vie de), par
L. Moland, 2 vol.
Fenelon.
Aventures de Télémaque. 8 grav. 1 v.
Florian.
Fables. 1 vol.
—
Le Don Quichotte de la jeunesse. 1 vol.
Foe (de).
Aventures de Robinson Crusoé. 1 vol.
Fournier.
Animaux historiques. 1 v.
Gaudelette.
La patrie à l'école (guerre de 1870–71) illustrée. 1 vol.
Genlis.
Les Veillées au Château. 2 vol. illustrés.
Adèle et Théodore ou Lettres sur l'éducation. 2 beaux vol. ornés de 16 gr. hors texte.
Grimm.
Contes. 1 vol. illustré.
Héricault et
L. Moland.
La France guerrière. 4 vol. illust. se vendant séparément.
—
Vercingétorix à Du Guesclin. 1 vl.
—
Jeanne d'Arc, Henri IV. 1 vol.
—
Louis XIV, La République. 1 vol.
—
Rivoli à Solférino. 1 vol.
Hérodote.
Récits historiques. 1 vol.
Hervey.
Petites histoires. Illustrations. 1 vol.
Jacquet (l'abbé).
L'Année chrétienne. La vie d'un saint pour chaque jour de l'année, 3 vol.
La Fontaine.
Fables. Illustrées. 1 vol.
Lambert.
Lectures de l'enfance. 1 v. 200 grav.
Leprince de Beaumont.
Le Magasin des enfants. 2 vol. illustrés.
—
Contes des fées. 1 vol.
Loizeau du Bizot.
Cent petits contes pour les enfants bien sages. Illustrés de 625 grave. 1 vol.
Maistre (de),
Œuvres complètes. 1 vol. illustr3.
Manzoni.
Les Fiancés. Hist. milanaise. 1 vol.
Mille et nuits nuits des familles (Les). Illustrées. 2 vol. se vendant séparément.
Mille et une nuits de la jeunesse (Les). Contes arabes. Illustrations de
Français. 1 vol.
Montigny (M
Grand'mère chérie. 1 vol.
Nodier (Charles).
La Neuvaine de la Chandeleur. Le génie Bonhomme, etc. 1 vol. illustr.
Pellico (Silvio).
Mes prisons, suivies des
Devoirs des hommes, trad. de
H. de Messey. 1 v.
Perrault. M
me d'Aulnoy.
Plutarque.
Vie des Grecs célèbres. 1 vol.
Les Romains illustres. 1 v.
Sachot.
Inventeurs et inventions. Illust. 1 vol.
Schmid.
Contes. Illustr. 4 vol. vendus séparément.
Sévigné (
M
me
de).
Swift.
Voyages de Gulliver. Illustrations de
Grandville. 1 vol.
Théâtre de l'enfance et de la jeunnesse. Pièces choisies. 1 vol.
Vaulabelle.
Ligny, Waterloo. 1 vol. illustré.
Wiseman.
Fabiola on l'Eglise des catacombes. Trad. de
Nettement. 1 v. illustré.
Wyss.
Robinson Suisse. 2 vol. llustr.
PARIS SOUS LOUIS XIV,
monuments et vues, texte par Aug.
Maquet, 1 vol gr. in-4° illustré de 150 gravures, broché15 fr.
relié toile, plaque spéciale, tranches dorées.20 fr.
Amateur25 fr.
16 albums, format in-4°, imprimés en chromo, cart., dos toile, couverture chromo6 fr.
Relié toile, tranches dorées, plaque spéciale8 fr.
Fées des fleurs, des bois et des eaux. Illustrations en couleurs par
Edouard Zier. 1 vol.
Les dernières merveilles de la science, par
Bellet. Gravures en chromolitho de
Lasellaz. 1 vol.
La legende du Juif Errant. Dessins de
Gustave Doré gravés sur bois. Poème par
Pierre Dupont. 1 vol.
Je serai soldat. Alphabet militaire, orné dans le texte de nombreuses gravures chromotypographiques, par
L. Bombled. 1. vol.
Je saurai lire. Nouvel alphabet méthodique et amusant, illustré par
Lix. Grav. chromo. 1 vol.
Je sais lire. Contes et historiettes, grav. chromo, par
Lix. 1 vol.
Voyages de Gulliver à Lilliput et à Brobdingnag. Ouvrage illustré de chromotypographies. 1 vol.
Choix de fables de La Fontaine. Gravures chromo, par
David, vign. par
Grandville. 1 vol.
Animaux sauvages et domestiques. Nombreuses illustrtions et gravures chromo. 1 vol.
Contes de Perrault. Gravures chromolithographie de
Lix. 1 vol.
Robinson Crusoé. Gravures chromolithographie, illustrations. 1 vol.
Nouveau voyage en France, instructif et amusant, sur la science et l'industrie, par un
Papa. Illustré de gravures en couleurs. 1 vol.
Le Dirigeable “Cage à Mouches n° 1”. Album in-4° raisin avec planches en couleurs par
O'Galop. 1 vol.
Don Quichotte. Gravures chromo. 1 v.
Les héros du siècle. Récits militaires anecdotiques, par
Dick de Lonlay, gravures chromo, 1 vol.
Histoire de Jeanne d'Arc, par
Louis Moland. Gravures en chromo, 1 vol.
Contes de Madame D'Aulnoy. 1 magnifique album orné de nouvelles illustrations en chromo.
Par
O'Galop
et
J. Rosnil
. — 1 volume (
pour paraître en Novembre
)
Encoutez-moi. Album in-4° cavalier, 56 dessins de
Benjamin Rabier. Prix4 fr.
La fond du sac. Album in-4° cavalier, par
Benjamin Rabier. Prix4 fr.
Ménagerie. Album in-4° oblong, 50 planches, par
Benjamin Rabier, relié toile, tranches dorées7.50
Petites misères de la vie des animaux. Album in-4° oblong, 50 planches, par
Benjamin Rabier, relié toile, tranches dorées7.50
Scènes de la vie privée des animaux. Album in-4° oblong, 50 planches par
Benjamin Rabier, relié toile (
pour paraitre en Novembre).
L'enfant dans la famille. Album format in-4° cavalier, illustré de 32 figures coloriées de
Morin, Raffin, etc.2.50
La plus belle des histoires, vie de l'Enfant Jésus racontée à un enfant, par M
Nettement. Illustr. de
Yan D'argent. 1 vol. in-8° cart4 fr.
Richement illustrés et imprimés en coul. Gr. in-8 jésus, cartonné2.50
Relié doré3.50
Jeux de l'enfance, par un
Papa, dessins de
le Natur. 1 vol.
Alphabet des animaux. Dessins de
Travies et
Gobin. 1 vol.
Alphabet des oiseaux. Dessins de
Traviès. 1 vol.
Voyage du haut mandarin Ka-li-ko et de son fidèle secrétaire Patchou-li, par
Eugène Le Mouel. 1 album in-4 oblong, 32 grav. en chromotypographie, relié plaque spéciale.
12 albums in-4° imprimés en plusieurs ccouleurs contennat 8 belles gravures.0.50
Premier Livre des petits enfants.
Deuxième Livre des petits enfants.
Troisième Livre des petits enfants.
L'Ange gardien.
Le bon Frère.
Le Chat de la Grand'Mère.
Jacques le petiti Savoyard.
Le Chapeau noir.
Le Pôle nord.
Les Aventures d'Hilaire.
Murillo et Cervantès.
Le dernier Conte de Perrault.
In-8° raising, brochés
7
fr. — Reliés dorés, fers spéciaux,
10
fr.
Demi-reliure on maroquin, plats toile, dorés sur tranches, le volume
11
fr.
Andersen.
Contes Danois. Traduits par
Mm. Moland et
E. Grégoire. Illustrés par
Yan D'argent. 1 vol.
Nouveaux Contes Danois, traduits par les mémes. Illustres par
Yan D'argent, 1 vol.
Bayard (
La très joycuse, plaisante et récréative histoire du gentil seigneur de), composée par
Le Loyal Serviteur. Introduction par
L. Moland, grav. de
M. Tofani. 1 vol.
Belloc.
Le fond du sao de la grandmère, contes et histoires. Illustré par
Staal. 1 vol.
Bellott (J.-R.).
Voyage aux mers polaires à la recherche de Franklin. Illustré. 1 vol.
Berthoud.
Les Féeries de la Science. Dessins de
Yan D'argent. 1 vol.
Contes du docteur Sam. Illustrés, vignettes par
Staal. 1 vol.
Buffon des familles. Histoire et description des animaux, extraits des
Œuvres de Buffon et de Lacépède. Illustré de 450 vignettes. 1 fort vol.
Florian.
Le Don Quichotte de la jeunesse. Illustré vignettes. Dessins de
Staal. 1 vol.
Fables. Illustrées par
Grandville. 1 vol.
Foé.
Aventures de Robinson Crusoé. Illustré par
Grandville. 1 beau vol.
Galland.
Les Mlle et une Nuits des familles. Contes arabes, choisis et revisés. Illustrés. 1 vol.
Genlis.
Les veillées du Château, ou cours de morale à l'usage des enfants. Illustré par
Staal. 1 vol.
Jacquet (l'abbé).
Vie des Saints les plus intéressants et les plus populaires, 1 fort vol. illustré.
Leprince de Beaumont.
Le Magasin des enfants. Edition revue par M
S.-L. Belloc, illustrée par
Staal. 1 vol.
Lonlay (Dick de).
Au Tonkin, Récits anecdotiques. Dessins de l'auteur. 1 v.
Maistre (de). (
Œuvres complètes du Comte Xavier). Préface par
Sainte-Beuve. Illustrées par
Staal. 1 vol.
Old Nick.
La Chine ouverte, nombreu ses illustrations par
A. Borget. 1 vol.
Perrault, D'Aulnoy, Leprince de Beaumont et
Hamilton.
Contes des fées. Illustrés par
Staal et
Bertall. 1 vol.
Schmid.
Contes. Traduction de l'abbé
Macker. 2 beaux vol. illustrés. Dessins de
G. Staal.
Swift.
Voyages de Gulliver, dessins de
Grandville. 1 vol.
Wiseman (S. em. le Cardinal).
Fabiola ou l'Eglise des Catacombes. Illustrations de
Yan D'argent. 1 vol.
Wyss.
Robinson Suisse. Illustré de 209 vign. 1 vol.
Andersen.
Les souliers rouges et autres contes, traduits par les mêmes. Illustrés par
Yan D'argent. 1 vol.
Belloc.
La tirelire aux histoires. Lectures choisies, vignettes de
G. Staal. 1 vol.
Bernardine de St-Pierre.
Paal et Virginie suivi de la
Chaumière indienne, illustré. 1 vol.
Berquin.
L'ami des Enfants. Illustré de dessins par
Staal et
Gérard Séguin. 1. vol.
Sandford et Merton, illust. 1 vol.
Berthould (
Œuvres de S. Henry).
La Cassette des sept amis. 1 vol. illustré par
Yan D'argent de 125 vign.
Les Hôtes du Logis. Illustrés de 150 vignettes, dessins de
Yan D'argent, 1 vol.
Soirées du docteur Sam. Illustrations par
Yan d'argent, 1 vol.
Le monde des Insectes. Illustré. Dessins de
Yan d'argent, 1 vol.
L'homme depais cinq mille ans. Illustré de vignettes. Dessins de
Yan D'argent. 1 vol.
Cozzens.
La Contrée merveillese. Voyage dans l'Arizona et le Nouveau-Mexique. Illustrations de
Yan D'argent. 1 vol.
Du Guesclin (
Histoire de). Introduction par
Louis Moland. Gravures, dessins de
Tofani. 1 vol.
Fabre.
Histoire de la bûche, récits sur la vie des plantes. Illust., 200 vign. de
Yan D'argent. 1 vol.
Fénelon.
Aventures de Télémaque. Illust. par
Tony Johannot, Célestin Nanteuil. 1 vol.
Levaillant.
Voyagesdans l'intérieur de l'Afrique. Gravures et vign. 1 vol.
Nodier.
Le génie Bonhomme. — Séraphine. — François-les-bas-bleus. — La Neuvaine de la Chandeleur. — Trilby. — Trésor des Fèves et Fleur des Pois. Dessins de
Staal. 1 vol.
Pellico (Silvio).
Mes prisons, suivies des
Devoirs des hommes. 1 vol. Illust. Dessins de
Staal.
Chaque volume: Format grand in-18,
3.50
— Reliure demi-veau, tr. peigne,
5.50
Format in-8° cavalier,
6
fr. — Relié demi-veau, genre antique,
8
fr.
Mémoires de Napoléon. Ecrits à Sainte-Hélène sous sa dictée par les généraux qui ont partagé sa captivité. 5 vol. in-18 jésus.
Histoire des Montagnards, par
Alphonse Esquiros. Edition illustrée. 1 vol. in-18 jésus.
Guerre des Vendéens (
1792–1800), par
Désiré Lacroix. 1 volume in-18, orné de gravures, portraits et cartes.
Mémoires politiques et militaires du général Doppet, avec des notes et des éclaircissements historiques. 1 volume in-18 jésus.
Mémoires de M
me la duchesse d'Abrantès. 10 volumes in-18 jésus.
Le-même-ouvrage, 10 vol. in-8° cavalier.
Histoire des salons de Paris, par
M
me la duchesse d'Abrantès. 4 vol. in-18 jésus.
Le même ouvrage, en 4 vol. in-8° cavalier.
Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon, par
M. Désiré Lacroix. 5 vol. in-18 jésus.
Mémoires de Bourrienne, sur Napoléon le directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration, par
M. Désiré Lacroix. 5 vol. in-18 jésus.
Le Mémorial de Sainte-Hélène, par le comte de
Las Cases. 4 vol. in-18.
Napoléon en exil. Complément du
Mémorial de Sainte-Hélène, relation contenant les opinions et les réflexions de Napoléon, recueillies par le docteur
Barry E. O'Meara; 2 vol. in-18.
Derniers moments de Napoléon, par le D
Antommarchi. Edition nouvelle, annotée par
M. Désiré Lacroix. 2 vol. in 18, ornés de gravures.
Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'Empereur, sur la vie privée de Napoléon I
Le même ouvrage, en 4 vol. in-8 cavalier.
Mémoires de M
me Avrillon, première femme de chambre de l'impératrice sur la vie privée de Joséphine, sa famille et sa cour. Edition annotée et illustrée de 32 vues et portraits. 2 vol. in-18 broch.
Le même ouvrage, 2 vol. in-8° cavalier.
Histoire de Napoléon, par
Désiré Lacroix, petit-fils d'un officier de la Grande-Armée. 1 fort volume in-18 de 700 pages, richement illustré d'après des dessins de
Raffet, Horace Vernet, etc.
Le même ouvrage, in-8° cavalier, broché6 fr.
rel., fers spéc9 fr.
Bonaparte en Egypte (
1778–1799), avec cartes par
Désiré Lacroix. 1 vol. in-18.
Roi de Rome et duc de Reichstadt (
1811–1832), par
Désiré Lacroix, port., grav. et autogr. 1 vol. in-18.
Les maréchaux de Napoléon, faisant suite au
Mémorial de Sainte-Hélène, par
Désiré Lacroix. 1 vol. grand in-18, illustré de 54 portraits et batailles.
Le même ouvrage, in-8° cavalier.
Honoré de souscriptions du Ministère de l'Instruction publique.
Mémoires du général Rapp, aide de camp de Napoléon, écrit par lui-même. Edition illustrée avec des notes, par
Désiré Lacroix, 1 volume in-18 jésus.
Le même ouvrage, in-8° cavalier.
Honoré de souscriptions du Ministre de l'Instruction publique.
Mémoires militaires du baron Séruzier, colonel d'artillerie légère, mis en ordre et rédigés par
Lemière de Corvey, avec une introduction de Jh.
. 1 vol. in-18.
La vie militaire sous le 1
er Empire, par
Quinze ans de haute police, sous le Consulat et l'Empire, par
P.-M. Desmaret. 1 vol. annoté par
L. Grasilier et
A. Savine.
Lettres de Napoléon à Joséphine, pendant la première campagne d'Italie, le Consulat et l'Empire et lettres de Joséphine à Napoléon et à sa famille. 1 vol. in-18 illustré de grav. et portraits.
Le même ouvrage, in-8° cavalier.
Émile Ollivier (de l'Académie française). —
L'Empire libéral,
études, récits, souvenirs 14 vol. in-8° brochés.
Le même ouvrage, 14 vol. in-8° brochés.
Format grand in-18, dit anglais, papier jésus vélin. Cetto collection est devisée par séries. La première série contient, sauf quelques exceptions, des volumes à
3
fr.
50
; la deuxième à
3
fr. le vol.
PREMIERE SERIE. — Volumes grand in-18 à3.50
Reliure ½ chagrin
2
fr. — ½ veau
1.50
en plus par volume.
Arnault.
Souvenirs d'un sexagénaire. 4 vol.
Bourgoin.
Les maitres de la critique. 1 vol.
Boutet.
Pasteur et ses élèves. 1 vol.
Canonge (Général).
Trois Héros, 1 vol.
Chansons de geste,
Roland, Aimeri de Narbonne, Couronnement de Louis. Trad.
Clèdat.
Chateaubriand.
Mémoires d'outretombe, édition annotée par
Edmond Biré. 6 vol.
Dernières années, par
Biré. 1 vol.
P. Commelin.
Nouvelle Mythologie grecque et romaine. 1 vol. in-18 j. avec nombreuses grav.
A. Comte.
Philosophie positive. 1 v.
Darboy (Mgr),
Les Femmes de la Bible. 1 fort vol., vignettes de
Staal.
De Brosses (Ch.),
Lettres familières, écrites d'Italie, en 1739 et 1740. 2 vol. in-18.
Dupont (Pierre).
Chansons et poésies. 1 vol.
Etchegoyen.
Les Contes de ma giberne. 1 vol. illustré par
Malespine.
François de Sales (Saint).
Choix de Lettres. 1 vol.
Garnier (Le D
Geruzez.
Essai de littérature française. 2 vol.
1
Moyen Age at Renaissance.
2
Temps modernes.
3
Gomez Carrillo (E.).
Terres lointaines. Traduit de l'espagnol par
Ch. Barthez. 1 vol.
Granville.
Les fleurs animées. 52 planches coloriées. Texte par
Alph. Karr, T. Delord et le comte
Fœix. 2 vol.
La Fontaine (
Fables). Illustrées par
Grandville. 1 vol.
Lamartine.
Révolution de 1848. 2 vol.
Lamennais.
L'Imitation de Jésus-Christ. Belle édition, frontispice en couleur, grav. 1 vol.
Las Cases (M. le comte de).
Le Mémorial de Sainte-Hélène. 4 vol.
Le Faure (Amédée).
Histoire de la guerre franco-allemande (1870–1871), illustrée de 110 portraits et 32 cartes et plans. 4 vol.
Marot (Clément).
Œuvres choisies. Etude, notes et glossaire, par
Eugène Voizard. 1 vol.
Mennechet (
Œuvres de Ed.). 6 vol.
Matinées littéraires. cours complet de littérature moderne. 4 vol.
Histoire de France, dep. la fondat. de la monarchie. 2 vol.
Morand (Le D
Le Magnétisme animal. 1 vol.
Musset (Alfred de). Œuvres complètes. 9 vol.
Necker de Saussure.
Education progressive ou Etude du cours de la vie. 2 vol.
Ollivier (E.), de l'Académie française;
L'Empire libéral. 14 vol. in-18.
Marie-Magdeleine (récits de jeunesse). 1 vol.
La Révolution. 1 vol.
Michel-Ange. 1 vol.
L'Englise et l'Etat au concile du Vatican. 2 vol8 fr.
Pardieu (M. le Comte Ch. de).
Excursion en Orient, l'Egypte, la Palestine, la Syrie. 1 vol.
Prévost (l'abbé).
Manon Lescaut. Notice par J. Janin. 150 gravures par
Tony Johannot. 1 v.
Ricard (Adolphe).
L'Amour, les Femmes et le Mariage. Pensées et réflexions, 4
Rochel.
Théâtre espagnol. 2 vol.
Ronsard.
Œuvres choisies, notices, notes et glossaires, par
Voizard. 1 vol.
Saint Augustin.
La Cité de Dieu. Trad.
Moreau. 3 vol.
Sainte-Beuve (
Œuvres de). 20 vol.
Causeries du lundi. 16 vol.
Portraits littéraires et Derniers portraits, suivis des
Portraits de Femmes. Nouv. édition. 4v.
Extraits des causeries du lundi, par
Robert et
Pichon. 1 vol.
Extraits des causeries du lundi, Portraits littéraires et Portraits de Femmes. Avec une introduction, par
J. Lanson. 1 vol. in-18.
Sainte-Bible, trad. p
Lemaistre de Sacy. 2 fots vol.
Blanche Sari-Flégier.
L'Humaine Détresse. Avec préface de
Henry de Goudourville. 1 vol.
Sienkiewicz.
Quo Vadis? 1 v. illust., par
Toffani.
Tallement des Réaux.
Historiettes. 5 vol. avec portraits.
Varennes (Henri).
Un an de Justice (1900–1901). 1 vol. (1901–1902). 1 vol. (1902–1903).
L'Affaire Humbert, 1 vol. (1903–1904). 1 vol.
Voragine (J. de).
La Légende dorée. 2 vol.
Volumes in-18 jésus à3 fr.
Reliés demi-veau, tranche peigne genre antique4.50
½ chagrin5 fr.
Arioste.
Roland farieux. Traduction nouvelle, par
Hippeau. 2 vol.
Auriac (D').
Théâtre de la Foire, avec un essai historique. 1 vol.
Bachaumont
Mémoires secrets, revus et publiés avec des notes. 1 fort vol. de 500 pages.
Barthélemy.
Némésis. Nouvelle édition, collationnée sur les éditions de 1833, 1838. 1 vol.
Basselin (Olivier). (
Vaux de Vire de), poète normand du xv
Jean de Houx, poète virois. Notice et notes par
Charles Nodier. 1 vol.
Baumarchais.
Mémoires. 1 vol.
Théâtre. 1 vol.
Beecher-Stowe.
La Case de l'Oncle Tom. Traduit par Michels. 1 vol.
Beranger (
Œuvres complètes), avec gravures, 4 vol. comprenant:
Chansons anciennes avec grav. 2 vol.
Œuvres posthumes. Dernières chansons (1834 a 1851). Illustrées, 1 v.
Ma Biographie. Œuvres posthumes de Béranger, suivies d'un appendice. Illustrées, 1 vol.
Béranger des familles. Vignettes sur acier. 1 vol.
Bernardin de Saint-Pierre.
Paul et Virginie, suivi de la
Chaumière indienne, avec vignette, 1 vol.
Beroalde de Verville.
Le Moyen de parvenir, contenant la raison de ce qui a été, est et sera. Notes, notices, table analytique. 1 vol.
Berthoud.
Les Petites Chroniques de la Science, années 1861 à 1872. 10 vol.
Légendes et traditions surnaturelles des Flandres. 1 vol. -
Les Femmes des Pays-Bas et des Flandres. 1 vol.
Boccace.
Contes, tr. par
Sabatier de Castres. 1 vol.
Boileau. (
Œuvres de) avec notice de
Sainte-Beuve et notes de tous les commentateurs, annotées par
Gidel. 1 vol.
Bonaventure des Périers.
Le Cymbalum mundi, précédé de Nouvelles Récréations et de Joyeux Devis. Nouvelle édition revue. 1 vol.
Bossuet. (
Œuvres de). 13 vol. comprenant:
Discours sur l'histoire universelle. 1 vol. -
Elévations à Dieu sur les mystères de la Religion. Edition revue. J. vol. -
Méditations sur l'Evangile. Revue sur les manuscripts originaux. 1 vol. -
Oraisons funèbres, panégyriques. 1 vol. -
Sermons (Edition complète), revue avec beaucoup de soin. 4 vol. -
Sermons choisis. Nouvelle édition. 1 vol. -
Traité de la Connaissance de Dieu et de soi-même 1 vol. -
Traité de la concupiscence. Maximes et réflexions sur la Comédie. La logique. Traité du libre arbitre. 1 vol. -
Histoire des variations de Eglises protestantes. 2 v.
Bourdaloue.
Chef's-d'œuvres oratoires. 1 vol.
Brantome.
Vie des dames galantes. Notes historiques. 1 vol. -
Vie des Dames illustres françaises et étrangères, Notes par
L. Moland. 1 vol.
Brillat-Savarin.
Physiologie du goût, suivie de la
Gastronomie, par
Berchoux. 1 vol.
Bussy-Rabutin.
Histoire amoureuse des Gaules, suivie de la France galante. 2 vol.
Byron (
Œuvres complètes de lord). Traduction de
A. Pichot. 15
Camoens.
Les Lusiades. Trad. nouv. avec notes et commentaires, précédée d'une étude sur la vie et les œuvres de Camoëns, par Ed.
Hippeau. 1 vol.
César-Cantu.
Abrégé de l'Histoire universelle. Traduit de l'italien, par
L. Xavier de Ricard, avec un portrait de l'auteur. 2 vol.
Casanova (
Mémoires de J.). Suivis de
Fragments des mémoires du prince de Ligne, écrits par lui-même. 8 vol.
Cent nouvelles nouvelles, texte revue avec beaucoup de soin. 1 vol.
Cervantès.
Don Quichotte. Trad. par
Delaunay, 2 vol.
Charpentier.
La littérature française au dix-neuvième siècle. 1 vol.
Chasles (Philarète).
Etudes sur l'Allemagne. 1 vol. -
Voyage. Philosophie et Beaux-Arts. 1 vol. -
Portraits contemporains. 2 vol. -
Encore sur les contemporains. 1 vol.
Chateaubriand.
Œuvres. 10 vol. comprenant:
Génie du Christianisme, suivi de la
Défense du Génie du Christianisme. Avec notes, 2 vol.
Les Martyrs ou
le Triomphe de la Religion Chrétienne. Nouv. édit. revue. 1 vol.
Itinéraire de Paris à Jérusalem. 1 vol. -
Atala. -
René. -
Le Dernier des Abencérages. -
Les Natchez, etc. 1 vol. -
Voyages en Amérique, en Italie et au Mont-Blanc. 1 vol. -
Paradise perdu. Littérature anglaise. 1 vol. -
Etudes historiques. 1 v. -
Histoire de France. Les quatre Stuart. 1 vol. -
Mélanges historiques et poétiques, suivis de la
Vie de Rancé. 1 vol.
Chénier (André).
Œuvres poétiques. 2 vol. -
Œuvres en prose. Nouv. édit., 1 vol.
Collin d'Harleville.
Théâtre. Introduction par
L. Moland. 1 vol.
A. Comte.
Catéchisme positiviste. 1 vol.
Confucius
ou les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine, traduits du chinois, par
G. Pautier. 1 vol.
Corneille. Edition collationnée sur la dernière, publiée du vivant de l'auteur, avec notes, 2 vol. -
Théâtre - Nouvelle édition. 1 vol.
Courier.
Œuvres. Précédées d'un Essai sur la vie et les écrits de l'auteur, par
Carrel. 1 vol.
Cousin. (V.) de l'Académie française
Instruction publique en France (1830–1848). 2 vol. -
Enseignement de la médecine. 1 vol.
Créquy (la marquise de).
Souvenirs. (1718–1803). Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée. 10 tomes, en 5 vol., avec 10 portraits sur acier.
Cyrano de Bergerac.
Histoire de la Lune et du Soleil. 1 vol. -
Œuvres comiques galantes et littéraires. Nouv. édit. avec notes de
P.-L. Jacob. 1 vol.
Dante (Alighieri).
La Divine Comédie. Traduction par
Artaud de Montor. 1 vol.
Dassoucy.
Aventures burlesques. Nouvelle édition avec préface et notes par
Emile Colombey. 1 vol.
Delaclos.
Les Liaisons dangereuses: Lettres recueillies dans une société et publiées pour l'instruction de quelques autres. 1 vol. in-18 jésus.
Delavigne (C.).
Œuvres complètes. 3 vol.
Demoustier.
Lettres à Emile sur la mythologie. Notice de l'auteur. 1 vol.
Desaugiers.
Théâtre choisi. Notice et étude d'ensemble sur son théâtre, par
Moland. 1 vol.
Descartes.
Œuvres choisies. Discours sur la méthode. Méditations métaphysiques. 1 vol.
Diderot.
Œnuvres choisies. Précédées de sa vie, par M
Vandeuil -
La religieuse, Lettres sur les aveugles, Entretiens, Petits chefs-d'œuvre, Le Nevea de Rameau, le Père de famille, Salons, Correspondance avec M
lle Voland. 2 vol.
Donville.
Mille et un calembours et bons mots. Histoire du Calembour, 1 vol.
Dupont (Pierre).
Muse juvénile, vers et prose. 1 vol.
Du Puget (M
Romans de famille, traduits du suédois, sur les textes originaux suédois, 19 vol. comprenant:
Les Voisings, 4
Le Foyer domestique ou chagrins et Joies de la famille, 2
Les Filles du Président. 3
La Famille H…, 2
Un Journal, 1 vol. -
Guerre et Paix, Le Voyage de la Saint-Jean, 1 vol.-
Abrégé des voyages de Mademoiselle Bremer, dans l'ancien et le nouveau monde, 1 vol. -
La Vie de famille dans le nouveau monde, lettres écrites pendant un séjour dans l'Amérique du Nord et à Cuba. 3 vol. -
Les Cousins, par M
Knorring, traduit du suédois, 2
Une femme capricieuse, par M
Emilie Carlen, traduit du suédois. 2 vol. -
L'Argent et le Travail, tableau de genre, par l'
Oncle Adam, traduit du suédois, 1 vol. -
La Veuve et ses enfants, par M
Schwartz, Charmant roman d'éducation. 1 vol. -
Histoire de Gustave-Adolphe II, par
A. Fryxell, traduit du suédois. 1 vol. in-16. -
Fleurs scandinaves, choix de poésies. 1 vol. -
La Suède depuis son origine jusqu'à nos jours. par
Agaroh. 1 vol. -
Chroniques du temps d'Erick de Poméranie. par
Carl Bernhardt, traduit du danois. 1 vol.
Dupuis.
Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1 vol.
Favre (Jules), de l'cadémie française.
Conférences et discours littéraires, 1 vol.
Fénelon.
Œuvres choisies. De l'existence de Dieu. Lettres sur la Religion, etc., 1 vol. -
Dialogues sur l'éloquence. De l'éducation des Filles. Fables. Dialogues des morts. 1 vol. -
Aventures de Télémaque, notes géographiques, littéraires, 3 grav. 1 vol.
Fléchier (
Voy.
Massillon).
Fleury.
Discours sur l'histoire ecclésiastique. Mœurs des Israélites. Traité des chrétiens. 2 vol.
Florian.
Fables, suivies de son Théâtre, notice par
Sainte-Beuve. Illustr. de
Grandville. 1 vol.
Don Quichotte de la jeunesse, vignettes, dessins de Staal, 1 vol.
Flourens (
Œuvres de). 10 vol. comprenant:
l'Unité de composition et du Débat entre Cuvier et Saint-Hilaire. 1 vol. -
Examens du livre de M. Darwin sur l'origine des espèces. 1 vol. -
Ontologie naturelle. 1 vol. -
Psychologie comparée. Raison, Génie, Folie. 1 vol.-
De la Phrénologie. 1 vol. -
De la longévité humaine. - 1 vol. -
Histoire des travaux et des idées de Buffon. 1 vol. -
Eloges historiques, 2
De la Riason et de la Folie, 1 vol. -
Des manuscrits de Buffon, des fac-similés. 1 vol.
Fontenelle.
Eloges, introduction et notes par
P. P. Bouillier. 1 vol.
Fournel (Victor).
Curiosités théâtrales. 1 vol. -
Ce que l'on voit dans les rues de Paris. 1 vol.
Furetière.
Le Roman bourgeois. Ouvrage comique. Notices et notes, par
M. F. Tulou. 1 vol.
Gentil-Bernard.
L'Art d'aimer. -
Les Amours, per
Bertin. -
Le Temple de Cnide, par
Léonard. -
Les Baisers, par
Dorat. -
Zélie au bain, par
Pezay. -
Pièces des Poètes érotiques. Notices et notes, par
F. de Donville. 1 vol.
Gilbert.
Œuvres. Nouvelle édition. Notice historique, par
Ch. Nodier. 1 vol.
Gœthe.
Faust et le second
Faust, coix de poésies de Gœthe, Schiller, etc., traduits par
Gérard de Nerval. 1 vol. -
Werther, suivi de
Hermann et Dorothée, 1 vol.
Goldsmith.
Le Vicaire de Wakefield. Traduction avec texte et vie de l'auteur. 1 vol.
Gresset.
Œuvres choisies. 1 vol.
Hamilton.
Mémoires de Grammont. Préface de
Sainte-Beuve. 1 vol.
Héloise et Abélard.
Lettres. Traduites par
O. Gréard. 1 vol.
Heptameron (L'/.
Contes de la reine de Navarre. Nouvelle édition, 1 vol.
Héricault.
Maximilien et le Mexique. Histoire de l'Empire mexicain. 1 vol.
Hoffmann.
Contes, Récits et Nouvelles. Tirés des Frères de Sérapion, avec une préface et des notes éclairant le texte, par
Lemoine. 1 vol. -
Contes fantastiques. Notes par le même, 1 vol.
Jacob (P.-L.), bibliophile.
Curiosités infernales. Diables, Bons Anges; Elfes, Follets et Lutins, Possédés et Ensorcelés. Revenants, etc. 1 vol. -
Curiosités des sciences occultes. Alchimie, Talismans, Amulettes, Astroloie, Chiromancie, Physiognomonie, Prédictions, Présages, Onéirocritie, Cartomancie, Secret d'Amour, etc. 1 vol. -
Curiosités théologiques Légendes, Miracles, Supersitions, Prédicateurs bizarres, Brahmanes, Boudhistes, Mahométans, Diables, Mormons, 1 vol.
Paris ridicule et burlesque au xvii
Recueil de Farces, soties et moralités du xv
Jasmin.
Las Papilhotos. Poème, odes, épîtres et satires. 2 vol.
La Bruyère.
Les Caractères de Théophraste ou les mœurs de ce siècle. Notice de
Sainte-Beuve. 1 vol.
Lafayette (M
Romans et Nouvelles. - Zaide. - Princesse de Clèves. - Princesse de Montpensier. - Comtesse de Tendre. 1 vol.
La Fontaine.
Fables, avec des notes philologiques et littéraires, illustrées de 8 grav. 1 vol. -
Contes et Nouvelles. Nouv. édit. revue avec soin et accompagnée de notes explicatives. 1 vol.
Lamennais, 9 vol. comprenant:
Essais sur l'indifférence en matière de Religion. 4 vol. Le 1
Paroles d'un Croyant. Le Livre du Peuple. Une voix de prison. De l'esclavage moderne. 1 vol. -
Affaires de Rome. 1 vol. -
Les Evangiles, traduction nouvelle, avec dos notes et réflexions. 1 vol. -
De l'Art du Beau, tiré de “l'Esquisse d'une Philosophie”, 1 vol. -
La Société première, ses lois, la religion. 1 vol.
La Rochefoucauld.
Réflexions, Sentences et maximes morales, suivies des
Œuvres choisies de Vauvenargues, notes de Voltaire. 1 vol.
Le Sage.
Histoire de Gil Blas de Santillane. 1 vol. -
Le Diable boiteux. 1 vol. -
Guzman d'Alfarache. 1 vol.
Lespinasse.
Lettres, précédées d'une notice de
Sainte-Beuve et suivies des autres écrits de l'auteur et des principaux documents qui le concernent. 1 vol.
Louvay de Couvray.
Les amours du Chevalier de Faublas. Nouvelle édition. 2 vol.
Machiavel.
Le Prince. Traduction
Guiraudet, Maximes extraites des œuvres de
Machiavel. Introduction, notes, par
L. Dérome. 1 vol.
Mahomet.
Le Koran, traduction française, accompagnée de notes, précédéeM. Savary
. 1 vol.
Maîstre
(Xavier de),
Œuvres complètes
. nouv. édit.
Voyage autour de ma chambre, Expédition nocturne, Lépreux de la cité d'Aoste, la Jeune Sibérienne
. Préface par
Sainte-Beuve
. 1 vol.
Maistre
(J. de).
Les soirées de Saint-Pétersbourg
. 2 vol. -
Du Pape
. 1 vol.
Malebranche.
De la recherche de la vérité
, notes et études de François
Bouillier
, 2 vol.
Malherbe.
Œuvres poétiques
, vie de
Malherbe
, par
Racan
, lettres choisies. Préface par
Moland
. 1 vol.
Manava-Dharma-Sastra.
Lois de Manou
, comprenant les insitutions religieuses et civiles des Indiens, traduites du sanscrit et accompagnées de notes explictives, par
A. Loiseleur-Deslongchamps
. 1 vol. in-18.
Manzoni.
Les Fiancés
. 1 fort vol. illustré.
Marivaux.
Théâtre choisi
. Introduction par
M.-L. Moland
. 1 fort. vol.
Marmier
(Xavier).
Lettres sur la Russie
, 2
Voyages et littérature
. 1 vol.
Marot
(Clément).
Œuvres complètes
. 2 vol.
Martel.
Recueil de proverbes français
, origine, signification des proverbes, commentaires, partie anecdotique. 1 vol.
Martin
(M
Charlotte de La Tour
).
Le langage des fleurs
, gravures coloriées. 1 vol.
Martinez Sierra
(G.)
Jardin ensoleillé
, traduit de l'espagnol, par Pauline
Gagnier
. 1 vol.
Massillon.
Petit Carême
. Sermons divers. Observations littéraires par
La Harpe
. 1 vol.
Massillon, Fléchier, Mascaron.
Oraisons
. 1 vol.
Merlin Coccaie.
Histoire macaronique
prototype de Rabelais, plus l'Horrible bataille advenue entre les mouches et les fourmis. Notes sur la poésie macaronique. 1 vol.
Meslier.
Le bon sens du curé Meslier
, suivi de son Testament, 1 vol.
Mille et unjours.
Contes orientaux traduits par
Pierre de la Croix
. 1 vol.
Mille et une nuits.
Contes arabes par
Galland
. Nouv. édit. revue avec soin.
Millevoye.
Œuvres
. Précédées d'une notice sur l'auteur, par
M. Sainte-Beuve
. 1 vol.
Mirabeau.
Lettres d'amour
. Etude sur Mirabeau, par
Mario Proth
. 1 vol.
Moland.
Vie de J.-B.-P. de Molière
, histoire de son théâtre et de sa troupe. 1 vol.
Molière.
Œuvres complètes
. Nouvelle édit., avec des remarques nouv., par
M. Félix Lemaistre
, précédée de la vie de Molière, par Voltaire. 3 vol.
Montaigne.
Essais
, avec les notes de tous les commentateurs. 2 vol.
Montesquieu.
L'Esprit des Lois
, avec notes de Voltaire, de Crevier, de La Harpe. 1 vol. -
Lettres persanes, suivies de Arsace et Isménie
, de
Pensées
, et du
Temple de Cnide
. 1 vol. -
Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence
, 1 vol.
Moreau (Hégésippe),
Œuvres
, contetenant le
Myosotis
, etc. 1 vol.
Musset
(
Œuvres de
). 9 vol.
Ninon de Lenclos
(
Lettres de
). Mémoires sur sa vie. Edition revue. 1 vol.
Nisard (Charles).
Des chansons populaires
chez les Anciens et chez les Français. Essai historique, étude sur la chanson des rues contemporaine. 2 vol.
Ovide.
Les Amours
. L'Art d'aimer, le Remède d'amour, les Cosmétiques. Traduction de
MM. Langeard
et
Heguin de Guerle
, précédée d'une étude sur Ovide et la poésie amour., par
J. Janin
. 1 vol.
Parny.
Œuvres
, élégies et poésies modernes. Préface de
Sainte-Beuve
. 1 vol.
Pascal (Blaise).
Pensées
sur la Religion et quelques autres sujets. Edition conforme au véritable texte contenant les additions de Port-Royal. 1 vol. -
Lettres écrites à un provincial
, précédées d'un Essai sur les
Provinciales
. 1 vol.
Pellico (Silvio).
Mes Prisons
, suivi des
Devoirs des Hommes
, trad. du comte
H. de Messey
. 1 vol.
Pétrarque.
Œuvres amoureuses
. Sonnets, triomphes, traduits en français, texte en regard. Notice sur la vie de Pétrarque, par
Ginguené
. 1 vol.
Picard.
Théâtre
. Notes, notices par
M. L. Moland
. 2 vol. - I.
La Petite Ville
. -
Duhautcourts
. -
Les Marionnettes
. -
Les Deux Philibert
. - II. -
Les Ricochets
. -
La Vieille Tante
. -
M. Musard
. -
Le vieux Comédien
. -
Les Deux Ménages
. -
Les Visitandines
.
Piron.
Œuvres choisies
, analyse de son Théâtre, par
Trombat
, notice de
Sainte-Beuve
. 1 vol.
Pogge
(
Les Facéties de
), suivies de la description des
Bains de Bade au XV
e
siècle
et du dialogue:
Quinze Joyes de Mariage
notice et notes. 1 vol.
Quitard.
L'Anthologie de l'Amour
. Choix de pièces érotiques des poètes français.Proverbes sur les Femmes, l'Amour, l'Amitié, le Mariage
. 1 vol.
Rabelais.
Œuvres comolètes
. Collationnées sur les textes originaux, vie de l'auteur, bibliographie, glossaire, par
M. L. Moland
. 1 fort vol.
Racine.
Théâtre complet
. Remarques littéraires, notes classiques, par
Lemaistre
. 1 fort vol.
Regnard.
Théâtre
. Notes et notice. 1 vol.
Regnier
(
Mathurin
).
Œuvres complètes
. Edition augmentée d'un grand hombre de pièces. 1 vol.
Ronsard.
Œuvres choisies
. Notice, notes et commentaires, par
Sainte-Beuve
. Edition revue par
M. Moland
. 1 vol.
Rousseau
(
J.-J.
).
Les Confessions
. Nouv. éd. 1 vol. -
Emile
. Nouv. édit., revue. 1 fort vol. -
La Nouvelle Héloïse
. Nouv. édit. 1 fort vol. -
Contrat social
. 1 vol. -
Rêveries d'un promeneur solitaire
, précédées de:
Le Devin du village, Lettres écrites de la Montagne
et
Rousseau juge de Jeau-Jacques
. 1 vol. -
Lettres à d'Alembert sur les spectacles
, avec notes par
M. Fontaine
, professeur à la Faculté des lettres. 1 vol.
Runeberg
(
J.-J.
).
Le Roi Fialar
, précédé de:
Le Porte-Enseigne Stole, La Nuit de Noël, Hanna
, etc. Traduits par
Valmore
. 1 vol.
Saint-Evremond.
Œuvres choisies
. Précédées d'une Etude sur la vie et les ouvrages de l'auteur par A.-Ch.
Gidel
. 1 vo.
Satyre Menippée,
par Ch.
Marcilly
. 1 vol.
Scarron.
Le Roman Comique
. 1 vol.
Le Virgile travesti
en vers burlesques, avec la suite de Moreau de Brazy. Edition revue, annotée, introduction par
M. Victor Fournel
. 1 vol.
Schiller
(
Œuvres dramatiques de
). Traduction de
M. de Barante
. Nouvelle édition revue et complétée par M. de
Suckau
, avec une étude sur Schiller, des notices sur chaque pièce et des notes. 3 vol.
Sedaine.
Théâtre
. Introd. par
M. L. Moland
. 1 vol.
Sévigné (M
mme
de).
Shakespeare.
Œuvres complètes
. Traduction de
M. Gazot
. Nouv. édition complètement revue. 8 vol.
Sorel.
La vraie histoire Comique de Francion
. Nouv. édit., avec notes. 1 vol.
Spinoza.
Œuvres complètes
. 3 vol.
Staël (M
mme
de).
Stendhal.
L'Amour
précédé de notes et commentaires, par
Sainte-Beuve
. 1 vol. -
Le Rouge et le Noir
. Chronique du XIX
La Charteuse de Parme
. 1 vol.
Sterne.
Tristhram Shandy. Voyage sentimental
. Nouv. édition. 2 vol.
Tabarin
(
Œuvres de
) avec les
Adventures du capitaine Rodomont
, la
Farce des Bossus
et autres pièces tabariniques, préface et notes par
d'Harmonville
. 1 vol.
Tasse (Le).
Jérusalem délivrée
, traduction en prose. 1 vol.
Théâtre espagnol.
Traduction nouvelle par Louis
Dubois
et François
Oroz
. -
Guillen de Castro
:
La Jeunesse du Cid. Les Prouesses du Cid;
L.-F. de Moratin
:
La Comédie nouvelle. Le
J -R. de Alarcon
:
La Vérité Suspecte
. 1 vol.
Theéâtre de la Révolution -
Charles IX
. -
Les Victimes cloîtrées
. -
L'Ami des lois
. -
Madame Angot
. -
Madame Auger dans le sérail de Constantinople
. Introduction et notes par
M. L. Moland
. 1 vol.
Thierry
(
Œuvres d'Auqustin
). Edition définitive revue par l'auteur et augmentée d'un 7
Histoire de la conquête de t'Angleterre
, 4 vol. -
Lettres sur l'Histoire de France
. 1 vol. -
Dix ans d'Etudes historiques
. 1 vol. -
Récits'des Temps mérovingiens
. 2 vol. -
Essai sur l'histoire du Tiers-Etat
. 1 vol.
Topffer.
Premiers voyages en zigzag
. 2 vol. illustrés. -
Nouveaux voyages en zigzag
. 2 vol. illustrés. -
Nouvelles Genevoises
. 1 vol. illustré. -
Rosa et Gertrude
. 1 vol. -
Le Presbytère
1 vol.
Touchard-Laffosse.
Chroniques de l'Œil-de-Bœuf
, des petits appartements de la Cour et des salons de Paris, sous Louis XIV la Régence, Louis XV et Louis XVI. Nouvell édit. augmentée du règne de Louis XIII. 5 vol.
Ugarte (Manuel).
Contes de la Pampa
, traduct. de
Pauline Garnier
. 1 vol.
Vadé
Œuvres
. Précédées d'une notice sur sa vie et ses œuvres, par Julien
Lemer
. 1 vol.
Vallet (de Viriville).
Chronique de la Pucelle
ou Chronique du Cousinot, documents inédits relatifs aux règnes de Charles VI et Charles VII, etc. 1 vol.
Varennes.
De Ravachol à Caserio
. 1 vol.
Vauquelin de la Fresnaye (
Œuvres poétiques dee) Texte conforme à, l'édition de 1605. Notice, commentaire, par Georges
Pélissier. 1 vol.
Villon (François).
Poésies complètes, notes pap
M. L. Moland. 1 vol.
Voisenon.
Contes et poésies fugitives. Précédés d'une notice sur la vie de
Voisenon. 1 Vol.
Volney.
Les Ruines. -
La loi naturelle. -
L'Histoire de Samuel. Edition revue. 1 vol.
Voltaire. 11 vol. comprprenant:
Théâtre, contenant tous les chefs-d'œuvre dramatiques. 1 vol. -
Le Siècle de Louis XIV. Nouv. édit. revue. 1 vol. -
Siècle de Louis XV, histoire du Parlement. 1 vol. -
Histoire de Charles XII. Edit. revue. 1 vol.
La Henriade. 1 vol.
Epitres, contes, satires, épigrammes. 1 vol. -
Lettres okoisies. Notice et notes explicatives sur les faits et sur les personnages du temps, par M. Louis
Moland. 2 vol. -
Pucelle d'Orléans. Poème. 21 chants. 1 vol. -
Romans et Contes enchants. 1 vol. -
Le Sottisier, suivi des remarques sur le
Discours sur l'inégalité des conditions et sur le
Contrat social de
J.-J. Rousseau. 1 vol.
Waree.
Curiostiés judiciaires. 1 vol.
Weckerlin.
Musiciana. Anecdotes, etc. 1 vol. -
Nouveau Musiciana. 1 vol.
Dernier Musiciana. 1 vol.
Ysabeau (Docteur).
Le Médecin du Foyer. - Guide médical des families. 1 vol.
Réimpression des classiques Grecs
Traduction par les meilleurs auteurs —Volumes, format in-18 jésus, brochés.
3
francs.
Aristophane.
Théàtre. Traduction de
Brottier, complètement refondue, avec line notice sur chaque pièce, par
M. Lou s Humbert, professeur au lycée Condorcet. 2 vol.
Aristote.
La Politique. Traduction de
Thurot, revue par M.
Bastien, agrégé de l'Université, ancien proviseur, précédée d'une introduction par M. E.
Laboulaye, membre de l'lnstitut. 1 vol.
—
La Poétique et la Rhétorique. Traduction nouvelle de
M. Ruelle. 1 vol.
Démosthène.
Discours politiques. Trad. nouvelle avec arguments et notes. Couronnée par l'Académie française. Par C.
Poyard, prof. hon. de rhétorique au lycée Henri IV. 1 vol.
—
Discours judiciaires, avee des extraits d'Eschine, etc. Traduit par
C. Poyard. 1 vol.
Epictète.—Voir Marc-Auréle.
Eschyle.
Théàtre. Traduction de J. de la Porte du Theil, avec line introduction par
Louis Humbert, professeur au lycée Condorcet. 1 vol.
Euripide.
Théàtre. Traduction par
Louis Humbert. professeur au lycée Condorcet. 2 vol.
Hérodote. Histoire. Traduction de Larcher, revue et augmentée d'un nouvel index, par
M. Louis Humbert. 2 vol.
Homère.
Iliade. Traduction de
Dacier, revue par
M. Crouslé, professur à la Faculté des lettres de Paris. 1 vol.
—
Odyssée. Traduction de
Dacier. I vol.
Lucien.
Œuvres complètes. Traduction de
Belin de Ballu, revue, corrigée et complétée avec une introduction, des notes et un index, par
Louis Humbert. vol.
Marc-Auréle Antonin.
Pensées, précédées de la vie de cet empereur et suivies du
Manuel d'epictéte et du Tableau de Cébès. Traduction par
P. Commelin. I vol.
Pindare,
et les lyriques grecs. Traduction par
M. C. Poyard. Nouvelle édition augmentée
d'Anacréon, de
Sapho et de
Erinna. 1 vol.
Platon.
Apologie du Socrate, Criton, Phédon, Gorgias, précédée d'une notice par
M. Pellissier. Traduction par
M. Bastien. 1 vol.
—
La Répablique et l'Etat. Traduction par
Le Même. 1 vol.
Plutarque.
La Vie des hommes illustres, traduites par
Picard. Nouvelle édition, revue. 4 vol.
Poètes moralistes de la Grèce. Hésiode, Théognis, etc.
Romans Grecs.
Les Pastorales, de Longus, ou
Daphnis et Chloé, traduction d'Amyot, refondue par
Paul-Louis Courier.
Les Ethiopiennes d'Héliodore, ou
Théagène et Chariolée traduction de Quenneville, revue par
M. Louis Humbert, précédee d'une
Etude sur le roman grec, par
M. A. Chassang, inspecteur.
Sophocle.
Tragédies, par
L. Humbert.
Théocrite. Traduction de Ch.
Barbier. 1 vol.
Thucydide. Traduction
Loiseau. 1 vol.
Xénophon.
Cyropédie et Retraite des Dim Mille. Traduction
de Gail. Edit. revue et abrégée par
M. Humbert. 1 vol.
Réimpression des Classiques Latins
Volumes, format in-18 jésus. — Textes latins et traductions revues avec le plus grand soin.
6 volumes à
4.50 (par exception).
Abélard et Héloïse (
Lettres d'). Traduction nouvelle de
M. Gréard. 1 f. v.
Claudien.
Œ'uvres complétes, traduites en français par
M. Héguin de Guerle, ancien inspecteur de l'Université. 1 vol.
Ovide.
Les Métamorphoses. Traduction française de
Gros, refondue par
M. Cabaret-Dupaty, précédée d'une Notice sur Ovide par
M. Charpentier. 1 volume.
Saint-Jérôme.
Lettres choisies. Traduction nouvelle par
M. J. Charpentier. 1 vol.
Terence.
Comédies. Traduction nouvelle par
Victor Bétolaud, docteur ès lettres. 1 fort vol.
Spinoza.
L'Ethique. Traduction nouvelle avec texte latin et notes par
Appuhn, 1 vol.
Volumes in-18 jésus à
3
fr. — Chaque volume se vend séparément
Apulée. Œuvres complètes, traduites par
Victor Bétolaud. 2 vol.
Aulu-Gelle.
Œuvres complètes. Nouvelle édition revue par
MM. Charpientier et
Blanchet. 2 vol.
Catulle, Tibulle et Properce.
Œuvres, traduties par
Héguin de Guerle,
Valatour et
Genouille. Edition revue par Valetour. 1 vol.
César.
Commèntaires sur la Guerre des Gaules et sur la Guerre civile, trad. par
M Artaud. Nouvelle édition, revue par
M Felix Lemaistre, notice par
M. Charpentier. 2 vol.
Cicéron,
Œuvres complètes, avec la traduction française améliorée et refaite en grande partie par
MM. Charpentier,
Félix Lemaistre, Gérard, Delcasso, Cabaret-Dupaty, Crépin; etc. 20 vol.
Cornelius Nepos. Traduction nouvelle par
M. Amédée Pommeir. —
Eutrope. Abrégé de l'Histoire romaine, traduit par
Dubois. 1 vol.
Horace.
Œuvres complétes traduction française revue par
M. Félix Lemaistre, précédée d'une Etude sur Horace, par
M. H. Rigault. 1 vol.
Jornandés.
De la Succession du Royaume et du Temps. Traduction de
Savagner. 1 vol.
Justin.
Œuvres complètes. Abrégé de l'Histoire universelle de Trogue-Pompée, traduction française par
Pierrot et
Boitard. Edition revue par
M. Pessonneaux. 1 vol.
Juvénal et Perse.
Œuvres, complètes, suivies de Fragments de
Turnus et de
Sulpicia, traduction de
Dussaulx, édition revue par
Pierrot et
Félix Le Maistre. 1 vol.
Lucain.
La Pharsale. Traduction de
Marmontel, revue et complétée par M. H. Durand. Etude sur la Pharsale, par M.
Charpentier. 1 vol.
Lucrèce.
Œuvres complètes, avec la traduction française de
Lagrange, revue par,
M. Blanchet. 1 vol.
Martial.
Œuvres. complètes, Traduction de
MM. Verger,
Dubois et
J. Mangeart. Edition revue par
Lemaistre. 2 vol.
Ovide.
Œuvres. — Les Amours. — L'Art d'aimer, etc. Edition revue per M.
Félix Lemaistre, Etude sat Ovide et la Poésie amoureuse, par M.
Jules Janin. 1 vol.
—
Les Fastes, Les Tristes. Nouvelle édition, revue par
M. Pessonneaux. 1 vol.
—
Les Héeroïdes.—Le Remède d'Amour.—Les Pontiques.—Petits Poèmes. Edit. soigneusement revue par
M. Char Pèntier. 1 vol.
Pétrone.
Œuvres complètes, traduites par
Héeguin de Guerle. 1 vol
Phèdre.
Fables, suivies des
Œuvres
d'Avianus, de
Denis Caton, de
Publius Syrus, traduites par
Levasseur et
J. Chenu. Edition revue. Etude sur Phèdre, par
M. Charpentier. 1 vol.
Plaute,
Théâtre. Traduction nouvelle de
M. Naudet, membre do l'lnst. 4 vol.
Pline le Naturaliste.
Morceaux extraits. Traduction de
Guérovoult. 1 vol.
Pline le jeune.
Lettres, trad. par
M. Cabaret-Dupaty. 1 vol.
Poetæ minores.
Arbories, Calprunius, Eucharia, Gratius Faliscus, Lupercus, Servastus, Nomesianus, Pentadius, Sabinus, Valerius Cato, Vestritius, Spurinna et le
Perviligium Veneris, traduction de
Cabaret-Dupaty. 1 vol.
Quinte-Curce.
Œuvres es complétes. Traduction par
MM. Auguste et
Alphonse Trognon. Edition revue par
M. E. Pessonneaux. 1 Vol.
Quintilien.
Œuvres, complètas. Traduction de
M. C.-V. Ouisile. Edition revue par
M. Charpenteir. 3 vol.
Saint-Augustin.
Confessions. Traduction française
d'Arnaud D'Andilly. Introduction par
M. Charpentier. 1 vol.
Salluste.
Œuvres complètes avec la traduction française de
Durozoir, revue par
Charpenteir et
Félix Lemaistre. 1 vol.
Sénèque le Philosophe.
Œuvres complètes. Nouvelle édition, revue par
MM. Charpenteir et
Lemaistre. 4 vol.
Sénèque.
Tragédies. Traduction française par
E. Greslou. Edition revue par
M. Cabaret-Dupaty. 1 vol.
Sénèque le rhéteur.
Controverses et Suasoires. Traduction nouvelle, texte revu par
M. Henri Bornecque, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, Docteur l'Université. maître de conférences à l'Université de Lille. 2 vol.
Suétone.
Œauvres. Traduction française de
La Harpe, refondue par
M. Cabaret Dupaty, 1. vol.
Tacite.
Œuvres complètes. Traduction de
Dureau de Lamalle et
Charpentier. 2 vol.
—
Œuvres complètes. Traduct.
Burnouf. 2 vol.
Tacite.
Les Annales. Traduction nouvelle, par
L. Loiseau. 1 vol.
Les Histoires, 1 vol.
Tite-Live.
Œuvres complèetes, traduites par
MM. Liez, Dubois, Verger et
Corjet. Nouvelle édition, revue par
E. Pessoneaux, Blanchet et
Charpentier, et précédée d'une
Etude sur Tite-Live, par
M. Charpentier, 6 vol.
Valère Maxime.
Œuvres complètes. Traduction française do
C.-A.-F. Frémiod. Edition revue par
M. Charpentier. 2 Vol.
Virgile.
Œuvres complètes, traduites en français. Nouvelle édition, refondue par
M. Félix Lemaistre, préeédée d'une
Etude sur Virgile par
M. Sainte-Beuve. 2 vol.
Velleius Paterculus. Traduction de
Després, refondue avec le plus grandsoin par
M. Gréard.—Florus.
Œuvres, traduites par
M. Rafon. Notice sur Florus, par
M. Villemain. 1 vol.
Format in-8° carré, richement illustré
Le volume broehé.
3
fr.
50.
— Relié telle, trenches dorées. 5 fr.
Les Français au XVII
e siècle, par
Les généraux de vingt ans, par Tulou, dessins de
Dick de Lonlay.
L'armée russe en campagne, par
Dick de Lonlay, 1 vol.
Les Français en Allemagne campagne de 1806, par
Galli, 1 vol.
L'Allemagne en 1813, par
Galli, 1 vol.
Bêtes et plantes, par
Santini, 1 vol.
Originaux et beaux esprits, par
Sainte-Beuve, 1 vol.
Journal d'un aumônier militaire, pendant la guerre franco-allemande, par M. l'abbe de
Meissas, 1 vol.
Les Romains illustres, tirés de
Plutarque, par
Louis Humbert, 1 vol.
Lettres de Madame de Sévigneé, notice par
Sainte-Beuve, 1 vol.
A travers la Bulgarie, souvenirs de guerre et de voyage, par
Dick de Lonlay, 1 vol.
L'homme et les bêtes, études morales, par
Oscar Comettant, 1 vol.
Derniers recits, par
M
me Belloc Une Nuit terrible, Orléans en 1829. Malemort, La Grève, Josette et Joson, 1 vol.
Les leçons d'une jeune mére, contes et récits, par M
Belloc, 1 vol.
La Case de l'Oncle Tom, par Mistress
Beecher-Stowe, 1 vol.
Galerie des Enfants eélèbres, par
François Tulou, 1 vol.
Nouvelle galerie des Enfants celebres, par
F. Tulou, 1 vol.
Les Marins français, depuis les Gaulois jusqu'a nos jours, par
Dick de Lonlay, 1 vol.
Les Soirées de Saint-Pétersbourg, par
Joseph de Maistre, 2 vol.
Nos petits Rois par
Henri Jousselin, fables et poésies enfantines, 1 vol.
La Russie inconnue, par
M
me Simonof, 1 vol.
En Asie centrale à la vapeur, par
N. Ney, 1 vol.
Collection de beaux volumes in-18, ornés do gravures coloriées, et supérieurement imprimés
Le vol. br.,
3
fr. — Rel. veau
4.50
— Demi-chag., tr. dor.,
5
fr. — Rel. amat.,
6
fr.
Beaumarchais (
Œuvres de). Nouvelle édition, ornée de 4 portraits coloriés. 1 vol.
Boileau.
Œuvres. Introduction, notes par
E. Fournier. 1 vol., 4 dessins coloriés.
Boursault.
Théatre choisi, notice par Victor
Fournel. 1 vol, 4 dessins en couleur.
Chefs - d'œuvre dramatiques du XVIII
e Siécle. 2 vol., 8 portraits en couleur.
Collin d'Harleville.
Théâtre complet, notice par
Thierry. I vol., 4 portraits en couleur.
Pierre Corneille.
Théâtre choisi. 1 vol., 4 dessins en couleur.
Thomas Corneille.
Théâtre choisi. Introduction par
M. Ed. Thierry. 1 vol., 4 portraits en couleur.
J. de Crébillon.
Théâtre choisi, notice par
Vitu. 1 vol., 4 portraits en couleur par
Allouard.
Dancourt.
Théâtre choisi, notice par M. Francisque
Sarcey. 1 vol., 4 port. coul., par
Allouard.
Destouches. Théâtre choisi, notice par
Thierry, 1 vol., 4 portraits en couleur, par
Allouard.
Leon Dumoustier.
Moliére, auteur et comédien, sa vie, ses œvres. 1 vol.
Escrich (don Enrique, Perez).
Le martyr du Golgotha, traduit de l'espagnol par l'abbe
H. Rivalland. 1 vol., 4 gravures
Edouard Fournier.
Le Théâtre Français au XVI
e et au XVII
e siècle ou choix dos comédies les plus remarquables antérieures à Moliére avec une introduction et une notice sur chaque auteur, avec 8 portraits en couleur, ouvrage couronné par l'Académie française. 2 vol.
Edouard Fournier.
Souvenirs poétiques de l'Ecole romantique, recueillis, mis en ordre, notice biographique. 1 vol., 4 gravures sur acier.
La Bruyère.
Les Caractères. Notice de
Sainte-Beuve. 1 vol. illustré de 4 gravures cloriées.
La Fontaine.
Œuvres, Comédies et Fables. Nouvelle édition. 1 vol., 4 gravures en couleur.
Marivaux.
Théêtre. Nouvelle édition. I vol., 4 portraits en couleur dessinés par
Bertall.
Picard.
Théâtre choisi, notice par Edouard
Fournier, 4 portraits couleur, par
Allouard. 1 vol.
P. Quinault.
Théâtre choisi, notice par Victor
Fournel. 1 vol., 4 dessins en par couleur.
Regnard.
Œuvres. Nouvelle édition. Introduction par Ed.
Fournier. 2 vol., 4 portraits en couleur.
Rotrou.
Thétre choisi, notice par M. Félix Hémon. 1 vol., 4 dessins en couleur.
Scarron.
Théâtre complet, 1 vol., 4 portraits coul., par MM.
Sand, E. Bayard et Louis
Fournier.
Voltaire.
Théâtre. Nouvelle édition, 1 vol., 4 portraits coloriés.
Magnifiquement illustrés de gravures sur acier coloriées.
Molière.
Œuvres complètes. Nouvelle édition. La seule complète en 2 vol. in-18, de plus de 800 pages chacun, ornée de 10 ortraits en pied coloriés.7 fr.
Reliés demi-veau, ou demi-chagrin, tranches dorées11 fr.
Reliés amateurs13 fr.
Racine.
Théâtre complet. Précédé d'une Vie de l'auteur. Edition ornée de portraits en couleur, 1 vol. in-18.3.50
Relié demi-veau ou demi-chargin, tranches dorées5.50
Relié amateur6.50
Pierre Corneille.
Théàtre complet. Précédé d'une Vie de l'auteur. Nouvelle éditon ornée de 21 portraits en couleur, 3 vol. in-18. Chaque volume3.50
Reliure demi-veau ou demi-chagrin, tranches, dorées. Chaque volume5.50
Reliure amateur6.50
Gours Complet d'agriculture, par MM. le baron de
Morogues, Mirbel, Payen, Mathieu de Dombasles, etc. 20 vol. br. en 19 gr. in-8 à 2
c., env. 7.000 fig.75 fr.
Traité pratique de chimie agricole, par
A. Larbalétrier. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Machines agricoles,
Somailles et Labours, par
A. Poussart, 1 vol. in-18 br., nombreuses gravures3.50
Traité pratique des engrais,
Origine, Utilité, Emploi, par
A. Bedel. 1 vol. in-18 broché3.50
Le nouveau jardinier de tout le monde. Nombreuses figures dans le texte, par
Louis Batillat. 1 vol. in-18 broché4.50
Relié toile
Nouveau traite pratique du jardinage, par
A. Ysabeau. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Conduite des arbres fruitiers, par
Du Breuil. 1 vol. in-18 jésus, illustré de 207 fig., broché2.50
Le jardin des appartements ou la culture des plantes et des fleurs, dans les salons, sur les fenêtres, balcons et terrasses, par M
Crudet, 1 vol. in-18 broché1.50
Le nouveau jardinier fleuriste, par
Hippolyte Langlois, environ 258 fig. dans le texte. 1 fort vol. in-18 jésus, broché3.50
Nouvelle flore française, par
M. Gillet, et par
M. J.-H. Magne. 1 beau vol. gr. in-18 jésus, 97 planches comprenant plue de 1.200 fig., 7° édit, broché8 fr.
Traité élémentaire pratique d'architecture ou étude des cing ordres, d'après
Jacques Barozzio de Vignole. Ouvrage divisé en 72 planches, comprenant los ainq ordres, avec l'indication des ombres nécessaires au lavis, par
J.-A. Leveil, architecte, et gravé par
Hibon
10 fr.
Guide du sondeur ou traité théorique et pratique des sendages, par
MM. Degoussée et
Ch. Laurent, ingénieurs civils. 2 forts volumes in-8, avec grav. et accompagnés d'un atlas de 62 pl. grav. sur acier, broehé30 fr.
La construction moderne pratique, par
Henry Guedy. 1 vol. in-18 jésus de 520 p. orné de 190 grav. broché.4 fr. Relié toile souple élégante, tranches rouges4.50
Manuel des constructions rurales, par
T. Bona. 1 vol. in-18, accompagné de 200 fig. Reliure élégante2 fr.
Manuel des poids et métaux employes dans la construction, par
Arnould. 1 vol. relié toile2.50
Guide pratique du charpentier, par
François, entrepreneur. 1 vol. in-18 illustré, broché3.50
Traité de couverture,
Ardoises, Tuiles, Zinc, Chéneaux, Tayaux, par
Mangné. 1 vol. in-18 jésus, broché.3 50
Traité pratique du maçon, du terrassier, du paveur, et du conducteur de travaux, par
Marius Bousquet. 1 vol. in-18 illustré broché.4.50
Relié toile éléante5.50
Traité de menuiserie, par
MM. Poussart et
Caillard.
1
partie.—Notions do géométrie et d'architecture. 1 vol. in-18 jésus, illustre de 760 fig., broché3.50
2
partie.—Menuiserie de bailment. 1 vol. in-18 jésus, illustré de 274 fig.,
broché3.50
La peinture en bâtiment,
Décor et Décoration, par
Paul Fleury.
Honoré de souscriptions da Ministère de l'Instraction pablique et da Ministre du Commerce. 1 vol. in-18, illustré de 9 grav. en couleurs et de figures en noir, broché4 fr.
Le cuisinier moderne,
ou les secrets de l'art cullinaire, par
Gustave Garlin, de Tonnerre, ouvrage complet, illustré de 60 planches et 330 dessins, comprenant 5.000 titres et 700 observations. 2 vol. in-4, brochés36 fr.
Reliés demi chagrin48 fr.
Le petit cuisinier moderne.
ou les secrets de l'art culinaire, par
Gustave Garlin, de Tonnerre. 1 vol. in-8, de 940 pages. orné de nombreuses gravures, relié toile8 fr.
Le pâtissier moderne,
suivi d'un traité de confiserie d'office, par
Gustave Garlin, auteur du
Cuisinier moderne, ouvrage illustré de 262 dessins, 1 vol. gr. in-8, relié toile20 fr.
La bonne cuisine, comprenant 880 titres avec observations et 70 gravures à l'appui, par
Gustave Garlin, auteur du
Caisinier moderne. 1 vol. in-18 jésus. relié toile4 fr,
Cuisine ancienne, par Garlin, de Tonnerre, auteur du
Cuisinier moderne. 1 vol. in-8, illustré, broché4 fr.
Carte illustrée, par
Garlin, contenant 320 dess. grav., par
Blitz. 1 v. in-4.
4 fr.
Le nouveau cuisinier européen, par
Jules Breteuil, ancien chef de cuisine. Nouvelle édition entièrement refondue par
Nilrag, ancien chef de cuisine. 1 fort vol. gr. in-18, illustré d'environ 300 grav. et de 4 planches en couleurs, permettant de reconnaître la bonne qualité des différentes viandes5 fr.
Le cuisinier Durand, cuisine du Nord Et du Midi, 9
Ch. Durand, petit-fils de l'auteur. 1 vol. in-18 illustré de 160 fig., broché3.50
Reliure élégante4 fr.
Le conservateur,
ou livre de tous les ménages, par
L. Krebs. 150 gravures. 1 vol. in-18 broché3.50
Le trésor de la cuisinière et de la maîtresse de maison, par
Périgord, 7
1.50
La conserve alimentaire,
Traité pratique de fabrication, par
Aug. Corthays, 1 vo1. gr. in-8 jésus, avec nombreuses figures dans le texte, broché10 fr.
Traité pratique de la pîtisserie, 2
H. Guerre. 1 vol. in-8, broché.4 fr.
Reliê toile5 fr.
Le pâtissier confiseur et le liquoriste, par
E Petit. 1 vol. in-18, illustré, broché
La pâtissière en chambre, par M
Berthe Gill. 1 vol. in-18, broché.1.50
L'art de la cuisine française au XIX
e siècle, par
Les tomes IV et V, composés par
M. Plumery, chef des cuisines de l'ambassade de Russie, à Paris, se vendent séparément et contiennent les entrées chaudes, les rôts en gras et en maigre, les entremets de légumes. 2 vol. in-8, brochés16 fr.
Le maitre d'hôtel français, par
Carême, nouvelle édition. 2 vol. in-8, ornés de 10 gr. planches, brochés.8 fr.
Le cuisinier parisien, par
Carême,
3
3 fr.
Le pâtissier national parisien, par
Carême, ou
Traité élémentaire et pratique de la patisserie ancienne et moderne. 2 forts vol. brochés, in-18.8 fr.
Le patissier pittoresque, par
Carême. 1 vol. gr. in-4, 126 planc. broché.6 fr.
Traité de l'Office, par
L. Berthe. Revu et augmenté par
Nilrag, auteur culinaire. 1 vol. in-18, broche3.50
La broderie.—Historique do la bro derie a travers les âges et les pays, par M(me) de Brieuvres. 1 vol. in-18, orné de modèles et dessins de M
Songy, broché2 fr.
La dentelle.—Traité théorique et pratique à l'usage des dames et des demoiselles, suivi de l'historique de la dentelle à travers les äges et les pays, par M
de Brieuvres. 1 vol. in-18, orné de modèles et dessins de M
Songy, broché2 fr.
La tapisserie.—Historique de la tapisserie à travers les âges et les pays, par M
de Brieuvres. 1 vol. in-18, orné de modèles et dessins de M
Songy, broché2 fr.
Le crochet, le tricot historique à travers les âges et les pays, par M
de Brieuvres. 1 vol. in-18, orné de modèles et dessins de M
Songy, broché.2 fr.
Traité usuel de peinture,
à l'usage de tout le monde, par
Camille Bellanger. Nouvelle édition revue et augmentée, contenant 220 dessins et 42 planches en couleur. 1 vol. in-18, sous couverture artistique, broché5 fr.
Ouvrage honoré de souscriptions du Ministère de l'Instruction publique.
L'art du peintre, par le même. Traité pratique de dessin et de peinture, 1
2.50
Le guide du pianiste, par M
Poussart; ouvrage orné de 440 gravures. 1 vol. in-18, broché3.50
Les grands maîtres de l'art, par
Emile-Bayard. (
En préparation.)
Traité de la peinture à l'eau, aquarelle, gouache, miniature, par M
de Serignan, 1 vol. in-18, illustré de nombreuses gravures, broché3.50
Traité élémentaire de photographie pratique, par
G.-H. Niewenglowski. 1 vol. in-18 jésus, de 240 pages, 189 figures, broché3 fr.
Relié toile
4 fr.
Traité complémentaire de photographie pratique, par
le même. 1 vol. in-18, broché3 fr.
Relié toile4 fr.
Les applications do la photographie, par
le même. 1 vol. in-18, broché.3 fr.
Relié toile4 fr.
Guide manuel du capitaliste, ou comptes faits d'intérêts à tous les taux, pour toutes les sommes, de l à 366 jours, par
Bonnet. 1 vol. in-18, broché.3 fr.
Relié toile souple, élégante, tranches rouges3.50
Manuel du capitaliste, ou comptes des intérêts au taux de l à 60/0, pour toutes les sommes de l à 366 jours, par
Casimir Bonnet. Nouvelle édition précédée d'une notice sur l'intérê, l'escompte, etc., par
M. Joseph Garnier, revue, mise à jour, complétée et augmentée de nouveaux tableaux, par M. et
A. Meliot. 1 vol. in-8, broché.
6 fr. Relié toile souple élégante, tranches rouges7 fr.
Relié ½ chagrin8.50
Traité élémentaire des opérations de banque, et des principes du droit commercial, suivi d'un dictionnaire des
expressions usuelles de banque, de commerce et de droit, par
Victor Richard. 1 vol in-187.50
Relié toile souple, élégante, tranches rouges8.50
Traité des opérations de bourse et de change, par
Alphonse Courtois, 13
Emmanuel Vidal. 1 vol. gr. in-18, broché5 fr.
Relié toile souple, élégante, tranches rouges5 50
Banque, Courses, Jeux,
l'art de ne pas être volé, par
Emile André. (
En. préparation.)
Fabrication des eaux-de-vie, par
Charles Steiner, 50 fig. dans le texte. 1 vol. gr. in-18 broché3.50
L'art de reconnaître les fruits de pressoir,
Pommes et Poires, par
A. Truelle. 1 vol. in-18 broché4 fr.
Boissons économiques et liqueurs de table, par
Léon Krebs. 1 vol. in-18 broché
Fabrication du cidre, du poire et de ses dérivés, par
M. Tritschler. 1 vol. in-18, avec gravures, broché3.50
Fabrication des liqueurs et des vins dits d'imitation, par
A. Bedel. 1 vol. in-18 broché3.50
Les nouvelles méthodes de la culture de la vigne et de la
vinification, par
A. Bedel. 1 vol. in-18, orné
de nombreuses gravures, broché.3.50
Traité théorique et pratique de la brasserie, par
A. Bedel. 1 vol. in-18, avec nombreuses gravures, broché.3.50
Traité complet de manipulation des vins, par
A. Bedel. Nouvelle édition. 1 beau vol. in-18, avec gravures, broché3.50
Le sucrage des vendanges, dans la vinification et la production des vins do seconde cuvée, la fabrication des
vins de raisins sees, par A. Bedel. 1 vol. in-18 broché0.70
Le chasseur au chien d'arrêt, par
Elzéar Blaze. 1 vol. in-18 broché.3.50
Le chasseur au chien courant, par
E. Blaze. 1 vol. in-18 broché3.50
Le chasseur conteur, par
Elzéar Blaze. 1 vol. in-18 broché3.50
Le chasseur aux filets, par
E. Blaze. 1 vol. in-18, orné de nombreuses gravures, broché3 50
Guide du chasseurau chien d'arrêt, par
Ferdinand Cassassoles. 1 vol in-18, gravures, broché3.50
La péche à toutes lignes des poissons d'eau douce, par
John Fischer. 1 vol. in-18 jésus, illustré de nombreuses gravures, broché2 fr.
Le pécheur à la mouche artificielle et le pêcheur à toutes lignes, par
Charles de Massas. 4
Albert Larbalétrier, 80 vignettes. 1 vol. in-18 broché.2 fr.
Chasses et pêches anglaises, variétés de pêches et de chasses. 1 vol. in-8 broché3 fr.
La pêche en ruer et la culture des plages, par
Albert Larbalétrier. 1 v. in-18, 140 gravures, broché.
L'orateur populaire,—Recueil de discours à l'usage de tous ceux qui sont appelés à prendre la parole en public
par
L. Filippi. 1 v. in 18 broché.
Relié toile souple, élégante, tranches rouges4 fr.
Le secrétaire universel.—Modèles de lettres sur toutes sortes de sujets, modèles d'actes sous seing privé, par
Armand Dunois. 1 beau v. broc.2 fr.
Le secrétaire des familles et des pensions, par
Dunois. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Le secrétaeire des compliments, par Dunois. 1 vol. in-l82 fr.
Le petit secrétaire français, par Dunois. 1 vol. in-18, couv. coloriée, broché1.50
Les mille trucs
pour conserver ou réparer les mille objets d'un ménage, par
Poussart.
1 vol. in-18 de 340 pages, illustré, broché3.50
Relié toile souple élégante, tranches rouges4 fr.
Guide pratique des ménages, par le docteur
Elget.
1 vol. in-18 broché3.50
En attendant le médecin, par le doc-Pablo Mandoza. 1 vol. in-18 jésus, illustré broché2 fr.
Le Dentiste du foyer. Hygiène de la bouche et des dents, par le
D
r Richer.
1 vol. in-18, broché
1 — — relié toile2.50
Traité pratique des savons et des parfums, par
Albert Larbalétrier, 1 vol. in-182.50
Traité de chauffage et d'éclairage domestique, propreté, économie, par Alb. Larbalétrier. 1 vol. in-18.2 fr.
Hygiene à l'usage des sens du monde, par
le docteur
Carvalho, ex-interne des hôpitaux. 1 vol. in-18 broché3 fr.
Ce que les maîtres et les domestiques doivent savoir, par M
Dufaux de la Jonchere. 1 v. in-183 50
Le savoir-vivre dans la vie ordinaire et les cérémonies civiles et religieuses, par
Ermance Dufaux. 1 vol. in-183 fr.
Relié toile souple élégante, tranches rouges3.50
La politesse.—Manuel des bienséances et du savoir-vivre, par
E. Muller. 1 vol. in-182 fr.
Petit traité de la politesse française.—Codes des bienséances et du savoir-vivre, par
E. Muller. 1 vol. in-18
L'enfant,
hygiène et soins médicaux pour, le premier, âge; par
Ermance Dufaux de la Jonchère. Nombreuses gravures. 1 vol. in-183.50
L'art du bon goût, étude théorique et prat que de la beauté mise a la portée de tous, par
Emile Bayard, 1 vol. in-18 broché, sous couverture artistique.3.50
Le bréviaire de la femme, par M
3.50
L'etiquette mondaine, par LA MêME. 12
3.50
La jeune femme chez elle, par LA MêME. 1 vol. in-18 broché3.50
La mode et l'élégance, par LA MêME. 1 vol. in-18 broché, couverture illustrée3.50
La tenue des livres, apprise sans maître, par
Louis Deplanque, 24
MM. Chariot et
Camelin, experts comptables à Paris, 1 fort vol. in-8, broché7.50
Relié toile souple élégante, tranches rouges8.50
Relié ½ chagrin, tr. jaspées10 fr.
La tenue des—livres rendue facile, par
Edmond Degrange. Edition revue avec soin par
Lefebvre.
1 vol. in-8 broché5 fr.
Relié ½ chagrin7.50
Tenue des livres rendue facile, par un ANCIEN NéGOCIANT. 1 vol. in-18 broché3 fr.
Relié toile souple élégante, tranches rouges3.50
Nouveau guide de la correspondance commerciale, par
H. Page. 1 vol. in-86 fr.
Relié toile souple élégante, tranches rouges7 fr.
Relié ½ chagrin, tr. jaspées8.50
Le secrétaire commercial, par
Henri Page. Extrait de la
Correspondance Commerciale. 1 vol. in-18 broc.3 fr.
Relié toile souple élégante, tranches rouges3.50
Nouveau correspondant commercial en français et en anglais, par
M. J. Mc Laughlin, 1 fort vol. in-18 broché3.50
Elégamment relié percaline anglaise.4 fr.
Dictionnaire des termes commerciaux français-anglais, par
J.-McLaughlin, 1 vol. gr. in-18 jésus, relié toile3.50
Le secrétaire français-allemand commercial, par
L. Mensch, 1 vol. broché
Relié percaline4 fr.
Clef de la correspondance commerciale anglaise, française et
espagnole, par
J.-B. L'Hermitte, 1 vol. in-18 broché3 fr.
Relié3.50
Traité pratique de sténographie, par
Ch. Lejeune, 1 vol. in-18, relié toile souple2.50
Barême universel. par
P. E. de Doncker, comptable, et
Henry, géomêtre. 1 vol. in-8 broché8 fr.
Le livre de barème ou comptes faits.—Comptes faits depuis 0 fr. 02 jusqu'à 100 fr., par M. E.-P. Pons. 1 vol. in-18 broché3 fr.
Relié toile souple élégante, tranches rouges
Barême ou comptes faits. 1 vol. in-321.50
Tarif du cubage des bois, par
J.-A. Francon, 1 fort vol. in-18 broc.3.50
Relié toile souple élégante, tronches rouges4 fr.
Tarif pour cuber les bois en grume et équarris, par
Etienne Prugneaux, 1 vol. in-18 broché2 fr.
Dictionnaire complet des communes de la France, de l'Algérie, des Colonies et pays de protectorat, par
M. Gindre de Mancy; nouvelle édition (1908), 1 v. in-32 jésus, relié.5 fr.
Traité pratique d'électricité, par
Alfred Soulier, ing. 1 vol. in-18, avec de nombreuses figures, broc.2 fr.
Relié toile2.50
Manuel de l'électricien, par LE MÉME.—
Traité pratique des machines dynamo-électriques. 1 vol. in-18 illustré de 400 gravures, broché
Relié toile
Les grandes applications de l'électricité. par LE MÉME. 1 vol. in-18 jésus illustré, broché/2 fr.
Relié, toile2.50
Ouvrage honoré d'une souscription du Ministre de l'Instruction publique.
Traité de galvalnoplastie, par LE MÉME. 1 vol. in-18 illustré brec.2 fr.
Relié toile2.50
Installations électriques, par LE MÉME. 1 vol.in-18 illustré.(
En préparation).
Transformateurs et appareils de mesure, par LE MÉME. 1 vol. in-18 illustré. (
En préparation).
Manuel de l'éleveur de bétail
et de tous les animaux domestiques: par
L. Pautet. 1 vol. in-18 jésus, broc.3.50
Relié toile souple élégante, tranches rouges4 fr.
Traité pratique de l'elevage du pore
et de chareuterie, par
Aug. Valessert, par
Alb. Larbalétrier, 1 beau vol. in-18, orné de gravures, broché3.50
Traité pratique de médecine vétérinaire, par
M. H.-A. Villiers et
A. Larbalétrier, fort vol. in-18 orné de 35 fig. broché3.50
Relié toile souple élégante, tranches rouges4 fr.
Les vaches laitières, par
Albert Larbalétrier, 1 vol. in-18, 26 fig., broché2 fr.
Prairies et élevage du bétail,
guide pratique de l'éleveur, par
A. Bedel, 1 vol. in-18 illustré de nombreuses vignettes, broché3.50
Hygiène vétérinaire appliquée, par
J.-H. Magne. 3
Races chevalines et leur amélioration. 1 vol gr. in-18 jésus, broc.8 fr.
L'eleveur do lapins, par,
Paul Devaux. 1 vol. in-18 illustré, broché1.50
Manuel pratique de l'achat et de la vente du bétail, par
Henri Villiers, et
Albert Larbalétrier. Nombreuses gravures. 1 vol. in-18 broché2.50
L'abeille domestique,
son élevage et ses produits, par M. Iches, 1 vol. illustré de 134 figures, broché
Les animaux de basse-cour, par
Albert Larbalétrier, 1 vol. in-18 illustré broché3.50
L'art d'élever et d'instruire les ciseaux. par
L.-E. Champaime. 1 vol. in-18, avec de nombreuses vignettes, broché3.50
Manuel pratique de I'amateur de chiens: par
Albert Larbalétrier, 1 vol. in-18 broché2 fr.
Le chien d'appartement et d'utilité, par
Jean Robert, 1 vol. in-18 jésus broché2 fr.
Causeries chevalines, por
A. Gaume, 1 vol. gr. in-18 broché3.50
Le cheval,
traité complet d'hippologie, par
E. Santini. Nombreuses figures. 1 vol. in-18 illustré broché3.50
Le cheval, par un
Homme de cheval. 1 vol. in-18 jésus illustré2 fr.
L'art appliqué à l'industrie, par
A. Broquelet. 1 vol. in-18 jésus illustré,
broché2 fr.
Manuel pratique d'automobilisme, par
M. Zerolo. 1 vol. in-18 jésus, illustré de 150 figures, relié toile.5 fr.
Comment on construit une automobile.—Guide pratique du constructeur d'automobiles, par M. Zerolo, 3 vol. de 400 p. environ chaque vol. relié toile5 fr.
Motocyclettes et tricars, par LE MÉME. (
En préparation.)
Le guide du chauffeur, par
M. Coudert. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Relié toile2.50
Traité de galvanoplastie, par
A. Soulier, ingénieur-électricien. 1 vol. in-18 illustré, broché2 fr.
Relié toile2.50
Traité complémentaire de photographic pratique. 1 vol. in-18 de 412 pages 172 figures, broché3 fr.
Relié toile4 fr.
Les applications de la photographie. 1 vol. in-18 de 460 pages, 180 figures, broché3 fr.
Relié toile4 fr.
Photographie des couleurs, par Le MÉME. (
En préparation.)
Traité pratique de l'art lithographique, par
Maurou et
Broquelet. 1 vol in-18 jésus illustré, relié toile 5 fr.
Manuel de l'imprimeur lithographe, par
Broquelet et Brégeaut. I vol. in-18 illustré, relié toile.5 fr.
Traité de typographie, par
H. Fournier, revue et augmentée par
A. M. Viot. 1 vol. in-18 jésus broché.3.50
L'art du cuir: Maroquinerie, cuir d'art, par
A. Broquelet. 1 vol. in-18 illustré, broché3.50
Traité pratique et complet des ateliers de sellerie, bourrellerie civils et militaires, par
M. Gustave Bray. 1 vol. in-18 de 630 pages, 135 figures, broché4.50
Relié toile5 fr.
Manuel méthodique de l'art du teinturier-degraisseur, etc., pay
A.-F. Gouillon. 1 vol. in-18 jésus de 652
pages et 120 gravures, broché4.50
Relie toile5 fr.
Traité methodique de la fabrication des encres et cirages, par LE MêME. 1 vol. in-18 illustré broché4.50
Traité d'ébénisterie et de marqueterie, par
Paul Fournier, 1 vol. in-18 jésus illustré de 318 figures, broché3.50
Traité classique du peintre décorateur, par
P. Fleury, 1 vol. in-18 jésus illustré broché4 fr.
Traité encyclopédique de la peinture industrielle, par
P. Fleury, 1 vol. in-18 jésus broché4 fr.
Traité pratique et scientifique de la coupe des chemises
et spécialités du tailleur-chemistier, par
Marcel Dessault. 1 vol. in-18 jésus br4 fr.
Relié toile5 fr.
Traité pratique de coupe et confection des vêtements, par LE MêME.
Hommes et enfants. 1 vol. in-18, 275 figures, broché4 fr.
Relié toile5 fr.
Dames et enfants, 1 vol. in-18 broché, 364 figures, broché,5 fr.
Relié toile6 fr.
Traité pratique de coupe et essayage, par LE MêME, 1 vol. in-18 jésus, broché3.50
Relié toile4 fr.
Traité pratique de retouches, par LE MêME, 1 vol. in-18, broché3.50
Relié toile4 fr.
L'art du tourneur, par
Poussart. 2 vol.
in-18 illust. chaque vol. broché.3.50
Traité pratique de la dorure sur bois, par
Paul Fleury. 1 vol. in-18 jésus, illustrations en chromolithographie, broché2 fr
Guide du sculpteur sur bois, par
Poussart et
Wagner. 1 vol. in-18 jésus
illustré broché3.50
L'art de bien chausser,
méthode de
conpe et de patronage, par
M. Sauzat, 2
4 fr.
Traité pratique do meunerie et de boulangerie, par
M. Léon Hendoux. 1 vol. illustré5 fr.
Traité pratique de la laiterie:
lait, beurre, fromages, par
Albert Larbalétrier, 1 vol. in-18, orné de 73 grav. broché2 fr.
Jeux de société, par L. de Valaincourt. 1 vol. illustré de nombreuses vignettes, broché3.50
Le jeu de trictrac. Comprenant les règles et des tables servant à calculer facilement les chances. 2 vol. in-18 brochés15 fr.
Le gai boute-en-train, par
Ducret, 1 vol. in-18 broché1.50
Pour rire en société, par
Ducret, couverture coloriée. 1 vol. in-18 br.2 fr.
Les mots pour rire, par
Ducret, 1 vol. in-18 broché2 fr.
Règles simplifiées des jeux de salon, par
Louis Blars. 1 vol. in-18 jésus broché1.50
Les gais et curieux tours d'escamotage, par
G. Robert. 1 vol. in-18, 74 fig. explicatives, couv. en coul.,
broché1.50
Les passe-temps intellectuels.—
Récréations mathématiques, géométriques, physiques, etc., par
Ducret, 1 vol. in-18 illustré broché2 fr.
Académie des jeux, contenant l'historique, la marche, les règles, conventions et maximes des jeux. 1 vol. in-32 illustré, broché2 fr.
Nouvelle Académie des jeux, par
Jean Quinola. 1 vol. in-18 br.3 fr.
Analyse du jeu des échees, par
A.-D. Philidor. 1 fort vol. in-18,
nombreuses planches, broché5 fr.
L'art de gagner au bridge,
préceptes et conseils, par
Henri de Gizaguet, 1 élégant vol. de poche in-18 br.2.50
Cent patiences et réussites,
la plupart inédites, par
Poussart, 1 vol. in-18 illustré, broché2 fr.
Codes et lois usuelles
classés par ordre alpabétique et contenant la législation jusqa'à ce jour, par
MM. Augustin Roger et
Alexandre Sorel. 41
20 fr.
Relié ½ chagrin25 fr.
On vend séparément:
Les codes, 1 vol. gr. in-8 jésus, broché10 fr.
Relié ½ chagrin13 fr.
Lois usuelles, I vol, gr. in-8 jésus, broché12 fr.
Relié ½ chagrin15 fr.
Cette édition est tenue au courant de la législation par un Supplement qui paraît chaque annie au mois d'octobre.
Le même ouvrage, édition portative,
format gr. in-32 jésus, en deux parties, 1
Les codes, 1 vol. broché4 fr.
Relié ½ chagrin5.25
2
Lois usuelies, 2 vol. brochés
Reliés ½ chagrin10 50
Codes séparés:
édition in-32. Code civil, 1 vol. Code de precédure civile, 1 vol. Code de Commerce et Sociétés, 1 vol. Code d'Instruction criminelle, pénal et forestier, 1 vol.
Chaque volume broché1.50
Relié toile2 fr.
Répétitions écrites sur le Cede civil, par
Mourlon, 12
M. Ch. Demangeat, 3 vol. in-837.50
Chaque examen, ferment un vol. se vend séparément12.50
Précis de droit usuel, nouvelle édition mise au courant des lois les plus récentes, par
A. Grenier, 1 vol. in-18 relié toile2 fr.
Guide pratique des maires, des adjoints, des secrétaires de mairie et des conseillers municipaux, par
Durand de Nancy. Nouvelle édition mise au courant de la jurisprudence et des lois les plus récentes, par
Ruben de Couder. 1 fort voI. in-18 broché8 fr.
Relié toile souple, élégante, trenches rouges9 fr.
L'orateur populaire.—Recueil de discours à l'usage de tous ceux qui sont appelés à prendre la parole en public, par
L. Filippi. 1 vol. in-18 broché.3.50 Relié toile souple, élégante, tranches rouges4 fr.
Dictionnaire de droit commercial, industriel et maritime, par
M. J. Ruben de Couder. 6 forts vol. in-8. 60 fr. Reliés ½ chagrin, trenches jaspées
Supplément au Dictionnaire de droit commercial, industriel et maritime, d'aprés
MM. Gouget et
Berger, par
M. Ruben de Couder, 2 vol. in-8. Le volume broché10 fr. Relié ½ chagrin, trenches jaspées. Le vol.12 fr.
Nouveau guide en affaires.—
Le droit usuel ou l'avocat de soi-mîme, par
Durand de Nancy. 1 fort vol. gr. in-18 de 600 p. (édit. 1909), broché.4.50 Relié toile souple, élégante, tranches rouges.5 fr.
Loi municipale du 5 avril 1884, 1 vol. in-18 br. Nouvelle édit1.25 Relié tolio souple, élégante, trenches rouges1.75
Guide des commis et employés et de leurs patrons, par
P. Guignard, 1 vol. in-18 jésus3 fr.
Nouvelle loi militaire de 1905. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Guide pratique des gardes champétres et des gardes particuliers, par
M. Marcel Grégoire. 1 vol. in-18 jé]sus, broché2 fr. Relié toile souple, élégante, tranches rouges2 50
Honoré d'une souscription du Ministre de l'Intérieur.
Guide du gendarme, par le capitaine
Igert. 1 vol. in-18 jésus, broché.3.50
Guide pratique des propriétaires, locataires on fermiers, par
A. Deglos.
Nouvelle édition entièrement revue et corrigé, par
Ruben de Couder. 1 vol. in-18, broché4.50 Rolié toile5 fr.
Machines à vapeur,
ce qui se passe dans le cylindre, distribution, par
A. Poussart. 1 vol. in-18 jésus de 280 pages, 249 figures broché3.50
Traité élémentaire de mécanique, par
A. Poussart, ancien élève de I'Ecole polytechnique, ancien officier de marine.
1
Mécanique théorique et cinématique, mécanismes. 1 vol. in-18 jésus de 300 pages, illustré de nombreuses figures, broché3.50
2
Partie.—
Moteurs.—
Opérateurs, 1 vol. in-18 jésus de 500 pages, illustré de nombreuses figures, broché.3.50
Les mécanismes, par
H. Leblanc, ingénieur-mécanicien. I vol. in-18 jésus de 500 pages environ, illustré de nombreuses figures. Nouvelle édition revue et mise à jour. Prix relié toile.5 fr.
Ouvrage honoré d'une souscription du Ministre de l'Instruction publique.
Aéroplanes et ballons dirigeables, par
G. Besançon, directeur de
l'Aérophile. I vol. in-18 illustré, broché (
en préparation).
Abrégé méthodique de la science des armoiries, par
M. Maigne. Nouvelle édition, remaniée et augmentée, illustrée. 1 vol. in-810 fr. Imprimé à 154 exemplaires numérotés sur papier de Hollande20 fr.
Nobiliaire de Normandie, publié par une société de généalogistes, avec le concours des principales lamilles nobles de la province, sous la direction de E. de Magny. 2 vol. gr. in-1840 fr.
Nouvelles orientations scientifiques. par
Fernando Alsina; ouvrage traduit du catalan par
J. Piny-Soler. 1 vol. in-8 illustré, relié toile3.50
Traité pratique d'arpentage, par
Poussart.
1
Partie.—--
Nivellement.—
Levé de plans. 1 vol. in-18 jésus illustré de nombreuses gravures broché3 fr.
2
Partie.—
Opérations à grande portée.—
Tachéométrie. 1 vol. in-18 jésus illustré de nombreuses gravures, broche3 fr.
Tables de logarithmes à cinq décimales. Avec un Supplément un Formutaire rédigés par
M. Chollet. 1 vol. in-18, relié toile souple, cartonné toile3 fr.
Eléments de géométrie, comprenant quelques notions générales sur les courbes, par
J. Ricart. 2 vol. in-8 avec nombreuses figures dans le texte. Chaque volume broché
Cours d'algèbre à l'usage des candidats au baccalauréat ès sciences et aux écoles du gouvernement, par
M. A. Bezodis, prof. au lycé Henri IV. 1 vol. in-8 broché6 fr.
Cours de géométrie descriptive à l'usage des candidats au baccalauréat és sciences et aux écoles du gouvernement, par
M. A. Bezodis. 1 vol. in-8, broché5 fr.
Cours de géométrie élémentaire à l'usage des aspirants au baccalauréat es sciences et aux écoles du gouvernement, par
M. Colas, professeur de mathématiques au lycée Henri IV.
1é partie. —Géométrie plane. 1 vol. in-8 broché6 fr.
2
3 fr.
Traité d'astronomie, par
Emm. Liais. 1 fort vol. gr. in-8 cavalier broché7.50
Petit traité de géométrie pour la résolution des problémes de construction, par
Prévost, 1 vol in-18 jesus cartonné tonné1.50
Traité élémentaire de topographie, par
M. Tripon, 1 vol. in-4, relié.7.50
Les mystères de la main, par A. Desbarolles, 23
5 fr.
Graphologie ou les Mystères de lécriture, par
Desbarolles et
Jean Hippolyte; nombreuses autographies. 1 vol. in-18 broché4 fr.
La sybille moderne ou le trésor du beau sexe, comprenant: le
Lavater des dames, le
Langage des dames, et
l'Explication des songes. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Le charlatanisme dévoilé, ruses, trucs, supercheries des saltimbanques, par
Ducret. 1 vol., couverture en couleur, in-18 broché2 fr.
Le manuel du magicien, contenant: la poule noire, le grand grimoire et la clavicule de Salomon, par
Ducret. 1 vol. in-18 broché1.50
Le bréviaire du devin et du sorcier, contenant: la hague divinatoire, le dragon rouge, les secrets du petit Albert, l'Enchiridion du pape Léon XIII, par Ducret. 1 vol. in-18 broché.1.50
Les secrets admirables du grand Albert, comprenant les influences des astres, les vertus des végétaux, minéraux et animaux, par
Ducret. 1 vol. in-18 broché1.50
Le grand interprète des songes, par le dernier des descendants de
Cagiliostro. 1 vol. in-18 broché1.50
Manuel de cartomuncie eu l'art de tirer les cartes, mis à la portée de tous, par
Esmael. 132 figures. 1 vol. in-18 broché1.50
L'art de tirer les cartes, 150 gravu. es, par
Magus. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Le grand livre des oracles, par
Merlin. 1 vol. in-182 fr.
Les petits mystères de la destinée, illustré, par
Balsamo. 1 vol. in-18 broché1.50
L'oracle complet et infaillible du beau sexe (zodiaque magique), par Asmodée. 1 vol. in-18 broché2 fr.
Le langage des fleurs, par M
Aimé Martin. 1 vol. in-18. broché
Le livre des oracles, par
Albertus Merlin. 1 vol. in-18, broché1.50
Dictionnaire général des sciences théoriques et appliquées, par
MM. Jules Gay, et
Louis Mangin. (
Voir page 2.)
Leçons de chimie, à l'usage des classes préparatoires aux écoles du gouvernement, par
M. Cadot. 5 vol. in-18.
1
4 fr.
2
4
fr.
3
4
fr.
4
4
fr.
5
4
r.
Cours élémentaire d'histoire naturelle.
3 forts vol. in-18, orné de plus de 2.000 figures, comprend:
Zoologie
, par M.
Milne-Edwards
, 1 vol. broché6
fr.
Botanique
, par
A. de Jussieu
, I vol. broché6
fr.
Minéralogie et g[é]ologie
, par
F.-S. Beudant
. 1 vol. broché6
fr.
La géologie seale
. 1 vol. broché4
fr.
Elements de géologie
, par sir
Ch. Lyell
, traduit do l'anglais par
M. Ginestou
, 2 beaux vol. in-8 broch.20
fr.
Abrégé des éléments de géologie
par sir
Charles L'ell
, traduit par
M. Jules Ginestou
, Ouvrage illustré de 644 gravures. 1 fort vol. gr. in-18 jésus broché10
fr.
Guide pratique pour les herborisations et les herbiers
, par
Clotaire Duval
. 1 vol. in-18 jésus broché.1.50
Introduction à la géologie
ou premiere partie des éléments d'histoire naturelle inorganique, par
J.-J. D'Omalaus d'Halloy
. Paris, Levrault, 1833. I fort vol. in-8, 900 pages, broché12
fr.
lntroduction à la minéralogle
, par
M. Al. Brongniart
. 1 vol. in-8 br.2
fr.
Principes de géologie
, par
Charles Lyell
, traduit par
Jules Ginestou
. 2 vol. in-8 broché25
fr.
Manuel pratique d'équitation a l'usage des deux sexes
, par
Ch. LE Brun-Renaud
, ouvrage orné de 45, figures. 1 beau vol. in-182
fr.
Relié toile3
fr.
Manuel de boxe, lutte pratique et de canne
, par
M. E. André
. 1 vol. in-18 jésus illustré de 73 gravures,
broché2
fr.
La science des armes
, par
Robert
. 1 vol. grand in-8 jésus,
7 grands tableaux, broché
Manuel pratique d'escrime
,
M. Emile André
. 1 vol. in-18
Sports athlétiques
, par
Ern
.
Relié toile souple, élégante,
Massage sportif
, par
Coste
,
La natation
ou l'art de nager,
Brisset
. 1 vol. in-32 cart.
Traité pratique de natation et sauvetage
, par
L. Blache
. 1 vol.
Jeux et sports du jeune âge
,
E. Weber
, 1 vol. in-18 illustré,
En préparation
.)
La danse
, par
Raoul Charbonnel
,
Belle reliure, fers spéciaux, tranchesrées1
Traité théorique et pratique de danse
, par
Edmond Bourgeois
. 1 in-18 jésus illustré, broché3
Pour se marier
, par
A. Clair
. 1 vol. in-18 jésus, broché3
Guides pour le choix d'une pro sion
, par
F. de Donville
.
A l'usage des dearies gens
.— Nouvelle édition entirèràment revue et mis jour avec une prétace par
Robert
3
fr.
A l'usage des jeanes filles et des dam
— Nouvelle édition entièrement revue mise à jour et augmentée, avec une préface par
Georges Broquelet
. 1 vol. in-18 jésus, broché3
fr.
Manuel du garçon limonadier, de restaurant et de marchand
vins
, par
Albums de
MM. F. Bac, A. Guillaume, Gerbault, Léandre, etc.
Œuvres de MM. Auguste Germain, Michel Corday, Willy, Zamacoï
Guy de Téramond, Acker, Veber, Landay, Camille Pert, Séverine,
Crozière, Marguerite Roland, d'Alméras, etc. (
Fonds Simonis Empis
).
Paris.—Imp. E. Desfossés, 13. quai Voltaire.—38119. 6–09.